Erotik topic
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Re: Erotik topic
De Masaru Konuma, je ne connais que deux films : Une Femme A Sacrifier (1974) et La Vie Secrète De Mme Yoshino (1976). J'ai découvert ces deux films grâce aux éditions récentes de Ciné Malta (Collection Culte & Underground). Ce n'est pas génial, mais j'ai trouvé tout ça assez étrange et pas déplaisant. L'actrice des deux films est superbe: Naomi Tani, pour les connaisseurs.
Des films à voir...
Pour plus d'infos, ici
Pour les puristes (merci Wikipédia pour le précision):
Une Femme A Sacrifier (1974) : Wife To Be Sacrificed (生贄夫人, Ikenie Fujin). Avec Naomi Tani, Nagatoshi Sakamoto, Terumi Azuma.
La Vie Secrète De Mme Yoshino (1976) : Wet Vase aka Wet Tattooed Vagina (濡れた壺, Nureta Tsubo). Avec Naomi Tani, Hirokazu Inoue, Hiroko Fuji.
Des films à voir...
Pour plus d'infos, ici
Pour les puristes (merci Wikipédia pour le précision):
Une Femme A Sacrifier (1974) : Wife To Be Sacrificed (生贄夫人, Ikenie Fujin). Avec Naomi Tani, Nagatoshi Sakamoto, Terumi Azuma.
La Vie Secrète De Mme Yoshino (1976) : Wet Vase aka Wet Tattooed Vagina (濡れた壺, Nureta Tsubo). Avec Naomi Tani, Hirokazu Inoue, Hiroko Fuji.
Dernière modification par angel with dirty face le 26 avr. 09, 12:18, modifié 1 fois.
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Re: Erotik topic
Konuma m'a énormément déçu sur ce Joshu Ori, j'espère que j'aurais l'opportunité de lui donner une autre chance. Le coffret que tu présentes est intrigant.
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Re: Erotik topic
Il en existe à ce jour trois volumes. Chaque volume contient deux films et correspond à un réalisateur différent. Je n'ai vu que le premier pour l'instant, c'est à dire le Masaru Konuma... Un peu cher dans le commerce ces coffrets!Alligator a écrit :Le coffret que tu présentes est intrigant.
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Re: Erotik topic
Surtout qu'a chaque fois ARTE a diffusé un des deux films du coffretangel with dirty face a écrit :Il en existe à ce jour trois volumes. Chaque volume contient deux films et correspond à un réalisateur différent. Je n'ai vu que le premier pour l'instant, c'est à dire le Masaru Konuma... Un peu cher dans le commerce ces coffrets!Alligator a écrit :Le coffret que tu présentes est intrigant.

Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
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Re: Erotik topic
Je n'allume ma télé que pour regarder des DVD... Je n'achète même pas de programme TV. La seule rubrique TV que je lis, c'est celle de DVDClassik. C'est déjà ça!Major Dundee a écrit :Surtout qu'a chaque fois ARTE a diffusé un des deux films du coffret

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Re: Erotik topic
Tout pareil. Mais de même, je n'achète pas de dvd. Pas les moyens. J'en emprunte à la médiathèque et sur le net. Troc et emprunts.angel with dirty face a écrit :Je n'allume ma télé que pour regarder des DVD... Je n'achète même pas de programme TV. La seule rubrique TV que je lis, c'est celle de DVDClassik. C'est déjà ça!Major Dundee a écrit :Surtout qu'a chaque fois ARTE a diffusé un des deux films du coffret
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Re: Erotik topic
Je n'achète pas de DVD non plus (sauf grosses soldes ou ocaz) donc j'ai pris Canal Sat. Sinon je verrais pas beaucoup de films par anAlligator a écrit :Tout pareil. Mais de même, je n'achète pas de dvd. Pas les moyens. J'en emprunte à la médiathèque et sur le net. Troc et emprunts.angel with dirty face a écrit :
Je n'allume ma télé que pour regarder des DVD... Je n'achète même pas de programme TV. La seule rubrique TV que je lis, c'est celle de DVDClassik. C'est déjà ça!

