Dvdclassik : cinéma et DVD

The Hateful Eight (Les huit salopards) de Monsieur Quentin Tarantino: 10/10
Pour mémoire (sortie le 6 janvier)

Slow West (John Maclean): 8/10

Un étonnant premier film et un excellent western. Une très heureuse surprise.
Il est annoncé "prochainement" en france et a eu une sortie confidentielle en Belgique.
A Bruxelles, uniquement à Flagey depuis quelques semaines pour une quinziane de projections.
Nous étions une quinzaine dans la salle.
J'avais raté la projection presse, reçu un lien streaming en HQ, mais dans une version originale non sous-titrée, ce qui était rhédibitoire pour moi.

wontolla a écrit :Il est annoncé "prochainement" en france

Il est en ce moment multi-diffusé sur Canal.

(sortie en 2016):

Creed : L'Héritage de Rocky Balboa (Ryan Coogler): 6,5/10
Un scénario très classique et convenu, très américain, des combats très bien filmés.
Plusieus confrères voyaient Sylvester candida à un meilleur second rôle.


Chocolat (Roschdy Zem): 7/10
Très intéressante adaptation du livre de Gérard Noiriel.
Dommage que le poids de l'acteur Sy soit... si présent !
Non qu'il en fasse trop, qu'il surjoue mais que c'est avant tout lui que l'on voit et non son personnage et cela à son corps défendant.
Il aurait fallu quelqu'un de moins "connu/visible" comme James Thierrée (Mes séances de lutte) qui joue son partenaire au cirque.

C'EST FACILE ET ÇA PEUT RAPPORTER... 20 ANS (Jean Luret, 1983) Découverte

Ahhh Robert Castel. L'homme fait des miracles lors de ses apparitions dans les 70's et plus d'un film lui disent merci. Bon, une comédie entièrement bâtie sur lui faut pas pousser. Ici, le comique est compromis dans une affaire de loto, d'une femme morte et de Katia Tchenko qui montre ses seins. Castel sait que le scénario ne vaut pas tripette alors il s'amuse, part dans des improvisations perchées, fatigue Galabru dans le quart d'heure où celui-ci cachetonne, place un de ses sketch au milieu du film et le fait passer pour un flash-back... Le film se termine par un doigt au spectateur attentif (sic) mais impossible de lui en vouloir puisqu'il passe en générique un super morceau funky. 7/10

Overheard - Alan Mak & Felix Chong
Film qui se voudrait dans la lignée des Infernal Affairs du même Alan Mak, sur fond d'intrigue boursière et de délit d'initiés, au final le film se transforme surtout en soap, entre affaires de coeur et maladie mortelle, ça plombe un peu l'efficacité de l'intrigue, mais c'est correctement réalisé et doté de bons comédiens.

Mississippi Damned (Mabry - 2009)
ça commençait tellement bien... La première scène est fantastique de vie, les comédiens sont parfaits: on se croirait dans le meilleur de Spike Lee.
Et puis badaboum.
C'est inspiré d'une histoire vraie et c'est la chronique d'une famille noire dans un quartier pauvre et le film le plus déprimant que j'ai vu depuis longtemps.
Jamais vu une telle accumulation de malheurs (inceste, violence conjugale, maladie, fausse couche, suicides, etc...). C'est bien simple, dès qu'il y a un coup de téléphone ou que quelqu'un entre dans une pièce, on se demande bien quelle nouvelle affreuse va bien pouvoir tomber nous tomber sur la tête.
Sincèrement, j'ai fini le film comme une éponge en me disant "vivement 2016!".
Voilà donc une réalisatrice qui a un vrai potentiel (les premières scènes le prouvent et la direction d'acteurs est impeccable) mais avec un autre matériel: impossible d'adhérer à une histoire sans la moindre trace de lumière, d'espoir.
J'aurais dû regarder Love Actually.

Ah oui, c'est sur Netflix US pour les courageux.

STEEL DAWN (Lance Hool, 1987) Découverte

Un futur apocalyptique, un solitaire, un chien, un camp de réfugiés, une denrée rare, des méchants punks. Mad Max 2 ? Faites comme si. Post-apo gentillet, le film de Lance Hool se distingue des autres post-apo fauchés par le soin apporté au cadre, à la lumière. Pour le reste c'est sans surprise malgré une excellente intro avec des hommes de sable, Swayze se bat en faisant des triples loops piqués, les réfugiés ont tous des têtes de suédois, le seul asiatique est un maitre en karaté (et buté en trois minutes) et le héros fait des poutous au mioche de l'intrigue. La philosophie feng shui et la raréfaction de la violence, rapprocherait plus le film d'un épisode de Kung Fu que du film de George Miller. 6/10



