Mais bon, c'est pas nouveau et c'est pas grave, il a ses domaines d'excellence, et d'autres où il parait plus approximatif, comme tout le monde.
En plus, j'avais pas vu que c'était On continue à l'appeler Trinita, et non On l'appelle Trinita, càd la suite opportune du gros succès de l'année précédente.
C'est bien pour ça que je parle de savoir ce dont on parle, et je ne crois pas que prendre un bout de cinéma en particulier (les films US N&B des 40s/50s) ou une année en particulier (72) permet cela. Il me semble au contraire que cela alimente plutôt une vision partielle des choses, car le temps a fait son effet sur le passé et a tamisé tout cela pour ne faire se souvenir que des choses marquantes, alors que ce n'est pas le cas pour le présent. De fait, le prisme de lecture est asymétrique, car c'est facile d'avoir 40 ans de recul sur des films qui ont 40 ans, moins sur des films qui n'en ont que 10 (exemple simple : je pense que 2008 avec Wall E, There Will Be Blood ou No Country for Old Men vaut bien des années des 70s).
Je ne comprends pas cette vision. Pas dans le sens "ça me dépasse" : je ne la comprends pas. Qu'entend-on par "cinéphile moins érudit" ? Le grand public ? Pourquoi alors ne pas juste parler de spectateurs ? Est-ce qu'on parle plutôt de personnes qui n'ont certes pas vu tous ces Naruse mais ont vu, je sais pas, tout Bergman ? Auquel cas : moi ça me va très bien. Est-ce que quelqu'un est moins cinéphile parce qu'il n'a pas vu L'heure du loup mais qui a vu les films de la famille Ormond (mon cas précis) ? Je ne le crois pas.
Donc encore une fois, quel nivellement par le bas ? De qui ? Par rapport à quoi, à quand ? Ou est-ce à nouveau qu'on n'est pas simplement en train de dire que le grand public n'est pas aussi connaisseur en ciné que les cinéphiles, auquel cas oui, grosse porte ouverte par ailleurs ?