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Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 16 déc. 14, 21:57
par Jeremy Fox
Jeremy Fox a écrit :Boubakar a écrit :Le dernier de la liste (1964)
même si il ne plaira pas à tout le monde.

C'est clair ; j'ai failli finir le film en accéléré.
The List of Adrian Messenger - 1963
Redécouvert ce soir et je continue à penser qu'il s'agit de l'un des films les plus paresseux et inintéressants du cinéaste à tous points de vue, que ce soit au niveau du scénario (il faut dire aussi que je suis assez peu réceptif à ce genre d'enquête policière à l'anglaise) que de la mise en scène jamais inventive et rarement bien rythmée. S'il n'y avait pas le thème principal guilleret/mystérieux de JerryGoldsmith et George C. Scott en tête d'affiche, j'aurais je pense une fois de plus terminé le film en accéléré car l'ennui est arrivé assez vite. Mon impression en regardant ce film est que John Huston se fichait totalement de ce qu'il faisait. Mais ce n'est que mon impression.
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 4 janv. 15, 22:53
par Jeremy Fox
Fat City - 1972
Même si j'ai parfois regretté que le scénario ne repose sur absolument aucune intrigue et ne soit pas aussi touchant ni aussi long que je l'aurais souhaité (dans le genre, les désaxés me bouleverse plus), une nouvelle réussite à l'actif de l'immense John Huston qui, à travers le portrait de quelques boxeurs et de leur entourage, en profite pour brosser un tableau de la misère dans un bled paumé de Californie où tout le monde survit grâce aux petits boulots et à l'alcool. Peu d'espoir pour tous ces Misfits mais de temps en temps des lueurs de bonheur qui n'en sont que plus émouvantes. Stacy Keach est génial (il faisait sacrément penser physiquement et par son style de jeu à Patrick Dewaere) et tous les seconds rôles qui l'entourent parfaitement bien choisis. Le style de film qui pourrait me plaire de plus en plus au fur et à mesure des visions.
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 4 janv. 15, 23:03
par Frances
Comment ne pas être bouleversé par ces êtres fracassés ? Contente que le film t'ait plu, Jeremy.

Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 5 janv. 15, 07:06
par monk
Frances a écrit :Comment ne pas être bouleversé par ces êtres fracassés ?
Ben...c'est possible...

Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 5 janv. 15, 09:36
par Edouard
monk a écrit :Frances a écrit :Comment ne pas être bouleversé par ces êtres fracassés ?
Ben...c'est possible...

Je dois dire que nous sommes deux. Je l'avais mis en "daube" du mois (terme que je trouvais exagéré) mais il s'agissait surtout d'une grosse déception. On m'a même dit de façon assez prétentieuse que je n'avais pas compris le film...
Voici mon rapide avis:
Vu hier en BD "Wild Side".
Le terme de daube est peut-être un peu fort, quoique, mais je n'ai pas du tout accroché. Regarder un film où les personnages s'ennuient dans leur vie m'ennuie assez souvent (La Haine, La Dolce Vita...).
J'ai trouvé la réalisation de Huston assez quelconque et les interprétations un peu surjouées, où j'ai ressenti une arrière-pensée de "je vais en jeter un peu pour les Oscars".
Je pense que Schroeder a étudié les scènes de bar pour son "
Barfly",film m'ayant ennuyé aussi malgré Mickey Rourke...Habile transition car maintenant abordons les scènes de boxe de
"Fat City". C'est les seules que j'ai trouvé intéressantes mais elles n'égalent pas celles de "
Million Dollar Baby", d'"
Ali" ou d'un "
Rocky", par exemple.
Dans le même style de films où la boxe n'est qu'une toile de fond, j'ai nettement préféré "
Fighter" qui est, pour ma part, un excellent film.
Pour conclure, mon seul motif de réelle satisfaction lors du visionnage de "
Fat City" fut l'interprétation de Jeff Bridges.
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 5 janv. 15, 11:09
par Frances
Chacun ses goûts et sa sensibilité. Je ne porte aucun jugement là-dessus.
Le ton et l'interprétation peuvent déplaire. Parfois la déception vient aussi de l'attente qui n'est au final pas comblée.
Personnellement j'étais seulement curieuse de découvrir le film et je me suis fait cueillir par l'approche de Huston et la qualité des interprétations.
Mais Fat city n'est clairement pas un film sur la boxe même si c'est un univers bien connu de Huston et qu'il a souhaité y ancrer son histoire.
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 22 févr. 15, 16:42
par fordave
Les Griffes Jaunes: vu au CDM dans le cadre d'un cycle consacré au cinéaste.
Le film a la particularité d'avoir-en majorité-la même équipe(acteurs, photo, musique, Warner, etc...)
que le Faucon Maltais et il demeure un des opus les plus méconnus de son auteur.
Comme son titre le laisse penser, c'est à la base un film de propagande comme il était de coutume
à cette période. À défaut d'être l'un des plus réussis et personnels du cinéaste,
il est néanmoins un film d'espionnage de très bonne facture.
Quelqu'un l'as t-il vu et apprécié?
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 22 févr. 15, 16:51
par Rick Blaine
fordave a écrit :Les Griffes Jaunes: vu au CDM dans le cadre d'un cycle consacré au cinéaste.
Le film a la particularité d'avoir-en majorité-la même équipe(acteurs, photo, musique, Warner, etc...)
que le Faucon Maltais et il demeure un des opus les plus méconnus de son auteur.
Comme son titre le laisse penser, c'est à la base un film de propagande comme il était de coutume
à cette période. À défaut d'être l'un des plus réussis et personnels du cinéaste,
il est néanmoins un film d'espionnage de très bonne facture.
Quelqu'un l'as t-il vu et apprécié?
On est effectivement loin du
Faucon Maltais, mais c'est un film très plaisant. J'y vois un très bon divertissement
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 22 févr. 15, 17:21
par fordave
Rick Blaine a écrit :fordave a écrit :Les Griffes Jaunes: vu au CDM dans le cadre d'un cycle consacré au cinéaste.
Le film a la particularité d'avoir-en majorité-la même équipe(acteurs, photo, musique, Warner, etc...)
que le Faucon Maltais et il demeure un des opus les plus méconnus de son auteur.
Comme son titre le laisse penser, c'est à la base un film de propagande comme il était de coutume
à cette période. À défaut d'être l'un des plus réussis et personnels du cinéaste,
il est néanmoins un film d'espionnage de très bonne facture.
Quelqu'un l'as t-il vu et apprécié?
On est effectivement loin du
Faucon Maltais, mais c'est un film très plaisant. J'y vois un très bon divertissement
À noter: au montage, un certain Don Siegel.

Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 24 févr. 15, 18:40
par AtCloseRange
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 24 févr. 15, 18:56
par cinephage
J'imagine que tu parles de la Bible...
Je suis assez d'accord, j'avais d'ailleurs consacré
une flanerie cinéphagique à la Tour de Babel...
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 24 févr. 15, 23:40
par AtCloseRange
Euh, oui, petit oubli de ma part.
Cette séquence de la Tour de Babel est vraiment magnifique. Dommage que le film n'atteigne ce niveau que par intermittence.
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 6 avr. 15, 23:36
par Frank 'Spig' Wead
Pour ma part, je n'ai pas été très emballé par cette adaption peu inspirée de
La Bible. Si Huston ne résout pas l'énigme de la femme de Caïn, il est un peu bridé par son réalisme - qui convient si peu aux premiers livres de
La Genèse - ou tombe dans le kitsch lorsqu'il s'en écarte. Le narrateur omniscient qui cite le texte presque mot pour mot plombe un peu le film. Pas déshonorant du tout, mais pas non plus le point culminant de la filmographie de Huston, loin s'en faut. Puis George C. Scott en Abraham n'est pas la meilleure idée du film... pas pire que John Wayne en Centurion ou Willem Dafoe en Jésus, certes!
Je me demande si la séquence de Sodome et Gomorrhe, notamment l'arrivée des anges, n'a pas inspiré celle de Luke Skywalker chez Jabba the Hutt, dans
Le Retour du Jedi ? En tout cas Huston n'a pas supprimé le passage où Loth offre ses filles vierges aux Sodomites à la place des anges

Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 20 juin 16, 23:32
par bruce randylan
Quelques séances avec l'intégrale à la CF en ce moment.
Grosse claque avec la charge victorieuse dont j'avais déjà lu le plus grand bien et qui s'est avéré encore meilleur que ce que j'attendais !
Malgré son remaniement par les producteurs, les 69 minutes qui restent composent un chef d'oeuvre extraordinaire d'une audace incroyable dans son traitement courageux et ses partis pris de réalisations (les scènes de batailles filmés du seul point de vue de Murphy). Fabuleuse interprétation, sublime photographie, séquences magnifiques !
L'un des meilleurs films découverts cette année.
Les désaxés souffre d'une écriture un peu trop démonstrative avec des personnages à la psychologie bien trop symbolique mais le charisme des acteurs, la réalisation et plusieurs séquences marquantes en font une oeuvre inégale mais assez estimable.
In this our life est par contre une décéption, un "women pictures" où Bette Davis refait un numéro de garce arrogante. A part à la rigueur le personnage du noir cherchant à devenir avocat, on ne sent aucune personnalité ni originalité dans le sujet et je ne serais pas surpris qu'on est imposé le projet le Huston qui n'a pas eu son mot à dire (et qui s'en fichait peut-être).
Griffes Jaunes est tout autant impersonnel mais demeure assez plaisant avec son humour, quelques dialogues bien sentis, un casting forcément agréables et quelques situations sympa comme le passage dans le cinéma (avec un film japonais muet !). Après, ça stagne quand même beaucoup et on sent que la fin est signé par un autre cinéaste car le climax est vraiment médiocrement mise en scène.
L'honneur des Prizzi est plus atypique et surprenant avec son mélange à la fois caustique, décalé et romantique du monde mafieux. Le scénario est assez habile pour contourner les clichés, le rythme possède quelques accélérations amusantes (les nombreux aller-retour en avion) et la fin est plus surprenante qu'on pourrait croire. Après, y-a quelques défauts par-ci par-là mais rien de rédhibitoires.
Re: John Huston (1906-1987)
Publié : 21 juin 16, 00:19
par Profondo Rosso
bruce randylan a écrit :
In this our life est par contre une décéption, un "women pictures" où Bette Davis refait un numéro de garce arrogante. A part à la rigueur le personnage du noir cherchant à devenir avocat, on ne sent aucune personnalité ni originalité dans le sujet et je ne serais pas surpris qu'on est imposé le projet le Huston qui n'a pas eu son mot à dire (et qui s'en fichait peut-être).
Pour celui-là en fait Huston a été mobilisé avant d'avant la fin du tournage, bouclé par Raoul Walsh qui s'est d'ailleurs très mal entendu avec Bette Davis. Ca explique le côté impersonnel mais j'aime quand même beaucoup le film beau face à face bien cruel et osé (adultère, racisme et semblant d'inceste au programme quand même !) entre Bette Davis et Olivia de Havilland.