Re: Premake/Remake
Publié : 16 août 10, 12:02
« Anna Karenine » (Love) de Edmound Goulding 1927 (attention spoilers)
En 1927 Greta Garbo est déjà une grande star, auréolée par le succès mondial de la “Chair et le Diable” où elle forma un couple inoubliable avec John Gilbert sous la direction de Clarence Brown. Lasse de jouer les femmes fatales, elle exigea un nouveau contrat avec un meilleur salaire et le droit de choisir de rôles plus complexes et plus intéressants. Donc, elel gagna cette bataille et interprèta pour la première fois un rôle de rêve celui de Anna Karenine. Elle ‘navait que 22 ans à l’époque de tournage.
Tout d’abord, la réalisation du film a été confiée au russe Dmitri Buchowetski. Le rôle de Vronsky a Rocardo Cortez (partenaire peu inspiré de Greta dans « Le Torrent » son premier film américain) et celui de Karenine à Lionel Barrymore. Mais, ni Thalberg ni Garbo n’étaient satisfaits des premières prises de vue de Buchowetski (ni du choix de Cortez dans le rôle de Vrosnky). Donc, Thalberg confia la réalisation à Edmound Goulding , le rôle de Vrosky à John Gilbert (Garbo et Gilbert in « Love » annoncaient les affiches du film !) , le rôle du fils de Anna au merveilleux Philippe de Lacy et le rôle de Karenine à Brandon Husrt.
Il s’agit, certes d’une adaptation libre du roman de Tolstoy qui se consacre principalement à l’histoire d’amour entre Anna et Vrosnky et le déchirement de cette femme car elle doit faire un choix entre son fils qu’elle chérit plus que tout et son amant. La première séquence on voit Garbo avec le visage voilé (ah notre Divien mysterieuse !) lorsqu’elle rencontre Vrosky dans une tempête de neige et ils sont obligés de s’abriter dans une auberge. Vroskny-Gilbert fait des avances à Anna, mais elle le repousse. Cette scène, une des plus puissantes du film, nous permet de sentir l’électricité dégagée et l’intensité entre Garbo et Gilbert et surtout la très grande actrice qui était déjà Garbo à l’époque, capable de suggérer une multitude de sentiments avec son visage et son langage corporel. Attirance, colère, fragilité, culpabilité tout y est dans ses yeux.
Par la suite, Garbo-Anna après une deuxième rencontre avec Vrosnky établit clairement son dilemme de femme et de mère, car elle se sent déjà partagée entre son amour pour Vrosnky et son amour pour son fils. Sa première scène avec le magnifique Philippe de Lacy est une pure merveille de tendresse, de complicité et même de sensualité.
La scène où les deux amants s’enfuient en Italie est aussi l’une de plus belles du film. Une mélancolie qui plane dans le regard et le sourire triste de la Divine, la façon qu’elle caresse tendrement et sensuellement un petit garçon qui lui rappelle son fils, et puis cette manière bouleversante avec la quelle elle s’effondre au sol comme si elle ne pouvait plus subir le poids de sa tristesse et de son chagrin.
La scène (après le retour à Saint Petersburg) dans laquelle elle rend visite à son fils pour son anniversaire est sans doute la plus belle du film et celle où Garbo déploie toute l’étendue de son génie d’actrice et cette magie émanant de sa personnalité secrète et sa tendresse. Philippe de Lacy se réveille et s’aperçoit que sa mère et à ses côtés. Garbo agenouillée, lumineuse et triste offre son visage à son fils qui l’embrasse tel un amant. Scène sensuelle et en même temps très pure et bouleversante. Garbo-Anna aide son fils à prendre son bain. Des moments de détente qui seront brutalement interrompus par l’entrée de son mari. Le visage de Garbo exprime à la fois la détresse, sa tristesse, et sa descente vers la mort.
La scène des adieux avec Vronsky qui a été dirigée par Gilbert nous offre des magnifiques morceaux d’anthologie grâce à la subtilité du jeu et de la complicité amoureuse de deux acteurs. « Anna même la mort ne peut pas nous séparer » lui dit Gilbertt et dans l’expression de Garbo nous verrons la fatalité et l’ombre de la mort. Inoubliable !