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Re: Erotik topic
Bad Girls Go to Hell (Doris Wishman, 1965) :

plus de captures
_______________
Enfin! J'ai vu un film de Doris Wishman! Depuis que j'ai vu Schlock! The Secret History of American Movie, un documentaire de Ray Greene, j'étais intrigué par ce petit bout de vieille bonne femme qui s'est forgé une filmographie impressionnante dans le Z plutôt salace. C'est surtout sa faconde libertaire, culottée, assumée, altière et intelligente qui m'avait, sinon séduit, au moins intéressé. Je voulais voir un film de cette sorte de féministe qui avait filmé des nudies et autres petites productions où les formes féminines étaient dévoilées pour des raisons mercantiles (le marché mâle et kleenex). Il y a là une incompatibilité chiffonnante.
Je tombe sur ce Bad girls go hell au titre si prometteur. Un peu plus d'une heure qui ne passe très vite cependant. Je pense que si l'on était allé à l'essentiel du primordial, le film aurait pu durer 35 à 45 min. De longues séquences descriptives filment les gratte-ciels, les parcs et jardins, les pigeons sur la pelouse, les canards dans l'étang, les pas des passants dans la rue, etc. On pourrait renverser la critique en un argument de poids : on est tout de suite étonné par la richesse et la variété des cadrages et le montage par moments assez vif (dans les scènes d'action). Les plans ne sont pas toujours longs, mais quelques fois répétitifs. Très vite aussi on repère des plans d'ancrage je dirais, par exemple ces fameux plans des jambes des personnages, dans la rue comme dans les appartements.
Et puis évidemment, sans réelle justification, l'oeil du spectateur est abreuvé de jeunes femmes en déshabillés, soutifs et petites culottes. Point de tétons, ni de poils pubiens à l'horizon. A peine quelques images de culs et de dos dénudés. C'est sur ce point finalement que l'on se rend compte que Doris Wishman ne fait pas vraiment un film érotique dans le sens masculin du terme. Difficile pour moi de faire de grandes théories sur le vu d'un seul film, mais disons que je me permets de supputer, de dégager des hypothèses de mes premières impressions et que de prochains visionnages viendront corroborer ou infirmer.
Alors n'omettons pas le crucial "peut-être". Peut-être la cinéaste privilégie-t-elle un érotisme sur les relations entre hommes et femmes? J'entends bien entendu par là que les relations émotionnelles sont prioritairement dessinées, que les relations corporelles sont assujeties à des liens plus profonds et plus intenses. Or, ici ces liens sont souvent tissés sur des rapports de violence. Les rapports normaux, tournés vers l'affection (entre Helen et Della) ou l'amour (Helen et son mari), sont désagrégés par la violence des mâles. Helen, toujours à la recherche de la douceur du foyer américain, de la fameuse american way of life avec sa paix et son confort, utopie hypocrite, est une Justine assaillie par la lubricité des hommes, violée, battue, ballottée par un réel aussi abject qu'excitant (la fin me fait noter cela). C'est peut-être la morale de Wishman : "le monde érotique des mâles est violent et j'aime ça", credo destiné à mieux l'apprivoiser. Morale à deux balles que j'espère pouvoir préciser avec d'autres de ses oeuvres. D'ailleurs il se pourrait très bien que le cinéma de Wishman apparaisse comme un dézingueur du cinéma érotique, une sorte de contre-ciné-érotique. Autre réflexion à deux balles. Parce qu'à bien y réfléchir, sur ce film-là, on pourrait tout aussi bien décréter que ce n'est pas un film érotique, mais un film noir, critique acerbe de la société américaine des années 60. Fichtre, je me serais allègrement branler la cervelle sur ce film-là. Ne me prenez pas trop au sérieux, je vous en conjure. Moi même je pose sur cette critique un regard des plus perplexes, mais également des plus indulgents.
En tout cas, il faut noter également que l'esthétique du film n'est pas dégueulasse, du tout. Très marquée par son époque, elle m'a fait penser à plusieurs reprises à Psychose, à Carnival of Souls, et un peu aussi à John Waters.

