Y a forcément du pour et du contre, mais j'ai globalement l'impression que c'est le genre de décision entérinant des vieux de la vieille aucunement décidés à avancer car cela changerait leurs petites habitudes obsolètes depuis 5 ans.zemat a écrit :Je répondrai en détail car pas mal de choses me dérangent dans ton argumentaire Tenia,
Netflix en France
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Re: Netflix en France
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Re: Netflix en France
Alors...
J'ai eu pour prof de Master l'une des personnes travaillant sur l'éventuelle mise en place de la licence globale, et elle disait récemment que cette "solution" apportait plus de problèmes qu'elle n'en réglait (comment calculer les remontées financières aux producteurs/artistes, comment calculer le montant dû par abonné au net, et surtout comment ne pas casser l'économie de la culture en France...).
Sur HADOPI, le but recherché n'a jamais été de rapporter de l'argent, mais plutôt de faire cesser le piratage massif des œuvres par une partie de la population. Hélas l'effet positif de son entrée en vigueur (je me rappelle que le taux d'utilisation du P2P en France avait alors chuté...) s'est atténué avec le manque d'intérêt porté par le gouvernement actuel avec cet organisme, et le retrait de la coupure au net comme sanction finale...
Euh, cela m'étonne franchement de ta part... Tu n'es pas sans savoir qu'un film a plusieurs vies commerciales : salle, vidéo, VOD, TV payante, TV gratuite, SVOD. Ce système permet de boucler le budget des films, et on voit déjà que la baisse des revenus liés à la vidéo a créé un déséquilibre financier pour les producteurs. Ce n'est pas parce que Netflix souhaite investir notre marché qu'on va casser ce système et lui permettre de diffuser en SVOD des films 4 mois après leur sortie ciné.
Par contre je t'accorde que faire disparaître la fenêtre de VOD pendant l'ouverture de celle de TV payante est difficilement compréhensible lorsque l'on peut toujours acquérir un film en vidéo.
Reste que ce ne sont pas aux multinationales d'imposer leur loi lorsqu'elles agissent dans un Etat, et que si on peut déplorer le manque de réactivité des différents gouvernements et surtout de l'Europe sur la question (ah, le forum shopping effectué par Amazon/Apple/Starbucks,... pour payer le moins d'impôts possible...), on ne peut pas baisser les bras en cherchant à tout prix un compromis...
Sur le principe de la licence légale, pour moi c'est une vaste supercherie. OK on a réussi à instaurer un "all you can eat buffet" dans le domaine de la musique avec les services comme Deezer ou Spotify, mais d'une part l'abonnement au service premium est à 10€, et d'autre part ces sociétés concluent des accords avec les éditeurs de musique afin de pouvoir légalement distribuer le catalogue de leurs artistes.tenia a écrit :Je comprends ce que tu racontes. Mais le fait est qu'aujourd'hui, on fait la croix sur du pognon parce que ce pognon n'est pas assez.
"On en veut plus", dit en fait le gouvernement qui, du coup, récupère rien du tout.
Un peu comme HADOPI.
On aurait pu faire une taxe générale en mode "5€ pour carte blanche". Ils ont dit "oh non, quand même". Du coup, combien a rapporté HADOPI ? 0.
J'ai eu pour prof de Master l'une des personnes travaillant sur l'éventuelle mise en place de la licence globale, et elle disait récemment que cette "solution" apportait plus de problèmes qu'elle n'en réglait (comment calculer les remontées financières aux producteurs/artistes, comment calculer le montant dû par abonné au net, et surtout comment ne pas casser l'économie de la culture en France...).
Sur HADOPI, le but recherché n'a jamais été de rapporter de l'argent, mais plutôt de faire cesser le piratage massif des œuvres par une partie de la population. Hélas l'effet positif de son entrée en vigueur (je me rappelle que le taux d'utilisation du P2P en France avait alors chuté...) s'est atténué avec le manque d'intérêt porté par le gouvernement actuel avec cet organisme, et le retrait de la coupure au net comme sanction finale...
