Après le film qui a le plus de palmes reste le Coppola
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 10:40
par Alexandre Angel
Thaddeus a écrit : ↑17 mai 24, 23:45
Pardon d'avoir un coeur d'artichaut mais je trouve ça très émouvant. Ce vieillard chenu, autrefois si imposant par sa stature, sa taille, ses kilos en trop, qui tenait Hollywood dans la paume de sa main... et qui salue son public en s'appuyant sur sa canne... Snif.
Je trouve que celui qui tient drôlement le coup à travers ce document est Jon Voight
Larry Fishburne, dont il faudrait étudier (en toute simplicité) l'importance à la fois discrète et impressionniste de la présence dans l'univers coppolien, commence à prendre la place, physiquement et sur le plan du charisme, du stentor James Earle Jones (maintenant fort âgé), alors qu'on l'a connu tout criquet, mais remarquable, dans Apocalypse Now.
Sinon oui, la séquence est émouvante, un peu comme l'était l'ovation faite à Martin Scorsese l'an passé, mais ici pour des raisons plus sentimentales, plus symboliques encore par rapport à l'imaginaire cannois (on remarquera que l'applaudimètre est nettement moins intense, de ce que j'en perçois, que celui qui a suivi la projection de Killers of the Flower Moon).
Cela dit, je reste très, très curieux de découvrir Megalopolis.
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 11:01
par innaperfekt_
Alexandre Angel a écrit : ↑18 mai 24, 10:40
Je trouve que celui qui tient drôlement le coup à travers ce document est Jon Voight
Et c'est tellement curieux de le retrouver ici, au côté de Coppola, quand tu connais ses idées politiques et qu'une fois de plus, il soutient Trump pour les prochaines élections.
Voight reste l'un des rares, avec James Woods, a être ouvertement de droite (voir d'extrême droite) à Hollywood.
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 11:03
par Alexandre Angel
Ah ça, je ne savais pas, ni pour l'un, ni pour l'autre.
Alexandre Angel a écrit : ↑18 mai 24, 10:40
Je trouve que celui qui tient drôlement le coup à travers ce document est Jon Voight
Et c'est tellement curieux de le retrouver ici, au côté de Coppola, quand tu connais ses idées politiques et qu'une fois de plus, il soutient Trump pour les prochaines élections.
Voight reste l'un des rares, avec James Woods, a être ouvertement de droite (voir d'extrême droite) à Hollywood.
Rappellons que les gens que nous appellons de gauche à Hollywood voteraient bien à droite chez nous pour la plupart
Une seule Palme attribuée après huit films présentés (six si l'on considère que les deux derniers ne sont pas complétés dans le tableau).
Cela n'est tout simplement jamais arrivé.
Pour mémoire :
De la à en conclure que, pour l'instant, la compétition est faible, il y a un pas que je ne franchirai pas. J'ai l'impression d'entendre ça littéralement à chaque édition, et il s'avère quasi systématiquement, au moment des bilans, qu'une grande partie des meilleurs films de l'année étaient en compétition.
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 11:27
par odelay
Et cette seule palme est pour …Mégalopolis
Les cahiers ont adoré.
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 11:32
par Thaddeus
Pas tous les rédacteurs des Cahiers quand on voit la note d'Olivia Cooper-Hadjian dans le tableau de Chaos reigns...
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 11:39
par Jack Carter
odelay a écrit : ↑18 mai 24, 11:27
Et cette seule palme est pour …Mégalopolis
Les cahiers ont adoré.
Il m'attire de moins en moins le Coppola Ma boussole m'indiquant le Sud ayant adoré.
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 12:04
par Lohmann
Thaddeus a écrit : ↑18 mai 24, 11:32
Pas tous les rédacteurs des Cahiers quand on voit la note d'Olivia Cooper-Hadjian dans le tableau de Chaos reigns...
Jeremy Fox a écrit : ↑18 mai 24, 11:52
Il m'attire de moins en moins le Coppola Ma boussole m'indiquant le Sud ayant adoré.
Film le plus attendu de cette 77e édition du Festival de Cannes, voire de l’année, Megalopolis divise et déconcerte, preuve sans doute de la vitalité de son auteur.
Les uns crient au génie inégalé, d'autres au navet prétentieux : la vérité est sans doute entre les deux. Megalopolis, c'est déjà un geste d'une immense liberté, celui d'un artiste au faite de sa gloire et de sa carrière, qui s'est donné les moyens de n'avoir de comptes à rendre à personne, et qui, comme les joueurs maladifs de casino, remet une fois de plus tout sur le tapis, dans l'espoir fou d'un dernier triomphe, ou de tout perdre, comme ça lui est arrivé souvent. Peut-être parce qu'il a été retenu depuis plus de 40 ans, puisque l'idée avait germé en Francis Ford Coppola dès après l'Apocalypse Now qui lui avait valu sa seconde Palme d'Or en 1979, Megalopolis est un film qui jaillit de partout, pour le meilleur et pour le pire.
Autoportrait dialectique et bras d’honneur punk
Dans cette réflexion souvent bavarde sur la chute des empires, qui hybride la Rome antique et l'Amérique des années Trump, le kitsch du péplum hollywoodien et le mauvais goût des ultrariches contemporains, l'expérimentation formelle renouant avec les origines du cinéma et la banalité des images générées par l'intelligence artificielle, le réalisateur du Parrain et de Coup de cœur livre aussi une sorte d'autoportrait dialectique, en démiurge génial et gestionnaire avisé, visionnaire conscient que toute utopie porte en elle sa dystopie, artiste fantasmant à la veille de sa disparition de figer le temps et patriarche inquiet du devenir de sa descendance. Malgré toute la circonspection qu'on a parfois devant ce qui nous est donné à voir, à la fois sublime et bouffon, on ne peut que saluer cette sorte de dernier bras d'honneur totalement punk. Du punk à 120 millions de dollars tout de même, Coppola n'en est pas à un paradoxe près.
quand on voit ces étoiles on se dit que le Dupieux aurait eu toutes ses chances en compétition par rapport au Coppola!
innaperfekt_ a écrit : ↑17 mai 24, 20:01Donc il y a de fortes chances que celui-ci soit tout aussi anecdotique. Hélas.
Ceux qui critiquent le film ne le trouvent pas spécialement "anecdotique" semble-t-il mais embarrassant. Si "Megalopolis" est un Coppola "anecdotique" comme "Peggy sue s'est mariée", "L'idéaliste" ou "Tetro", c'est déjà pas mal.
Demi-Lune a écrit : ↑18 mai 24, 08:18Oh, Canada de Schrader semble ne pas avoir beaucoup convaincu non plus.
ah dommage, j'avais accroché à ses trois précédents..
Re: Cannes 2024
Publié : 18 mai 24, 13:04
par nunu
Et le Lanthimos non plus ne semble pas avoir convaincu
Ma boussole m'indiquant le Sud ayant adoré.