Dvdclassik : cinéma et DVD

Duane Jones a écrit : ↑1 févr. 22, 18:10 Prince des ténèbres (trop de moustaches)

candygirl a écrit : ↑1 févr. 22, 18:13

Duane Jones a écrit : ↑1 févr. 22, 18:10 Prince des ténèbres (trop de moustaches)

Je suis assez spécifique dans mes goûts et dégoûts.

Torrente a écrit : ↑1 févr. 22, 14:25 Je vais me faire dézinguer... 'm'en fiche... je trouve son Village des damnés superbe. Et comme son autre remake, infiniment supérieur à l'original.
Je pars en Amérique du Sud me planquer

Non non non, aucun dézinguage. En tout cas pas tant que tu n'auras pas posté ton Top 100, ce qui te laisse encore de nombreuses années d'insouciance à vivre sous le soleil d'Amérique du Sud

J'ai découvert La Chose d'un Autre Monde tout gamin très tard le soir devant la télé (sans doute au Cinéma de Minuit ou équivalent), et le film m'avait beaucoup marqué. Ce qui ne m'a pas empêché de me prendre une bonne claque quelques années plus tard avec The Thing.
Ayant découvert Le Village des Damnés (1960) à peu près à la même époque et dans les mêmes conditions, je partais avec un a-priori plus que favorable concernant le Carpenter (que j'ai vu assez tardivement, par contre). Il y avait la jurisprudence The Thing, j'étais confiant, faisant la sourde oreille à cette idée selon laquelle le Carpenter des années 90 serait moins en forme que celui des années 80. Et patatras : c'est quand même pas terrible. La forme est somptueuse, mais il y manque juste une chose : la flamme. On est à la maison, mais la maison est vide.

Rêve pas, même en Amérique du Sud on te retrouvera.


Quant au statut de "film mal-aimé" que se traîne Prince des Ténèbres, ça me désole toujours autant. Surtout lorsqu'une bête moustache ou un doublage français caca viennent parasiter les jugements.

Dans ce qu'on a appelé sa trilogie apocalyptique, c'est clairement le plus faible, il n'a ni le degré d'accomplissement de The Thing ni la dimension réflexive de L'Antre de la Folie. Il a un seul et unique objet : la peur.
Quand on n'accepte pas quelque chose qu'on ne comprend pas, le rejet est le réflexe le plus simple (par indifférence, par haine, par moquerie ou par mépris, le choix des armes est large). Quand ce sont les fondements mêmes de nos croyances qui se fissurent sous nos yeux (croyances scientifiques ou religieuses), quand c'est notre réalité elle-même qui se met à vaciller, quand on ne peut plus rejeter ce qui est à notre porte, alors on bascule dans la terreur et/ou dans la folie. Prince des Ténèbres est un pur film de trouille, qui prolonge les réflexions lovecraftiennes des Monstres de l'Espace.
En parlant de rejet, il faut aussi rappeler que la réception de Jack Burton n'a pas laissé un très bon souvenir à Carpenter. Son Prince des Ténèbres est donc non seulement un film de trouille, c'est aussi le film le plus brutal d'un réalisateur en colère (ce que They Live prolongera sur un autre terrain). Il a très peu d'humour non pas parce qu'il se prendrait trop au sérieux, mais parce qu'il n'a pas envie de rire.

Bref, j'aime beaucoup ce film "mal-aimé". Et tant pis si la seule façon de faire changer sa réputation est d'attendre un director's cut special edition où Big John aura rasé numériquement la moustache de Jameson Parker façon Justice League.


Et pour le plaisir, je recase cet extrait qui contient un des plus beaux plans jamais tourné par John Carpenter :

C'est toujours à partir de 35 secondes

Comme ça, en passant, rapidement... tout à fait en accord avec ton avis,moi aussi, Prince of Darkness est mon Carpenter favori.
Tout juste suivi de Jack Burton, The Thing et L'Antre de la Folie.

On a un podium assez proche :

1. The Thing
2. Les aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin
3. Le Prince des Ténèbres
4. Assaut
5. Halloween
6. The Fog
7. New York 1997
8. L'antre de la folie
9. Vampires
10. Invasion of Los Angeles
11. Christine
12. Le village des damnées
13. Dark Star
14. Ghost of Mars

The Fog est très beau, mais justement ça l'empêche de basculer ds l'horreur pure. Je lui préfère un Dead & Buried de Sherman, plus rugueux et glaçant.
Prince de ténèbres est LE chef d'oeuvre de JC, devant La Chose amha. Idem pour sa mémorable fin ambivalente. Sa vision de l'indicible, d'ordinaire réservé à la littérature, est ici un modèle. RIP Donald Pleasance, c'est peut-être là le rôle de sa vie. Supérieur à L'exorciste itou pour ma part.
Si plusieurs des films du maître on salement vieilli, en tout cas on ne peut pas retoquer leur apport au genre comme ça.
Sinon j'adore Vampire. Son seul défaut est de mettre la barre trop haut sur son intro dantesque, mais il se tient bien tout du long.
Ghost of Mars reste un gros plaisir coupable

tchi-tcha a écrit : ↑2 févr. 22, 00:41


Quant au statut de "film mal-aimé" que se traîne Prince des Ténèbres, ça me désole toujours autant. Surtout lorsqu'une bête moustache ou un doublage français caca viennent parasiter les jugements.

