Dvdclassik : cinéma et DVD

Joli, Supfiction.

Et très Belle affiche, malgré le gonflant "tiré d'une histoire vraie"...
Film non Oscarisable apparemment pour la Warner,pas assez consensuel.

Pink Cadillac (1989)

Tourné entre le dernier Dirty harry et Chasseur blanc coeur noir, Pink Cadillac est clairement une oeuvre de commande destinée à financer des projets plus ambitieux. Le fait que Buddy van Horn soit aux manettes vient le confimer.
Autant être honnête, j'ai une tendresse particulière pour les petit films d'Eastwood, notamment ceux ayant pour cadre l'Amerique populaire et celui ci ne fait pas exception à la règle.
C'est un road movie, plus comédie sentimentale que thriller, dont le scénario rappelle beaucoup celui de the Gauntlet et le cadre celui de "Doux dur et Dingue" . Le problème ici est que rien ne marche vraiment.
L'alchimie entre Eastwood et la craquante Bernadette Peters est tiède alors qu'elle était explosive dans the Gauntlet avec Sondra Locke. Bernadette Peters est une gentillle fille naive là oú Locke était une salope assumée. Eastwood fait du eastwood, sans plus, avec toujours un énorme charisme à l'écran
Le ton du film hésite entre suspense et comédie, sans jamais se fixer. Les méchants, des suprématistes blancs, ne sont pas suffisamment effrayants pour générer de la tension et pas assez ridicules pour susciter l'hilarité comme les Hell's angels de "Doux, dur et dingue" . Idem pour les scènes d'action, bien trop limitées pour créer du danger et de la tension.Et la fin est particulièrement abrupte.
Alors que reste t il du film? Des décors(dont la magnifique Pink Cadillac) et une musique country qui nous plongent dans l'Amerique populaire.
Un film de potes oú on retrouve des acteurs très attachants(Geoffrey Lewis, James Cromwell, Bill Mckinney, Frances Fisher la compagne du moment de Clint), un caméo de Jim Carrey(après son rôle dans le dernier Dirty Harry) et quelques clins d'oeil très sympa à la carrière d'Eastwood, dont un à Dirty Harry

Spoiler (cliquez pour afficher)

oú il déclare qu'il est dangereux de laisser quelqu'un avec un calibre 44,on ne sait ce qu'il peut en faire

.
Et surtout un Eastwood de 60 ans, physiquement en pleine forme

Film Imparfait mais attachant
6/10
PS:Le Dvd est techniquement de très Bonne facture.

Du même avis que toi, j'aime plutôt bien ce petit film mal fagoté.
On peut noter qu'à l'époque, Clint aimait bien montrer qu'il avait encore de beaux restes (la scène de torture SM par Sonia Braga dans La relève envoie du lourd... )

La Relève est surement le prochain sur ma liste
A noter que la passion(obsession? ) hygieniste d'Eastwood est très bien mise en évidence dans sa biographie à charge, "Clint Eastwood :une légende", que je recommande chaudement(car l'auteur déteste Eastwood et son oeuvre,pas de risque d'hagiographie que c'est bien écrit et ultra documenté). Pour l'anecdote, l'auteur affirme qu'il s'est souvent séparé de collaborateurs qui ne s'entretenaient pas physique ment...
Après, il est toujours là à 88 ans, merci à Lui!

El Dadal a écrit :Du même avis que toi, j'aime plutôt bien ce petit film mal fagoté.
On peut noter qu'à l'époque, Clint aimait bien montrer qu'il avait encore de beaux restes (la scène de torture SM par Sonia Braga dans La relève envoie du lourd... )

C'est une constante de son oeuvre ça, limite c'était mentionné dans son contrat ("minimum un plan torse poil par film"). Bon, c'était plus trop le cas dans Gran Torino ou Trouble with the Curve.
Pour The Mule je ne sais pas encore, je vous dirai ça ce soir.

batfunk a écrit :A noter que la passion(obsession? ) hygieniste d'Eastwood est très bien mise en évidence dans sa biographie à charge, "Clint Eastwood :une légende", que je recommande chaudement(car l'auteur déteste Eastwood et son oeuvre,pas de risque d'hagiographie que c'est bien écrit et ultra documenté). Pour l'anecdote, l'auteur affirme qu'il s'est souvent séparé de collaborateurs qui ne s'entretenaient pas physique ment...

Je l'ai déjà dit (probablement même dans ce topic), mais j'avais détesté ce bouquin. Autant celui sur Nicholson (du même auteur) est passionnant, autant celui sur Eastwood m'a paru bien trop à charge pour être honnête.
A lire le type, on a l'impression que Eastwood est mauvais en tout, mais lorsqu'il lui arrive (Ô miracle !) de faire de bons films, c'est presque par hasard et contre sa propre volonté (genre Bridges at Madison County). Le pompon étant pour moi atteint lorsqu'il parle de la performance de Meryl Streep dans ce film, qui pour l'auteur est ici pour une fois pas trop insupportable.

