Anthony Mann (1906-1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Tancrède
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Tancrède »

someone1600 a écrit :Entierement d'accord avec ta chronique. :wink: Le couple Stewart / Alyson fonctionne a merveille, que ce soit dans ce film, ou dans les deux autres films ou ils apparaissent ensemble. Il semble qu'a chaque fois, Alyson supporte son mari a 100 %, que ce soit dans sa carriere de lanceur de baseball (The Stratton Story), de musicien (The Glenn Miller Story) ou d'aviateur (Strategic Air Command ). De tres beaux roles feminins, jamais completement effacé, meme si la carriere de son mari prend beaucoup de place.
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Jean Itard
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Jean Itard »

Ça y est, j'ai entamé le cycle Stewart/Mann, dont la révision s'avérait être aussi indispensable que le fut celle du cycle Scott/Boetticher le mois dernier.

Elle me permet de situer un peu mieux Mann en comparaison de Boetticher ou Daves. Allez, avouons-le tout de suite, ce cycle de très haut niveau me procure (en ce moment !) un peu moins de plaisir que les meilleurs westerns des deux autres réalisateurs cités.

J'y ai cherché des raisons et voici ce que j'ai trouvé dans les 50 ans de cinéma américain :
« Classique, Mann l'est par la rigueur linéaire de ses intrigues, la clarté et la simplicité fonctionnelles de sa mise en scène, son refus du pittoresque, du baroque, de l'insolite. Ses personnages ne sont pas des héros légendaires : ni justiciers, ni brigands bien aimés, ils ne songent qu'à faire leur travail. Au bout de l'aventure, qui les prend par surprise, il y a pour eux des rêves simples et quotidiens. Ils vivent comme des hommes, à égale et juste distance des héros traditionnels, qui n'existaient que par l'action, et de leurs remplaçants modernes, empêtrés dans des problèmes moraux, voire sentimentaux. »

Ainsi se trouvent probablement, les raisons d'un plaisir un peu moins grand que prévu initialement. Mon goût personnel ira sans doute vers le lyrisme de la mise en scène d'un Daves, la contextualisation historique ou le questionnement moral associés. Ou alors, vers la sécheresse de Boetticher, qui n'exclut pas le pittoresque des situations et des dialogues et où le moteur de l'action est tout personnel et repose sur l'idée de vengeance et de culpabilité.



Pour revenir à Mann, j'y vois un cinéma avant tout centré sur l'action, filmé avec un sens du paysage admirable. Le paysage y est comme le théâtre de l'action mais pas au sens de simple décor, il joue tout son rôle au sein de l'action par le danger qu'il apporte. Assez peu de poursuites à cheval (qui ailleurs, abondent), Mann prend le temps d'utiliser tous les ressorts du cadre dans lequel il a placé la scène.
Particulièrement remarquable (et appréciable) aussi (et on peut probablement y déceler l'influence du film noir), la façon dont est traitée la violence et surtout la souffrance qui en découle. Violence concrète par les effets qu'elle produit : gros plans sur des visages qui souffrent, hurlements de douleur, le héros blessé porte des bandages, boite...
Autre trait saillant, l'omniprésence de l'argent qui tient une place prépondérante.


Il faut dire en quelques mots, à quel point Stewart est « beau » et extraordinaire. En particulier, dans l'homme de la plaine, mon préféré à ce jour (il me reste à revoir les affameurs et Winchester 73), et que j'avais injustement négligé. Son obstination à découvrir la vérité et à venger son frère, en dépit de toutes les souffrances qu'il endure est particulièrement touchante. D'une manière plus globale, on est interpellé par tous ces êtres qui ne parviennent pas à s'aimer, le fils et son père mais aussi le couple si bien assorti formé par Stewart et Cathy O'Donnell pour lequel on nous laisse heureusement percevoir un avenir possible. :)
Et le scope est superbe ! :D
8/10


Je suis un aventurier, très bien aussi. Tout est ici assez trouble, notre « héros » étant indéniablement un être assez égoïste. Son amitié touchante avec Brennan. Superbe scène d'anthologie : la vengeance finale avec la selle à clochette. Intéressant contexte historique : l'instant où apparaît la nécessité de justice et la nécessaire entraide qui l'accompagne forcément opposée à la rapacité sans bornes.
Le seul petit reproche que je ferais, mais vraiment pour pinailler, c'est que j'aurais souhaité davantage d'extérieurs. Tout au moins dans ma mémoire défaillante, y en avait-il davantage encore. 8/10


