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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 18 avr. 11, 16:29
par Tancrède
bruce randylan a écrit :D'être gentil avec Delbert ?

et Daniel aussi.
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 19 avr. 11, 08:58
par George Kaplan
Merci pour ces remarques passionnantes
Pour en revenir à la chronique, félicitations à Fred Mercier pour son remarquable travail d'analyse. Je n'ai pas encore vu ce Mann et là ça fait envie (d'autant que le DVD a l'air très correct). Il faut avouer que cette période 'film noir' du cinéaste est peut-être ma préférée. Certes, il y a la série de westerns incoutournables avec Jimmy Stewart, mais ces films noirs photographiés par John Alton ainsi que
Desperate sont des petits joyaux dont je ne me lasse pas

.
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 19 avr. 11, 09:09
par Jeremy Fox
George Kaplan a écrit : Certes, il y a la série de westerns incoutournables avec Jimmy Stewart, mais ces films noirs photographiés par John Alton...
Alors quand tu découvriras
La Porte du Diable, son western photographié "à la film noir" par John Alton, tu risques de grandement apprécier

Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 19 avr. 11, 14:19
par someone1600
Excellente chronique en tout cas.
Pour un film que je n'ai pas encore vu et cette chronique m'a donné envie de le voir.

Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 20 avr. 11, 13:49
par Federico
Critique de
He walked by night de Mann et Werker (1948) par les Inrocks qui y voient une des grandes influences sur Melville :
http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... la-nuit-1/
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 20 avr. 11, 13:57
par Tancrède
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 29 avr. 11, 12:56
par Federico
N.T. Binh est venu parler d'
Incident de frontière et de
La rue de la mort dans la dernière émission
Projection Privée :
http://www.franceculture.com/emission-p ... 04-23.html
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 24 juin 11, 00:52
par bruce randylan
Quelques mots sur
Strangers in the night (1944)
Un soldat blessé lors de la guerre dans le pacifique retrouve le moral grâce à une correspondance avec une jeune femme qu'il n'a jamais vue. Démobilisé il se rend dans son village pour la rencontrer. Celle-ci vit dans l'immense manoir isolé de sa mère en bord de falaise. Toujours mystérieusement absente, la seule vraie trace de cette femme est un grand tableau trônant dans le salon sous le regard admiratif de la maitresse de maison et celui inquiet de la servante.
Rarement vu un scénario aussi crétin et stupide que celui-ci avec son mystère qu'on devine au bout de 15 minutes (soit la première scène où l'on voit la mère

) mais que le scénario essaye de garder secret jusqu'à la toute fin. C'est d'autant plus raté qu'aucun cliché ne nous est épargné. On devine sans trop de problème que ce scénario n'intéresse absolument pas Anthony Mann qui le tourne dans un premier degré flegmatique assez hallucinant. Le début est donc pathétique mais plus le film avance, plus les ficelles se font grosses et plus Mann tourne ça dans un sérieux imperturbable qui en devient vraiment drôle pour ne pas dire hilarant dans les 10 dernières minutes, festivals de moment on ne peut plus gênant : l'empoisonnement, la vieil s'éclipsant pour tendre un piège (et quel piège nom de dieu

) et surtout les dernières secondes qui confinent au sublime
Faut voir d'ailleurs à quel point la direction d'acteur est rigide au possible. William Terry est d'une immobilité et d'un in-expressivité inconcevable.
Mais, car il y a un mais, si ce scénario est ahurissant de bêtise et que le réalisateur ne fait rien pour le cacher, il sauve les meubles par une mise en scène brillante (vu le matériel et le budget qu'on lui donne). On sent un sens du cadre, de la profondeur de champ et de la photographie qui n'a rien d'un tâcheron mais d'un réalisateur inspiré, bourré d'idées qui n'a rien à faire dans une production de ce genre. On retrouve donc sa manière découper l'espace selon la lumière, de mettre en confrontation les personnages par la profondeur du cadre, de filmer parfois deux actions simultanées ou de donner quelques mouvements de caméra élégant.
Du coup on est un peu partager entre l'admiration et la consternation.
Mais rien que pour son dernier acte, c'est un film qu'il faut vraiment voir.

Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 8 juil. 11, 13:13
par 1kult
La critique du même film sur 1kult :
http://www.1kult.com/2011/07/08/strange ... hony-mann/
Il faut le voir pour le croire !

Re:
Publié : 21 août 11, 18:06
par redpaul
Nestor Almendros a écrit :LE CID
Mitigé (encore, dirons certains). Malgré un réel effort de reconstitution (le film a dû couter très cher et ça se voit) je ne peux m'empêcher d'émettre quelques réserves sur le scénario, très théatral, très pesant comme l'étaient les films de ce genre à l'époque. J'ai beaucoup de mal avec certains personnages qui sont d'abord traitres puis se rachètent, sans que l'on ait aucune progression dans le personnage, facilitant seulement le déroulement de l'histoire (je pense entre autre au personnage de Raf Valone, ou dans une autre mesure au Roi, à la fin). C'est d'autant plus dommageable que les grandes lignes de l'histoire sont assez incroyables. Je ne connais pas le livre ni les faits réels mais je pense qu'on est restés trop dans le spectacle classique US, sans arriver dépasser le carde littéraire (peut-être trop poussiéreux?).
Restent quand même un réalisme violent et quelques bon moments intimistes, grâce à Mann...
Je viens de le revoir en édition DVD remastérisée - globalement d'accord - avec tout de même de très beaux mouvements de caméra et un sens du cadre qui rappellent ses plus grands westerns.
Le jeu des acteurs est au moins "daté" et Sophia Loren n'est pas époustouflante (euphémisme) - Reste un beau moment de cinéma - un peu pompeux - Normal pour un péplum ?
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 21 août 11, 18:18
par riqueuniee
Le film est en effet assez pompeux , mais ce n'est pas vraiment un peplum, vu le cadre (le Moyen-Age). Et le peplum (le vrai, soit les films à sujets "antiques" -historiques ou mythologique) n'est en principe pas pompeux.
Ceci dit, La chute de l'Empire romain (Mann, toujours), c'est pompeux : interminable (3 heures...) et ennuyeux.
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 21 août 11, 18:22
par redpaul
Le traitement du Cid fait un peu péplum mais stricto sensus tu as raison.
Je crois que je ne vais pas me précipiter sur La Chute...
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 21 août 11, 18:25
par riqueuniee
Si le sujet t'intéresse, mieux vaut revoir Gladiator de Ridley Scott, qui se passe également pendant le règne de Commode.
Pour le traitement, tu as raison : seuls les thèmes permettent parfois de dire qu'un film est un peplum ou non. Ce n'est pas une affaire de mise en scène.
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 21 août 11, 18:45
par Jeremy Fox
riqueuniee a écrit :Si le sujet t'intéresse, mieux vaut revoir Gladiator de Ridley Scott, qui se passe également pendant le règne de Commode.
Ca me fait mal de le dire vu que j'aime énormément Anthony Mann (quoique beaucoup moins dans les 60's) mais je préfère aussi de très loin la version de Ridley Scott sur le même thème.
Le Cid possède beaucoup plus de souffle et d'ampleur que
La Chute de l'empire Romain qui m'a toujours ennuyé malgré une plastique superbe. Mais surtout,
Le Cid a aussi en sa faveur un superbe score de Miklos Rozsa
Re: Anthony Mann (1906-1967)
Publié : 21 août 11, 19:15
par beb
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