En effet, c'est clairement un thème récurrent. A se demander s'il y a des pinkus sans violence. Comme les scènes de biture dans les films coréens.Major Tom a écrit :Cela dit, c'est vrai qu'ils sont très attirés par le sado-masochisme. Il m'est arrivé de tomber aussi sur des histoires assez malsaines de viols.
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Re: Erotik topic
Daydream est un des rares films X qui soit plus érotique que kleenex pour reprendre ton expression...je viens de voir qu'il en existe 3 versions, dont une sortie cette année...celle dont je te parlait est la version de 1981Alligator a écrit :Je n'ai pas encore vu à ce jour un film porno qui me plaise. L'usage kleenex de ces films rend les scènes de cul trop longues et répétitives. Je préfère amplement les séquences sexe courtes des films érotiques.hellrick a écrit :Néanmoins si tu ne l'a pas vu je te conseille le très beau porno japonais Daydream
==> http://www.imdb.com/title/tt0223417/
Sinon je ne vois que Story of Joanna et Café Flesh (ou à la limite Pandora's Mirror et Reves de Cuir) qui pourraient te convenir dans les X que j'ai vu et qui ont une ambition allant au-delà du kleenex (Café Flesh étant d'ailleurs totalement anti-érotique et même glaçant).
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Re: Erotik topic
petit compte-rendus de la soirée bis "histoire du cinéma érotique français" à la cinémathèque.
Les félines ( Daniel Daert - 1972 )
Qu’est-ce qu’il y a de plus chiant qu’un film de fesse qui se prend au sérieux ? Ben un film de fesse chiant qui se prend au sérieux !
Voilà donc machine qui n’est pas heureuse en couple parce que... parce que... parce que quoi déjà ? Je sais plus, mais c’est pas grave, on s’en fout un peu... Ah oui, si c’est ça, son bucheron de mari ( l’anti sex-appeal incarné ) la délaisse pour sa maîtresse. Elle décide donc de lui mettre dans les pattes une jeune fille peu frileuse. Bon, c'est pas un teen exploitation mais juste d’un film chiant... Oui, je sais je l’ai déjà dit, mais comme j’ai rien à raconter, je brode, je brode. Un peu comme le cinéaste qui quand il sait plus quoi raconter film au ralenti et au flou, une statue d'un gosse... un plan qu'on doit bien voir une douzaine de fois
Bon, non, cinématographiquement parlant, c’est plutôt bien fichu, la photo est pas mal, y-a des travellings, un jeu bien fichu sur les focales ou la profondeur de champ et Vladimir Cosma à la musique... Sinon, les actrices jeunes sont pas déplaisantes à regarder quand elles s’effeuillent. Voilà...
Les tringleuses aka les mecs, les flics et les putains ( Alphonse Beni - 1974 )
Bon, là par contre, ce fut de lourd et ça nous a bien sorti de la tordeur qui s’installait dangereusement. On commence très fort par un court-métrage sans queue ni tête ( mais avec nichon et poil ) où un bonhomme va dans une soirée après qu’on l’ait invité par téléphone pour lui indiquer la route ( je sais ça peut paraître sans intérêt de le dire mais comme le réalisateur y attache beaucoup d’importance, je me dois de le signaler ). Bref, il prend le périph, hop porte d’italie, zou porte de bidule et hop avenue de machin... donc le black qui est aussi le réalisateur, le scénariste, le dialoguiste, le producteur ( et sûrement le monteur, compositeur – bref le Remy Bricka du cinéma ) il arrive et puis y-a des gens qui font des cochonnages, et puis des gens qui parlent aussi, qui parlent de cochonnages, de l’amour à 20 ans et puis de fontaine aussi. C’est important les fontaines, c’est beau à écouter pendant des heures les fontaines. Et puis sinon, ça baise. Qui, on sait pas mais ça baise. Et puis c’est la fin. Merde Guillaume ( le pote qui m'avait proposé la soirée ), t’as capté un truc là ? Ben, ouais, les fontaines c’est beau à écouter. Ah ouais, c’est ça cool. Et puis porte d’italie. Exact. Bon place au long-métrage.