Rassure-toi, ça n'a pas parasité mon opinion. C'est juste qu'à la revoyure, le film m'a paru moins bon, après avoir été un de mes Carpenter préférés. Ça, et pas assez d'Alice Cooper en fin de compte.
Le doublage décisif dans l'appréciation d'un film, c'est pour les nanars.
À ce propos, je me rappelle d'une fois au Nouveau Latina à Paris, où Prince des Ténèbres repassait, et les organisateurs nous annoncent fièrement qu'ils avaient fini par dénicher une copie 35 mm. Je demande si c'est une VOST, et manque de bol VF.
La copie numérique vidéo était prévue en VO. Je fis donc l'impasse sur la séance à la surprise voire déception des organisateurs.

J'ai adoré Prince des ténèbres pendant des années mais le dernier visionnage fut vraiment pénible. Je vais laisser reposer le film pendant quelques années avant d'y revenir. Pour la moustache c'était pour la blague.
J'ai vu ce film pendant des années dans une vf dégueulasse mais ça ne me dérangerait pas. Lors d'une nuit au Max Linder, j'ai pu voir Prince des ténèbres, They Live (je crois) et New York 1997 ou Christine (ouais j'ai une super mémoire). Bref je me souviens clairement de Prince des ténèbres et ce fut une grosse claque. D'ailleurs je conseille de visionner (si c'est possible) les films de Carpenter en salle. J'ai vu quasiment tous ses films en salles et pour ses meilleurs, ce fut à chaque fois une expérience marquante.

Nuit Carpenter au Louxor pour ma part, en octobre 2018, après vérification :

22H. Halloween La Nuit des Masques

23H45. Fog

1H30. Le Prince des Ténèbres

3H30. New York 1997

5H30. Invasion Los Angeles


Il y avait une nuit Bergman dans une autre salle au même moment.

Après avoir revu ces derniers jours certains de ses films dont j'avais un souvenir assez flottant, voici mon classement :

Tops
Halloween
The thing
Prince des ténèbres
L'Antre de la folie
La Fin absolue du monde
Fog

Bons
Les Aventures d'un homme invisible
Vampires
Starman
Invasion Los Angeles
Assaut
Le Village des damnés

Bofs
New York 1997
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin
Los Angeles 2013
Piégée à l'intérieur

Beurk
Christine
Dark Star
Body bags
Ghosts of Mars

Pas revus depuis longtemps, donc pas classés
Meurtre au 43e étage
Le Roman d'Elvis
The Ward

Grosses désillusions au revisionnage pour Ghosts of Mars (son côté cheap passe moins), New York 1997 (je crois que je préfère sa suite) et dans une moindre mesure Invasion Los Angeles (la bagarre dans la rue entre Roddy Piper et Keith David est tellement longue et ennuyeuse), alors qu'à l'inverse j'ai été épaté par Fog que je trouvais jusque là totalement insipide.

-magik- a écrit : ↑3 févr. 22, 16:10New York 1997 (je crois que je préfère sa suite)

Encore un qui a ouvert les yeux.

Ce topic me déprime.

Bienvenue au club.

Flol a écrit : ↑3 févr. 22, 17:22

-magik- a écrit : ↑3 févr. 22, 16:10New York 1997 (je crois que je préfère sa suite)

Encore un qui a ouvert les yeux.

Reste plus qu'à aller chez l'ophtalmo.

tchi-tcha a écrit : ↑1 févr. 22, 05:04
Fog
Un de mes préférés pendant longtemps, mais là encore Carpenter peine à tenir son récit jusqu'à son terme, le film est fragile et se délite quelque peu (pas taper bis). Contient pourtant ce que je considère comme le plus beau plan jamais tourné par son réalisateur :

Vous n'aurez pas à chercher loin, ça démarre au bout de 35 secondes

C'est ce que j'aurais pu écrire mot pour mot après ma révision de décembre dernier
(y compris concernant le plus beau plan de sa filmo).

J'adore également la laïus de J. Houseman lors du pré-générique et plus globalement toute la première demi-heure. Dommage que le reste ne soit pas de cet acabit, et donne cette impression de délitement comme tu dis.