Erotik topic

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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johell
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FIEVRE AU LYCEE (Coed Fever) de Robert McCallum (1980)

En réaction aux nouveaux codes de bonne conduite imposés dans leur université, quatre étudiants du "Uppa U Omega Fraternity" s'offrent les services d'une redoutable stripteaseuse qui percera au grand jour les perversions secrètes du proviseur et des riches donateurs...

Cette histoire débridée qui se déroule sur le campus est en fait une sorte de parodie du film AMERICAN COLLEGE de John Landis. Bien entendu, ce genre d'histoire qui fait aujourd'hui les scénarios de la saga AMERICAN PIE va nettement plus loin en terme de grivoiserie. D'ailleurs le film débute avec une étudiante qui se plaint de sa note de 5 sur 20 en biologie auprès de son professeur. Celui-ci se voit gratifier d'une fellation par la jeune femme afin de pouvoir remonter sa moyenne... qui finira par un 20/20 juste au moment où l'enseignant honore de sa semence l'étudiante à genoux devant lui.

Malgré un début aussi hilarant qu'il est coquin, FIEVRE AU LYCEE n'est pas un film pornographique mémorable. Celui-ci ne présente guère d'éléments très remarquables en terme de sexe, sur ce point le long-métrage de Robert McCallum est plutôt banal. Par contre, sa distribution est assez spectaculaire par son nombre de pointures du "Blue Movie" : Ron Jeremy, Jamie Gillis & Mike Horner du côté des mâles et du côté des coquines on reconnaît surtout les minois de la rouquine Lisa De Leeuw ou la très chaudasse Vanessa De Rio, sans oublier la star du long-métrage : Annette Haven.

Mais c'est surtout Vanessa, l'ogresse portoricaine, qui s'octroie les meilleures scènes du long-métrage. Notamment une séquence assez rigolote où Del Rio, déguisée en religieuse, dévore littéralement ses deux partenaires eux-mêmes grimés en moines. On retiendra également une scène d'initiation de fraternité lycéenne où cette fois-ci la petite teigne d'Annette Haven, à la fois dominatrice et sadique, se montre bien à son avantage (fessées de raquettes à l'appui!) et encore plus lors de la punition qui s'ensuit, sodomisant avec un gros gode une étudiante qui a eu la fâcheuse manie d'aller s'envoyer en l'air avec son petit ami alors qu'il lui était formellement interdit de le revoir! Une séquence gentiment brutale, qui ressemble d'ailleurs plus à un viol qu'à une simple humiliation pour avoir désobéit aux "lois" de l'institution. Pour la petite anecdote, la scupturale comédienne jouera quelques années plus tard dans le film BODY DOUBLE de Brian De Palma, remplaçant Melanie Griffith dans les scènes érotiques les plus intenses.

Au final, FIEVRE AU LYCEE n'est pas un "incontournable" de l'Âge d'Or du X américain, même si il est mis en scène par le chef opérateur d'Orson Welles (derrière le pseudonyme se trouve donc Gary Graver). Son oeuvre reste trop classique dans la construction de ces séquences X malgré un scénario davantage élaboré que la moyenne. Le film constitue toutefois un bon moment croustillant de cinéma porno pour les amateurs, notamment devant une belle séquence d'orgie finale qui, bien qu'elle s'avère trop brève, nous offre quelques belles éjaculations sur le visage et le fessier de son charmant ensemble de comédiennes.
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Message par Alligator »

Delirio caldo (Delirium) (Renato Polselli, 1972) :

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Delirio caldo est un giallo typique (encore que je ne sois pas spécialiste), agrémenté de petites saynètes érotiques, très courtes mais nombreuses, dont la validité est parfois difficile à confirmer.

Il existe sur le dvd les deux versions, l'américaine et l'internationale. L'américaine agrémente la version internationale d'une sorte d'habillage politique et psychologique, explicatif hautement dispensable : les troubles du Dr Lyutak sont issus d'un traumatisme de guerre. Polselli colle quelques stock-shots du Vietnam, met un casque sur Hargitay et lui demande de fracasser la tête d'un vietminh. L'ajout est destiné à américaniser bêtement le scénario pour que le public nord-américain s'y implique davantage? A noter qu'un meurtre par suffocation est coupé sur la version internationale. Les deux versions présentent des fins quelque peu différentes mais cela reste anecdotique.