Je ne vois pas pourquoi on devrait dérouler le tapis rouge à une société américaine qui fait du dumping pour son installation en Europe à partir de ses bénéfices acquis sur son marché d'origine. Il me semble avoir lu que Netflix avait investi 200M$ pour son entrée sur le marché anglais, et ceci en pure perte. Je peux te dire qu'actuellement cette société se comporte en prédateur sur le marché des droits des séries en France, en achetant certains droits pour le double de ce que payaient les concurrents, ceci afin de les écraser et de pouvoir devenir rapidement leader.tenia a écrit :C'est cela que je reproche au gouvernement.
Ce n'est pas, pour moi, courageux. C'est pervers. La concurrence est faussée pour quelle raison ? Parce qu'on a rien fait pour que Netflix ne s'installe chez nous. Et maintenant, on vient les emmerder une 2e fois ? Eh bah, tu m'étonnes qu'ils adorent.
"chronologie des médias à la con" ?...tenia a écrit :Ils vont réagir en faisant en sorte d'avoir un attirail contre lequel personne au gouvernement ne pourra rien faire, on continuera avec nos chronologie des médias à la con, et le gouvernement n'aura toujours pas un rond, Netflix se fera des couilles en or, et les Français intéressés iront quand même chez Netflix, et qui devaient voir leurs ventes baisser les verront baisser.
Euh, cela m'étonne franchement de ta part... Tu n'es pas sans savoir qu'un film a plusieurs vies commerciales : salle, vidéo, VOD, TV payante, TV gratuite, SVOD. Ce système permet de boucler le budget des films, et on voit déjà que la baisse des revenus liés à la vidéo a créé un déséquilibre financier pour les producteurs. Ce n'est pas parce que Netflix souhaite investir notre marché qu'on va casser ce système et lui permettre de diffuser en SVOD des films 4 mois après leur sortie ciné.
Par contre je t'accorde que faire disparaître la fenêtre de VOD pendant l'ouverture de celle de TV payante est difficilement compréhensible lorsque l'on peut toujours acquérir un film en vidéo.
Comme pour la livraison payante à 1 centime par Amazon ? Oui, je comprends.tenia a écrit :La même chose que le blocage par défaut du net en Angleterre. Ou que la censure en Australie.
Non seulement ça bloque plus de choses imprévues que de choses prévues, mais en plus, le 2e effet Kiss Cool est que les sites visés développent des contre-mesures les enfonçant encore plus loin dans le net pour être intraçable.
Ce que je vois ici, c'est qu'à terme, Netflix pourrait s'imposer, et qu'on n'aura pas été foutu de trouver un compromis.
Reste que ce ne sont pas aux multinationales d'imposer leur loi lorsqu'elles agissent dans un Etat, et que si on peut déplorer le manque de réactivité des différents gouvernements et surtout de l'Europe sur la question (ah, le forum shopping effectué par Amazon/Apple/Starbucks,... pour payer le moins d'impôts possible...), on ne peut pas baisser les bras en cherchant à tout prix un compromis...
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Re: Netflix en France
La seule raison pour laquelle le cinéma français possède une pareille vitalité (qu'on l'apprécie ou pas, très peu de pays, en dehors de l'Inde ou des Etats-Unis, parviennent à garder une cinématographie nationale d'importance et préserver entre 30 et 40% de parts de marché), c'est grace au principe selon lequel, jusqu'ici, la création a toujours été financée par ceux qui exploitaient les films (distributeurs, puis diffuseurs, télé ou vidéo). Bref, pas d'exploitation de cinéma sans contrepartie pour la fabrication de nouveaux films. Toutes les règlementations d'aide au financement du cinéma participent de cette logique, et s'il y a des effets pervers connus qui nécessitent des ajustements, le système reste globalement vertueux.
Ces aides et mise en place législatives sont vitales, parce qu'économiquement, il n'y a pas moyen, en laissant le marché libre, qu'une oeuvre accessible à au plus 60 millions de personnes rivalise avec une production américaine déja amortie sur son seul territoire, et exploitée sur plusieurs dizaines de marchés. Les exceptions se comptent sur les doigts d'une main.