Flol a écrit :Je l'ai déjà dit (probablement même dans ce topic), mais j'avais détesté ce bouquin. Autant celui sur Nicholson (du même auteur) est passionnant, autant celui sur Eastwood m'a paru bien trop à charge pour être honnête.A lire le type, on a l'impression que Eastwood est mauvais en tout, mais lorsqu'il lui arrive (Ô miracle !) de faire de bons films, c'est presque par hasard et contre sa propre volonté (genre Bridges at Madison County). Le pompon étant pour moi atteint lorsqu'il parle de la performance de Meryl Streep dans ce film, qui pour l'auteur est ici pour une fois pas trop insupportable.

J'avais déjà pas envie de le lire...

Je souscris aux propos de Flol. Vous n'apprendrez rien sur l'oeuvre d'Eastwood, que l'auteur déteste avec beaucoup de mauvaise foi. Il serait intéressant de lui poser la question: pourquoi?Je soupconne une inimitié personnelle(une femme?un interview refusé ou méprisant d'Eastwood?ses idées politiques? ).
Par contre, sur l'homme, même à charge, c'est passionnant. C'est un complément Indispensable aux biographies officielles.
Flol, lucky bastard, une avant-première officielle?
Enjoy!

La parole est à l'accusé :
https://www.google.com/amp/s/thewandrin ... gan-en/amp

batfunk a écrit :Flol, lucky bastard, une avant-première officielle?

Juste une projo presse légèrement en exclu.

batfunk a écrit :Enjoy!

J'espère ! Déjà, si ça peut être mieux que son précédent film...

Flol a écrit :

batfunk a écrit :Flol, lucky bastard, une avant-première officielle?

Juste une projo presse légèrement en exclu.

batfunk a écrit :Enjoy!

J'espère ! Déjà, si ça peut être mieux que son précédent film...

Non, mais ça va être obligé...

Non?

Les premiers retours francais critiques et spectateurs sont très bons. Je le verrai demain dans mon cinéma de quartier
Alors, ton avis Flol?

J'ai vu ça et je trouve cet accueil un poil exagéré. Je n'irais pas jusqu'à dire que Clint a définitivement la "carte" (parce que je déteste cette expression) auprès de la presse française, mais je ne suis pas très loin de le penser.
J'ai développé mon avis par ici, si ça intéresse des gens :
http://www.lebleudumiroir.fr/critique-l ... -eastwood/

Oui, ça m'intéresse et c'est troublant de lire tout cela (parce que c'est fait, j'ai lu) et de visualiser d'avance juste après avoir découvert le beau Breezy et sa précoce méditation sur la vieillesse alors que Clint n'avait alors que 43 ans et devait exploser de grande forme.
Je persiste toutefois à ne pas trouver Le 15h17 pour Paris si ignoble que ça.

J'ai d'abord entendu que ce n'était pas si mal, puis que c'était toujours la même chose que depuis 20 ans, mais de pire en pire. Mais que c'est toujours mieux que 15.17, même si ce n'est pas bien difficile.

Flol a écrit :Je n'irais pas jusqu'à dire que Clint a définitivement la "carte" (parce que je déteste cette expression) auprès de la presse française, mais je ne suis pas très loin de le penser.

Peut-être pas "la carte", mais un sérieux biais positif, notamment quand on voit assez régulièrement ses films ne pas être analysés facilement pour ce qu'ils sont intrinsèquement, mais plutôt à travers un prisme historique et filmographique qui confine souvent à la sur-analyse (et vu la longueur de sa filmo, je suis sûr qu'on peut faire ça même avec, disons, Hereafter). Du coup, ça permet de faire un pas de côté pour se focaliser sur Eastwood plutôt que de parler frontalement du film. De la politique des auteurs, quoi.

tenia a écrit :Peut-être pas "la carte", mais un sérieux biais positif, notamment quand on voit assez régulièrement ses films ne pas être analysés facilement pour ce qu'ils sont intrinsèquement, mais plutôt à travers un prisme historique et filmographique qui confine souvent à la sur-analyse (et vu la longueur de sa filmo, je suis sûr qu'on peut faire ça même avec, disons, Hereafter). Du coup, ça permet de faire un pas de côté pour se focaliser sur Eastwood plutôt que de parler frontalement du film. De la politique des auteurs, quoi.

C'est un peu ce que j'ai moi-même fait dans ma critique, mais ici plus que jamais, The Mule a tout du film testamentaire. Donc difficile voire impossible d'éluder totalement la personnalité de Clint Eastwood lorsque l'on aborde ce film.
Après, et malgré cela, il faut tout de même reconnaître qu'on est loin d'être face à un grand film qui mériterait ses 3 ou 4 étoiles que l'on voit déjà fleurir dans les critiques presse.
Ce que je me suis efforcé de faire dans mon papier, ou en tout cas j'aurais essayé.