Ce que j'ai aimé dans ce giallo c'est l'accumulation sérieuse, consciencieuse des clichés du genre auxquels on ajoute des éléments érotiques très poussés. Certes, il n'y a pas à proprement parler de mystère puisqu'on assiste au premier meurtre du Dr Liutak. Mais le scénario parvient à brouiller les pistes, de moins suffisamment pour laisser s'immiscer gentiment une part de mystère même si l'on devine à peu près l'identité des autres coupables.

Donc autour de ce méli-mélo policier érotique se développe une histoire complètement délirante, exubérante, souvent ridicule mais plutôt drôle. Le jeu du piètre Mickey Hargitay apporte beaucoup. Ses grimaces font mouche.

La mise en scène de Polselli n'est pas si mauvaise que je ne l'imaginais. Certes, il a le zoom facile et surtout la direction des acteurs laisse franchement à désirer. A moins que ce soit la médiocrité des comédiens. Rita Calderoni cherche indéfiniment à force d'écarquillements oculaires à envoûter le cadre, en vain, telle une Barbara Steele de pacotille. C'est surtout vers la fin qu'accompagnée de Christa Barrymore, elles partent vers des tonalités trop irritantes, vers des hystéries démesurées et indigestes.

Un film qui m'a charmé, à la fois laid, drôle et fascinant.
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Message par Alligator »

Nu ji zhong ying (Camps d'amour pour chiens jaunes) (Bamboo House of Dolls) (Chih-Hung Kuei, 1973) :

http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... -ying.html

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Ouch! Aïeuh! J'ai vu quelques wips et celui-là n'est pas loin d'être le plus mauvais. Mais, dans l'habituel paradoxe du genre, certains pourront trouver matière à s'en réjouir. Je n'étais malheureusement pas apte à en profiter au visionnage. Prenant la lecture au pied de la lettre, je n'y ai vu qu'un très mauvais film, très mal écrit, incroyablement grotesque. C'est parfois tellement insultant qu'on a l'impression d'être pris pour un con, très nettement. Ou bien il s'agit d'un parti pris au second degré que je n'étais pas en mesure ce jour-là de le goûter comme il se doit.

Mais je n'en suis pas sûr du tout. Ca m'a tout l'air d'une bête production d'une Shaw Bros affamée, prête à toutes les singeries érotico-wipiennes pour rameuter du monde dans les salles de ciné.

Les moyens techniques sont là, on a même réussi à convaincre Lo Lieh de jouer dans cette daube, le plus sérieusement possible.

Mais l'aspect accumulatif d'éléments disparates ne suffit pas à créer un objet cohérent. Mélange douteux de film d'évasion, de wip, d'érotisme, on a même droit à une amourette inepte entre Lo Lieh et Birte Tove avec fin larmoyante sous soleil couchant. Des combats essentiellement destinés à montrer de la petite culotte virevoltante et du crêpage de chignons font la virgule entre les séquences de prison. Pas assez de démonstration mammaire? Qu'à cela ne tienne : rajoutons une scène de douche en plein air, avec savonnage et prisonnières tout sourire. La vraisemblance est manifestement le cadet des soucis de la production. N'allez surtout pas chercher un quelconque caractère de réalisme dans ce film qui se contente de mettre des filles à en sous-vêtements dans un camp.

La deuxième partie est tout aussi foutraque. L'évasion se transforme en whodunit doublé de chasse au trésor. Je vous le dis : ce film cumule les mandats éhontément et ne ressemble au final à rien d'autre qu'un navet pure souche, un ramassis de clichés sans queue ni tête.
johell
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Message par johell »

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L'ENFER POUR MISS JONES (The Devil In Miss Jones) de Gerard Damiano (1973)

Après son suicide, Justine Jones, une vieille fille sexuellement frustrée, est contrainte à errer dans les limbes du purgatoire. Afin de gagner sa place en enfer, on lui propose de retourner temporairement sur Terre et de s'adonner aux plaisirs de la chair sous toutes ses déclinaisons...

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Après GORGE PROFONDE, le film pornographique phénomène, Gerard Damiano offre au cinéma X ses lettres de noblesse avec L'ENFER POUR MISS JONES qui est une oeuvre fondatrice pour le genre. Il s'agit du premier long-métrage X de l'Histoire à oser explorer un sujet adulte et mélodramatique. L'auteur/réalisateur construit son oeuvre autour d'une thématique bien à lui, brodant des histoires autour de femmes frustrées, insatisfaites ou aigries. Dans ce joyau aux accents bergmaniens, Damiano donne le rôle principal à une femme d'âge mûr : Georgina Spelvin, qui avait 37 ans à l'époque du tournage et que le réalisateur repère parmi son équipe; elle s'occupait de la cantine. Physique "ordinaire", bien loin des canons actuels de beautés désincarnés, Spelvin livre une prestation poignante avec une vraie dimension psychologique, où l'actrice saura faire ressentir au spectateur tout le désir, le plaisir et la jouissance de son personnage. D'un réalisme et d'une émotion bien trop rare dans le cinéma porno.