Alors là c’est un peu plus simple puisque l’histoire est linéaire et a une tête et une queue ( et des poils et des nichons et des queues, faut pas déconner, Le valérie Giscard d’estaing il permet aux films X de sortir au cinoche, donc on va en rajouter dans le film même s’il est déjà tourné et monté, on fait revenir les acteurs, ils seront toujours contents de s’envoyer en l’air ). Bref, y-a un gang des barbus ( qui heureux hasard portent bien son nom puisque leurs 3 membres portent chacun de magnifiques postiches très discrètes ) qui tuent un bonhomme pour « lui fermer le parapluie comme ça, il sera plus mouillé » qu’ils disent les barbus ( avec un accent marseillais de préférence ). Donc, le flic qui est joué par le Remy Bricka black du cinéma y qui vient enquêter sur l’affaire. Le mec en plus il presque aussi classe que Shaft. Déjà il est black et policier, ça aide. Ensuite sa copine c’est une blanche et ses supérieurs ils l’aiment bien. Bref, la George Abitbul's class attitude. Donc Shaft il vient enquêter en questionnant un barman bègue qui mérite un prix d’interprétation à cannes.. Bon, blabla, le gang des barbus, ah non, je connais pas moi tout ça, j’ai rien vu, je suis au courant de rien. Bon, Ok, on va voir le médecin légiste ( avec les salutation les plus naturels du 7ème art ). Bon c’est des pros qu’on fait le coup. Pour sur, c’est des pros, dans les barbus y-a un chinois qui fait partie d’un club de karatéka qui casse des briques au ralentis, imaginez comme ce sont des pros. Donc les barbus ils cherchent le pognon du mec à qui ils ont fermés le parapluie. Hop, on va voir sa gonzesse, il lui crame les nichons pour la faire causer. Puis « comme on t’as fait du mal, maintenant, on va te faire du bien » qu’ils disent les barbus sauf qu’ils ont entre temps enlevé leurs fausses barbes et qu’ils commencent à enlever leurs fringues. Bon passons, ils apprennent que y-a un bonhomme qui sait où est le pognon, ils le suivent. Pas de bol pour eux ( et pour nous ), ils se tapent deux lesbiennes durant une plombe, mais vraiment une plombe. Les barbus imberbes y poirotent dans la voiture et nous dans la salle de cinéma. Quand il a fini son affaire, ils le torturent, lui coupent un doigt, pique son pognon ( enfin ! ) et le tuent avant de faire passer le coupage de doigt, le cambriolage avec effraction pour un suicide en lui mettant un pistolet dans la main. Trop fort les gars. D’un autre coté, on a dit que c’était des pros.
Et Shaft dans tout ça ? Ben, il écoute du country dixieland avec sa femme durant les repas de famille et sa maman qui est blanche explique à son papa qui est blanc aussi que la couleur de peau saute une génération. Ben ouais, sa maman a elle était noir donc logiquement son fiston il est noir. Comme le mari à l’air un peu con-con, il la croit volontiers et la voisine peut récupérer son aspirateur ( qu’est-ce qu’elle vient foutre là celle-là ? ). Mais bon Shaft, son affaire avance pas mais un coup de téléphone anonyme lui dit que « bien que je suis pas la femme du plombier, j’ai un tuyau pour vous » ? Et hop elle balance la planque des barbus. Faut dire qu’elle peut avoir les boules, la fille, son mec est un indic’ des barbus mais ils veulent pas lui donner beaucoup d’argent car « dans le gruyère y-a des petits trous et des gros trous et lui il a eut le gros trous ». Shaft il arrive avec un pote chinois ( je sais pas d’où il débarque celui-là ), il flingue tout le monde, sauf le barbu marseillais qui s’échappe sur les toits mais comme y-a déjà un chat ben il tombe et meurt.
Et là quand on croit que c’est finit, ben non ! révélation ! l’indic’ des barbus c’est... rantataatatapanpanapan roulement de tambour ... C’EST LE FRERE ( blanc ) DE SHAFT ! Abasourdi et sous le choc, on découvre traumatisé la morale « certains sont noirs et ont un cœur blanc et d’autres sont blancs et ont un coeur noir ». Whaou ! Quelle claque !
Il reste plus à Shaft de s’asseoir tristement dans son bureau qui ressemble à une installation Ikea Bangladesh.
Voilà, c’était donc juste hallucinant de nullité ( les raccords marchent une fois sur deux ), avec dialogues surréaliste qui voudraient se faire plus gros que du Audiard, ses acteurs catastrophiques, SA SCENE DE SEXE interminable avec deux musiques insupportables passées en boucle ( on a cru devenir fou avec Guillaume... avec rire nerveux à la clé ), ses scènes complètement out of this world ( le coup du suicide, le bègue, le chat, l’aspirateur et l’explication rationnelle sur la couleur de peau de shaft ).
Dément et immédiatement culte !
Les félines ( Daniel Daert - 1972 )
Qu’est-ce qu’il y a de plus chiant qu’un film de fesse qui se prend au sérieux ? Ben un film de fesse chiant qui se prend au sérieux !
Voilà donc machine qui n’est pas heureuse en couple parce que... parce que... parce que quoi déjà ? Je sais plus, mais c’est pas grave, on s’en fout un peu... Ah oui, si c’est ça, son bucheron de mari ( l’anti sex-appeal incarné ) la délaisse pour sa maîtresse. Elle décide donc de lui mettre dans les pattes une jeune fille peu frileuse. Bon, c'est pas un teen exploitation mais juste d’un film chiant... Oui, je sais je l’ai déjà dit, mais comme j’ai rien à raconter, je brode, je brode. Un peu comme le cinéaste qui quand il sait plus quoi raconter film au ralenti et au flou, une statue d'un gosse... un plan qu'on doit bien voir une douzaine de fois

Bon, non, cinématographiquement parlant, c’est plutôt bien fichu, la photo est pas mal, y-a des travellings, un jeu bien fichu sur les focales ou la profondeur de champ et Vladimir Cosma à la musique... Sinon, les actrices jeunes sont pas déplaisantes à regarder quand elles s’effeuillent. Voilà...
Les tringleuses aka les mecs, les flics et les putains ( Alphonse Beni - 1974 )
Bon, là par contre, ce fut de lourd et ça nous a bien sorti de la tordeur qui s’installait dangereusement. On commence très fort par un court-métrage sans queue ni tête ( mais avec nichon et poil ) où un bonhomme va dans une soirée après qu’on l’ait invité par téléphone pour lui indiquer la route ( je sais ça peut paraître sans intérêt de le dire mais comme le réalisateur y attache beaucoup d’importance, je me dois de le signaler ). Bref, il prend le périph, hop porte d’italie, zou porte de bidule et hop avenue de machin... donc le black qui est aussi le réalisateur, le scénariste, le dialoguiste, le producteur ( et sûrement le monteur, compositeur – bref le Remy Bricka du cinéma ) il arrive et puis y-a des gens qui font des cochonnages, et puis des gens qui parlent aussi, qui parlent de cochonnages, de l’amour à 20 ans et puis de fontaine aussi. C’est important les fontaines, c’est beau à écouter pendant des heures les fontaines. Et puis sinon, ça baise. Qui, on sait pas mais ça baise. Et puis c’est la fin. Merde Guillaume ( le pote qui m'avait proposé la soirée ), t’as capté un truc là ? Ben, ouais, les fontaines c’est beau à écouter. Ah ouais, c’est ça cool. Et puis porte d’italie. Exact. Bon place au long-métrage.