La MGM tourna deux fins pour ce film, l’une tragique conforme à Tolstoy avec le suicide de Anna (destinée à l’Europe et aux grandes villes américaines) et l’autre heureuse destinée au Middle West américain). Détail intéressant. La fin heureuse fut tournée avec le nouveau procédé de la caméra panchromatique qui permettait de restituer toutes les nuances dans les visages des acteurs (tandis qu’avant les visages nous paraissent bien pâles et blancs). « La Belle tenebreuse » avec Garbo fut tournée par ailleurs entièrement avec ce procédé.
« Anna Karenine » (1935).(attention spoilers)
En 1935 Garbo tente à nouveau d’entrer dans l’âme de l’héroïne de Tolstoy. Dans un film parlant qui la réunit avec l’un de ses réalisateurs préférés, Clarence Brown (magnifiques costumes d’Adrian et travail exemplaire du chef opérateur William Daniels). Son partenaire est Fredric March qui paraît-t-il ne voulait plus jouer dans de films en costumes. Freddie Bartholomew joua le fils de Anna et Basil Rathborne interpréta le rôle de son mari (on remarque aussi Maureen O Sullivan convaincante dans le rôle de Kitty).
La scène de l’ivresse des officiers au début du film est un véritable morceau d’anthologie avec un travelling magnifique sur la table qui donne un relief extraordinaire à cette scène (Clarence Brown utilisa déjà cette technique dans un film muet, « L’aigle » avec Valentino). La première apparition de Garbo-Karenina sous la fumée du train est à juste titre célèbre et établit clairement le personnage de Anna. Une apparition, une âme plus qu’un être de chair et de sang, vouée à la tragédie.
La maitrise dramatique du rôle par Garbo au sommet de sa maturité d’actrice est étonnante. Chaque intonation, chaque inflexion de sa voix exprime le désarroi de son personnage, ses doutes, sa joie, sa peine. Une voix pleine de sagesse (lorsqu’elle évoque magnifiquement sa jeunesse à Kitty qui lui parle du bal où elle reverra Vrosnky), triste dans la partie du croquet lorsqu’elle essaie en vain de résister aux avances de Vrosnky, fragile et tendre dans ses scènes avec son fils, dure et hantée par la peur lorsqu’elle ressent la lassitude de son amant. La dernière scène dans la gare est aussi célèbre avec le regard perdu de Anna, vidé de tout poussé par le désespoir vers la mort.
Il s’agit probablement de la plus célèbre adaptation du livre de Tolstoy. Certes, ce n’est pas un film parfait, mais il demeure néanmoins passionnant et Garbo y interprète une grande Anna Karenine, moins sensuelle et peut-être moins fragile que sa première Anna, mais plus mure et sûre d’elle-même. Fredric March est convaincant en Vrosnky surtout dans ses scènes d’officier et ses scènes de lassitude avec Anna. Freddie Bartholomew fonctionne assez bien dans ses scènes avec Garbo, mais il manque la sensualité de Philippe de Lacy, tandis que Basil Rathborne campe un Alexei froid et calculateur qui fonctionne assez bien mais qui manque peut-être d’humanité.
« Anna Karenine » 1948 de Julien Divivier (attention spoilers)
Après Greta Garbo une autre grande actrice tenta sa chance avec Anna Karenine. Vivine Leigh. Très belle et gracieuse, avec de costumes magnifiques de Cecil Beaton et merveilleusement photographiée par Henri Alekan, c’est vrai que physiquement elle correspond parfaitement à la description de Tolstoy. Pourtant, pour mois au moins, soin interprétation est une grande déception. Pour autant j’aime beaucoup Vivien Leigh qui fait partie de mes actrices préférées. Ses interprétations dans « Autant en emporte le vent » et surtout dans « Tramway nommé désir » figurent parmi les plus grandes de tout le temps. Mais ici, on a l’impression que la flamme qui pouvait animer le personnage de Anna n’y est pas. Le film reste beau mais il manque de vie. En apparence, il est pourtant plus proche du livre de Tolstoy que les précédents films (le personnages de Levin et Kitty sont mieux développés, ainsi que la maladie de Anna), mais cela ne suffit pas pour rendre ce film passionant.