S'ouvrant les veines avec une lame de rasoir, Justine se vide de son sang dans sa baignoire, mettant ainsi fin à une existence morne et triste. Cette oeuvre de Damiano n'est pas un film pornographique comme les autres, il s'attache à dépeindre l'histoire tragique de cette femme qui n'a rien vécu, n'a eu aucun plaisir dans sa vie. Le cinéaste passe de l'univers morne et déprimant que constitue l'appartement grisâtre de Justine à une recherche constante de plénitude sexuelle à travers une succession de tableaux pornographiques où l'héroïne va pouvoir enfin satisfaire ses moindres désirs. Elle rencontre tout d'abord le "Professeur" (Harry Reems, grand star bien établi dans le genre) qui va se charger de son initiation. Le réalisateur opte pour une mise en scène élaborée, avec une très belle photographie qui donne des images troublantes, sensuelles. Le visuel du long-métrage est constamment soutenu par une bande sonore très travaillée, parfois même assez angoissante, et une belle recherche musicale pour illustrer cette quête absolue du plaisir dans la luxure. On a même droit à une scène de masturbation au jet d'eau dans une baignoire sous les accords d'une musique d'Ennio Morricone emprunté au film IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST. Quelques idées originales soutiennent les séquences de sexe, comme ce duo féminin qui s'adonne au saphisme sur un waterbed ou encore quand Justine se retrouve au lit avec un serpent après avoir croqué une pomme, le fruit défendu.

Même si quelques scènes du long-métrage reste assez communes et que le film aurait mérité un traitement largement plus long que ces maigres 64 minutes, L'ENFER POUR MISS JONES reste un sublime film X emblématique avec une dimension fantastique assez fascinante. C'est du cinéma pornographique intelligent, comme on en voit peu. Georgina Spelvin, par son naturel et sa sincérité, aura définitivement marqué le porno, rendant même ses scènes très émouvantes. Quel plaisir de voir une femme mûre s'adonner aux joies du sexe comme si sa vie en dépendait. C'est tout à fait le cas ici, et sa vie en sera complètement bouleversé au moment de rejoindre l'Enfer en compagnie d'un fou attendant Dieu sous la forme d'une mouche. Une dernière séquence et un dernier personnage incarné par le réalisateur lui-même, profondément féministe, qui a su brillamment éviter tous les stéréotypes inhérents au genre. Indispensable!

Pour l'anecdote, le groupe Massive Attack a rendu hommage à L'ENFER POUR MISS JONES avec son clip intitulé "Paradise Circus" extrait de leur album "Heligoland".


Le clip de Massive Attack, forcément "+18" (contenant des images pornographiques) : ICI



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DERRIERE AVIDES A REMPLIR (Odyssey : The Ultimate Trip) de Gerard Damiano (1977)

"Au commencement est la naissance. A la fin, la mort. Entre les deux, il y a la vie." Ainsi débute ODYSSEY, qui présente trois percées intenses dans la libido américaine des années 70 : les fantasmes d'un homme marié perdu dans une maison de passe psychédélique, les émois de plusieurs femmes qui révèlent leurs frustrations sexuelles à une psychiatre et les illusions perdues d'une jeune mannequin, devenue escort girl par dépit amoureux.

Damiano dresse à nouveau des portraits de femmes qu'il psychanalyse avec maestria à travers des tableaux baroques. Le premier, qui nous fait visiter un lupanar dans lequel il règne une atmosphère onirique, un homme et une femme se redécouvre sexuellement à travers cette ambiance que n'aurait pas renier un David Lynch. Les décors sont très soignés et les scènes de sexe parfois assez étranges, comme cet homme et cette femme qui se travestisse l'un l'autre en personnage du sexe qui lui est opposé. Au milieu de cette ambiance chaude, le couple, miné par l'usure du quotidien se retrouve de leur côté dans les alcôves secrètes du lieu, portant des masques surprenants pour y faire à nouveau l'amour, depuis sans doute bien trop longtemps.

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La deuxième séquence se révèle être la moins intéressante, peut être parce qu'elle est trop brève et ne se concentre pas assez sur ses interprètes féminines qui narrent leurs déboires sexuelles. C'est aussi les seuls instants de ODYSSEY qui ne baigne pas dans un climat fantastique. Dans ce segment on y retrouve brièvement Samantha Fox qui jouait également dans un autre "classique" de l'Âge d'Or du X intitulé FIEVRE AU LYCEE.