Alors là c’est un peu plus simple puisque l’histoire est linéaire et a une tête et une queue ( et des poils et des nichons et des queues, faut pas déconner, Le valérie Giscard d’estaing il permet aux films X de sortir au cinoche, donc on va en rajouter dans le film même s’il est déjà tourné et monté, on fait revenir les acteurs, ils seront toujours contents de s’envoyer en l’air ). Bref, y-a un gang des barbus ( qui heureux hasard portent bien son nom puisque leurs 3 membres portent chacun de magnifiques postiches très discrètes ) qui tuent un bonhomme pour « lui fermer le parapluie comme ça, il sera plus mouillé » qu’ils disent les barbus ( avec un accent marseillais de préférence ). Donc, le flic qui est joué par le Remy Bricka black du cinéma y qui vient enquêter sur l’affaire. Le mec en plus il presque aussi classe que Shaft. Déjà il est black et policier, ça aide. Ensuite sa copine c’est une blanche et ses supérieurs ils l’aiment bien. Bref, la George Abitbul's class attitude. Donc Shaft il vient enquêter en questionnant un barman bègue qui mérite un prix d’interprétation à cannes.. Bon, blabla, le gang des barbus, ah non, je connais pas moi tout ça, j’ai rien vu, je suis au courant de rien. Bon, Ok, on va voir le médecin légiste ( avec les salutation les plus naturels du 7ème art ). Bon c’est des pros qu’on fait le coup. Pour sur, c’est des pros, dans les barbus y-a un chinois qui fait partie d’un club de karatéka qui casse des briques au ralentis, imaginez comme ce sont des pros. Donc les barbus ils cherchent le pognon du mec à qui ils ont fermés le parapluie. Hop, on va voir sa gonzesse, il lui crame les nichons pour la faire causer. Puis « comme on t’as fait du mal, maintenant, on va te faire du bien » qu’ils disent les barbus sauf qu’ils ont entre temps enlevé leurs fausses barbes et qu’ils commencent à enlever leurs fringues. Bon passons, ils apprennent que y-a un bonhomme qui sait où est le pognon, ils le suivent. Pas de bol pour eux ( et pour nous ), ils se tapent deux lesbiennes durant une plombe, mais vraiment une plombe. Les barbus imberbes y poirotent dans la voiture et nous dans la salle de cinéma. Quand il a fini son affaire, ils le torturent, lui coupent un doigt, pique son pognon ( enfin ! ) et le tuent avant de faire passer le coupage de doigt, le cambriolage avec effraction pour un suicide en lui mettant un pistolet dans la main. Trop fort les gars. D’un autre coté, on a dit que c’était des pros.
Et Shaft dans tout ça ? Ben, il écoute du country dixieland avec sa femme durant les repas de famille et sa maman qui est blanche explique à son papa qui est blanc aussi que la couleur de peau saute une génération. Ben ouais, sa maman a elle était noir donc logiquement son fiston il est noir. Comme le mari à l’air un peu con-con, il la croit volontiers et la voisine peut récupérer son aspirateur ( qu’est-ce qu’elle vient foutre là celle-là ? ). Mais bon Shaft, son affaire avance pas mais un coup de téléphone anonyme lui dit que « bien que je suis pas la femme du plombier, j’ai un tuyau pour vous » ? Et hop elle balance la planque des barbus. Faut dire qu’elle peut avoir les boules, la fille, son mec est un indic’ des barbus mais ils veulent pas lui donner beaucoup d’argent car « dans le gruyère y-a des petits trous et des gros trous et lui il a eut le gros trous ». Shaft il arrive avec un pote chinois ( je sais pas d’où il débarque celui-là ), il flingue tout le monde, sauf le barbu marseillais qui s’échappe sur les toits mais comme y-a déjà un chat ben il tombe et meurt.
Et là quand on croit que c’est finit, ben non ! révélation ! l’indic’ des barbus c’est... rantataatatapanpanapan roulement de tambour ... C’EST LE FRERE ( blanc ) DE SHAFT ! Abasourdi et sous le choc, on découvre traumatisé la morale « certains sont noirs et ont un cœur blanc et d’autres sont blancs et ont un coeur noir ». Whaou ! Quelle claque !
Il reste plus à Shaft de s’asseoir tristement dans son bureau qui ressemble à une installation Ikea Bangladesh.
Voilà, c’était donc juste hallucinant de nullité ( les raccords marchent une fois sur deux ), avec dialogues surréaliste qui voudraient se faire plus gros que du Audiard, ses acteurs catastrophiques, SA SCENE DE SEXE interminable avec deux musiques insupportables passées en boucle ( on a cru devenir fou avec Guillaume... avec rire nerveux à la clé ), ses scènes complètement out of this world ( le coup du suicide, le bègue, le chat, l’aspirateur et l’explication rationnelle sur la couleur de peau de shaft ).
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Re: Erotik topic
Tenshi no harawata: Akai inga (Angel Guts: Red Porno) (Toshiharu Ikeda, 1981) :
http://alligatographe.blogspot.com/2009 ... -inga.html

_______________
Même si Takashi Ishii est toujours maitre du scénario, voilà un Angel Guts un peu différent des autres. Il me semble que la violence y est beaucoup moins présente, dans une certaine mesure. Le film est uniquement érotique cette fois. Point de trame policière et pourtant Ikeda introduit dans sa mise en scène de nombreuses caractéristiques empruntées aux polars : la nuit inquiétante, la poursuite dans le métro, la rencontre sous la pluie, les jeux d'ombres, etc.
Alors je ne sais pas si à force de voir des films de ce genre une lassitude finit par mettre un voile sur mon plaisir, mais j'avoue ne pas avoir été emballé par cette histoire. D'ailleurs, cette série "Angels guts" n'est pas aussi renversante que je l'espérais. Ikeda trouve par moments le courage d'incorporer des plans étonnants, qui n'amènent pas grand chose sinon une rupture dans le canevas traditionnel des séquences classiques : ici un plan de casserole remplie d'eau croupie qui stagne avec ses deux gouttes d'huile, là un robinet qui fuit doucement. Quelques plongées et contre-plongées que beaucoup de ses confrères ont bien mieux utilisé (dans la série même, voir le superbe travail de Sone avec la nuit ou la pluie sur Angel Guts: High School Coed par ex.) ne parviennent pas à ravir l'oeil.
Dans ce domaine, la très belle Jun Izumi se démène avec un certain panache. Quant aux scènes érotiques elles sont très nombreuses, très axées sur la masturbation, je note : tout le monde, hommes et femmes, s'autocageole joyeusement. On pourrait signaler une sorte de surenchère dans l'extravagance des scènes érotiques, très compliquées pour certaines. Peut-être Ikeda et la production ont-ils beaucoup misé sur l'impact spectaculaire de telles séquences choc"? Entre les giclées de sperme, l'oeuf frais qu'une jeune femme s'introduit enveloppé dans une capote pour l'écraser en elle avec des crayons à papier ou bien encore l'héroïne au comble de l'excitation qui exécute une fellation de pied de table avant de s'asseoir dessus... il me semble que là, la crédibilité du récit en prend un méchant coup, si je puis dire et qu'on entre dans un monde où les effets de scènes flirtent avec le porno sofcore dans une suggestion à deux doigts de l'explicite et qui finit par chuter dans l'inepte quand le grossier prend toute la place. Voilà, ce film est un peu "trop", dépasse les bornes et se rapproche du nanar érotique.
C'est vraiment dommage parce qu'Izumi se donne un mal de chien à construire un personnage cohérent et dense, partagée entre une libido envahissante, une vie professionnelle et affective catastrophique, une condition féminine restreinte et des peurs sociales habituelles pour tout femme célibataire japonaise vivant en milieu urbain. Le rôle de Masahiko Abe est beaucoup moins bien mis en valeur.
Ikeda avait pourtant de quoi faire et dire, créer un joli balancement entre deux êtres maudits, parallèles et destinés à ne pouvoir que se croiser. L'histoire d'Ishii est belle mais mal équilibrée au montage pour des raisons "productives", sans doute fallait montrer du cul avant même de parfaire la cohérence de l'histoire.
http://alligatographe.blogspot.com/2009 ... -inga.html