plus de captures
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Enfin! J'ai vu un film de Doris Wishman! Depuis que j'ai vu Schlock! The Secret History of American Movie, un documentaire de Ray Greene, j'étais intrigué par ce petit bout de vieille bonne femme qui s'est forgé une filmographie impressionnante dans le Z plutôt salace. C'est surtout sa faconde libertaire, culottée, assumée, altière et intelligente qui m'avait, sinon séduit, au moins intéressé. Je voulais voir un film de cette sorte de féministe qui avait filmé des nudies et autres petites productions où les formes féminines étaient dévoilées pour des raisons mercantiles (le marché mâle et kleenex). Il y a là une incompatibilité chiffonnante.
Je tombe sur ce Bad girls go hell au titre si prometteur. Un peu plus d'une heure qui ne passe très vite cependant. Je pense que si l'on était allé à l'essentiel du primordial, le film aurait pu durer 35 à 45 min. De longues séquences descriptives filment les gratte-ciels, les parcs et jardins, les pigeons sur la pelouse, les canards dans l'étang, les pas des passants dans la rue, etc. On pourrait renverser la critique en un argument de poids : on est tout de suite étonné par la richesse et la variété des cadrages et le montage par moments assez vif (dans les scènes d'action). Les plans ne sont pas toujours longs, mais quelques fois répétitifs. Très vite aussi on repère des plans d'ancrage je dirais, par exemple ces fameux plans des jambes des personnages, dans la rue comme dans les appartements.
Et puis évidemment, sans réelle justification, l'oeil du spectateur est abreuvé de jeunes femmes en déshabillés, soutifs et petites culottes. Point de tétons, ni de poils pubiens à l'horizon. A peine quelques images de culs et de dos dénudés. C'est sur ce point finalement que l'on se rend compte que Doris Wishman ne fait pas vraiment un film érotique dans le sens masculin du terme. Difficile pour moi de faire de grandes théories sur le vu d'un seul film, mais disons que je me permets de supputer, de dégager des hypothèses de mes premières impressions et que de prochains visionnages viendront corroborer ou infirmer.
Alors n'omettons pas le crucial "peut-être". Peut-être la cinéaste privilégie-t-elle un érotisme sur les relations entre hommes et femmes? J'entends bien entendu par là que les relations émotionnelles sont prioritairement dessinées, que les relations corporelles sont assujeties à des liens plus profonds et plus intenses. Or, ici ces liens sont souvent tissés sur des rapports de violence. Les rapports normaux, tournés vers l'affection (entre Helen et Della) ou l'amour (Helen et son mari), sont désagrégés par la violence des mâles. Helen, toujours à la recherche de la douceur du foyer américain, de la fameuse american way of life avec sa paix et son confort, utopie hypocrite, est une Justine assaillie par la lubricité des hommes, violée, battue, ballottée par un réel aussi abject qu'excitant (la fin me fait noter cela). C'est peut-être la morale de Wishman : "le monde érotique des mâles est violent et j'aime ça", credo destiné à mieux l'apprivoiser. Morale à deux balles que j'espère pouvoir préciser avec d'autres de ses oeuvres. D'ailleurs il se pourrait très bien que le cinéma de Wishman apparaisse comme un dézingueur du cinéma érotique, une sorte de contre-ciné-érotique. Autre réflexion à deux balles. Parce qu'à bien y réfléchir, sur ce film-là, on pourrait tout aussi bien décréter que ce n'est pas un film érotique, mais un film noir, critique acerbe de la société américaine des années 60. Fichtre, je me serais allègrement branler la cervelle sur ce film-là. Ne me prenez pas trop au sérieux, je vous en conjure. Moi même je pose sur cette critique un regard des plus perplexes, mais également des plus indulgents.
En tout cas, il faut noter également que l'esthétique du film n'est pas dégueulasse, du tout. Très marquée par son époque, elle m'a fait penser à plusieurs reprises à Psychose, à Carnival of Souls, et un peu aussi à John Waters.
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J'aimerais avoir le temps et l'inspiration d'Alligator dans ce topic pour écrire sur les films que je vois. 