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La troisième et dernière partie du film se révèle également être la plus réussie... et aussi la plus dramatique. Susan McBain y crève l'écran dans un rôle qui rappelle un peu celui de Georgina Spelvin dans L'ENFER POUR MISS JONES. Une femme (plus jeune, cette fois-ci!) dont on assiste à la sourde détresse dans son appartement, alors qu'elle écoute inlassablement les messages téléphoniques de plusieurs personnes (sa mère, une copine déprimée, un agent qui veut la sauter, un imprésario...) qui lui demandent beaucoup de choses alors qu'elle n'obtient rien en retour. Après une scène d'humiliation lors d'un casting coquin, la jeune femme nous fait plonger dans ses pensées les plus intimes : séquence d'orgie sado-masochisme avec cuir, clous et chaînes métalliques où l'on aperçoit dans l'assemblée la formidable suceuse qu'est Olivia Del Rio avant de voir son rêve interrompu par un nouvel appel téléphonique. Dans ce segment, le réalisateur présente une séquence particulière en pointant sa caméra entre les cuisses de son héroïne en train de se raser complètement les parties génitales. Les filmx X des années 70 étant bien connus pour ses actrices à la touffe bien fournie, il est intéressant de voir ce moment de cinéma porno qui devait être sans doute l'une des premières scènes coquines montrant une actrice totalement imberbe!

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Pour finir, dans les derniers instants d'ODYSSEY, le personnage incarné par Susan McBain rêve d'une nuit de bonheur dans les bras d'un homme qui s'occupe pleinement d'elle au milieu d'un superbe décor faits d'énormes coussins argentés... Une fantaisie qui, finalement, n'empêchera pas la belle de s'ôter la vie. Une conclusion brillante et cruelle pour un porno pétri de réflections existentielles. Une oeuvre originale et troublante, parmi les meilleurs films X américain. Comme à son habitude, Damiano soigne ses images, bien aidé par d'excellents choix musicaux allant de la musique tribale au jazz-rock progressif et classique, le "trip" faisant complètement effet... Et c'est excellent!




SECRETS D'ADOLESCENTES de Gérard Loubeau (1980)

Un film X français avec Brigitte Lahaie à l'apogée de sa sublime beauté. La comédienne y interprète une femme de chambre qui n'hésite pas à aider le fils de ses employeurs à conquérir sa belle. Et cela même si il faut d'abord l'initier à tous les plaisirs de la chair. Cette petite production d'un peu plus d'une heure ne s'embarrasse pas d'un scénario très compliqué et se concentre surtout sur une succession de situations coquines où l'on peut découvrir la belle blonde s'adonner au lesbianisme avec une servante noire, observer un jeune homme se masturber en portant les dessous féminins de sa chérie; cette dernière se caressant avec entrain tout en lisant une revue pornographique; il y a encore une petite scène de triolisme et même un peu de naturisme où l'actrice s'envoie en l'air sur le capot d'une voiture.

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Rien de bien transcendant pour une oeuvre qui manque singulièrement d'originalité, les scènes de sexe étant plutôt basiques et sans grand intérêt. On retiendra surtout la très belle séquence où Brigitte Lahaie, à peine dévêtue, enfile un très beau déshabillé tout en se regardant dans un miroir. Un bref petit instant érotique qui est bien plus excitant que l'ensemble d'un long-métrage devant lequel on ne s'ennuie toutefois pas trop au vu la brièveté d'une histoire qui aurait sans doute mérité d'avantage d'attention pour en révéler toute la perversité.




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LA VITRINE DU PLAISIR de Gérard Kikoïne (1977)

Ici, il ne s'agit pas vraiment d'une fiction mais plutôt une représentation de l'envers du décor d'un film X. En l'occurence, le spectateur est invité par l'entremise d'une journaliste, à découvrir le plateau de tournage de PARTIES FINES (également connu sous le titre INDECENCES 1930), une des meilleures oeuvres pornographiques dans laquelle figure Brigitte Lahaie. Un making of qui fait la part belle aux séquences explicites, permettant d'assister à toutes sortes de scènettes allant d'une simple fellation à une partouze avec sodomie, éjaculation et tutti quanti! Il y a bien quelques instants d'entretiens privilégés entre la reporter, l'équipe technique et ses comédiens mais ces moments se révèlent plutôt rares. Par contre, la caméra dévoile tout ce beau monde en pleine action dans des décors souvent assez exigus.

