et Daniel aussi.bruce randylan a écrit :D'être gentil avec Delbert ?
Anthony Mann (1906-1967)
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Merci pour ces remarques passionnantes
Pour en revenir à la chronique, félicitations à Fred Mercier pour son remarquable travail d'analyse. Je n'ai pas encore vu ce Mann et là ça fait envie (d'autant que le DVD a l'air très correct). Il faut avouer que cette période 'film noir' du cinéaste est peut-être ma préférée. Certes, il y a la série de westerns incoutournables avec Jimmy Stewart, mais ces films noirs photographiés par John Alton ainsi que Desperate sont des petits joyaux dont je ne me lasse pas
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Pour en revenir à la chronique, félicitations à Fred Mercier pour son remarquable travail d'analyse. Je n'ai pas encore vu ce Mann et là ça fait envie (d'autant que le DVD a l'air très correct). Il faut avouer que cette période 'film noir' du cinéaste est peut-être ma préférée. Certes, il y a la série de westerns incoutournables avec Jimmy Stewart, mais ces films noirs photographiés par John Alton ainsi que Desperate sont des petits joyaux dont je ne me lasse pas

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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Alors quand tu découvriras La Porte du Diable, son western photographié "à la film noir" par John Alton, tu risques de grandement apprécierGeorge Kaplan a écrit : Certes, il y a la série de westerns incoutournables avec Jimmy Stewart, mais ces films noirs photographiés par John Alton...

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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Excellente chronique en tout cas. 
Pour un film que je n'ai pas encore vu et cette chronique m'a donné envie de le voir.

Pour un film que je n'ai pas encore vu et cette chronique m'a donné envie de le voir.


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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Critique de He walked by night de Mann et Werker (1948) par les Inrocks qui y voient une des grandes influences sur Melville :
http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... la-nuit-1/
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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
intéressant merci.Federico a écrit :Critique de He walked by night de Mann et Werker (1948) par les Inrocks qui y voient une des grandes influences sur Melville :
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
N.T. Binh est venu parler d' Incident de frontière et de La rue de la mort dans la dernière émission Projection Privée :
http://www.franceculture.com/emission-p ... 04-23.html
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Quelques mots sur Strangers in the night (1944)
Un soldat blessé lors de la guerre dans le pacifique retrouve le moral grâce à une correspondance avec une jeune femme qu'il n'a jamais vue. Démobilisé il se rend dans son village pour la rencontrer. Celle-ci vit dans l'immense manoir isolé de sa mère en bord de falaise. Toujours mystérieusement absente, la seule vraie trace de cette femme est un grand tableau trônant dans le salon sous le regard admiratif de la maitresse de maison et celui inquiet de la servante.
Rarement vu un scénario aussi crétin et stupide que celui-ci avec son mystère qu'on devine au bout de 15 minutes (soit la première scène où l'on voit la mère
) mais que le scénario essaye de garder secret jusqu'à la toute fin. C'est d'autant plus raté qu'aucun cliché ne nous est épargné. On devine sans trop de problème que ce scénario n'intéresse absolument pas Anthony Mann qui le tourne dans un premier degré flegmatique assez hallucinant. Le début est donc pathétique mais plus le film avance, plus les ficelles se font grosses et plus Mann tourne ça dans un sérieux imperturbable qui en devient vraiment drôle pour ne pas dire hilarant dans les 10 dernières minutes, festivals de moment on ne peut plus gênant : l'empoisonnement, la vieil s'éclipsant pour tendre un piège (et quel piège nom de dieu
) et surtout les dernières secondes qui confinent au sublime
Faut voir d'ailleurs à quel point la direction d'acteur est rigide au possible. William Terry est d'une immobilité et d'un in-expressivité inconcevable.
Mais, car il y a un mais, si ce scénario est ahurissant de bêtise et que le réalisateur ne fait rien pour le cacher, il sauve les meubles par une mise en scène brillante (vu le matériel et le budget qu'on lui donne). On sent un sens du cadre, de la profondeur de champ et de la photographie qui n'a rien d'un tâcheron mais d'un réalisateur inspiré, bourré d'idées qui n'a rien à faire dans une production de ce genre. On retrouve donc sa manière découper l'espace selon la lumière, de mettre en confrontation les personnages par la profondeur du cadre, de filmer parfois deux actions simultanées ou de donner quelques mouvements de caméra élégant.
Du coup on est un peu partager entre l'admiration et la consternation.
Mais rien que pour son dernier acte, c'est un film qu'il faut vraiment voir.
Un soldat blessé lors de la guerre dans le pacifique retrouve le moral grâce à une correspondance avec une jeune femme qu'il n'a jamais vue. Démobilisé il se rend dans son village pour la rencontrer. Celle-ci vit dans l'immense manoir isolé de sa mère en bord de falaise. Toujours mystérieusement absente, la seule vraie trace de cette femme est un grand tableau trônant dans le salon sous le regard admiratif de la maitresse de maison et celui inquiet de la servante.
Rarement vu un scénario aussi crétin et stupide que celui-ci avec son mystère qu'on devine au bout de 15 minutes (soit la première scène où l'on voit la mère