ABSENCE OF MALICE (Sydney Pollack, 1981) Découverte

Film de presse (qui est un genre en soi) où Pollack travaille la question du journalisme, de sa force à ses responsabilités politico-éthiques. Sally Field et ses yeux de cocker interprète une reporter aux dents longs qui va devoir faire face à un suspect première classe (Paul Newman). Moins un jeu sensuel qu'un rapport de force entre une femme hésitant entre ses ambitions et ses sentiments et un homme trop meurtri pour changer. Le réalisateur prend même le risque d'abandonner en cours de route son intrigue policière (qui est le coupable ?) uniquement pour filmer sa romance problématique et les tourments moraux de la presse américaine. Excellent. 8,5/10

5% DE RISQUE (Jean Pourtalé, 1980) Découverte

Polar fascinant reposant sur l'argument le plus simple qui soit : un homme doit en tuer un autre. A partir de là, le film va travailler la question du temps, de la répétition et de la vitesse comme un croisement entre Groundhog Day et The Day of the Jackal. La question morale va peu à peu disparaitre de l'esprit d'un spectateur acquit à la cause du flingueur avant de réapparaitre de manière surprenante et complexe à la toute fin du film. Un film bâti sur des faux-semblants qui ne cesse de surprendre alors même que sa base elle, ne bouge pas d'un poil. Impossible d'imaginer sa conclusion même cinq minutes avant, faisant basculer le film dans le fantastique. Une perle. 9,5/10

Kevin95 a écrit :

5% DE RISQUE (Jean Pourtalé, 1980) Découverte

Polar fascinant reposant sur l'argument le plus simple qui soit : un homme doit en tuer un autre. A partir de là, le film va travailler la question du temps, de la répétition et de la vitesse comme un croisement entre Groundhog Day et The Day of the Jackal. La question morale va peu à peu disparaitre de l'esprit d'un spectateur acquit à la cause du flingueur avant de réapparaitre de manière surprenante et complexe à la toute fin du film. Un film bâti sur des faux-semblants qui ne cesse de surprendre alors même que sa base elle, ne bouge pas d'un poil. Impossible d'imaginer sa conclusion même cinq minutes avant, faisant basculer le film dans le fantastique. Une perle. 9,5/10

Je serais curieux de voir ça !

Messieurs les éditeurs...

Kevin95 a écrit :Messieurs les éditeurs...

Assez difficile à trouver... même sur le web alternatif... que je fréquente pas mais ici, Kevin95, tu me mets l'eau à la bouche ou plutôt des paillettes dans les yeux.
Auparavant il y avait une caverne des introuvables... mais c'est désormais introuvable.
Il y a bien des sites de streaming qui le proposent "gratuitement" moyennant l'inscription et la communication des coordonnées de la carte Visa.
Mais là, je ne me risque pas...
donc, bis: "messieurs les éditeurs !".

wontolla a écrit :

Kevin95 a écrit :Messieurs les éditeurs...

Assez difficile à trouver... même sur le web alternatif... que je fréquente pas mais ici, Kevin95, tu me mets l'eau à la bouche ou plutôt des paillettes dans les yeux.
Auparavant il y avait une caverne des introuvables... mais c'est désormais introuvable.
Il y a bien des sites de streaming qui le proposent "gratuitement" moyennant l'inscription et la communication des coordonnées de la carte Visa.
Mais là, je ne me risque pas...
donc, bis: "messieurs les éditeurs !".

A mon avis, le site de streaming c'est pipeau bimbo vu que le film est complétement perdu dans la nature. Après, mon emballement est très personnel. Je l'ai passé à des potes et les réactions furent variées.

ZOMBI 3 (Lucio Fulci, 1988) Découverte

Fulci en fin de parcours, qui d’ailleurs se cassera rapidement du tournage remplacé par Claudio Fragasso et le génialement naze Bruno Mattei. Difficile de savoir à qui appartient les petits tant le film part dans tous les sens pour remplir au forceps son quota en terme de durée. Vu les filmos des bonhommes, on peut imaginer que le jeu sur la lumière et les séquences gores marquantes (un accouchement douloureux) sont dus au réal de Zombi 2 ou que les scènes de vide (l’inénarrable "ouuu ouuu y'a quelqu'un ???") et ringardes (la tête qui vole, les porno's touch) sont dus au réal de Virus. Un bis schizo mais sympatoche, presque touchant car dernier wagon du bis rital. 7/10

DESPERATE VOYAGE (Michael O'Herlihy, 1980) Découverte

Pas de complexité à bord : des touristes têtes à baffes sont tranquillement en train de faire du bateau quand deux pirates viennent leur chercher des noises, full stop. Un téléfilm agréable, un poil méchant mais sans plus (les coupures pubs coutent une blinde). Les pirates sont à croquer, Plummer est divin en salopard cynique et Jonathan Banks instantanément flippant (viol à la clé). Moins couillu est le couple pris en chasse, en instance de divorce au début du film ils vont bien évidemment apprendre à se connaitre et à s'aimer au fur et à mesure du métrage (quelqu'un peut dynamiter leur rafiau ?). Sorte de version cheap de The Island de Michael Ritchie. Pas mal. 7,5/10