Re: Série TV : Faites le point sur vos visionnages...
Publié : 16 déc. 22, 20:59
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Fini ce matin (ma p'tite chérie commençait à fermer l'oeil hier soir sur le dernier ep). Eh bah c'est du lourd !
Heureux que ça t'ait plu, et merci pour ce retour qui met parfaitement en mots ce que j'ai aimé dans la série !Papus a écrit : ↑29 déc. 22, 12:35 Fini ce matin (ma p'tite chérie commençait à fermer l'oeil hier soir sur le dernier ep). Eh bah c'est du lourd !
On a maté les 5 premiers d'une traite et donc la suite en deux fois qui aurait pû en être une seule. Je précise parceque maintenant que c'est fini, je pense que l'idéal c'est de tout regarder one shot.
Après A vif de Wells, Pig de Sarnoski, The Bear nous présente une fois de plus un chef à fleur de peau (on s'attend à ce que Jérémy Allen White, excellent, se foute en l'air à tout moment avec sa trogne dépitée et son mutisme émotionnel), dont les origines du mal prennent racine à la fois dans le terreau du trauma personnel (le suicide de son frère) et dans son parcours en cuisine gastro ayant fini d'abîmer ses capacités de communication dans le cadre du taf comme de la vie perso.
J'ai trouvé l'ambiance d'une cuisine admirablement bien restituée, avec une grande justesse.
Tout sonne vrai, les personnages qu'on peut y croiser, la dureté du milieu, les gestes, les craquages en plein service... Bien sûr tout cela vient illustrer le malaise de Carmen, une âme sous haute pression ne demandant qu'à se libérer du poids du stress qu'implique la gestion de cette équipe, de ce lieu, de cette cuisine, mais aussi du poids de la colère et de la tristesse que laisse le suicide de son frère, pour enfin commencer le deuil et faire de ses souvenirs autre chose qu'un objet de souffrance.
La mise en scène est ultra efficace, j'ai un peu flippé au début avec ces gros plans de découpages frénétiques et cette engueulade qui dure tout un épisode (toute la série ?), mais je trouve ça en fait assez génial et plein de subtilités, ces moments d'accalmie, les regards qui s'attardent où on peut presque deviner les pensées de Carm, enfermées dans cette bulle du fourneau et dans son passé (les flash backs dans "le meilleur resto du monde", miam de justesse once again).
Les persos sont tous très bien écrits et interprétés, mention spéciale à Ebon Moss Bacharach en connard raté insupportable qui réussit malgré tout à devenir attachant et qui amène aussi un extérieur avec ces scènes de gérant de la street dans ce quartier de Chicago (l'avant dernier ou dernier épisode s'ouvre d'ailleurs sur le morceau Chicago de Sufjan Stevens, petite pensée pour Flol si tu me lis), et à Ayo Edebiri en sous chef revenant elle aussi du front de la cuisine étoilées voulant à tout prix faire ses preuves et mettre en avant la magie de ce que doit être un restaurant, un lieu où les gens prennent du plaisir à manger.
Un final magistral avec un dénouement à la hauteur de tout ce bordel. On est loin de la féerie d'un Ratatouille de Bird ou de la légèreté du Chef de Favreau, un regard plus réel tout aussi appréciable.
À voir et à revoir.
Ah mais alors, sans vouloir te survendre la série, tu vas te régaler à ce niveau-là (même si les mauvaises langues diront que ça se regarde parfois un peu trop filmer ou qu'on tombe dans du maniérisme). Durant la diffusion de chaque saison, je n'arrêtais pas de me dire que c'était la production la mieux emballée du marché et que ses qualités d'écriture surpassaient aisément toute la concurrence.
Avec grand plaisir! Content que ça t'ai donné envie et que tu apprécies autant que moi.bocina a écrit : ↑3 janv. 23, 23:35 Mon dieu ! C'est quoi ce 7ème et avant dernier épisode de The Bear. Un plan séquence pour l'épisode entier pour 20 minutes de folie en cuisine. Exceptionnel ! Rien que pour ça, ça vaut le coup d’œil. Et en plus la série est vraiment de grande qualité. Merci pour le conseil, Papus. Je finirais le 8ème demain.
Alors ?