Faut voir d'ailleurs à quel point la direction d'acteur est rigide au possible. William Terry est d'une immobilité et d'un in-expressivité inconcevable.
Mais, car il y a un mais, si ce scénario est ahurissant de bêtise et que le réalisateur ne fait rien pour le cacher, il sauve les meubles par une mise en scène brillante (vu le matériel et le budget qu'on lui donne). On sent un sens du cadre, de la profondeur de champ et de la photographie qui n'a rien d'un tâcheron mais d'un réalisateur inspiré, bourré d'idées qui n'a rien à faire dans une production de ce genre. On retrouve donc sa manière découper l'espace selon la lumière, de mettre en confrontation les personnages par la profondeur du cadre, de filmer parfois deux actions simultanées ou de donner quelques mouvements de caméra élégant.
Du coup on est un peu partager entre l'admiration et la consternation.
Mais rien que pour son dernier acte, c'est un film qu'il faut vraiment voir.

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Re: Anthony Mann (1906-1967)
La critique du même film sur 1kult :
http://www.1kult.com/2011/07/08/strange ... hony-mann/
Il faut le voir pour le croire !
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Re:
Je viens de le revoir en édition DVD remastérisée - globalement d'accord - avec tout de même de très beaux mouvements de caméra et un sens du cadre qui rappellent ses plus grands westerns.Nestor Almendros a écrit :LE CID
Mitigé (encore, dirons certains). Malgré un réel effort de reconstitution (le film a dû couter très cher et ça se voit) je ne peux m'empêcher d'émettre quelques réserves sur le scénario, très théatral, très pesant comme l'étaient les films de ce genre à l'époque. J'ai beaucoup de mal avec certains personnages qui sont d'abord traitres puis se rachètent, sans que l'on ait aucune progression dans le personnage, facilitant seulement le déroulement de l'histoire (je pense entre autre au personnage de Raf Valone, ou dans une autre mesure au Roi, à la fin). C'est d'autant plus dommageable que les grandes lignes de l'histoire sont assez incroyables. Je ne connais pas le livre ni les faits réels mais je pense qu'on est restés trop dans le spectacle classique US, sans arriver dépasser le carde littéraire (peut-être trop poussiéreux?).
Restent quand même un réalisme violent et quelques bon moments intimistes, grâce à Mann...
Le jeu des acteurs est au moins "daté" et Sophia Loren n'est pas époustouflante (euphémisme) - Reste un beau moment de cinéma - un peu pompeux - Normal pour un péplum ?
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Le film est en effet assez pompeux , mais ce n'est pas vraiment un peplum, vu le cadre (le Moyen-Age). Et le peplum (le vrai, soit les films à sujets "antiques" -historiques ou mythologique) n'est en principe pas pompeux.
Ceci dit, La chute de l'Empire romain (Mann, toujours), c'est pompeux : interminable (3 heures...) et ennuyeux.
Ceci dit, La chute de l'Empire romain (Mann, toujours), c'est pompeux : interminable (3 heures...) et ennuyeux.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Le traitement du Cid fait un peu péplum mais stricto sensus tu as raison.
Je crois que je ne vais pas me précipiter sur La Chute...
Je crois que je ne vais pas me précipiter sur La Chute...
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Si le sujet t'intéresse, mieux vaut revoir Gladiator de Ridley Scott, qui se passe également pendant le règne de Commode.
Pour le traitement, tu as raison : seuls les thèmes permettent parfois de dire qu'un film est un peplum ou non. Ce n'est pas une affaire de mise en scène.
Pour le traitement, tu as raison : seuls les thèmes permettent parfois de dire qu'un film est un peplum ou non. Ce n'est pas une affaire de mise en scène.
- Jeremy Fox
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
Ca me fait mal de le dire vu que j'aime énormément Anthony Mann (quoique beaucoup moins dans les 60's) mais je préfère aussi de très loin la version de Ridley Scott sur le même thème. Le Cid possède beaucoup plus de souffle et d'ampleur que La Chute de l'empire Romain qui m'a toujours ennuyé malgré une plastique superbe. Mais surtout, Le Cid a aussi en sa faveur un superbe score de Miklos Rozsariqueuniee a écrit :Si le sujet t'intéresse, mieux vaut revoir Gladiator de Ridley Scott, qui se passe également pendant le règne de Commode.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)
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Dernière modification par beb le 31 mars 23, 16:55, modifié 1 fois.