Dvdclassik : cinéma et DVD

Alligator a écrit :White Heat (L'enfer est à lui) (Raoul Walsh, 1949) :

Un bon divertissant, plein de tension et de suspense. Du pur plaisir. L'enfer est à lui, à nous le paradis.

"Made it, Ma ! Top of the World !!"

White Heat est vraiment un film que j'apprécie énormément. Cette énergie, cette violence, mais aussi l'humanité du personnage de Cagney, sa course en avant désespérée, sa fragilité comme sa cruauté en font un vrai grand méchant (j'allais écrire héros) de cinéma. Un film que je vais remettre au sommet de ma pile de films à revoir !!

Pour moi, c'est le chef-d'oeuvre de Walsh !

Watkinssien a écrit :Pour moi, c'est le chef-d'oeuvre de Walsh !

Mince, je suis d'accord avec toi

Avec La charge Fantastique et Aventures en Birmanie peut-être.

AtCloseRange a écrit :

Watkinssien a écrit :Pour moi, c'est le chef-d'oeuvre de Walsh !

Mince, je suis d'accord avec toi

Avec La charge Fantastique et Aventures en Birmanie peut-être.

Je souscris à ce podium (un chouia en dessous pour Aventures en Birmanie), en réservant un avis définitif pour quand j'aurais vu Pursued et les nus et les morts, deux films pour lesquels j'ai de grands espoirs...

AtCloseRange a écrit :

Watkinssien a écrit :Pour moi, c'est le chef-d'oeuvre de Walsh !

Mince, je suis d'accord avec toi

Avec La charge Fantastique et Aventures en Birmanie peut-être.

Deux énormes films de Walsh en effet.

cinephage a écrit :

AtCloseRange a écrit :Mince, je suis d'accord avec toi

Avec La charge Fantastique et Aventures en Birmanie peut-être.

Je souscris à ce podium (un chouia en dessous pour Aventures en Birmanie), en réservant un avis définitif pour quand j'aurais vu Pursued et les nus et les morts, deux films pour lesquels j'ai de grands espoirs...

Pursued est un beau souvenir mais à revoir.
Quant à les Nus et les Morts, le DVD se fait attendre (et mes souvenirs sont beaucoup trop lointains).
Et je ne voudrais pas oublier La Fille du Désert.
J'ai aussi une faiblesse pour un film plus mineur, Le Cri de la Victoire, un "mélo militaire" de la plus belle eau.

sans oublier le superbe Gentleman Jim.

Tiens j'ai revu le superbe The Thief of Bagdad et je ne me souvenais plus que le film était aussi posé, en terme de rythme. Je pensais, au vu d'un précédent visionnage il y a quelques années de cela, que le film était d'une rapidité enfilant les séquences avec dynamisme.

Et en fait, le film prend son temps, à développer ses personnages, à rendre compte des décors qui influencent le héros (Douglas Fairbanks, physiquement impressionnant). Et le film s'emballe dans la dernière demi-heure avec une maestria redoutable.

Un conte magnifié, presque contemplatif, doté d'effets toujours surprenants, et d'un vrai sens de la narration.

Une heureuse redécouverte.

Que peut-on ajouter à propos de Walsh qui n'ait pas été dit ?

Peut-être, établir une comparaison entre le style de Walsh et celui de Ford. L'un comme l'autre nous conduisent des scènes d'action d'une rare intensité. Par contre, chez Ford, il y a un aspect plus généreux au niveau de ses personnages, plus truculent parfois.

En termes de scène finale, j'adore La grande évasion de la même façon que The searchers qui sont pourtant très différents mais laissent une impression inoubliable.

Droudrou a écrit :Peut-être, établir une comparaison entre le style de Walsh et celui de Ford. L'un comme l'autre nous conduisent des scènes d'action d'une rare intensité. Par contre, chez Ford, il y a un aspect plus généreux au niveau de ses personnages, plus truculent parfois.

A mon sens, les deux réalisateurs sont assez différents dans leur mise en scène : celle de Walsh repose bien plus sur le mouvement, l'énergie, que celle de Ford, plus lyrique, et aux mouvements de caméra plus mesurés, atténués (quand il y en a).
Les personnages Walshiens se déplacent beaucoup, dans le plan, avec le plan, et ont de nombreux rapports avec le hors champs. Ces mouvements sont souvent hachés, discontinus. Les personnages sont souvent filmés de près, la valeur de plan signifiante serait le "plan américain".
Chez Ford, si mouvement il y a, c'est plus mesuré, ou continu, toujours au même rythme ou dans la même direction. Les personnages sont inscrits dans un ensemble plus vaste, souvent de grands paysages. La valeur de plan serait plutôt le plan large.

Mais bon, il faudrait certainement affiner, je connais un peu Ford, mais il me reste beaucoup de Walsh à découvrir...