Ce qui est assez amusant, c'est qu'outre cette visite inédite des dessous d'une superproduction X, LA VITRINE DU PLAISIR met en scène une femme journaliste que l'on soupçonne aisément d'être également comédienne de cette oeuvre limite propagandiste. C'est même rigolo de voir la reporter elle-même se représenter une équipe de travailleurs du sexe. Le film montrant même cette petite fantasie mise en scène avec un certain sens de l'auto-dérision : les techniciens à l'oeuvre étant tous nus et en train de se faire sucer alors que les acteurs du long-métrage sont tous habillés pour jouer leurs scènes. De plus, à mesure que la jeune femme investit progressivement le milieu, celle-ci se retrouve complètement fascinée par cet univers et se retrouve même dans la dernière séquence du "documentaire" à devenir une protagoniste d'un film, nous la présentant en train de tailler une pipe au moment où défile le générique de fin. Même si l'oeuvre se montre probablement comme un "faux" reportage, il reste tout de même un document exceptionnel à voir pour tous les amateurs qui désirent savoir comment cela se passe derrière la caméra d'un film pornographique.




VIBRATIONS SEXUELLES de Jean Rollin (1977)

Sous le pseudonyme "Michel Gentil" se cache le réalisateur Jean Rollin qui met en scène l'un des tout premiers films de Brigitte Lahaie. La comédienne a d'ailleurs encore les cheveux bruns et ne figure que dans une seule séquence X, l'apothéose finale! Cette histoire très brève (à peine plus de 40 minutes!) où une psychiatre essaie de venir en aide à un homme (le fameux Alban Ceray) qui essaie de trouver une extase autant physique que cérébrale après un rêve coquin plutôt convaincant. Le patient trouvera bien entendu son bonheur dans les bras de la doctoresse.

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Jean Rollin s'étant mis au cinéma pornographique par contrainte financière, mettant pour un temps la pédale douce sur un cinéma plus traditionnel, n'était vraiment pas à l'aise dans le cinéma X. De nature timide, le réalisateur laissera la mise en boîte des séquences sexuellement explicites à ses techniciens. Pour le reste, on retrouve son sens de l'atmosphère, mettant en images quelques belles scènes se déroulant sur les quais de Paris où les deux amants se baladent juste après s'être mariés. Car oui, dans ce film X, les sentiments priment avant tout. Ce qui rend la très chaude scène finale d'autant plus touchante que ce n'est pas tous les jours que l'on voit deux personnages d'une intrigue pornographique se dire "Je t'aime" avant que le mot "FIN" apparaisse au générique! C'est la petite touche poétique d'un auteur qui s'approprie les codes du genre pour y infilter de petits instants qui n'appartiennent qu'à lui.

VIBRATIONS SEXUELLES est donc une curiosité à découvrir, une autre facette du cinéma de Jean Rollin. Dans ce film, en plus de la sublime Brigitte Lahaie, on y retrouve aussi une autre comédienne issue de l'univers du réalisateur : la blonde Catherine Castel que l'on a pu voir dans LA VAMPIRE NUE ou encore LEVRES DE SANG. Ici, elle ne suce pas de sang mais fricotte timidement avec une autre jeune femme au milieu d'ours en peluche. Car Rollin soigne un minimum ses décors, on peut apprécier sa délicieuse séquence d'ouverture faisant office d'un rêve humide où deux femmes font l'amour sur une peau de tigre! Une belle rareté XXX!


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Jordan White
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Re: Erotik topic

Message par Jordan White »

Je me permets d'intervenir pour te dire que j'adore te lire johell surtout par rapport aux productions françaises ou internationales (majoritairement américaines du début-milieu des années 70 qui reste ma période préférée et de très loin). Et revenir sur le terme employé par Wild Side qui me paraît parodoxal, dans un premier temps en tout cas : évoquer la tranche 1970 depuis la fin des loops et des films soft-core tout en mettant en vente des titres peu porteurs, très moyens, comme Co-ed fever justement, franchement à ce prix-là, tout comme Debbie Does Dallas qui fut un carton commercial mais reste un film à mes yeux très mineur, c'est tout simplement abusé. Les jaquettes sont à mon sens complètement ratées, mais ce n'est encore une fois que mon avis, surtout quand on pense aux affiches d'exploitation originales américaines des années 1972-1977, crayonnées, avec les surimpressions, le travail sur les lettres. Alors que là, des couleurs super flashy, et encore c'est assez tempéré pour Co-Ed Fever mais pas du tout pour Odyssey et son orange criard, celle de The Devil in Miss Jones. Mouais...