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Re: Erotik topic
Oui, alors que moi, j'aimerais avoir un peu moins de temps et plus de taf.
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Re: Erotik topic
Tu vois des films érotiques?Major Tom a écrit :J'aimerais avoir le temps et l'inspiration d'Alligator dans ce topic pour écrire sur les films que je vois.
C'est peut-être ça la clé.

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Re: Erotik topic
Je n'aurais peut-être pas dû éditer mon post mais je pensais qu'il aurait été mal pris. Je disais en fait: "sur des films, enfin des vrais quoi...Miss Nobody a écrit :Tu vois des films érotiques?Major Tom a écrit :J'aimerais avoir le temps et l'inspiration d'Alligator dans ce topic pour écrire sur les films que je vois.
C'est peut-être ça la clé.

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Re: Erotik topic
Dans le genre bizarre, racoleur, zarbi et même parfois gore à la H.G. Lewis le fameux "chocumenteur" LET ME DIE A WOMAN! n'est pas mal du tout comme curiosité...mais bon faut avoir envie de regarder un truc pareilAlligator a écrit :
Enfin! J'ai vu un film de Doris Wishman!
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Re: Erotik topic
Colpo in canna (Ursula l'anti-gang) (Fernando Di Leo, 1975) :

avalanche d'Ursula en dress
_______________
Pendant longtemps j'ai trouvé le film ultra nullissime, imbécile à dépeindre en la personne d'Ursula Andress un personnage crétin au plus haut point, femme-objet, exposée à un scénario insensé, sans vigueur, sans cohésion entre les scènes, pour conclure indigeste à force d'inepties en tout genre. Et puis finalement, toute cette première partie, véritable pantalonnade prend un peu plus de cohérence quand se dévoile une caractéristique du personnage. Oh, attention, cela ne relève pas vraiment le film. Mais disons qu'au lieu de patauger dans le vide, le film se contente de stagner dans les eaux troubles du petit bassin. Le film a pied. Tout juste...
C'est d'ailleurs déconcertant. Le film allie deux genres très différents et antinomiques, selon mézigue. Qui intéressent deux publics diamétralement opposés. A priori. D'abord film érotique où dévoiler la plastique totalement dénudée de la très belle Ursula Andress est le principal objectf du scénario, si ce n'est l'unique, puis, il passe par des moments où il verse dans la comédie policière complètement infantile, le genre de comédie où bons et méchants se mettent des mandales qui claquent démesurément, à la manière des farces du duo Hill/Spencer, bref, genre d'abord destiné à faire se bidonner les enfants. Comment peut-on imaginer un film pour enfants avec des scènes de nichons? Il ne nous reste plus qu'à supposer que cet humour à deux lires ravissait également les grands garçons.
Mais là n'est pas l'essentiel du film. L'essentiel, c'est Ursula, qui en arrivant à ses 40 balais continue d'ouvrir la blouse sans rougir, d'avoir un joli visage, bien que sur certains plans il parait un peu dessiné à la truelle. Son corps n'est pas le moins du monde retouché par la chirurgie. Je ne connais pas l'histoire de cette dame. Je me demande toujours comment les actrices physiques vivaient cet effeuillage systématique dans la série B italienne ou allemande. Ursula en est encore à ses débuts dans ce cinéma là. Il me semble que Colpo in Canna est un de ses premiers films en Italie. Elle y va franco d'entrée avec de nombreuses scènes totalement à poil. On est loin de l'érotisme suggéré dans le Dr No. Quelques années plus tard, ses formes sont toujours généreuses, pulpeuses, son visage a toujours quelque chose de frondeur, d'aguichant, de mutin, un air renfrogné parfois et qui sans doute fait d'elle une étoile érotique qui restera. Douce empreinte.