Le problème c’est peut-être du au casting de Vrosnky avec l’inexpressive Kieron Moore dont le couple formé avec Vivien Leigh ne fonctionne jamais. En revanche, le Karenine du grand Ralph Richardson (l’un des plus grands acteurs du théâtre britannique avec John Gielgud, et Laurence Olivier) est exceptionnel de retenue, plus en être torturé et victime de sa position sociale qu’un homme dur (comme c’était le Karenine de Basil Rathborne). Il nous laisse voir son humanité peu à peu et rend le personnage complexe et même émouvant.
Vivien Leigh apporte néanmoins un élément intéressant dans son interprétation, une touche de fragilité et une descente progressive dans la folie ce qui peut expliquer aussi la déchéance de Anna. Et son interprétation annonce déjà sa plus grande interprétation à venir celle de Blanche dans « Tramway nommé désir ».
Parmi els autres adaptations du roman de Tolsty, je me souviens avoir vu la version russe de 1967 de Aleksander Zavkihi avec Tatyana Samojlova (convaincante). On peut citer aussi Jacqueline Bisset (très belle mais pas très convaincante) dans un film pour la télévision de 1985 avec Christopher Reeve dans le rôle de Vrosnky et Paul Scofield (grand acteur britannique et le meilleur élément du film dans le rôle du mari), ainsi qu’une version bâclée de Bernard Rose de 1997 avec Sophie Marceaux qui n’arrive jamais à exprimer l’âme du personnage de Anna. En revanche, je garde encore un excellent souvenir d’une série britannique de Anna Karenine des années 70 en 1977 avec une merveilleuse Nicola Paget dans le rôle- titre.
Pour résumer de toutes les adaptations du livre de Tolstoy, j’ai un faible pour la version muette de 1927 même si c’est la version qui a pris le plus de libertés avec le roman (mais un fun livre après tout est une source d’inspiration pas un scénario pour faire un film) car il y a une sensualité, une magie dans le jeu et la présence de Garbo qui me touchent profondément plus que dans les autres adaptations du roman.
En 1927 Greta Garbo est déjà une grande star, auréolée par le succès mondial de la “Chair et le Diable” où elle forma un couple inoubliable avec John Gilbert sous la direction de Clarence Brown. Lasse de jouer les femmes fatales, elle exigea un nouveau contrat avec un meilleur salaire et le droit de choisir de rôles plus complexes et plus intéressants. Donc, elel gagna cette bataille et interprèta pour la première fois un rôle de rêve celui de Anna Karenine. Elle ‘navait que 22 ans à l’époque de tournage.
Tout d’abord, la réalisation du film a été confiée au russe Dmitri Buchowetski. Le rôle de Vronsky a Rocardo Cortez (partenaire peu inspiré de Greta dans « Le Torrent » son premier film américain) et celui de Karenine à Lionel Barrymore. Mais, ni Thalberg ni Garbo n’étaient satisfaits des premières prises de vue de Buchowetski (ni du choix de Cortez dans le rôle de Vrosnky). Donc, Thalberg confia la réalisation à Edmound Goulding , le rôle de Vrosky à John Gilbert (Garbo et Gilbert in « Love » annoncaient les affiches du film !) , le rôle du fils de Anna au merveilleux Philippe de Lacy et le rôle de Karenine à Brandon Husrt.
Il s’agit, certes d’une adaptation libre du roman de Tolstoy qui se consacre principalement à l’histoire d’amour entre Anna et Vrosnky et le déchirement de cette femme car elle doit faire un choix entre son fils qu’elle chérit plus que tout et son amant. La première séquence on voit Garbo avec le visage voilé (ah notre Divien mysterieuse !) lorsqu’elle rencontre Vrosky dans une tempête de neige et ils sont obligés de s’abriter dans une auberge. Vroskny-Gilbert fait des avances à Anna, mais elle le repousse. Cette scène, une des plus puissantes du film, nous permet de sentir l’électricité dégagée et l’intensité entre Garbo et Gilbert et surtout la très grande actrice qui était déjà Garbo à l’époque, capable de suggérer une multitude de sentiments avec son visage et son langage corporel. Attirance, colère, fragilité, culpabilité tout y est dans ses yeux.
