petit compte-rendus de la soirée bis "histoire du cinéma érotique français" à la cinémathèque.
Les félines ( Daniel Daert - 1972 )
Qu’est-ce qu’il y a de plus chiant qu’un film de fesse qui se prend au sérieux ? Ben un film de fesse chiant qui se prend au sérieux !
Voilà donc machine qui n’est pas heureuse en couple parce que... parce que... parce que quoi déjà ? Je sais plus, mais c’est pas grave, on s’en fout un peu... Ah oui, si c’est ça, son bucheron de mari ( l’anti sex-appeal incarné ) la délaisse pour sa maîtresse. Elle décide donc de lui mettre dans les pattes une jeune fille peu frileuse. Bon, c'est pas un teen exploitation mais juste d’un film chiant... Oui, je sais je l’ai déjà dit, mais comme j’ai rien à raconter, je brode, je brode. Un peu comme le cinéaste qui quand il sait plus quoi raconter film au ralenti et au flou, une statue d'un gosse... un plan qu'on doit bien voir une douzaine de fois
Bon, non, cinématographiquement parlant, c’est plutôt bien fichu, la photo est pas mal, y-a des travellings, un jeu bien fichu sur les focales ou la profondeur de champ et Vladimir Cosma à la musique... Sinon, les actrices jeunes sont pas déplaisantes à regarder quand elles s’effeuillent. Voilà...
Les tringleuses aka
les mecs, les flics et les putains ( Alphonse Beni - 1974 )
Bon, là par contre, ce fut de lourd et ça nous a bien sorti de la tordeur qui s’installait dangereusement. On commence très fort par un court-métrage sans queue ni tête ( mais avec nichon et poil ) où un bonhomme va dans une soirée après qu’on l’ait invité par téléphone pour lui indiquer la route ( je sais ça peut paraître sans intérêt de le dire mais comme le réalisateur y attache beaucoup d’importance, je me dois de le signaler ). Bref, il prend le périph, hop porte d’italie, zou porte de bidule et hop avenue de machin... donc le black qui est aussi le réalisateur, le scénariste, le dialoguiste, le producteur ( et sûrement le monteur, compositeur – bref le Remy Bricka du cinéma ) il arrive et puis y-a des gens qui font des cochonnages, et puis des gens qui parlent aussi, qui parlent de cochonnages, de l’amour à 20 ans et puis de fontaine aussi. C’est important les fontaines, c’est beau à écouter pendant des heures les fontaines. Et puis sinon, ça baise. Qui, on sait pas mais ça baise. Et puis c’est la fin. Merde Guillaume ( le pote qui m'avait proposé la soirée ), t’as capté un truc là ? Ben, ouais, les fontaines c’est beau à écouter. Ah ouais, c’est ça cool. Et puis porte d’italie. Exact. Bon place au long-métrage.
Alors là c’est un peu plus simple puisque l’histoire est linéaire et a une tête et une queue ( et des poils et des nichons et des queues, faut pas déconner, Le valérie Giscard d’estaing il permet aux films X de sortir au cinoche, donc on va en rajouter dans le film même s’il est déjà tourné et monté, on fait revenir les acteurs, ils seront toujours contents de s’envoyer en l’air ). Bref, y-a un gang des barbus ( qui heureux hasard portent bien son nom puisque leurs 3 membres portent chacun de magnifiques postiches très discrètes ) qui tuent un bonhomme pour «
lui fermer le parapluie comme ça, il sera plus mouillé » qu’ils disent les barbus ( avec un accent marseillais de préférence ). Donc, le flic qui est joué par le Remy Bricka black du cinéma y qui vient enquêter sur l’affaire. Le mec en plus il presque aussi classe que Shaft. Déjà il est black et policier, ça aide. Ensuite sa copine c’est une blanche et ses supérieurs ils l’aiment bien. Bref, la George Abitbul's class attitude. Donc Shaft il vient enquêter en questionnant un barman bègue qui mérite un prix d’interprétation à cannes.. Bon, blabla, le gang des barbus, ah non, je connais pas moi tout ça, j’ai rien vu, je suis au courant de rien. Bon, Ok, on va voir le médecin légiste ( avec les salutation les plus naturels du 7ème art ). Bon c’est des pros qu’on fait le coup. Pour sur, c’est des pros, dans les barbus y-a un chinois qui fait partie d’un club de karatéka qui casse des briques au ralentis, imaginez comme ce sont des pros. Donc les barbus ils cherchent le pognon du mec à qui ils ont fermés le parapluie. Hop, on va voir sa gonzesse, il lui crame les nichons pour la faire causer. Puis «
comme on t’as fait du mal, maintenant, on va te faire du bien » qu’ils disent les barbus sauf qu’ils ont entre temps enlevé leurs fausses barbes et qu’ils commencent à enlever leurs fringues. Bon passons, ils apprennent que y-a un bonhomme qui sait où est le pognon, ils le suivent. Pas de bol pour eux ( et pour nous ), ils se tapent deux lesbiennes durant une plombe, mais vraiment une plombe. Les barbus imberbes y poirotent dans la voiture et nous dans la salle de cinéma. Quand il a fini son affaire, ils le torturent, lui coupent un doigt, pique son pognon ( enfin ! ) et le tuent avant de faire passer le coupage de doigt, le cambriolage avec effraction pour un suicide en lui mettant un pistolet dans la main. Trop fort les gars. D’un autre coté, on a dit que c’était des pros.
Et Shaft dans tout ça ? Ben, il écoute du country dixieland avec sa femme durant les repas de famille et sa maman qui est blanche explique à son papa qui est blanc aussi que la couleur de peau saute une génération. Ben ouais, sa maman a elle était noir donc logiquement son fiston il est noir. Comme le mari à l’air un peu con-con, il la croit volontiers et la voisine peut récupérer son aspirateur ( qu’est-ce qu’elle vient foutre là celle-là ? ). Mais bon Shaft, son affaire avance pas mais un coup de téléphone anonyme lui dit que «
bien que je suis pas la femme du plombier, j’ai un tuyau pour vous » ? Et hop elle balance la planque des barbus. Faut dire qu’elle peut avoir les boules, la fille, son mec est un indic’ des barbus mais ils veulent pas lui donner beaucoup d’argent car «
dans le gruyère y-a des petits trous et des gros trous et lui il a eut le gros trous ». Shaft il arrive avec un pote chinois ( je sais pas d’où il débarque celui-là ), il flingue tout le monde, sauf le barbu marseillais qui s’échappe sur les toits mais comme y-a déjà un chat ben il tombe et meurt.
Et là quand on croit que c’est finit, ben non ! révélation ! l’indic’ des barbus c’est... rantataatatapanpanapan roulement de tambour ... C’EST LE FRERE ( blanc ) DE SHAFT ! Abasourdi et sous le choc, on découvre traumatisé la morale «
certains sont noirs et ont un cœur blanc et d’autres sont blancs et ont un coeur noir ». Whaou ! Quelle claque !
Il reste plus à Shaft de s’asseoir tristement dans son bureau qui ressemble à une installation Ikea Bangladesh.
Voilà, c’était donc juste hallucinant de nullité ( les raccords marchent une fois sur deux ), avec dialogues surréaliste qui voudraient se faire plus gros que du Audiard, ses acteurs catastrophiques, SA SCENE DE SEXE interminable avec deux musiques insupportables passées en boucle ( on a cru devenir fou avec Guillaume... avec rire nerveux à la clé ), ses scènes complètement out of this world ( le coup du suicide, le bègue, le chat, l’aspirateur et l’explication rationnelle sur la couleur de peau de shaft ).
Dément et immédiatement culte !