avalanche d'Ursula en dress
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Pendant longtemps j'ai trouvé le film ultra nullissime, imbécile à dépeindre en la personne d'Ursula Andress un personnage crétin au plus haut point, femme-objet, exposée à un scénario insensé, sans vigueur, sans cohésion entre les scènes, pour conclure indigeste à force d'inepties en tout genre. Et puis finalement, toute cette première partie, véritable pantalonnade prend un peu plus de cohérence quand se dévoile une caractéristique du personnage. Oh, attention, cela ne relève pas vraiment le film. Mais disons qu'au lieu de patauger dans le vide, le film se contente de stagner dans les eaux troubles du petit bassin. Le film a pied. Tout juste...
C'est d'ailleurs déconcertant. Le film allie deux genres très différents et antinomiques, selon mézigue. Qui intéressent deux publics diamétralement opposés. A priori. D'abord film érotique où dévoiler la plastique totalement dénudée de la très belle Ursula Andress est le principal objectf du scénario, si ce n'est l'unique, puis, il passe par des moments où il verse dans la comédie policière complètement infantile, le genre de comédie où bons et méchants se mettent des mandales qui claquent démesurément, à la manière des farces du duo Hill/Spencer, bref, genre d'abord destiné à faire se bidonner les enfants. Comment peut-on imaginer un film pour enfants avec des scènes de nichons? Il ne nous reste plus qu'à supposer que cet humour à deux lires ravissait également les grands garçons.
Mais là n'est pas l'essentiel du film. L'essentiel, c'est Ursula, qui en arrivant à ses 40 balais continue d'ouvrir la blouse sans rougir, d'avoir un joli visage, bien que sur certains plans il parait un peu dessiné à la truelle. Son corps n'est pas le moins du monde retouché par la chirurgie. Je ne connais pas l'histoire de cette dame. Je me demande toujours comment les actrices physiques vivaient cet effeuillage systématique dans la série B italienne ou allemande. Ursula en est encore à ses débuts dans ce cinéma là. Il me semble que Colpo in Canna est un de ses premiers films en Italie. Elle y va franco d'entrée avec de nombreuses scènes totalement à poil. On est loin de l'érotisme suggéré dans le Dr No. Quelques années plus tard, ses formes sont toujours généreuses, pulpeuses, son visage a toujours quelque chose de frondeur, d'aguichant, de mutin, un air renfrogné parfois et qui sans doute fait d'elle une étoile érotique qui restera. Douce empreinte.
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Re: Erotik topic
Un chant d'amour (Jean Genet, 1950) :

quèques caps de +
_______________
Je ne sais pas grand chose du sieur Genêt, si ce n'est quelques bouts d'informations glanés ici et là, son homosexualité, son passé d'enfant détenu, facettes au centre de ce court-moyen métrage. Je m'empresse de souligner qu'il n'est pas nécessaire d'être homosexuel pour apprécier la beauté du film, ni d'avoir cassé du caillou dans un bagne d'ailleurs.
Dans une prison, des détenus très cargo-de-nuit en marcel ou torse nu passent leur temps à attendre que le temps passe. Aussi beaucoup se branlent. Abondamment. Compulsivement. Ces scènes explicites ont longtemps valu au film une caractérisation pornographique d'ailleurs. Devant ce spectacle, le gardien s'émoustille et nourrit une amertume de plus en plus violente à l'égard surtout d'une relation privilégiée entre deux détenus. Séparés par une cloison ils communiquent à coups de poings contre le mur et l'intromission d'une paille évidée dans un trou, ils s'échangent des bouffées de cigarette, offrant là une occasion de symboliser l'acte sexuel buccal au cinéaste. Un peu gros à mon goût, cet aspect du film fait sourire.
La finesse et la force du film résident bien plus dans la représentation de cet amour non consommé, l'affreuse séparation et la douloureuse frustration amoureuse. Genêt mêle sexualité et sentiment. L'un des deux détenus, manifestement plus amoureux que l'autre pallie l'absence et l'isolement physiques en s'échappant dans un monde onirique (rêve ou souvenir? je ne sais pas au juste) où ils se retrouvent dans la campagne fuyant un quelconque péril (la prison, la guerre?). Genêt montre bien là que le désir de l'autre est plus puissant encore quand l'amour fourbit les armes. Au contraire, le géôlier dénué de sentiments amoureux intensifie sa propre frustration. Sans doute est-il mû par la jalousie, peut-être même ne s'avoue-t-il pas vraiment son homosexualité? Et c'est ainsi qu'il met un révolver dans la bouche d'un des détenus. C'est pour cette raison qu'il le roue de coups de ceinture. Parce que malgré son désir, il ne connait pas l'incroyable pouvoir de l'amour, qui permet de surmonter frustration, violence et réalité. Il ne peut qu'apercevoir ce pouvoir là au travers de l'oeilleton de la cellule.
Visuellement, c'est très bien filmé. La caméra est aussi sensuelle que l'histoire. Elle est très près de la peau qui ruisselle, des poils qui brillent, des narines qui hument, des gorges qui respirent, des yeux qui pleurent.
Ne vous alarmez pas si vous n'entendez rien... le film est plus que muet : pas une once d'accompagnement sonore ou musical. Habitué à voir du muet, le silence total est surprenant et m'a longtemps incommodé. Je n'arrive toujours pas à comprendre la nécessité artistique de ce procédé. Et je ne crois pas à une raison technique ou budgétaire. Ce serait étonnant.

