Dvdclassik : cinéma et DVD

Rick Blaine a écrit :Tu n'as pas vu Nos Funérailles ?
Comme King of New York et Bad Lieutnant, c'est un monument.

C'est également mon trio.

Rick Blaine a écrit :Tu n'as pas vu Nos Funérailles ?

Non, toujours pas. Mais il est sur la liste des films à voir (contrairement à Ms .45 quoi).

Kevin95 a écrit :

Père Jules a écrit : J'avais détesté celui-là

Il est très grindhouse, je comprends qu'on y adhère pas d'où le "un poil en dessous".

Si vous aimez les films grindhouse mal éclairés ("Écoutez mon p'tit vieux, au train où ça se tourne ces trucs-là, les éclairages on s'en fout"), bizarrement musiqués par des faux Syd Vicious bourrés, aux cadrages parfois improbables, comme le montage, de et avec Ferrara (qui prouve que ce n'est pas donné à tout le monde de savoir réaliser et jouer en même temps), allez, avouez que ça vous a donné envie tout ça ? Eh bien, regardez The Driller Killer. C'est dans le domaine public (et pour les amateurs de films dans le domaine public, la page YouTube se trouve là, par contre il faut être bilingue).

Je serai sans doute tout seul sur ce coup mais pour ma part, mon préféré d'Abel Ferrara reste encore et toujours le génial New Rose Hotel, qui est pourtant presque toujours oublié dans sa filmo. Je ne l'ai jamais revu depuis sa sortie ciné (et peut-être qu'une redécouverte lui ferait mal), mais en attendant je garde un souvenir particulièrement fasciné de cet objet d'expérimentation total. Une oeuvre aussi vénéneuse qu'hypnotique.

Thaddeus a écrit :

Père Jules a écrit :Moi ce qui me surprend le plus c'est que le Major découvre Bad Lieutenant

Bien sûr, on est très régulièrement surpris par ce genre de trucs.

Mais là, je ne comprends pas trop PJ, je n'ai jamais caché que je n'étais pas trop porté sur Ferrara, donc pas tellement surprenant que je ne l'avais pas vu jusque là.

Major Tom a écrit :

Rick Blaine a écrit :Tu n'as pas vu Nos Funérailles ?

Non, toujours pas. Mais il est sur la liste des films à voir (contrairement à Ms .45 quoi).

Kevin95 a écrit : Il est très grindhouse, je comprends qu'on y adhère pas d'où le "un poil en dessous".

Si vous aimez les films grindhouse mal éclairés ("Écoutez mon p'tit vieux, au train où ça se tourne ces trucs-là, les éclairages on s'en fout"), bizarrement musiqués par des faux Syd Vicious bourrés, aux cadrages parfois improbables, comme le montage, de et avec Ferrara (qui prouve que ce n'est pas donné à tout le monde de savoir réaliser et jouer en même temps), allez, avouez que ça vous a donné envie tout ça ? Eh bien, regardez The Driller Killer. C'est dans le domaine public (et pour les amateurs de films dans le domaine public, la page YouTube se trouve là, par contre il faut être bilingue).

Pourquoi bâcher Ms .45 et conseiller The Driller Killer ??? Le premier est bien plus maitrisé que le second.

Kevin95 a écrit :Pourquoi bâcher Ms .45 et conseiller The Driller Killer ??? Le premier est bien plus maitrisé que le second.

Mon commentaire était ironique, mais c'est aussi pour le proposer à ceux qui auraient la curiosité de le voir (il est libre de droits, donc autant en faire profiter).

Major Tom a écrit :

Kevin95 a écrit :Pourquoi bâcher Ms .45 et conseiller The Driller Killer ??? Le premier est bien plus maitrisé que le second.

Mon commentaire était ironique, mais c'est aussi pour le proposer à ceux qui auraient la curiosité de le voir (il est libre de droits, donc autant en faire profiter).

Tu m'as fait peur grand fou. A prendre avec des pincettes quand même, les amateurs de cinéma soigné risquent de faire une attaque.

The Driller Killer a ce petit côté artsy fartsy qui peut plaire à certains que la cruauté implacable de Ms. 45 rebute. Perso, j'aime quasiment tout Ferrara jusqu'aux années 2000 (avec bémol pour le très prisé Nos funérailles justement). Enfin, il y a des topics Ferrara aussi les gens...