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Même si Takashi Ishii est toujours maitre du scénario, voilà un Angel Guts un peu différent des autres. Il me semble que la violence y est beaucoup moins présente, dans une certaine mesure. Le film est uniquement érotique cette fois. Point de trame policière et pourtant Ikeda introduit dans sa mise en scène de nombreuses caractéristiques empruntées aux polars : la nuit inquiétante, la poursuite dans le métro, la rencontre sous la pluie, les jeux d'ombres, etc.
Alors je ne sais pas si à force de voir des films de ce genre une lassitude finit par mettre un voile sur mon plaisir, mais j'avoue ne pas avoir été emballé par cette histoire. D'ailleurs, cette série "Angels guts" n'est pas aussi renversante que je l'espérais. Ikeda trouve par moments le courage d'incorporer des plans étonnants, qui n'amènent pas grand chose sinon une rupture dans le canevas traditionnel des séquences classiques : ici un plan de casserole remplie d'eau croupie qui stagne avec ses deux gouttes d'huile, là un robinet qui fuit doucement. Quelques plongées et contre-plongées que beaucoup de ses confrères ont bien mieux utilisé (dans la série même, voir le superbe travail de Sone avec la nuit ou la pluie sur Angel Guts: High School Coed par ex.) ne parviennent pas à ravir l'oeil.
Dans ce domaine, la très belle Jun Izumi se démène avec un certain panache. Quant aux scènes érotiques elles sont très nombreuses, très axées sur la masturbation, je note : tout le monde, hommes et femmes, s'autocageole joyeusement. On pourrait signaler une sorte de surenchère dans l'extravagance des scènes érotiques, très compliquées pour certaines. Peut-être Ikeda et la production ont-ils beaucoup misé sur l'impact spectaculaire de telles séquences choc"? Entre les giclées de sperme, l'oeuf frais qu'une jeune femme s'introduit enveloppé dans une capote pour l'écraser en elle avec des crayons à papier ou bien encore l'héroïne au comble de l'excitation qui exécute une fellation de pied de table avant de s'asseoir dessus... il me semble que là, la crédibilité du récit en prend un méchant coup, si je puis dire et qu'on entre dans un monde où les effets de scènes flirtent avec le porno sofcore dans une suggestion à deux doigts de l'explicite et qui finit par chuter dans l'inepte quand le grossier prend toute la place. Voilà, ce film est un peu "trop", dépasse les bornes et se rapproche du nanar érotique.
C'est vraiment dommage parce qu'Izumi se donne un mal de chien à construire un personnage cohérent et dense, partagée entre une libido envahissante, une vie professionnelle et affective catastrophique, une condition féminine restreinte et des peurs sociales habituelles pour tout femme célibataire japonaise vivant en milieu urbain. Le rôle de Masahiko Abe est beaucoup moins bien mis en valeur.
Ikeda avait pourtant de quoi faire et dire, créer un joli balancement entre deux êtres maudits, parallèles et destinés à ne pouvoir que se croiser. L'histoire d'Ishii est belle mais mal équilibrée au montage pour des raisons "productives", sans doute fallait montrer du cul avant même de parfaire la cohérence de l'histoire.
Dernière modification par Alligator le 3 févr. 10, 13:42, modifié 1 fois.
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Re: Erotik topic

DEBBIE DOES DALLAS de Jim Clark (1978)
Un classique du cinéma XXX américain. Debbie est une pom-pom girl. Convoitée pour une place dans l'équipe des "Texas Cowgirl Cheerleaders", elle n'a malheureusement pas assez d'argent pour se payer le très coûteux voyage jusqu'à Dallas. Et les étudiantes du collège n'ayant pas de bourses pour cela, le projet de Debbie est bien vite compromis. Toutefois, alors qu'elles prennent leur douche, les copines de Debbie mettent en place un plan d'attaque plutôt astucieux pour récolter des fonds...
30 ans après sa sortie, ce "best seller" du cinéma pornographique possède encore toute sa fraîcheur aujourd'hui. Le film développe une vraie histoire et pose des enjeux, n'alignant pas uniquement des séquences sexuellement explicites. Les personnages des cheerleaders sont amusants et sexy, et participent à l'élaboration de situations mises en place avec un esprit autant drôle que coquin. Les dialogues en rajoute aussi dans l'humour, développant une ambiance bon enfant où chacun semble y prendre réellement du plaisir, bien au-delà d'une quelconque performance. DEBBIE DOES DALLAS présente des situations classiques du genre : partouze sous la douche, masturbation, triolisme, fellations profondes, sodomie... Le cahier des charges est bien remplie, et avec même un certain enthousiasme, le tout sur une délicieuse bande sonore. La séquence ultime du film reste sans aucun doute la scène de sexe de la Debbie du titre, à savoir la jeune Bambi Woods, qui se donnera tout entière et pour une poignée de dollars au patron d'un magasin de sport pour lequel elle travaille. Habillée d'un uniforme de pom pom girl, Debbie se fait trousser dans toutes les positions par le monsieur déguiser pour la circonstance en joueur de rugby, tout excité par la blondinette. L'apothéose sera grandiose et vaudra largement son prix! On ne doute pas que Debbie aura son ticket pour partir à Dallas rejoindre les "Texas Cowgirl Cheerleaders". Merci les copines!
30 ans après sa sortie, ce "best seller" du cinéma pornographique possède encore toute sa fraîcheur aujourd'hui. Le film développe une vraie histoire et pose des enjeux, n'alignant pas uniquement des séquences sexuellement explicites. Les personnages des cheerleaders sont amusants et sexy, et participent à l'élaboration de situations mises en place avec un esprit autant drôle que coquin. Les dialogues en rajoute aussi dans l'humour, développant une ambiance bon enfant où chacun semble y prendre réellement du plaisir, bien au-delà d'une quelconque performance. DEBBIE DOES DALLAS présente des situations classiques du genre : partouze sous la douche, masturbation, triolisme, fellations profondes, sodomie... Le cahier des charges est bien remplie, et avec même un certain enthousiasme, le tout sur une délicieuse bande sonore. La séquence ultime du film reste sans aucun doute la scène de sexe de la Debbie du titre, à savoir la jeune Bambi Woods, qui se donnera tout entière et pour une poignée de dollars au patron d'un magasin de sport pour lequel elle travaille. Habillée d'un uniforme de pom pom girl, Debbie se fait trousser dans toutes les positions par le monsieur déguiser pour la circonstance en joueur de rugby, tout excité par la blondinette. L'apothéose sera grandiose et vaudra largement son prix! On ne doute pas que Debbie aura son ticket pour partir à Dallas rejoindre les "Texas Cowgirl Cheerleaders". Merci les copines!
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Re: Erotik topic
Sechs Schwedinnen von der Tankstelle (Six Suédoises à la pompe) (Erwin C. Dietrich, 1980) :
http://alligatographe.blogspot.com/2009 ... telle.html