quèques caps de +
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Je ne sais pas grand chose du sieur Genêt, si ce n'est quelques bouts d'informations glanés ici et là, son homosexualité, son passé d'enfant détenu, facettes au centre de ce court-moyen métrage. Je m'empresse de souligner qu'il n'est pas nécessaire d'être homosexuel pour apprécier la beauté du film, ni d'avoir cassé du caillou dans un bagne d'ailleurs.
Dans une prison, des détenus très cargo-de-nuit en marcel ou torse nu passent leur temps à attendre que le temps passe. Aussi beaucoup se branlent. Abondamment. Compulsivement. Ces scènes explicites ont longtemps valu au film une caractérisation pornographique d'ailleurs. Devant ce spectacle, le gardien s'émoustille et nourrit une amertume de plus en plus violente à l'égard surtout d'une relation privilégiée entre deux détenus. Séparés par une cloison ils communiquent à coups de poings contre le mur et l'intromission d'une paille évidée dans un trou, ils s'échangent des bouffées de cigarette, offrant là une occasion de symboliser l'acte sexuel buccal au cinéaste. Un peu gros à mon goût, cet aspect du film fait sourire.
La finesse et la force du film résident bien plus dans la représentation de cet amour non consommé, l'affreuse séparation et la douloureuse frustration amoureuse. Genêt mêle sexualité et sentiment. L'un des deux détenus, manifestement plus amoureux que l'autre pallie l'absence et l'isolement physiques en s'échappant dans un monde onirique (rêve ou souvenir? je ne sais pas au juste) où ils se retrouvent dans la campagne fuyant un quelconque péril (la prison, la guerre?). Genêt montre bien là que le désir de l'autre est plus puissant encore quand l'amour fourbit les armes. Au contraire, le géôlier dénué de sentiments amoureux intensifie sa propre frustration. Sans doute est-il mû par la jalousie, peut-être même ne s'avoue-t-il pas vraiment son homosexualité? Et c'est ainsi qu'il met un révolver dans la bouche d'un des détenus. C'est pour cette raison qu'il le roue de coups de ceinture. Parce que malgré son désir, il ne connait pas l'incroyable pouvoir de l'amour, qui permet de surmonter frustration, violence et réalité. Il ne peut qu'apercevoir ce pouvoir là au travers de l'oeilleton de la cellule.
Visuellement, c'est très bien filmé. La caméra est aussi sensuelle que l'histoire. Elle est très près de la peau qui ruisselle, des poils qui brillent, des narines qui hument, des gorges qui respirent, des yeux qui pleurent.
Ne vous alarmez pas si vous n'entendez rien... le film est plus que muet : pas une once d'accompagnement sonore ou musical. Habitué à voir du muet, le silence total est surprenant et m'a longtemps incommodé. Je n'arrive toujours pas à comprendre la nécessité artistique de ce procédé. Et je ne crois pas à une raison technique ou budgétaire. Ce serait étonnant.