EDIT : disons qu'il y a par exemple dans High Sierra une poursuite en voiture que je n'imagine pas dans un film de Ford (même si c'est peut-être une seconde équipe qui l'a filmée), et que, par exemple, le premier plan de Lost Patrol, cette silhouette de militaire qui se découpe dans le vaste désert, un bruit de balle, et le gars tombe au sol, je ne l'imagine pas traitée de cette façon chez Walsh.

De Walsh jusqu'a présent, j'ai adoré High Sierra, Gentleman Jim et They died with their boots on.

J'ai vu White Heat que j'avais bien apprécié, mais le son de mon enregistrement etait mauvais et ca m'a gaché peut-etre un peu le visionnement, il repasse bientot a TCM, je regarderai a nouveau.

Quant a Thief of Bagdad, ca fait longtemps que je veux le voir et la je l'ai sur un dvd et je n'ai pas encore regardé...

J'i découvert le coffret 2 dvd édité récemment par Opening, et si O.H.M.S. me parait être un film complètement anecdotique, Bungalow pour femmes est déjà plus intéressant, malgré sa facture technique peu soignée. (du 2:35 4/3)
Bien que l'histoire soit assez simple, ça m'a fait un peu penser à du Sirk, dans le côté mélo qui en ressort, les couleurs "pétantes" y aidant aussi (et Jane Russell pourrait très bien venir d'un des films du réalisateur allemand).

Une corde pour te pendre ( 1951 )

Semi-déception pour ce western de Walsh plus proche du drame psychologique avec une pointe freudienne par dessus.
Cette approche n'est pas la cause du constat mitigé mais un scénario trop prévisible qui rend la deuxième moitié conventionnelle et usant de grosses ficelles. L'inflexibilité du personnage de Kirk Doulgas et son évolution ne sont pas non plus pour aider le film à se hisser au niveau d'un Anthony Mann qui aurait surement été plus indiqué pour diriger la chose.
Bon, celà dit, la réalisation de Walsh n'a rien de déshonorante où son utilisation du cadre, des décors somptueux et d'une photo bien appuyée font encore une fois preuve de son talent. Et il sait également très bien utiliser la tension ( sexuelle ) entre Kirk Douglas et le duo composé de Walter Brennan et Virginia Mayo dans une première partie palpitante.
Dommage donc que le scénario ne tient pas la route jusqu'au bout.

bruce randylan a écrit :Une corde pour te pendre ( 1951 )

Semi-déception pour ce western de Walsh plus proche du drame psychologique avec une pointe freudienne par dessus.
Cette approche n'est pas la cause du constat mitigé mais un scénario trop prévisible qui rend la deuxième moitié conventionnelle et usant de grosses ficelles. L'inflexibilité du personnage de Kirk Doulgas et son évolution ne sont pas non plus pour aider le film à se hisser au niveau d'un Anthony Mann qui aurait surement été plus indiqué pour diriger la chose.
Bon, celà dit, la réalisation de Walsh n'a rien de déshonorante où son utilisation du cadre, des décors somptueux et d'une photo bien appuyée font encore une fois preuve de son talent. Et il sait également très bien utiliser la tension ( sexuelle ) entre Kirk Douglas et le duo composé de Walter Brennan et Virginia Mayo dans une première partie palpitante.
Dommage donc que le scénario ne tient pas la route jusqu'au bout.

Voici ce que j'en disais qui rejoins en gros ta déception :

Disons tout de suite que ce fut une immense déception, un film un peu surfait et superficiel. Ce film fait partie des westerns tragiques de Walsh dont le summum est le sublime colorado territory (La fille du désert), remake de High Sierra.
Ici, hormis une très belle photo et une mise en scène toujours aussi efficace de Walsh, pas grand chose n'a retenu mon attention si ce n'est des défauts. Un scénario très mal écrit, des personnages peu attachants, des acteurs surmaquillés, un Walter Brenan pénible (je ne croyais pas ça possible), un Kirk Douglas monolithique et des effets stylistiques du plus mauvais effet, deux ou trois zooms qu'on dirait tiré d'une série Z. J'ai trouvé le temps long malgré la courte durée du film.
Bref, hormis aussi Virginia Mayo dans des scènes assez érotiques ma foi (quelles belles jambes), la déception a été à la hauteur de mon attente.

Je pense presque le contraire; bizarrement dans mon souvenir l'attaque du train, un peu bousculée, appartenait à Along the great divide alors que non. J'aime beaucoup Douglas dans ce film alors que je ne suis pas fan de l'acteur, je trouve le personnage féminin plus agréable que Colorado, je ne reproche rien à Brennan.

Les deux films sont assez proches qualitativement à mon sens, tous deux sensiblement en dessous de Pursued.