J'ai un tout petit peu plus de mal avec L'appât, tourné entièrement en extérieurs, magistralement filmé mais pour lequel il me faut reconnaître que Ryan me tape un peu sur le système, effet déplorable mais certainement voulu. Là les personnages sont bêtes, manipulateurs et plus que jamais attirés par l'appât du gain. Quelques artifices : les pierres empilées dans la grotte, le tronc d'arbre à la fin. Par contre, la scène finale, où Stewart, filmé de dos, excédé, avoue qu'il a fait cela pour l'argent, est superbe. 7,5/10
Dernière modification par Jean Itard le 16 avr. 09, 09:01, modifié 3 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Jeremy Fox »

Jean Itard a écrit : Il faut dire en quelques mots, à quel point Stewart est « beau » et extraordinaire.
Les gros plans sur son visage dans Les Affameurs sont tout simplement sublimes !!

Belle analyse de ton ressenti au plaisir pris suivant ces immenses réalisateurs avec lequel je partage pas mal de points communs :wink:
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par MrDeeds »

Aux westerns essentiels tournés avec james stewart, il faut ajouter L'Homme de l'Ouest (Man of the west - 1958) avec Gary Cooper, qui est pas mal du tout. Le héros vieillissant et ambigü annonce les mutations du genre dans les années 60.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Jean Itard »

Oui, du tout bon avec l'excellent Cooper !
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par MrDeeds »

Jean Itard a écrit :Oui, du tout bon avec l'excellent Cooper !
édité chez Carlotta.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Jeremy Fox »

MrDeeds a écrit :Aux westerns essentiels tournés avec james stewart, il faut ajouter L'Homme de l'Ouest (Man of the west - 1958) avec Gary Cooper, qui est pas mal du tout. Le héros vieillissant et ambigü annonce les mutations du genre dans les années 60.

Tentative après tentative, rien n'y fait ; ce western m'ennuie au plus haut point :(
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par someone1600 »

Tancrède a écrit :
someone1600 a écrit :Entierement d'accord avec ta chronique. :wink: Le couple Stewart / Alyson fonctionne a merveille, que ce soit dans ce film, ou dans les deux autres films ou ils apparaissent ensemble. Il semble qu'a chaque fois, Alyson supporte son mari a 100 %, que ce soit dans sa carriere de lanceur de baseball (The Stratton Story), de musicien (The Glenn Miller Story) ou d'aviateur (Strategic Air Command ). De tres beaux roles feminins, jamais completement effacé, meme si la carriere de son mari prend beaucoup de place.
The stratton story, c'est pas de Mann je crois.
Je n'ai pas dit que ce l'etait... j'ai parlé des films ou Stewart et Alyson sont en couple. :wink:
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Jean Itard »

Je me demande quel est celui qui prétendait avoir moins de plaisir avec Mann, qu'avec Daves et Boetticher... :oops: :mrgreen:

C'était sans compter sur Les affameurs dont je gardais certes un bon souvenir mais que je réévalue à la hausse.
Superbe hommage lyrique à l'idéalisme de pionniers recherchant bonheur et Terre promise, accompagnés par Glyn McLyntock (très grand James Stewart !) qui se trouve être, lui, sur le chemin de la rédemption. Opus nettement plus optimiste, même si le scénario ne dissimule pas (et probablement avec lucidité) la violence associée au développement de toute civilisation et en tout cas à celui de l'Amérique. Un scénario particulièrement riche et excellemment écrit.
Mann parvient à doser idéalement l'action et la place donnée à la terre, synonyme d'espoir en l'occurrence. La nature y est pour une fois magnifiée (ces plans superbes sur le bateau à vapeur, l'arrivée des pionniers sur leurs terres, les sommets montagneux...) avec comme leitmotiv l'eau comme symbole de force vitale d'une civilisation en marche.
L'action y est contenue (il n'en fallait surtout pas plus à mon goût), la caméra prend son temps, servie par une belle partition et ces respirations procurent vraiment beaucoup de plaisir ! :D 9/10

Classement :
1. Les affameurs 9/10
2. L'homme de la plaine 8/10
3. Je suis un aventurier 8/10
4. Winchester 73 8/10
5. L'appât 7,5/10
Dernière modification par Jean Itard le 16 avr. 09, 09:02, modifié 2 fois.
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Julien Léonard »

Merci encore pour l'info Jeremy (concernant le DVD de L'appât) !