Je crois que peu de gens ont conscience d'à quel point le marché français est précaire et fragile, et combien en très peu de temps le nombre d'oeuvres produites pourrait se réduire comme peau de chagrin (dans ce cadre, les premiers à disparaitre seraient bien les films les plus fragiles, les comédies grand public ayant une meilleure viabilité économique).
En se positionnant en dehors de la France, Netflix pourrait casser le système en devenant un gros diffuseur de films et série qui ne contribue absolument pas à la production. Dans un contexte déja fragilisé par internet (qui diffuse beaucoup de films sans retombées pour les ayant-droit), l'effondrement des moyens de production de France Télévision et la fragilité de Canal + (principal contributeur du cinéma, qui voit ses abonnements tomber en flèche notamment avec la concurrence de Beinsport), c'est vraiment préoccupant pour le maintien de la création en France.
A cela s'ajoute une hausse des couts de fabrication (convention collective étendue, surcout des cotisations sociales des intermittents...) qui fait que les tournages en France sont en forte baisse depuis les deux dernières années, bref, le tout dresse un tableau préoccupant de la situation pour la création audiovisuelle française.
Ces aides et mise en place législatives sont vitales, parce qu'économiquement, il n'y a pas moyen, en laissant le marché libre, qu'une oeuvre accessible à au plus 60 millions de personnes rivalise avec une production américaine déja amortie sur son seul territoire, et exploitée sur plusieurs dizaines de marchés. Les exceptions se comptent sur les doigts d'une main.
Je crois que peu de gens ont conscience d'à quel point le marché français est précaire et fragile, et combien en très peu de temps le nombre d'oeuvres produites pourrait se réduire comme peau de chagrin (dans ce cadre, les premiers à disparaitre seraient bien les films les plus fragiles, les comédies grand public ayant une meilleure viabilité économique).
En se positionnant en dehors de la France, Netflix pourrait casser le système en devenant un gros diffuseur de films et série qui ne contribue absolument pas à la production. Dans un contexte déja fragilisé par internet (qui diffuse beaucoup de films sans retombées pour les ayant-droit), l'effondrement des moyens de production de France Télévision et la fragilité de Canal + (principal contributeur du cinéma, qui voit ses abonnements tomber en flèche notamment avec la concurrence de Beinsport), c'est vraiment préoccupant pour le maintien de la création en France.
A cela s'ajoute une hausse des couts de fabrication (convention collective étendue, surcout des cotisations sociales des intermittents...) qui fait que les tournages en France sont en forte baisse depuis les deux dernières années, bref, le tout dresse un tableau préoccupant de la situation pour la création audiovisuelle française.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Netflix en France
2 articles récents sur le sujet :
Où l'on voit les moyens mis sur la table par Netflix :
http://www.lesechos.fr/tech-medias/high ... 026215.php
Et une proposition intéressante venant du gouvernement :
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech ... 60800.html
Où l'on voit les moyens mis sur la table par Netflix :
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Et une proposition intéressante venant du gouvernement :
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech ... 60800.html
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Re: Netflix en France
Y a des réponses plus spécifiques sous le spoiler, mais je peux résumer en 2 lignes mon sentiment global, qui dirige le gros de ma réflexion autour de ces questions :
) mais j'ai encore aujourd'hui la sensation d'un marché se coinçant volontairement les pieds dans du béton.
Ce que dit Cinephage rejoint aussi mon idée de compromis :

Le protectorat, ça ne marche qu'un temps. Même en Corée du Sud, les quotas ont fini par y passer.