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Bon, c'est fait : j'ai vu un film d'Erwin C. Dietrich du temps où il était avant tout le cinéaste suisse spécialiste des sexy comédies montagnardes, alpines devrais-je dire. Je pense qu'on ne m'y reprendra pas plus, à moins que ma libido ne me perde, une fois de plus.
Car c'est très mauvais. Je ne vois pas ce que l'on pourrait retirer de positif de ce film. La plastique des jeunes femmes laisse à désirer, exception faite de Brigitte Lahaie. Je ne l'avais jamais vue aussi jeune et elle est dotée d'un physique remarquablement avantageux. Son visage est très agréable, doux. Le réalisateur a manifestement songé à capitaliser sur de nombreux plans sur la superbe poitrine de la dame. Voilà, c'est à peu près tout. Le reste est nullissime.
L'humour se rapproche de celui de Benny Hill qui passe d'ailleurs pour un intellectuel et un habile faiseur à côté de la platitude de ce scénario et la lourdeur de la mise en scène. On aura ainsi droit au fameux gag de l'interactivité entre la téléspectatrice et les personnages qui passent à la télévision. L'autre gag du film (il y en a deux et c'est bien suffisant) joue du comique de répétition de façon si lente qu'il en devient tout de suite rasoir : il s'agit de l'adultère de la femme du maire pendant les réunions du conseil municipal. Tour à tour, tous les élus arrivent en retard au conseil faisant un détour dans l'épouse du maire. On débat dans ce conseil essentiellement de l'amoralité des six suédoises qui dirigent la station service et qui ne servent pas que de l'essence. On évitera de trop gloser évidemment sur la crédibilité du scénario : les filles passent leur temps à des occupations dénudées. Elles se mettent au point un vélo d'appartement doté d'un godemiché dans la selle ; elles baisent avec les clients, bien entendu ; elles courent toutes nues dans la forêt. Toutes ces saynètes sont filmées de manière extravagante. Certaines scènes de cul sont à la limite du porno -sur l'une d'elle, je me pose vraiment des questions- et on est surpris par les innombrables plans sur foufoune qui nous sont proposés. Quand elles courents dans la forêt sous le regard concupiscent des voyeurs que tous les hommes sont -même ceux comme moi qui regardent de tels films, ne nous leurrons pas- on a droit à d'interminables ralentis qui sur l'échelle de l'ennui battent de peu les séquences du vélo d'appartement sur lequel toutes les filles s'asseoient l'une après l'autre, à la queue-leu-leu. Alors on pourra toutefois s'amuser de l'indigence et de l'incongruité de certains dialogues : à l'une de ces demoiselles qui lui propose d'aller se détendre dans sa chambrette, un client trouve bon de répondre que cela lui semble "valable". Mais très vite, on se lassera à coup sûr. C'est également ce que l'on peut prédire de la musique disco bon marché que l'on retrouve dans tous les navets et nanars de cette époque.
Sans moyen, sans talent, sans scénario et sans comédiens, le film ennuie la plupart du temps mais est bien représentatf de ces navets tournés à la pelle pour pas un rond et une audience médiocre. A écouter avec la version française et ses nombreux décalages (dans tous les sens du terme).
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Bon, c'est fait : j'ai vu un film d'Erwin C. Dietrich du temps où il était avant tout le cinéaste suisse spécialiste des sexy comédies montagnardes, alpines devrais-je dire. Je pense qu'on ne m'y reprendra pas plus, à moins que ma libido ne me perde, une fois de plus.
Car c'est très mauvais. Je ne vois pas ce que l'on pourrait retirer de positif de ce film. La plastique des jeunes femmes laisse à désirer, exception faite de Brigitte Lahaie. Je ne l'avais jamais vue aussi jeune et elle est dotée d'un physique remarquablement avantageux. Son visage est très agréable, doux. Le réalisateur a manifestement songé à capitaliser sur de nombreux plans sur la superbe poitrine de la dame. Voilà, c'est à peu près tout. Le reste est nullissime.
L'humour se rapproche de celui de Benny Hill qui passe d'ailleurs pour un intellectuel et un habile faiseur à côté de la platitude de ce scénario et la lourdeur de la mise en scène. On aura ainsi droit au fameux gag de l'interactivité entre la téléspectatrice et les personnages qui passent à la télévision. L'autre gag du film (il y en a deux et c'est bien suffisant) joue du comique de répétition de façon si lente qu'il en devient tout de suite rasoir : il s'agit de l'adultère de la femme du maire pendant les réunions du conseil municipal. Tour à tour, tous les élus arrivent en retard au conseil faisant un détour dans l'épouse du maire. On débat dans ce conseil essentiellement de l'amoralité des six suédoises qui dirigent la station service et qui ne servent pas que de l'essence. On évitera de trop gloser évidemment sur la crédibilité du scénario : les filles passent leur temps à des occupations dénudées. Elles se mettent au point un vélo d'appartement doté d'un godemiché dans la selle ; elles baisent avec les clients, bien entendu ; elles courent toutes nues dans la forêt. Toutes ces saynètes sont filmées de manière extravagante. Certaines scènes de cul sont à la limite du porno -sur l'une d'elle, je me pose vraiment des questions- et on est surpris par les innombrables plans sur foufoune qui nous sont proposés. Quand elles courents dans la forêt sous le regard concupiscent des voyeurs que tous les hommes sont -même ceux comme moi qui regardent de tels films, ne nous leurrons pas- on a droit à d'interminables ralentis qui sur l'échelle de l'ennui battent de peu les séquences du vélo d'appartement sur lequel toutes les filles s'asseoient l'une après l'autre, à la queue-leu-leu. Alors on pourra toutefois s'amuser de l'indigence et de l'incongruité de certains dialogues : à l'une de ces demoiselles qui lui propose d'aller se détendre dans sa chambrette, un client trouve bon de répondre que cela lui semble "valable". Mais très vite, on se lassera à coup sûr. C'est également ce que l'on peut prédire de la musique disco bon marché que l'on retrouve dans tous les navets et nanars de cette époque.
Sans moyen, sans talent, sans scénario et sans comédiens, le film ennuie la plupart du temps mais est bien représentatf de ces navets tournés à la pelle pour pas un rond et une audience médiocre. A écouter avec la version française et ses nombreux décalages (dans tous les sens du terme).
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Re: Erotik topic
Le pensionnat des petites salopes ( Pierre Reinhard - 1982 ) VUE EN 3D
La magie du cinéma, ça tient à tient à peu de chose... On a tous eut des frissons devant la découverte de plans qui nous ont emmenés dans un univers qu'on n'imaginait pas pensable et qui nous bouleverse immédiatement. Il y a eut le passage du noir et blanc au monde en couleurs dans le magicien d'Oz, le monde enchanteur de Brigadoon, Buster Keaton traversant l'écran dans Sherlock Jr, les expérimentations sensorielles de Tarkovski ou les mises en abimes de Fight Club ou d'Evangelion... Il y aura aussi désormais Le pensionnat des petites salopes dont le plan d'ouverture est immédiatement culte et ça grâce au pouvoir de la 3D.
En fait, j'ai envie de dire que le monde peut-être divisé en 2 : il y a les gens et puis ceux qui était à la cinémathèque le vendredi 18 Décembre 2009 pour la séance de minuit. Car oui, le pensionnant des petites salopes est le seul film porno au monde existant en 3D et la copie projetée est la dernière au monde aussi.
Comment, quoi ? Un porno en 3D ? Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Bande de pervers ! Ah elle a bon dos la cinéphilie ! etc...
Et bien que(ue) nenni ! Détrompez-vous ( pas trop non plus ), car on a assisté là à un grand moment de cinéma... Tout d'abord, on est en 1982 et en France à une époque où le porno avait encore la fesse marrante et ne sombrait pas trop dans les gros plans gynécologiques d'actrices refaites pour des films tournés en DV... Après évidement, c'est super macho, le scénario tient sur la ficelle d'un string, les acteurs sont nuls, la mise en scène approximative et la 3D à 95% un gadget... mais... mais... mais... il n'y pas que ça...
Il y a une très belle histoire de 2 amis qui profitent de jeunes filles peu farouches obligées de passer Noel à l'internat pour s'amuser un peu. En plus c'est moral avec un coté "comédie de remariage" que n'aurait pas renier Cecil B DeMille.
Autre détail ( involontaire du film ) : les nombreuses cassures de la pellicule dans la première bobine qui s'arrêtait en plus à chaque fois dans des scènes au suspense insoutenable : Que vont faire les 2 filles dans la baignoire ? Quelle punition va subir l'étudiante qui s'est exhibé à la fenêtre ?
il y a surtout des dialogues post-synchronisés qui sont proprement hilarant et rendent le film hallucinant à plus d'une reprise... Quelques exemples :
- On va rentrer le petit Jesus dans la crèche.
- Si tu souffles assez fort, ça fait tourner les boules.
- Oh, on se croirait le 14 Juillet.
- Hé arrête de gigoter là-haut, tu me déconcentres.
- Oh, j'aurais du sortir le parapluie.
Bon, c'est encore plus drôle si vous devinez le contexte et encore plus hilarants en direct car, ces répliques arrivent toujours aux moments les plus improbables ( et puis faut entendre la voix de neuneu des doubleurs
). Le coup du "tu connais l'omelette norvégienne ? Tiens, je vais te montrer" était extraordinaire avec en plus une chute démentielle qui pourrait être un gag de Tex Avery.
On trouve ainsi des situations tellement port nawak et jouissives que j'ai applaudi à plusieurs reprises ( je n'étais pas le seul ). Spontanée comme ça, c'est rare que ça m'arrive.
Bref, comme le dis le personnage à le fin et malgré quelque jours d'avance : "c'était le plus beau noël de ma vie".
En tout cette séance restera l'un de mes plus belles séances au cinéma avec ce coté d'expériences collectives qui méritait bien de traverser tout Paris en Velib' à 3h30 du mat' par une température glaciale.
Ps : Ah, oui, la 3D ca rajoute pas grand chose. C'est en fait très curieux et ça fait parfois sortir de la scène comme ce pied qui se tend vers la caméra quand une fille se fait faire des léchouilles ou quand une actrice enjambe la caméra... Ben sinon, on oublie ( et le réalisateur aussi ) le procédé. Dès fois au bout de dizaines de minutes, on dit que "ah oui, c'est vrai, c'est en relief".