Je l'ai pris au MK2 (avec 7 hommes à abattre), et grâce à un solide bon de réduction, je n'ai eu à verser que 10€ pour le tout. J'ai hâte de (re)voir cette pépite et de redécouvrir le Boetticher (que j'ai vu il y a fort longtemps...). :D
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odelay
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par odelay »

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La Chute de l'Empire romain (1964)

Le film de Mann traine une réputation assez aléatoire comme on a pu le lire dans les pages précédentes du topic.
J'avoue avoir été très partagé devant le film : le gros problème c'est qu'on a toujours l'impression que les plans durent plus qu'ils ne devraient. D'où ce sentiment de vague ennui, surtout durant la première partie. Mann se fait plaisir (et nous fait plaisir c'est vrai) avec une des plus belles reconstitutions de l'époque qui soit. Le nombre de figurants est vraiment impressionnant, les décors ne font jamais tocs, les lieux de tournages sont somptueux et extrêmement bien choisis, mais on a le sentiment qu'il s'en est un peu trop rendu compte et que du coup il s'attarde plus qu'il ne faudrait sur ces plans, même si, je le répète, ils sont souvent magnifiques. D'ailleurs, il y a un élément éloquent : le début du film raconte exactement la même histoire que Gladiator jusqu'à la mort de Marc Aurèle et la proclamation de Commode, et ce avec les mêmes personnages (même si le futur gladiateur de Scott est ici un général qui tombera en disgrace). Il faut 80 min pour Mann pour arriver à cet événement alors que Scott le faisait en moins de 30 sans donner l'impression de précipitation. Heureusement la seconde partie sera un peu plus maîtrisée narrativement, même si à un moment il y a une ellipse qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe quand Stephen Boyd dit à C. Plummer que les troupes sont aux portes de Rome alors que dans le plan d'avant elles étaient du côté de l'Autriche...
On pourrait également rechigner devant certains rôles qui ne sont pas assez bien écrits comme celui de Lucilla qui manque de relief (au contraire du film de Scott dans lequel C. Nielsen donnait une belle profondeur), le choix de Guiness qui fait vraiment trop jeune pour interpréter un vieil empereur, ou alors dire que l'histoire d'amour est vraiment légère... Mais après tout ce n'est pas si grave car le film a aussi de grandes qualités.

L'un de ses atouts majeurs, comme je l'ai dit plus haut, est ce sens du spectacle qui étonne encore aujourd'hui. Quand on voit tous ses figurants qui déboulent dans tous les sens dans les nombreux plans larges, on reste scotchés (c'est d'ailleurs là qu'on voit la limite des plans trop longs lors de ces scènes, c'est qu'au bout d'un moment on a l'impression que les figurants font les mêmes mouvement en boucles comme dans des dessins animés cheap). On sent les grands espaces, on sent les différents climats, c'est vraiment un film qui a une belle ambition spectaculaire. Ambition qu'on retrouve dans le discours de paix du film, même si quelques fois, il est présenté de manière un peu figé, ce qui peut contribuer aussi à cette impression de lenteur dont je parlais plus haut.
A noter également une superbe partition de Tiomkin qui change vraiment du style imposé par Rozsa pour le genre qui était quand même un peu pompeux et donnait encore plus de poids à des films qui à la base étaient déjà bien mastocs.

En tout cas, quoiqu'on pense de ce film, on ne peut nier qu'il a une certaines ambition et qu'il comporte des vrais moments de cinéma. Après on peut en effet ne pas être passionné durant toutes les 170 min qu'il dure.
Et puis, il ne faut non plus oublier qu'il a une importance historique : Son coût et son échec (comme celui de Cléopâtre la même année, que les gens sont allés voir mais pas en assez grand nombre vu son budget hallucinant pour l'époque), ont fait de lui le tout dernier péplum. Le genre fera un timide retour par le biais de parodies (La vie de Brian, 2h moins le 1/4 avant JC) ou de films outranciés ou démesurés (Satyricon ou Caligula) une dizaine d'années plus tard. Le vrai retour ne se fera qu'avec Gladiator et la série ROME.
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Jeremy Fox
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Jeremy Fox »

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Le Port des passions (Thunder Bay) 1953 UNIVERSAL

