Après, honnêtement, y a suffisamment de films sortant en Blu-rays restaurés pour tout simplement faire l'impasse sur des UHDs avec exclus. Par exemple, ça me soule pour La règle du jeu, mais tant pis, j'ai zappé la sortie et les 25€ sont allés ailleurs, ça ne change pas grand-chose pour moi, mais ESC a eu un client de moins.
Et comme en 2021, le marché HD+UHD était environ réparti à environ 93 / 7, c'est pas comme l'UHD était la partie la plus porteuse.
Je n'écris donc pas tout cela par idéologie contradictoire. C’est juste une réalité pratique pour certains que tu oublies totalement, et économique au niveau du marché dans son ensemble.
Donc sur le fond, oui, dans un idéal formidable, on serait tous équipés en UHD, et il n’y aurait plus besoin de Blu-ray que pour les films trop abîmés pour proposer mieux, et le marché physique pèserait encore 1.5 milliard d’euros (et il y aurait du soleil sur nos fronts et du bonheur plein nos maisons).
En pratique, il y a la réalité.
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 12:29
Je n'ai jamais supposé que 100% des acheteurs sont équipés pour lire des disques UHD.
Je te cite :
David Locke a écrit : ↑21 sept. 22, 18:16Si on achète un film en UHD (pour plus cher qu'un Blu-ray), c'est pour le regarder en UHD
Or, comme pour regarder un UHD, il faut bien être équipé UHD (sinon, ça marche moins bien), les acheteurs UHD sont bien tous forcément équipés.
CQFD.
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 12:29En revanche, je suppose, au contraire de toi, qu'une personne qui aime suffisamment le cinéma pour être équipé en UHD […] ne va pas regarder un film dont il dispose sur ce support dans une pièce de la maison en plein jour ou sur un support de qualité inférieure, et, pourquoi pas, depuis son lit ou, tant qu'on y est, dans son bain ?...
Dans son bain, je ne crois pas, mais des gens avec une 2ème pièce moins bien équipée sur laquelle ils doivent parfois se rabattre pour x ou y raisons, il y en a rien que sur ce forum. Tout le monde n’a pas la chance de pouvoir être constamment libre de sa logistique.
Visiblement, ce sont donc des espèces de sous-cinéphiles de pacotille, ils seront ravis d’apprendre que non seulement ils sont parfois obligés de composer avec ce moindre confort de visionnage, mais en plus, c’est leur capital cinéphilique qui est entamé à chaque battue en retraite. La double peine.
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 12:29A mon avis, une personne qui fait l'acquisition d'un disque en UHD devrait raisonnablement considérer que l'éditeur qui a fourni ce produit s'est concentré sur la qualité de l'UHD, plutôt que de se plaindre de l'absence ou d'une moindre qualité du Blu-ray (s'il contient également le film)
Comme tu peux le voir, l’un n’empêche donc pas l’autre (et n’a en fait pas grand-chose à voir avec ça).
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 12:29Dans le cas où on n'est pas encore équipé en UHD, et qu'on a fait l'acquisition d'un film rêvé sur disque UHD, je suggère d'être simplement patient et de déguster la perspective de le découvrir bientôt dans sa plus belle version jamais exploitée (c'est le cas d'un UHD bien réalisé à partir du négatif original) plutôt que d'opter pour un pis-aller immédiat.
Un pis-aller immédiat ? On parle parfois de films jamais édités en vidéo numérique. Dans mon cas, la quasi-totalité des films que je vois sont des découvertes totales. Et il est possible que jamais je ne passe à l’UHD. Donc de quelle immédiateté on parlerait ? Par rapport à quelle durée à patienter ?
Si je prends In The Mood For Love qui plus est, le master est tellement dégrainé et le HDR tellement restreint (et le nouvel étalonnage tellement discutable) que l’apport de l’UHD reste largement questionnable.
Si je prends La règle du jeu, les Français qui auront zappé les Blu-rays nationaux doivent composer avec un DVD datant d’il y a 17 ans. Les Anglophones importateurs doivent faire avec un Blu-ray Criterion qui a 11 ans. Donc quelle immédiateté y aurait-il eu à prendre le Blu-ray remasterisé en 2022 ?
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 12:29Enfin, pour ce qui est de partager un film acquis sur support UHD, pourquoi ne pas faire profiter sas amis ou sa famille d'une séance dans sa salle dédiée, plutôt que de leur prêter le Blu-ray du même film qui sera forcément de qualité inférieure (à des degrés divers) ?
Parce que tout le monde n’a pas la possibilité ni d’avoir une salle dédiée, ni la place d’y mater un film à 10, et que les amis n’ont peut-être pas là de suite prévu de venir pour mater un film mais que par contre, chez eux, quand ils en auront envie, quand ils auront décuvé de l’apéro, à leur rythme, oui.
D’ailleurs :
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 14:16Sinon, quand je parle de pièce dédiée, je ne parle pas forcément de home cinéma, mais simplement d'une pièce où on peut s'assoir confortablement devant un écran qui n'est pas pollué par de la lumière ambiante.
Mon canapé fait 4 places, donc après 2h assis par terre devant le canapé (à 1m50 de recul donc, le canapé étant à 2m20) ou sur une chaise derrière, mon entourage sera sûrement ravis d’avoir troqué le Blu-ray chez eux contre l’UHD chez moi.
David Locke a écrit : ↑22 sept. 22, 14:16Sinon là, on parlait d'autre chose, à savoir de l'achat de disques UHD accompagnés (ou non) de Blu-ray...
Cela étant, on revient à la base : la stratégie de proposer aux consommateurs du future proofing serait donc teubé et inutile (voire contre-productive). Faudra penser à aller prévenir UHD Partners et tous les éditeurs faisant de l’UHD, ils seront contents d’apprendre que cette question est en fait tranchée !