Par la suite, Garbo-Anna après une deuxième rencontre avec Vrosnky établit clairement son dilemme de femme et de mère, car elle se sent déjà partagée entre son amour pour Vrosnky et son amour pour son fils. Sa première scène avec le magnifique Philippe de Lacy est une pure merveille de tendresse, de complicité et même de sensualité.
La scène où les deux amants s’enfuient en Italie est aussi l’une de plus belles du film. Une mélancolie qui plane dans le regard et le sourire triste de la Divine, la façon qu’elle caresse tendrement et sensuellement un petit garçon qui lui rappelle son fils, et puis cette manière bouleversante avec la quelle elle s’effondre au sol comme si elle ne pouvait plus subir le poids de sa tristesse et de son chagrin.
La scène (après le retour à Saint Petersburg) dans laquelle elle rend visite à son fils pour son anniversaire est sans doute la plus belle du film et celle où Garbo déploie toute l’étendue de son génie d’actrice et cette magie émanant de sa personnalité secrète et sa tendresse. Philippe de Lacy se réveille et s’aperçoit que sa mère et à ses côtés. Garbo agenouillée, lumineuse et triste offre son visage à son fils qui l’embrasse tel un amant. Scène sensuelle et en même temps très pure et bouleversante. Garbo-Anna aide son fils à prendre son bain. Des moments de détente qui seront brutalement interrompus par l’entrée de son mari. Le visage de Garbo exprime à la fois la détresse, sa tristesse, et sa descente vers la mort.
La scène des adieux avec Vronsky qui a été dirigée par Gilbert nous offre des magnifiques morceaux d’anthologie grâce à la subtilité du jeu et de la complicité amoureuse de deux acteurs. « Anna même la mort ne peut pas nous séparer » lui dit Gilbertt et dans l’expression de Garbo nous verrons la fatalité et l’ombre de la mort. Inoubliable !
La MGM tourna deux fins pour ce film, l’une tragique conforme à Tolstoy avec le suicide de Anna (destinée à l’Europe et aux grandes villes américaines) et l’autre heureuse destinée au Middle West américain). Détail intéressant. La fin heureuse fut tournée avec le nouveau procédé de la caméra panchromatique qui permettait de restituer toutes les nuances dans les visages des acteurs (tandis qu’avant les visages nous paraissent bien pâles et blancs). « La Belle tenebreuse » avec Garbo fut tournée par ailleurs entièrement avec ce procédé.
« Anna Karenine » (1935).(attention spoilers)
En 1935 Garbo tente à nouveau d’entrer dans l’âme de l’héroïne de Tolstoy. Dans un film parlant qui la réunit avec l’un de ses réalisateurs préférés, Clarence Brown (magnifiques costumes d’Adrian et travail exemplaire du chef opérateur William Daniels). Son partenaire est Fredric March qui paraît-t-il ne voulait plus jouer dans de films en costumes. Freddie Bartholomew joua le fils de Anna et Basil Rathborne interpréta le rôle de son mari (on remarque aussi Maureen O Sullivan convaincante dans le rôle de Kitty).
La scène de l’ivresse des officiers au début du film est un véritable morceau d’anthologie avec un travelling magnifique sur la table qui donne un relief extraordinaire à cette scène (Clarence Brown utilisa déjà cette technique dans un film muet, « L’aigle » avec Valentino). La première apparition de Garbo-Karenina sous la fumée du train est à juste titre célèbre et établit clairement le personnage de Anna. Une apparition, une âme plus qu’un être de chair et de sang, vouée à la tragédie.
La maitrise dramatique du rôle par Garbo au sommet de sa maturité d’actrice est étonnante. Chaque intonation, chaque inflexion de sa voix exprime le désarroi de son personnage, ses doutes, sa joie, sa peine. Une voix pleine de sagesse (lorsqu’elle évoque magnifiquement sa jeunesse à Kitty qui lui parle du bal où elle reverra Vrosnky), triste dans la partie du croquet lorsqu’elle essaie en vain de résister aux avances de Vrosnky, fragile et tendre dans ses scènes avec son fils, dure et hantée par la peur lorsqu’elle ressent la lassitude de son amant. La dernière scène dans la gare est aussi célèbre avec le regard perdu de Anna, vidé de tout poussé par le désespoir vers la mort.
