Boston Justice(Saison 2)
Au menu de cette saison, les amours adultères d'un client avec une vache, une hilarante séquence de démembrement parfaitement... découpée et l'arrivée de deux guest stars de poids, j'ai nommé les charismatiques Tom Selleck et Michael J. Fox.
On constatera aussi la disparition de deux personnages secondaires hérités de
The Practice au profit de deux nouveaux personnages beaucoup plus axés comédie, à savoir Denise Bauer(Julie Bowen) et Garrett wells(Justin Mentell). Denise, craquante divorcée de 34 ans, cherche désepérément un mari mais fond au moindre sourire d'un bel inconnu, ce qui donne lieu à d'hilarantes situations. Garrett, à peine sorti de l'adolescence, est un associé dans sa première année, formidable lèche cul prêt à tout pour réussir. Un bon point pour David E. Kelley, qui semblerait il, est un habitué de ce changement annuel et partiel de casting pour réveiller le spectateur.
Autre bon point pour lui, cette deuxième saison nous permet de faire plus ample connaissance avec les deux mystérieux personnages que sont Schmidt et Lewinston. Le développement, notamment de Lewinston, lui apporte une humanité jusqu'ici absente.Idem pour Shore, tiraillé entre ses idéaux et
son parfois sale boulot, ce qui donne libre cours à de surprenantes et très drôles phobies.
L''arrivée des deux stars que sont Selleck et Fox, là encore, est remarquablement traitée.Un peu comme Downey Junior dans Ally McBeal, Il ne s' agit pas de simple caméos mais de vrais personnages, incroyablement charismatiques(dans des genres différents), qui là encore, amènent un nouveau regard sur certains personnages. Une réussite totale.
Ce qui marque le plus à la fin de cette saison et à
l'aune de notre triste époque enfoncée dans l'auto- censure, c'est l'incroyable liberté accordée à David E Kelley en 2006 pour exprimer sa vision du monde dans une série grand public. Ça picole, ça fume, ça flirte, ça baise à tout va, j'ai du vérifier sur mon boîtier dvd qu'il ne s'agissait pas d'un remake de
Mad Men
Il n'hésite pas à dire ses quatre vérités à son pays et utilise pour celà à la perfection la condition de ses personnages, notamment un prodigieux William Shatner, qui comme une cigarette sans filtre, débite les pires horreurs neo-con. Par exemple, il fustige son ami de défendre une cliente modeste qui ne paie pas ses impôts, sous prétexte que cela met en danger les exemptions dont les riches bénéficient... Prodigieux. Un Denny Crane qui tire aussi(sur) tout ce qui bouge sans conséquences pour lui et prône le port d'arme visible pour tous. Troublant là encore puisque ce qui n'est qu' ici qu'une caricature, le Texas vient de l'autoriser dans le monde réel...
Cette liberté de ton s'accompagne logiquement aussi d'une liberté de forme:On à tout d'abord des personnages brisant le quatrième mur,mentionnant leur nature fictionnel, renforçant ainsi la complicité du spectateur À celà s'ajoute quelques clins d'œil visuels à des épisodes cultes précédents.
Cette fantaisie permanente va aboutir à un dernière épisode joyeux, véritable feu d'artifice, très proche du cartoon, avec en point d'orgue une poursuite à la Tom et Jerry et une montée de sève spectaculaire.
That's spring, folks !
8/10
PS.:Ah,sinon parmi la pléthore de guest stars(un chouchou d'Ally McBeal,Robert wagner, Wes craven... encore un cameo Star trek avec la sculpturale Jerry Ryan

Pauvre Denny..