Annette Haven est une de mes actrices préférées, toutes époques confondues, qui plus est tous genres confondus. Elle aurait été excellente en tragédienne. Son jeu dans le hard était souvent émouvant et troublant. J'aime aussi Leslie Bovée, Seka, Lisa de Leuww (une rousse, ce qui fut plutôt rare dans la production américaine des 70-80's), Constance Money, Terri Hall, parce que ce sont des actrices qui étaient capables de jouer du texte et de jouer la comédie (Constance dans la séquence d'ouverture de The Opening of Misty Beethoven réalisé en 1975 est par exemple très drôle voire exquise d'espièglerie). Annette Haven avait cependant par rapport aux autres actrices citées, ce petit plus de charme évanescent qui en faisait non seulement un modèle (elle incarne aussi à la perfection la jeune bourgeoise réalisant ses fantasmes) à l'instar de son interprétation dans Barbara Broadcast réalisé en 1977 et une actrice de talent. Ce qui m'amène tout naturellement, dans le cadre de la production US 70's à évoquer un nom légendaire, et sans doute mon réalisateur préféré du genre (avec Andrew Blake dans un style très différent, mais lui est un réalisateur qui a commencé sa carrière en 1989 et la poursuit uniquement dans le genre lesbien aujourd'hui) : Radley Metzger alias Henry Paris. Ses films sont des oeuvres cinématographiques à part entière avec tout ce que cela sous-entend de technique, et d'épure technique : mouvements de caméra, lumière, photographie, sens du détail, bande-originale, perfectionnisme, fétichisme. Aucun cinéaste n'a à mon sens réussi à marier le texte et l'érotisme avec autant de science sans tomber dans le travers de la pose intellectuelle, à marier l'humour et la délicatesse dans le portrait féminin, la douceur et les avants-gardes (des scènes de domination féminine sur des hommes qu'ils viennent du ciné gay comme c'était le cas de Casey Donovan ou pas) liées à la scène expérimentale New-Yorkaise aussi bien scénique que cinématographique de l'époque. Damiano a certes réalisé The Story of Joanna, mais Metzger a réalisé The private afternoons of Pamela Mann, The Opening of Misty Beethoven et Barbara Broadcast, formant une trilogie, en 35 mm, lumineuse, avec les griffures et points blancs de pellicule, exceptionnelle, et à bien des égards une oeuvre féministe. Je te passerai en MP un lien d'une vidéo d'Annette qui est une des scènes les plus troublantes qu'il m'ait été donné de voir (faut juste me laisser le temps de la retrouver). Et pour rester chez Metzger, une de mes idoles (et un cinéaste toujours vivant), ses films des années 60 tournés en Scope dans un noir et blanc éblouissant de contrastes ou en couleurs pop à l'époque où l'érotisme se montrait de plus en plus explicite (mais jamais vulgaire chez lui, au contraire, son ciné est synonyme de raffinement), sont des perles méritant d'être découvertes : The Image, Camille 2000, Terese and Isabel (très audacieux pour un film de 1968), The Lickerish Quartet, The Score. Radley Metzger a en partie pu parfaire la beauté de son texte grâce aux interprétations de Jamie Gillis, un des rares acteurs, disparu en février 2010, ayant oeuvré sur la scène théâtrâle à ses débuts. Un dernier mot concernant Odyssey, et les éclairages du film. Tu parles d'atmosphère à la Lynch, avant l'heure, je rajouterais qu'il s'agit je trouve aussi d'une influence majeure sur les premiers films des frères Dark, et notamment New Have Hookers en 1985. On a déjà fait un bond au niveau chronologique, on quitte les années 70 pour se retrouver au milieu des 80 et c'est une autre histoire...


Quelques BA des films de Radley Metzger (soft)







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Major Dundee
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Re: Erotik topic

Message par Major Dundee »

Jordan White a écrit :Je te passerai en MP un lien d'une vidéo d'Annette qui est une des scènes les plus troublantes qu'il m'ait été donné de voir
Ah :( :wink:
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- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


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Re: Erotik topic

Message par bronski »

J'ai pas tout lu Jordan, mais raahh lovely, New Wave Hookers :o Avec une Traci Lords d'à peine 17 ans... et déjà chaude comme la braise (pour ceux qui seraient choqués, reportez-vous à l'affaire Traci Lords, dans tous les bons kiosques du net).
johell
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Re: Erotik topic

Message par johell »

Je suis assez d'accord avec toi pour les jaquettes DVD. Je suis un grand fan de l'esthétique des affiches de l'époque, ces posters étaient souvent magnifiques. Mais bon, c'est sans doute pas assez vendeur auprès du "jeune" public.