La magie du cinéma, ça tient à tient à peu de chose... On a tous eut des frissons devant la découverte de plans qui nous ont emmenés dans un univers qu'on n'imaginait pas pensable et qui nous bouleverse immédiatement. Il y a eut le passage du noir et blanc au monde en couleurs dans le magicien d'Oz, le monde enchanteur de Brigadoon, Buster Keaton traversant l'écran dans Sherlock Jr, les expérimentations sensorielles de Tarkovski ou les mises en abimes de Fight Club ou d'Evangelion... Il y aura aussi désormais Le pensionnat des petites salopes dont le plan d'ouverture est immédiatement culte et ça grâce au pouvoir de la 3D.
En fait, j'ai envie de dire que le monde peut-être divisé en 2 : il y a les gens et puis ceux qui était à la cinémathèque le vendredi 18 Décembre 2009 pour la séance de minuit. Car oui, le pensionnant des petites salopes est le seul film porno au monde existant en 3D et la copie projetée est la dernière au monde aussi.
Comment, quoi ? Un porno en 3D ? Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Bande de pervers ! Ah elle a bon dos la cinéphilie ! etc...
Et bien que(ue) nenni ! Détrompez-vous ( pas trop non plus ), car on a assisté là à un grand moment de cinéma... Tout d'abord, on est en 1982 et en France à une époque où le porno avait encore la fesse marrante et ne sombrait pas trop dans les gros plans gynécologiques d'actrices refaites pour des films tournés en DV... Après évidement, c'est super macho, le scénario tient sur la ficelle d'un string, les acteurs sont nuls, la mise en scène approximative et la 3D à 95% un gadget... mais... mais... mais... il n'y pas que ça...
Il y a une très belle histoire de 2 amis qui profitent de jeunes filles peu farouches obligées de passer Noel à l'internat pour s'amuser un peu. En plus c'est moral avec un coté "comédie de remariage" que n'aurait pas renier Cecil B DeMille.

Autre détail ( involontaire du film ) : les nombreuses cassures de la pellicule dans la première bobine qui s'arrêtait en plus à chaque fois dans des scènes au suspense insoutenable : Que vont faire les 2 filles dans la baignoire ? Quelle punition va subir l'étudiante qui s'est exhibé à la fenêtre ?
il y a surtout des dialogues post-synchronisés qui sont proprement hilarant et rendent le film hallucinant à plus d'une reprise... Quelques exemples :
- On va rentrer le petit Jesus dans la crèche.
- Si tu souffles assez fort, ça fait tourner les boules.
- Oh, on se croirait le 14 Juillet.
- Hé arrête de gigoter là-haut, tu me déconcentres.
- Oh, j'aurais du sortir le parapluie.
Bon, c'est encore plus drôle si vous devinez le contexte et encore plus hilarants en direct car, ces répliques arrivent toujours aux moments les plus improbables ( et puis faut entendre la voix de neuneu des doubleurs




On trouve ainsi des situations tellement port nawak et jouissives que j'ai applaudi à plusieurs reprises ( je n'étais pas le seul ). Spontanée comme ça, c'est rare que ça m'arrive.
Bref, comme le dis le personnage à le fin et malgré quelque jours d'avance : "c'était le plus beau noël de ma vie".

