Les Larmes amères de Petra von Kant, Rainer Werner Fassbinder, 1972 Couleur
Die bitteren Tränen der Petra von Kant
Critère - si vous aimez ou supportez à peu près
Gouttes d'eau sur pierres brûlantes d'Ozon, voilà la grosse influence du film : 2 heures de crêpage de chignon lesbien avec une photo à la fois terne et automnale de Michael Baullhaus.
Peur de la peur, Rainer Werner Fassbinder, 1975 couleur
Angst vor der Angst
Pris en cours de route, peut ressembler à un épisode de
Derrick. Téléfilm vite troussé mais bien foutu dans le genre portrait de dépression nerveuse sur fond de canapé marronasse. Le
Une Femme sous influence de RWF, avec des accents un brin fantastiques.
Le Mariage de Maria Braun, Rainer Werner Fassbinder, 1978 couleur
Die Ehe der Maria Braun
Classique instantané, mélo sur la RFA des 50's accessible et limpide. Tous les thèmes de RWF y sont logés, version grand public. Hanna Schygulla y est craquante.
Le Rôti de Satan, Rainer Werner Fassbinder, 1976 couleur
Satansbraten
Eviter de commencer par celui-ci si vous ne connaissez pas RWF : le film le plus misanthrope et antipathique de RWF, sur un poète maudit, vaguement calqué sur RWF et ses angoisses. Ca crache, ça baise, ça vomit, ça se fout les doigts dans le nez, ça se fout à poil. Je ne sais tjrs pas de quoi ça parle mais je suis curieux des réactions en salle.
Tous les autres s'appellent Ali, Rainer Werner Fassbinder, 1973 couleur
Angst essen Seele auf
Chef d'oeuvre. Classique instantané à chialer.
Le Monde sur un fil, Rainer Werner Fassbinder, 1973
Welt am Draht
Téléfilm must-see pour Bob Harris. Les Wachowski y ont piqué des trucs pour
Matrix.
Effi Briest , Rainer Werner Fassbinder, 1974 noir et blanc
Fontane Effi Briest
Drame-mélo en costard limpide en n&b classieux. L'anti-
Sissi par excellence. Hanna Schygulla.
L'Allemagne en automne , Film collectif de R.W. Fassbinder, A. Brustellin, A. Kluge, M. Mainka, E. Reitz, K. Rupé, H.P. Cloos, V. Schlöndorff, B. Sinkel , 1978 couleur
Deutschland im Herbst
Le sketch de Fassbinder est flippant et passionnant pour sa sincérité. On comprend la trouille qui parcourt ses films.
Confessions intimes puissance 10.
Martha, Rainer Werner Fassbinder, 1973 couleur
RWF disait qu'il n'avait pas la naïveté d'Hitchcock pour raconter un récit comme
Marnie. Voilà son
Marnie à lui, avec une jolie relecture du travelling circulaire de
Vertigo.
Querelle, Rainer Werner Fassbinder, 1982 couleur (106 mn)
Querelle, ein Pakt mit dem Teufel
Un film immoral d'après
Le Figaro.
Maman Küsters s'en va au ciel , Rainer Werner Fassbinder, 1975 couleur
Mutter Küsters' Fahrt zum Himmel
La version politique d'
Ali. Et si Brigitte Mira, au lieu d'aller se faire draguer par un marocain, s'engageait en politique. La fin est géniale.
Lola, une femme allemande , Rainer Werner Fassbinder, 1981 couleur
Lola
2nd volet de la trilogie allemande : version kitsch en rose de
L'ange Bleu. Ca a l'air plus léger que d'habitude, mais je me dis souvent que c'est finalement assez vicieux, quand à la morale finale.
Le secret de Veronika Voss, 1981
Dernier volet de la trilogie allemande :
Sunset Boulevard en encore plus noir, si bien qu'on se détache un peu des personnages. Mais le n&b est magnifique.
La Troisième Génération , Rainer Werner Fassbinder, 1979 couleur
Die dritte Generation
Chef d'oeuvre. Je suis pas sûr que tout le monde apprécie. RWF empile Tarkovski, Godard, Bresson, des graffitis de chiottes sous une comédie très grinçante et glaciale sur le terrorisme d'après Baader.
Despair, Rainer Werner Fassbinder, 1977 couleur
Eine Reise ins Licht - Despair
Exercice kafkaïen sur le thème du double sous la république de Weimar. hé, y a Dirk Bogarde et Andréa Ferréol.
Ne pas oublier que parallèlement Carlotta ressort en salle en complément :
L' Annee des treize lunes
Putain de chef-d'oeuvre sur le chemin de croix d'un transsexuel. Chialant, grinçant, théâtral, presque incantatoire.
Le Marchand de Quatre Saisons
Les gens hallucinent quand je prétends que c'est la relecture popu d'
Ecrit sur le vent de Sirk mais je me comprends.