Par contre, sans vouloir virer au HS :
- Spoiler (cliquez pour afficher)

Ce que dit Cinephage rejoint aussi mon idée de compromis :
Mais non, surtout ni licence globale ni netflix en France, ouh la la. Vaut mieux continuer sur la lancée qui fait pleurer tout ceux qui regardent les chiffres qu'elle génère.cinephage a écrit :En se positionnant en dehors de la France, Netflix pourrait casser le système en devenant un gros diffuseur de films et série qui ne contribue absolument pas à la production. Dans un contexte déja fragilisé par internet (qui diffuse beaucoup de films sans retombées pour les ayant-droit)

Le protectorat, ça ne marche qu'un temps. Même en Corée du Sud, les quotas ont fini par y passer.
Par contre, sans vouloir virer au HS :
Y a quand même un paquet de films US qui sont bien contents d'avoir le marché international. Et quelques films français rentabilisés rien qu'en France.cinephage a écrit :Ces aides et mise en place législatives sont vitales, parce qu'économiquement, il n'y a pas moyen, en laissant le marché libre, qu'une oeuvre accessible à au plus 60 millions de personnes rivalise avec une production américaine déja amortie sur son seul territoire, et exploitée sur plusieurs dizaines de marchés.
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Re: Netflix en France
Petit préambule HS
Par ailleurs, tu mélanges dans ton argumentation l'argent qu'apporte Netflix en tant qu'entreprise investissant potentiellement en France, et, ce qui est principalement évoqué ici, l'argent d'un nouveau diffuseur qui refuse de contribuer à la création de ce qu'il diffuse (ce qui fonctionne pour un marché de producteurs peu nombreux qui restent propriétaires de leurs oeuvres, mais qui est très dangereux dans un marché de producteurs éparpillés, faibles capitalistiquement parlant, et qui n'exploitent jamais leurs propres oeuvres, Gaumont et epsilon exceptés). C'est dangereux et inquiétant dès lors que ce diffuseur s'annonce comme successeur à des diffuseurs qui contribuent à la création.
Je pense que Netflix a plus tiqué sur la taxation des bénéfices que sur l'obligation d'aide à la création, vu son besoin en oeuvres récentes, mais le résultat global est une double contrainte dont la société peut s'affranchir en s'implantant dans un pays voisin (et très attractif sur le plan financier).
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Deux choses sur ce point. D'abord, comme l'a mis en évidence le rapport Bonnell, la durée de vie économique d'un film tourne actuellement autour des 6 ans, avec plus de 40 % des recettes d'exploitation qui viennent au delà de la première année suivant la sortie du film. Cet enjeu économique est donc loin d'être aussi simple que tu le signales. La chronologie des média a des répercussions économiques vitales pour la production des films.tenia a écrit :En 2014, quand je vois une chronologie s'étaler sur 2 ans et que tout ce qu'on y ait fait ces dernières années de majeur, c'est réduire de 6 à 3 mois la sortie vidéo (et y en a beaucoup, des films utilisant ça ?), je trouve ça effectivement être une chronologie à la con.
Netflix c'est peut être de la merde mercantilement parlant, mais ce sont quand même eux qui ont permis une grande diffusion rapide et pas cher de beaucoup beaucoup de choses aux USA, et depuis, des choses comme Hulu sont nés en complément.
Par ailleurs, tu mélanges dans ton argumentation l'argent qu'apporte Netflix en tant qu'entreprise investissant potentiellement en France, et, ce qui est principalement évoqué ici, l'argent d'un nouveau diffuseur qui refuse de contribuer à la création de ce qu'il diffuse (ce qui fonctionne pour un marché de producteurs peu nombreux qui restent propriétaires de leurs oeuvres, mais qui est très dangereux dans un marché de producteurs éparpillés, faibles capitalistiquement parlant, et qui n'exploitent jamais leurs propres oeuvres, Gaumont et epsilon exceptés). C'est dangereux et inquiétant dès lors que ce diffuseur s'annonce comme successeur à des diffuseurs qui contribuent à la création.
Je pense que Netflix a plus tiqué sur la taxation des bénéfices que sur l'obligation d'aide à la création, vu son besoin en oeuvres récentes, mais le résultat global est une double contrainte dont la société peut s'affranchir en s'implantant dans un pays voisin (et très attractif sur le plan financier).
