Page 3 sur 12

Publié : 22 mai 06, 12:34
par Boubakar
Ratatouille a écrit :Putain et on veut le DVD, maintenant !? :x
Tu veux le numéro du service commercial de Metropolitan ? :uhuh:
Déjà quand je leur ai demande, ils n'ont pas l'air très chauds à vouloir le sortir, alors :?

Publié : 22 mai 06, 12:47
par Jack Griffin
Les moyens du cinéma ne sont pas les mêmes que ceux de la littérature...Ce que montre Carpenter dans son film est une adaptation fidèle de ce qu'a pu décrire l'écrivain dans la plupart de ses bouquins. Du moins cela donne une bonne idée.

Publié : 22 mai 06, 13:44
par Colqhoun
Niron a écrit :Moi ce serait plutot un univers à la Lynch qui se rapporcherait le plus de l'unnivers Lovecraftien. Carpenter est trop démonstratif dans sa mise en scène alors que ce qui fait la force de Lovecraft dans sa littérature, et d'où sa quasi impossibilité d'adaptation, c'est le suggéré.
Je trouve que Carpenter réussit, dans ce film, un bon compromis entre le "suggéré littéraire" et " le suggéré cinématographique" et n'en fait jamais trop pour que notre imagination continue de tourner à pleines turbines pendant tout le film.

Publié : 22 mai 06, 14:36
par Niron
Jack Griffin a écrit :Les moyens du cinéma ne sont pas les mêmes que ceux de la littérature...Ce que montre Carpenter dans son film est une adaptation fidèle de ce qu'a pu décrire l'écrivain dans la plupart de ses bouquins. Du moins cela donne une bonne idée.
L'important avec Lovecraft c'est le ressentit par tout ce qu'il suggère... Carpenter pour moi serait un formidable cinéaste pour adapter du Stephen King car ça lui colle plus (d'ailleur pour moi Sutter Kane est à l'image de King et tout dans la mise en scène sur la manière de détailler les choses, sans parler du récit fait penser à du King).
Ici je trouve quelques détails lovecraftiens dans un récit collant plus à l'image de King avec une mise en scène détaillé.

J'aime énormément l'Antre de la folie mais Carpenter n'a pas le style à adapter du Lovecraft


Le Cronenberg de Naked Lunch serait à mon sens aussi un excellent adaptateur de Lovecraft avec Lynch... Dans Lovecraft ce qui est important dans l'évolution du personnage principal, c'est sa douce descente dans les abimes de la folie en y impliquant le spectateur... Chose que l'on retrouve justement fort bien chez Lynch (of course) et dans Cronenberg pour ce qui est du Festin nu


Mais bon... J'avou ceci est un vieux débat :mrgreen:

Publié : 22 mai 06, 14:41
par Colqhoun
Niron a écrit :Dans Lovecraft ce qui est important dans l'évolution du personnage principal, c'est sa douce descente dans les abimes de la folie en y impliquant le spectateur...
C'est précisemment ce que fait Carpenter ici.

Publié : 22 mai 06, 14:48
par Jack Griffin
Bah dans ce Carpenter tu as aussi une hyper-subjectivité grâce au jeu de la mise en abyme. On est bien dans une logique Lovecraftienne en plus des références parsemées ici et là.

et c'est Sutter Cane

La manière dont le film se déroule ne ressemble pas à du King (bien que je ne connaisse pas très bien les livres de cet ecrivain ça me semble être plus terre à terre).

Publié : 22 mai 06, 15:04
par harry callahan
Jack Griffin a écrit :[...]La manière dont le film se déroule ne ressemble pas à du King (bien que je ne connaisse pas très bien les livres de cet ecrivain ça me semble être plus terre à terre).
Parfois même ras les pâquerettes.

Publié : 22 mai 06, 15:10
par Flol
harry callahan a écrit :
Jack Griffin a écrit :[...]La manière dont le film se déroule ne ressemble pas à du King (bien que je ne connaisse pas très bien les livres de cet ecrivain ça me semble être plus terre à terre).
Parfois même ras les pâquerettes.
Parfois oui. Mais dans la plupart des cas, pas du tout. 8)
(mais on ne va pas pourrir ce topic en parlant de King)

Publié : 22 mai 06, 15:39
par gnome
Niron a écrit : Le Cronenberg de Naked Lunch serait à mon sens aussi un excellent adaptateur de Lovecraft avec Lynch... Dans Lovecraft ce qui est important dans l'évolution du personnage principal, c'est sa douce descente dans les abimes de la folie en y impliquant le spectateur... Chose que l'on retrouve justement fort bien chez Lynch (of course) et dans Cronenberg pour ce qui est du Festin nu


Mais bon... J'avou ceci est un vieux débat :mrgreen:
Non, je suis d'accord avec toi. Cronenberg ou Lynch (peut-être même plus Cronenberg que Lynch pour le côté organique grouillant cher à Lovecraft) seraient d'excellent adaptateurs... d'ailleurs, si ils écoutent...