Il s’agit probablement de la plus célèbre adaptation du livre de Tolstoy. Certes, ce n’est pas un film parfait, mais il demeure néanmoins passionnant et Garbo y interprète une grande Anna Karenine, moins sensuelle et peut-être moins fragile que sa première Anna, mais plus mure et sûre d’elle-même. Fredric March est convaincant en Vrosnky surtout dans ses scènes d’officier et ses scènes de lassitude avec Anna. Freddie Bartholomew fonctionne assez bien dans ses scènes avec Garbo, mais il manque la sensualité de Philippe de Lacy, tandis que Basil Rathborne campe un Alexei froid et calculateur qui fonctionne assez bien mais qui manque peut-être d’humanité.
« Anna Karenine » 1948 de Julien Divivier (attention spoilers)
Après Greta Garbo une autre grande actrice tenta sa chance avec Anna Karenine. Vivine Leigh. Très belle et gracieuse, avec de costumes magnifiques de Cecil Beaton et merveilleusement photographiée par Henri Alekan, c’est vrai que physiquement elle correspond parfaitement à la description de Tolstoy. Pourtant, pour mois au moins, soin interprétation est une grande déception. Pour autant j’aime beaucoup Vivien Leigh qui fait partie de mes actrices préférées. Ses interprétations dans « Autant en emporte le vent » et surtout dans « Tramway nommé désir » figurent parmi les plus grandes de tout le temps. Mais ici, on a l’impression que la flamme qui pouvait animer le personnage de Anna n’y est pas. Le film reste beau mais il manque de vie. En apparence, il est pourtant plus proche du livre de Tolstoy que les précédents films (le personnages de Levin et Kitty sont mieux développés, ainsi que la maladie de Anna), mais cela ne suffit pas pour rendre ce film passionant.
Le problème c’est peut-être du au casting de Vrosnky avec l’inexpressive Kieron Moore dont le couple formé avec Vivien Leigh ne fonctionne jamais. En revanche, le Karenine du grand Ralph Richardson (l’un des plus grands acteurs du théâtre britannique avec John Gielgud, et Laurence Olivier) est exceptionnel de retenue, plus en être torturé et victime de sa position sociale qu’un homme dur (comme c’était le Karenine de Basil Rathborne). Il nous laisse voir son humanité peu à peu et rend le personnage complexe et même émouvant.
Vivien Leigh apporte néanmoins un élément intéressant dans son interprétation, une touche de fragilité et une descente progressive dans la folie ce qui peut expliquer aussi la déchéance de Anna. Et son interprétation annonce déjà sa plus grande interprétation à venir celle de Blanche dans « Tramway nommé désir ».
Parmi els autres adaptations du roman de Tolsty, je me souviens avoir vu la version russe de 1967 de Aleksander Zavkihi avec Tatyana Samojlova (convaincante). On peut citer aussi Jacqueline Bisset (très belle mais pas très convaincante) dans un film pour la télévision de 1985 avec Christopher Reeve dans le rôle de Vrosnky et Paul Scofield (grand acteur britannique et le meilleur élément du film dans le rôle du mari), ainsi qu’une version bâclée de Bernard Rose de 1997 avec Sophie Marceaux qui n’arrive jamais à exprimer l’âme du personnage de Anna. En revanche, je garde encore un excellent souvenir d’une série britannique de Anna Karenine des années 70 en 1977 avec une merveilleuse Nicola Paget dans le rôle- titre.
Pour résumer de toutes les adaptations du livre de Tolstoy, j’ai un faible pour la version muette de 1927 même si c’est la version qui a pris le plus de libertés avec le roman (mais un fun livre après tout est une source d’inspiration pas un scénario pour faire un film) car il y a une sensualité, une magie dans le jeu et la présence de Garbo qui me touchent profondément plus que dans les autres adaptations du roman.