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- Alphonse Tram
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Re: Netflix en France
C'est une des difficultés avec les grosses sociétés américaines en Europe - mastodonts qui défiscalisent leurs bénéfices - et qui se retrouvent à racheter des entreprises cash sur la table.zemat a écrit :Je ne vois pas pourquoi on devrait dérouler le tapis rouge à une société américaine qui fait du dumping pour son installation en Europe à partir de ses bénéfices acquis sur son marché d'origine.
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- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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- tenia
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Re: Netflix en France
Je ne mélange pas, ce sont 2 choses différentes, mais je n'ai effectivement pas considéré l'absence de contribution à la création. Par contre, avec Netflix pas en France, on n'aura pas non plus les investissements, et c'est aussi ça que je déplore : à vouloir tout, on finit par ne rien avoir. Oui, il ne faut pas brader la création, mais bon.cinephage a écrit :Par ailleurs, tu mélanges dans ton argumentation l'argent qu'apporte Netflix en tant qu'entreprise investissant potentiellement en France, et, ce qui est principalement évoqué ici, l'argent d'un nouveau diffuseur qui refuse de contribuer à la création de ce qu'il diffuse (ce qui fonctionne pour un marché de producteurs peu nombreux qui restent propriétaires de leurs oeuvres, mais qui est très dangereux dans un marché de producteurs éparpillés, faibles capitalistiquement parlant, et qui n'exploitent jamais leurs propres oeuvres, Gaumont et epsilon exceptés). C'est dangereux et inquiétant dès lors que ce diffuseur s'annonce comme successeur à des diffuseurs qui contribuent à la création.
Par contre, c'est vrai que ça fonctionne bien mieux pour des studios qui voient simplement une méthode supplémentaire de diffusion qu'à des indépendants qui ont besoin de contributions pour leurs créations. D'un autre côté, comment font les indépendants dans les autres pays ?
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Re: Netflix en France
Netflix USA vu par un Français : http://www.lemonde.fr/actualite-medias/ ... _3236.html
Avec des détails interressants sur les réglages par défaut du service, et la chasse au piratage pratiquée directement par les opérateurs.
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Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
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Re: Netflix en France
Sur le projet d'évolution de la chronologie des médias :
http://www.lesechos.fr/tech-medias/medi ... r=RSS-2094
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- Alphonse Tram
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Re: Netflix en France
Dans le metronews aujourd'hui : une page.
Nous sommes focalisés sur le long terme.
Nous cherchons avant tout à avoir une bonne réputation.
La chronologie des médias ne protège pas le cinéma, au contraire. Cela rend l'accès aux films plus difficile et accroît le piratage. Mais nous respecterons la loi.
Le service compte sur son interface ultrapersonnalisée.
Et comme ça se bouscule : Netflix va produire une série en France, "Marseille". Dan Frank au scénario, Emilio-Siri à la réalisation.
Vous pouvez lire un article ici
Nous sommes focalisés sur le long terme.
Nous cherchons avant tout à avoir une bonne réputation.
La chronologie des médias ne protège pas le cinéma, au contraire. Cela rend l'accès aux films plus difficile et accroît le piratage. Mais nous respecterons la loi.
Le service compte sur son interface ultrapersonnalisée.
Et comme ça se bouscule : Netflix va produire une série en France, "Marseille". Dan Frank au scénario, Emilio-Siri à la réalisation.
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Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
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Re: Netflix en France
En Belgique Netflix arrive le mois prochain pour 8,99 sur un écran et 11 euros pour tous les écrans et en HD.
Catalogue annoncé 10 000 films et 3000 séries
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Re: Netflix en France
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Re: Netflix en France
Une interview de PDG de Netflix :
http://www.telerama.fr/medias/reed-hast ... 114796.php
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Re: Netflix en France
A noter que Netflix sera aussi dispo sur PS3/PS4/XBox360/XBox One, ce qui me ravit et j'espère y voir des films de Sidney Lumet non édités chez nous
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