Je connais assez mal les productions X des années 70, donc c'est un vrai bonheur de plonger dans cet univers qui regorgent de merveilles. Certains noms me sont très connus, comme Lisa de Leuww, mais je ne les avait jamais vraiment vues en action. Les oeuvres de Damiano sont assez incroyables et cela me donne envie d'explorer encore plus son univers. Je crève d'envie de voir son STORY OF JOANA. Je vois que tu apprécies aussi le cinéma de Andrew Blake, un esthète dans le genre que j'aime aussi grandement (Ah, OBSESSIONS CACHEES...) . Je connais aussi Radley Metzger qui est certainement l'un de mes cinéastes préférés. Ses films sont souvent magnifiques à voir, son sens de l'érotisme est assez exceptionnel. Je suis un grand amateur de son film THERESE ET ISABELLE qui est absolument magnifique. Et puis Essy Persson... :oops: C'est bien dommage que les quelques DVD que je possède de son oeuvres soient de si mauvaise qualité.

J'ai vu aussi que tu cites les frères Dark avec NEW WAVES HOOKERS, qui fut un grand choc de mon adolescence. J'aime aussi bien leur univers complètement barré. A te lire, ça me donne envie de me replonger dans tous ces films!
:D
Jordan White
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Re: Erotik topic

Message par Jordan White »

johell a écrit :
Je suis assez d'accord avec toi pour les jaquettes DVD. Je suis un grand fan de l'esthétique des affiches de l'époque, ces posters étaient souvent magnifiques. Mais bon, c'est sans doute pas assez vendeur auprès du "jeune" public.
Les jaquettes d'époque sont souvent très réussies, notamment les affiches américaines qui reprenaient certaines des idées des films d'exploitation des années 1972-1979 : à savoir accrocher immédiatement l'attention du spectateur, tout comme l'avait fait l'affiche d'exploitation de La dernière maison sur la gauche avec l'accroche : "Ce n'est qu'un film, ce n'est qu'un film". Massacre à la tronçonneuse avait été même plus loin en sous-entendant que pour une fois, en 1974 en pleine crise avec le Watergate un film allait au moins raconter la vérité, tout du moins une certaine réalité, d'où son aspect documentaire brut de décoffrage. Je trouve l'affiche d' Odyssey très réussie par exemple. Les jaquettes des vidéos Alpha France je les trouve plus réussies que celles de Wild Side. L'avantage c'est que Mischkind a repris les visuels d'époque, et même si certains films ne sont pas présentés dans leur intégralité (et parfois charcutés de plusieurs minutes), il y a un respect du travail réalisé à l'origine.

Je connais assez mal les productions X des années 70, donc c'est un vrai bonheur de plonger dans cet univers qui regorgent de merveilles. Certains noms me sont très connus, comme Lisa de Leuww, mais je ne les avait jamais vraiment vues en action. Les oeuvres de Damiano sont assez incroyables et cela me donne envie d'explorer encore plus son univers. Je crève d'envie de voir son STORY OF JOANA.


Outre les Metzger, à mon sens essentiels et sommet des années 70, il y a les Damiano comme The Story of Joanna, Femmes de Sade du réalisateur Alex De Renzy, Eruption de Stanley Kurlan (et en général les Swedish Erotica, une série évocatrice et représentative), The ectasy girls de Gary Graver, Reflections de Michael Zen, Soft places de Joanna Williams. De notre côté, nous n'avons pas démérité : Je suis à prendre, La femme-objet, Le sexe qui parle, Les bas de soie noirs. Involontairement ou pas, cette petite liste a même une sorte de logique dans l'enchaînement des titres.

Je vois que tu apprécies aussi le cinéma de Andrew Blake, un esthète dans le genre que j'aime aussi grandement (Ah, OBSESSIONS CACHEES...) .
J'adore Night Trips, pour ses thématiques même si visuellement, ça a pris une claque dans le sens uncoup de vieux (ça date de 1989 et ça se ressent). Tori Welles y est stupéfiante. J'ai vu un certain nombre de ses films, avant de décrocher en 2005, je trouve qu'il a alors tendance à décliner les obsessions fétichistes lesbiennes sans apporter véritablement de nouveauté, ce qu'il avait réussi à faire pourtant entre 2000 et 2004, jusqu'à Hard Edge. Obsessions cachées 2 m'a bouleversé. Ce qui a été pour toi un choc d'adolescent avec New Have Hookers l'a été pour moi, une décennie plus tard avec Obsessions cachées 2. Mon préféré ensuite reste Liberté (Unleashed en VO). C'est un artisan. Un perfectionniste. Un homme qui me fascine. Un réalisateur très talentueux dont l'oeuvre fonctionne essentiellement en vase clos aujourd'hui. C'est un pari, il s'y tient.
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Re: Erotik topic