Deux ex-soldats, de retour de la Seconde Guerre Mondiale, décident de poursuivre leur rêve de trouver du pétrole. Ils ont inventé un système de forage sous-marin et souhaitent construire une plate forme au large des côtes de la Louisiane. Ils obtiennent les fonds pour se lancer dans l’aventure mais ce ne sera pas sans difficultés, les pêcheurs de crevettes de ce coin tranquille du Golfe du Mexique voyant d’un mauvais œil l’arrivée de ces ‘industriels’ risquant de détruire leur principal aliment de subsistance. De plus, les deux filles d’un des principaux pêcheurs s’amourachent de nos deux tenaces aventuriers…

Coincé chronologiquement au sein de la filmographie d'Anthony Mann entre d'un côté Les affameurs (Bend of the River) et L'appât (The Naked Spur), de l'autre Romance inachevée (The Glenn Miller Story) et Je suis un aventurier (The Far Country), ce petit film d'aventure fait vraiment pâle figure au milieu de ces chefs-d’œuvre. En effet, même s’il est intéressant de voir un film se déroulant dans un endroit assez peu fréquenté par Hollywood et décrivant un milieu assez rarement montré lui aussi (celui des pêcheurs de crevettes d’une part, des hommes construisant des plates formes pétrolières d’une autre), il faut se rendre à l’évidence, le scénario n’est guère passionnant et de plus rempli de clichés. La mise en scène d’Anthony Mann, certes parfois efficace, se révèle néanmoins ici assez pauvre, manquant de souffle et de conviction. Avec l’aide de William Daniels à la photo, nous espérions au moins des paysages magnifiés par leurs talents respectifs ; même pas vraiment !

Heureusement, il y a le casting pour rattraper le tout : James Stewart est une fois de plus impérial dans le rôle de cet homme têtu, prêt à tout pour assouvir ses rêves, y croyant dur comme fer. A ses côtés, Dan Duryea que nous avions plus l’habitude de voir dans la peau de ‘Bad Guys’, la charmante Joanne Dru, actrice ayant illuminé quelques-uns des plus beaux westerns, Gilbert Roland ou encore l’excellent Jay C. Flippen dans le rôle d’un sympathique ‘mécène industriel’. Bref, à condition d’oublier qu’Anthony Mann se trouve derrière la caméra (sans le savoir on aurait pu penser à un film de Rudolph Maté), on pourra passer un agréable moment mais il ne faut pas s’attendre à des miracles, loin de là.

Le DVD est plutôt correct : mini chronique à suivre sur le site à la rentrée.
Ducdame
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par Ducdame »

Jeremy Fox a écrit : Le Port des passions (Thunder Bay) 1953 UNIVERSAL

[...] un agréable moment mais il ne faut pas s’attendre à des miracles, loin de là.
Merci de ton avis, et ça n'est pas très loin de ce que j'en attendais. :wink:
Et je le mets quand même dans ma wishlist pour un achat certain mais à prix raisonnable.
someone1600
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par someone1600 »

Bien aimé pour ma part... mais en effet pour du Mann c'est pas un chef d'oeuvre...
angel with dirty face
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Re: Anthony Mann (1906-1967)

Message par angel with dirty face »

Desperate (Anthony Mann, 1947)
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William Challee, Steve Brodie, et Raymond Burr
Je ne vais pas tourner autour du pot, je n'ai pas aimé. Ce n'est pas pour autant un film que je trouve mauvais parce que même si l'histoire peut paraître banale, certaines idées de scénario la rendent assez intéressante. C'est juste qu'il est victime de sa durée trop courte (1 h 10). On assiste à des rebondissements improbables avec des personnages qui disparaissent et resurgissent de nulle part (je pense en particulier au flic Ferrari qui est interprété par Jason Robards Sr.), mais aussi à des raccourcis dans l'intrigue qui ont tendance à saboter le film. Quelques points positifs : Le personnage de Pete (Douglas Fowley) qui aurait mérité une ou deux scènes en plus si le film avait été plus long, le jeu des acteurs principaux Steve Brodie, Audrey Long et Raymond Burr, et (surtout) la photographie de George E. Diskant comme le souligne Serge Bromberg dans sa présentation (DVD Collection RKO, chez Montparnasse)... Sinon, je pense que c'est le genre de film dont je ne me souviendrais plus dans quelques mois...
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