En tout cette séance restera l'un de mes plus belles séances au cinéma avec ce coté d'expériences collectives qui méritait bien de traverser tout Paris en Velib' à 3h30 du mat' par une température glaciale.
Ps : Ah, oui, la 3D ca rajoute pas grand chose. C'est en fait très curieux et ça fait parfois sortir de la scène comme ce pied qui se tend vers la caméra quand une fille se fait faire des léchouilles ou quand une actrice enjambe la caméra... Ben sinon, on oublie ( et le réalisateur aussi ) le procédé. Dès fois au bout de dizaines de minutes, on dit que "ah oui, c'est vrai, c'est en relief".

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bruce randylan a écrit :- On va rentrer le petit Jesus dans la crèche.
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Re: Erotik topic
Je suis jaloux!bruce randylan a écrit :Le pensionnat des petites salopes ( Pierre Reinhard - 1982 ) VUE EN 3D![]()
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Re: Erotik topic
Tenshi no harawata: Akai memai (Angel Guts: Red Dizziness) (Takashi Ishii, 1988) :
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... memai.html

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Dernier volet du coffret Angel guts. L'histoire mettant en scène une pauvre Nami en proie à son irrépressible besoin d'affction dévasté par son éternelle et désastreuse désillusion. Les hommes sont toujours des bites ambulantes incapables de réfrêner leurs ardeurs séminales. Les évènements violents ou dramatiques dévoilent qu'avec peine et résignation que derrière le désir brutal sont tapis des êtres sensibles assoiffés d'amour et de tendresse. Ici, Nami, infirmière échappe de peu à des patients qui tentent de la violer. Ensuite, en rentrant chez elle plus tôt de l'hôpital -et pour cause- elle découvre la forfaiture de son petit ami, photographe, qui trombine son modèle. Elle tombera -littéralement- sur un trader qui vient d'être viré pour avoir fait perdre à son compagnie des millions de yen. Déprimé, le type ne fait pas que perdre son boulot mais également le dynamisme de son entrejambe. Impuissant, il se tourne vers cette paumée qu'il vient de culbuter sur la route -je parle d'un accident de voiture- et tente d'abuser d'elle, par deux fois en vain.
Comme souvent dans cette série, les deux êtres perdus trouveront dans leur infortune sociale qui devient idylle des raisons d'imaginer un épanouissement salvateur jusqu'à ce qu'un imprévu contrecarre leurs espoirs de renaissance.
Film noir oblige, la photographie d'Ishii joue très bien sur les éléments formels du genre, tout en faisant des clins d'oeil soutenus au mélodrame romantique : entre les néons multicolores et la pluie argentée qui parent la nuit de leurs sons métalliques, Ishii intègre des plans d'espoirs soulignés par les arbres en fleurs, blanches, pûres. Contraste saisissant de finesse et de subtilité. L'onde purifiante coulant sur les visages satisfaits du nouveau couple amoureux participe de cetet mise en scène quelque fois assez bien pensée.
Par contre les scènes érotiques ne sont pas renversantes. Beaucoup ronronnent, trop statiques ou trop ordinaires, manquent de souffle. La seule qui m'a paru intense est celle qui voit le photographe en plein adultère avec son mannequin, une scène dévergondée jusque dans le plan final, séminal.
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Dernier volet du coffret Angel guts. L'histoire mettant en scène une pauvre Nami en proie à son irrépressible besoin d'affction dévasté par son éternelle et désastreuse désillusion. Les hommes sont toujours des bites ambulantes incapables de réfrêner leurs ardeurs séminales. Les évènements violents ou dramatiques dévoilent qu'avec peine et résignation que derrière le désir brutal sont tapis des êtres sensibles assoiffés d'amour et de tendresse. Ici, Nami, infirmière échappe de peu à des patients qui tentent de la violer. Ensuite, en rentrant chez elle plus tôt de l'hôpital -et pour cause- elle découvre la forfaiture de son petit ami, photographe, qui trombine son modèle. Elle tombera -littéralement- sur un trader qui vient d'être viré pour avoir fait perdre à son compagnie des millions de yen. Déprimé, le type ne fait pas que perdre son boulot mais également le dynamisme de son entrejambe. Impuissant, il se tourne vers cette paumée qu'il vient de culbuter sur la route -je parle d'un accident de voiture- et tente d'abuser d'elle, par deux fois en vain.
Comme souvent dans cette série, les deux êtres perdus trouveront dans leur infortune sociale qui devient idylle des raisons d'imaginer un épanouissement salvateur jusqu'à ce qu'un imprévu contrecarre leurs espoirs de renaissance.
Film noir oblige, la photographie d'Ishii joue très bien sur les éléments formels du genre, tout en faisant des clins d'oeil soutenus au mélodrame romantique : entre les néons multicolores et la pluie argentée qui parent la nuit de leurs sons métalliques, Ishii intègre des plans d'espoirs soulignés par les arbres en fleurs, blanches, pûres. Contraste saisissant de finesse et de subtilité. L'onde purifiante coulant sur les visages satisfaits du nouveau couple amoureux participe de cetet mise en scène quelque fois assez bien pensée.
Par contre les scènes érotiques ne sont pas renversantes. Beaucoup ronronnent, trop statiques ou trop ordinaires, manquent de souffle. La seule qui m'a paru intense est celle qui voit le photographe en plein adultère avec son mannequin, une scène dévergondée jusque dans le plan final, séminal.
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Re: Erotik topic
Sesso in testa (Italian sex) (Sergio Ammirata, 1974) :
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Voilà un film qui aurait pu être bon. Pavé de bonnes intentions, il est bâti sur une structure intéressante. C'est un film à sketch maquillé, relié pour un fil conducteur : une sociologue présente sa thèse au jury, elle leur raconte son expérience de prostituée afin d'étudier le comportement des clients. Chaque homme est le sujet d'une vignette humoristique.
Certains acteurs sont intéressants, proposant des trucs. Je pense à Lino Banfi ou Didi Perego, les examinateurs qui m'ont bien plu mais la plupart sont mauvais. La participation de Gigi Ballista est décevante. Le pire revient à Jimmy il Fenomeno qui joue toujours le même rôle de film en film de manière toujours aussi insupportable. Quant à Pilar Velázquez; son visage très pûr et lisse, bien en contraste avec son personnage est totalement insipide, assez fermée, peu expressive. Choisie sans doute parce qu'elle ressemble à Virna Lisi et Edwige Fenech, en une sorte d'amalgame charmant mais son attitude manque d'aspérité, son personnage reste inexistant, mort-vivant devant l'agitation qui l'entoure. La belle dame n'a pas malheureusement le charme des actrices précitées qu'elle ne parvient pas à faire oublier.
Mais s'il n'y avait de cela... Le scénario aurait pu être habile. L'histoire promettait. Elle essayait en vain d'hériter de l'effronterie des Monstres. Le style est grossier, passe très vite sans les atteindre sur les personnages qui passent pour des caricatures sans finesse et ne parvient jamais à porter quoique ce sot d'autre qu'un rire facile, d'une usante puérilité. Quel dommage! Le sujet se prêtait admirablement à la satire sociale, philosophique et culturelle. Patatras.
Sans compter que la réalisation de Sergio Ammirata (Fernando Di Leo n'est pas crédité mais sa présence se fait sentir au delà d'un petit rôle de journaliste) est tout aussi plate que l'interprétation de Velazquez. Pas de prise de risque, la tenue de route est ordinaire à en bailler. Il est vrai que la médiocre qualité de la copie restreint ma capacité à apprécier la mise en image mais tout de même!
Bref, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la rétine ici, juste une bonne idée de départ jamais exploitée.
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Voilà un film qui aurait pu être bon. Pavé de bonnes intentions, il est bâti sur une structure intéressante. C'est un film à sketch maquillé, relié pour un fil conducteur : une sociologue présente sa thèse au jury, elle leur raconte son expérience de prostituée afin d'étudier le comportement des clients. Chaque homme est le sujet d'une vignette humoristique.
Certains acteurs sont intéressants, proposant des trucs. Je pense à Lino Banfi ou Didi Perego, les examinateurs qui m'ont bien plu mais la plupart sont mauvais. La participation de Gigi Ballista est décevante. Le pire revient à Jimmy il Fenomeno qui joue toujours le même rôle de film en film de manière toujours aussi insupportable. Quant à Pilar Velázquez; son visage très pûr et lisse, bien en contraste avec son personnage est totalement insipide, assez fermée, peu expressive. Choisie sans doute parce qu'elle ressemble à Virna Lisi et Edwige Fenech, en une sorte d'amalgame charmant mais son attitude manque d'aspérité, son personnage reste inexistant, mort-vivant devant l'agitation qui l'entoure. La belle dame n'a pas malheureusement le charme des actrices précitées qu'elle ne parvient pas à faire oublier.
Mais s'il n'y avait de cela... Le scénario aurait pu être habile. L'histoire promettait. Elle essayait en vain d'hériter de l'effronterie des Monstres. Le style est grossier, passe très vite sans les atteindre sur les personnages qui passent pour des caricatures sans finesse et ne parvient jamais à porter quoique ce sot d'autre qu'un rire facile, d'une usante puérilité. Quel dommage! Le sujet se prêtait admirablement à la satire sociale, philosophique et culturelle. Patatras.
Sans compter que la réalisation de Sergio Ammirata (Fernando Di Leo n'est pas crédité mais sa présence se fait sentir au delà d'un petit rôle de journaliste) est tout aussi plate que l'interprétation de Velazquez. Pas de prise de risque, la tenue de route est ordinaire à en bailler. Il est vrai que la médiocre qualité de la copie restreint ma capacité à apprécier la mise en image mais tout de même!
Bref, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la rétine ici, juste une bonne idée de départ jamais exploitée.
- Boubakar
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Re: Erotik topic
Vu hier soir, et j'en ai pensé la même chose. Au fond, c'est une parodie grivoise des films de collège (en particulier ceux de John Landis), mais, pour un film X, il y a un certain talent dans la mise en scène qui l'empêche d'être juste banal (et il y a une scène assez drôle, où une pom-pom girl se laisse de plus en plus peloter à mesure que le gérant d'un magasin la tripote).johell a écrit :DEBBIE DOES DALLAS de Jim Clark (1978)
30 ans après sa sortie, ce "best seller" du cinéma pornographique possède encore toute sa fraîcheur aujourd'hui. Le film développe une vraie histoire et pose des enjeux, n'alignant pas uniquement des séquences sexuellement explicites. Les personnages des cheerleaders sont amusants et sexy, et participent à l'élaboration de situations mises en place avec un esprit autant drôle que coquin. Les dialogues en rajoute aussi dans l'humour, développant une ambiance bon enfant où chacun semble y prendre réellement du plaisir, bien au-delà d'une quelconque performance. DEBBIE DOES DALLAS présente des situations classiques du genre : partouze sous la douche, masturbation, triolisme, fellations profondes, sodomie... Le cahier des charges est bien remplie, et avec même un certain enthousiasme, le tout sur une délicieuse bande sonore. La séquence ultime du film reste sans aucun doute la scène de sexe de la Debbie du titre, à savoir la jeune Bambi Woods, qui se donnera tout entière et pour une poignée de dollars au patron d'un magasin de sport pour lequel elle travaille. Habillée d'un uniforme de pom pom girl, Debbie se fait trousser dans toutes les positions par le monsieur déguiser pour la circonstance en joueur de rugby, tout excité par la blondinette. L'apothéose sera grandiose et vaudra largement son prix! On ne doute pas que Debbie aura son ticket pour partir à Dallas rejoindre les "Texas Cowgirl Cheerleaders". Merci les copines !
Bon, il n'y a pas de quoi se relever la nuit, mais ça reste sympa, et au fond assez typique d'une époque concernant un genre.
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Re: Erotik topic