Message par NotBillyTheKid »

vendredi, sur arte, un "daddy darling" d'un certain Joseph W Sarno (suivi d'une sortie dvd chez arte video, avec un autre film du même) : ça vaut quoi ? c'est bien ? c'est quoi ?
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Re: Erotik topic

Message par Boubakar »

L'école de la sensualité (Noboru Tanaka, 1972)

Voilà enfin un Roman Porno un tant soit peu "normal" (à une exception près, mais j'y reviendrais) ! :lol:
On s'approche davantage d'une petite comédie lycéenne, avec des filles qui n'ont pas assez d'argent pour se payer des soutifs, où un jeune homme fantasme sur sa prof de sport. Bon, le scénario n'est pas ce qu'il y a de plus fondamental, mais il y a une certaine mise en scène (et filmé en 2:35), avec des effets parfois un peu "cheap" (plusieurs scènes de sexe sont filmés avec un filtre violet), et une actrice, Mari Tanaka, vraiment très charmante, un peu la girl next door japonaise. Censure oblige, on ne filme quasiment que son visage durant le(s) coït(s), peut-être est-ce le bon moyen de provoquer un désir ou d'imaginer ce qu'on ne voit pas pour le public de cette époque ? On retrouve des éléments un peu comique-lourdingue, comme les potes du jeune homme qui vont jusqu'à s'incruster dans le futon pour voir comment se pratique une fornication ! :shock:
Et, contrairement à La femme aux seins percés, le film reste assez soft dans la représentation de la sexualité, à part une scène où le jeune homme écrase deux tomates sur les seins de Mari Tanaka, ce qui représente une certaine forme de scandale, mais on est loin de la voir chier ou de se faire pisser dessus, quel soulagement ! :mrgreen:

Bon, il n'y a pas de quoi se rouler par terre ou autre, mais pour le coup, voilà un Roman Porno qui m'a (un peu) plu.
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Re: Erotik topic

Message par johell »

NotBillyTheKid a écrit :vendredi, sur arte, un "daddy darling" d'un certain Joseph W Sarno (suivi d'une sortie dvd chez arte video, avec un autre film du même) : ça vaut quoi ? c'est bien ? c'est quoi ?
Je n'ai jamais vu celui-ci mais Sarno c'est du cinéma érotique de standing avec un scénario et des actrices très charmantes. Ca passe ce vendredi, à quelle heure?
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Re: Erotik topic

Message par johell »

Jordan, saurais-tu si il existe une édition DVD de STORY OF JOANA? Il faut absolument que je me le procure. FEMMES DE SADE aussi? C'est pas sorti chez Alpha France en "double features"? Je me souviens pas de NIGHT TRIPS, je suis pas sûr de l'avoir vu celui-là. Le fait qu'il y a Tori Welles me donne bien envie de me le procurer aussi!

LA FEMME OBJET et LE SEXE QUI PARLE, ces deux-là je les ai dans ma collection. De fabuleux exemples de X français. J'en garde d'excellents souvenirs. :D
LES BAS DE SOIE NOIRS, je ne connais pas. C'est de qui? Avec qui?

Et tout ces titres, comme ça fait envie! :oops:
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Re: Erotik topic

Message par Jordan White »

Pas le temps de te répondre en détails dans l'immédiat johell, mais promis je le fais quand j'ai un moment.
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Re: Erotik topic

Message par johell »

Merci, Jordan. C'est très sympa de ta part.

J'ai fait quelques petites recherches en vitesse de mon côté. J'ai trouvé LES BAS DE SOIE NOIRES en "double feature" avec L'INITIATION D'UNE JEUNE MARIEE que je ne connais pas non plus. Et du coup, j'ai trouvé une édition 3 DVDs qui regroupent les NEW WAVES HOOKERS 1 à 5! :shock: JE VEUX!

Pour FEMMES DE SADE, il est vendu avec WATER POWER de Damiano que j'ai toujours voulu voir. Du coup, je le rajoute à ma 'tite commande XXX! :oops:

Par contre, pas de STORY OF JOANA. Fuck! Heu... :uhuh:
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