Publié : 22 mai 06, 15:40
par La mouche savante
gnome a écrit :
Niron a écrit : Le Cronenberg de Naked Lunch serait à mon sens aussi un excellent adaptateur de Lovecraft avec Lynch... Dans Lovecraft ce qui est important dans l'évolution du personnage principal, c'est sa douce descente dans les abimes de la folie en y impliquant le spectateur... Chose que l'on retrouve justement fort bien chez Lynch (of course) et dans Cronenberg pour ce qui est du Festin nu


Mais bon... J'avou ceci est un vieux débat :mrgreen:
Non, je suis d'accord avec toi. Cronenberg ou Lynch (peut-être même plus Cronenberg que Lynch pour le côté organique grouillant cher à Lovecraft) seraient d'excellent adaptateurs... d'ailleurs, si ils écoutent...
Ou plutôt, s'ils lisent :fiou: :uhuh:

Publié : 22 mai 06, 15:47
par Niron
Colqhoun a écrit :
Niron a écrit :Dans Lovecraft ce qui est important dans l'évolution du personnage principal, c'est sa douce descente dans les abimes de la folie en y impliquant le spectateur...
C'est précisemment ce que fait Carpenter ici.
A la différence près que nous ne nous identifions pas à la folie du protagoniste... Il y a une différence énorme pour moi entre la mise en abime d'un Cronenberg ou d'un Lynch et celle d'un Carpenter. Les 2 premiers sont capables d'exprimer "l'indicible" si cher et primordial de Lovecraft alors que Big John, ce n'est pas son truc.

Je me suis gourré sur l'orthographe de Sutter Cane (aaaarf même là j'ai du mal à l'écrire acec un C)... Néanmoins quand le film est sorti, quel autre personnage ressemble le plus à Cane? -> Un écrivain prolifique écrivant des livres d'épouvantes?

King dans ses livres s'emploient à décrire les scènes de meurtres de détails sanguinolents, chose que Lovecraft ne fait pas... Mais que Carpenter fait dans cet oeuvre. Même le sujet du film semble tout droit tirer de ce qu'aurait pu écrire King. D'ailleurs... King lui même est un grand admirateur de HP (référence à Nyarlatotep dans le Bazaar de l'épouvante)... Et franchement... Même si les intentions y sont: Hobbs End ressemble bien plus au Castle Rock de King qu'au Innsmouth de Lovecraft.

Donc oui, il y a bien des ingrédients Lovecraftiens et une inspiration Lovecraft dans in the mouth of madness (existante aussi dans Prince of Darkness) mais il y manque le principal: le style, la mise en scène... Cette mise en abime du personnage sombrant dans la folie avec une atmosphère lourde toujours centré sur lui et ce qu'il découvre tout en y plongeant le lecteur... Face à l'indicible, l'inconnu: chose que l'on peut voir avec brio dans Naked Lunch ou encore Lost Highway... Alors qu'ici notre inconnu, notre indicible à un nom, une entité bien propre et concrête: Sutter Cane. Le style Lovecraftien ne va pas du tout au style de Carpenter à mon sens: il y a des références à Lovecraft mais ce n'est pas du Lovecraft. Raimi avec Evil Dead pourrait tout autant se dire Lovecraftien sinon.

Publié : 22 mai 06, 15:51
par Lucky
Niron a écrit :
Colqhoun a écrit :C'est précisemment ce que fait Carpenter ici.
A la différence près que je ne m'identifie pas à la folie du protagoniste...

Publié : 22 mai 06, 15:55
par Niron
Si tu y arrives chapeau... J'aimerais être aussi bon public pour apprécier plus de films

Publié : 22 mai 06, 16:03
par Flol
Niron a écrit :Si tu y arrives chapeau... J'aimerais être aussi bon public pour apprécier plus de films
Et ça sous-entend quoi, ça ? J'ai peur de comprendre.

Publié : 22 mai 06, 16:16
par Niron
Je sous entend simplement que la mise en abime façon Lynch ou Cronenberg est bien plus maitrisé qu'avec Carpenter... Ce sont 2 manières de traiter la psychologie d'un personnage bien différente et la manière de Lynch colle bien plus avec un récit Lovecraftien que celle de Carpenter... Dans Lovecraft, il y a une implication du lecteur dans la folie du personnage alors que Carpenter adopte un regard extérieur (point de vue de Dieu) tandis que Lynch y adhère justement en jouant sur la notion de point de vue.