La femme aux seins percés (Shogoro Nishimura, 1983)
Décidément, les fantasmes japonais....après un film où l'on voyait une fille faire caca face caméra, on continue à s'enfoncer dans la soumission de la femme.
Ici, elle est complètement dévouée à son homme, quitte à ce qu'il lui pisse dessus, la fasse bouffer à quatre pattes dans une gamelle et en laisse, et jusqu'à une scène d'anthologie où celui-ci lui enfonce une antenne de voiture dans le cul !

Non mais sérieusement, c'est consternant, sans oublier deux scènes où l'on voit en gros plan des piercings sur les tétons, et pour le côté cochon, il n'y a rien à se mettre sous la dent, car celles-ci sont constamment filmées en contre-jour, l'image ci-dessus étant la plus érotique du film (et comme elle arrive quasiment à la fin...). On n'est pas dans le SM, ni le Bondage, mais le fait que les femmes soient vraiment traitées comme des chiennes, il n'y a pas d'autres mots, est pathétique en soi.
- hellrick
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Re: Erotik topic
Bienvenue dans le monde merveilleux de "l'érotisme" japonais...Boubakar a écrit :
On n'est pas dans le SM, ni le Bondage, mais le fait que les femmes soient vraiment traitées comme des chiennes, il n'y a pas d'autres mots, est pathétique en soi.

AU fait je trouve juste que cette collection est bien trop chère pour la "qualité" des oeuvres proposées, que l'on ne peut regarder que par curiosité à mon avis