Sinon, de mon côté ça donne un joli mois, avec un trio de tête extrêmement plaisant. Juste une (maxi) déception avec le premier Pialat qui me laisse à la porte (heureusement, il ne devrait pas y en avoir d'autre).
Et le mois complet

Spoiler (cliquez pour afficher)

MARS 2016

Films découverts:
_ Journal intime (Nanni Moretti - 1993)
_ Trois frères (Francesco Rosi - 1981)
_ L'arrangement (Elia Kazan - 1969)
_ Triple 9 (John Hillcoat - 2016)
_ Yi Yi (Edward Yang - 2000)
_ La maison au fond du parc (Ruggero Deodato - 1980)
_ 10 Cloverfield Lane (Dan Trachtenberg - 2016)
_ À armes égales (John Frankenheimer - 1982)
_ Quand passent les faisans (Édouard Molinaro - 1965)
_ Les hommes qui marchèrent sur la queue du tigre (Akira Kurosawa - 1945)
_ Cop Car (Jon Watts - 2015)
_ Spotlight (Thomas McCarthy - 2016)
_ Ave, César! (Joel & Ethan Coen - 2016)
_ Chucky, la poupée de sang (John Lafia - 1990)
_ Midnight Special (Jeff Nichols - 2016)
_ L'avion de l'apocalypse (Umberto Lenzi - 1980)
_ 20 ans d'écart (David Moreau - 2013)
_ Le secret de la pyramide (Barry Levinson - 1985)
_ Zombie Strippers (Jay Lee - 2008)
_ Batman v. Superman (Zack Snyder - 2016)
_ Sous le soleil de Satan (Maurice Pialat - 1987)

Films revus:
_ L'année du dragon (Michael Cimino - 1985)
_ Le professionnel (Georges Lautner - 1981)

Durant le mois passé, j'ai vu pas mal de docus de Frederick Wiseman. Et je risque d'en voir d'autres. Je comprends pourquoi il suscite l'admiration de Scorsese, PTA, David Simon. J'ai été estomaqué par Titicut Follies, ai apprécié la mise en valeur des gestes de l'entraînement sportif de Boxing Gym et sa façon de raconter un peu de la vie d'un quartier via une salle de boxe. J'ai également apprécié la description méthodique du fonctionnement d'un lycée (High School) et de la machine armée (Basic Training, dont Kubrick avait demandé une copie lorsqu'il préparait Full Metal Jacket). Mais il y a dans sa posture trop distante quelque chose qui empêche chez moi une totale adhésion. En mars, vu aussi When we were kings, docu tout à fait à la hauteur de sa réputation. Mais c'est finalement l'odyssée pleine de désillusions d'apprentis basketteurs qui a emporté le morceau: Hoop Dreams est mon film du mois.

El Dadal a écrit :Juste une (maxi) déception avec le premier Pialat qui me laisse à la porte (heureusement, il ne devrait pas y en avoir d'autre).

Si ça peut te consoler, c'est la même chose pour moi. J'ai beau être un grand amateur du cinéaste, celui-ci me laisse froid.

Et pourtant, je voulais l'aimer. D'ailleurs, j'adore la tenue audiovisuelle du film. Mais l'hermétisme à outrance, je l'ai pris pour une flagellation du spectateur. Et les deux points qui m'ont fait basculer du côté obscur: les ellipses, qui encore une fois m'ont fait l'effet d'une volonté de frustrer le spectateur en lui retirant toute scène de transition logique et de liant entre Donissan et quiconque autre que Pialat le démiurge. À ce titre, il est amusant de lire le résumé au dos de la jaquette du blu-ray Gaumont: "La jeune Mouchette, 16 ans, tue son amant. Tout le monde pense que le défunt s'est suicidé. Mais l'adolescente ressent le besoin de confier son crime à l'abbé Donissan, le vicaire du village. Bientôt, une étrange relation se noue entre eux." (Cette dernière phrase m'achève). Pas l'impression d'avoir vu le même film... Dernier point, le plus pénible d'entre tous: Sandrine Bonnaire. Totalement insupportable ici. C'est un peu notre Cate Blanchett nationale, capable du meilleur comme du pire. Voilà

El Dadal a écrit :Dernier point, le plus pénible d'entre tous: Sandrine Bonnaire. Totalement insupportable ici. C'est un peu notre Cate Blanchett nationale, capable du meilleur comme du pire. Voilà

Pour moi au contraire Sandrine Bonnaire est justement dans son meilleur (comme la plupart du temps) dans ce magnifique opus de Pialat.

El Dadal a écrit :Et pourtant, je voulais l'aimer. D'ailleurs, j'adore la tenue audiovisuelle du film. Mais l'hermétisme à outrance, je l'ai pris pour une flagellation du spectateur. Et les deux points qui m'ont fait basculer du côté obscur: les ellipses, qui encore une fois m'ont fait l'effet d'une volonté de frustrer le spectateur en lui retirant toute scène de transition logique et de liant entre Donissan et quiconque autre que Pialat le démiurge.

Je signe mot pour mot et plus particulièrement ce que j'ai mis en gras. Le seul Pialat auquel je n'ai pas adhéré du tout. Presque tout Pialat me passionne mais celui-ci m'a laissé sur le pas de la porte. Je retenterai un jour quand bien même je suis convaincu que l'impression sera la même (alors que je suis loin d'être aussi sûr sur la plupart des classiques qui ne me parlent pas).

Kevin95 a écrit :Tu m'as fait peur grand fou. A prendre avec des pincettes quand même, les amateurs de cinéma soigné risquent de faire une attaque.

En revanche, j'étais sérieux pour New York, deux heures du matin. Foncez dessus. Je le redis parce qu'il le mérite, j'aime beaucoup ce film.
Ah mince, on ne parle plus de Ferrara...