Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)

[Bens1912]

Sa scène avec le futur Jean-Paul 1er est quand même extraordinaire, j’adore aussi celle dans la cuisine avant son attaque. De tout de façon malgré ses défauts (qui ne sont pas si nombreux) je suis un grand fan de ce film. Il est en dessous des deux autres évidemment mais bon sang c’est quand même du très haut niveau.

Et puis cette dernière demi heure… rares sont les films qui finissent aussi brillamment. Elle rattrape tout.

Je ne peux que plussoyer à tout ça.

[Grimmy]

Et, perso, je trouve Pacino pas très bon dans ce dernier opus et je ne suis pas très convaincu par Andy Garcia qui surjoue tout sans nuances aucunes.

Ah tiens, c'est rare de trouver Pacino pas très bon pour ce film. Les détracteurs du 3e opus sauvent généralement l'interprétation de ce dernier.

Et je suis un très grand admirateur du travail de Pacino, mais là, ça couac.

[El Dadal]

Ah tiens, c'est rare de trouver Pacino pas très bon pour ce film. Les détracteurs du 3e opus sauvent généralement l'interprétation de ce dernier.

Et je suis un très grand admirateur du travail de Pacino, mais là, ça couac.

Au sujet de l'interprétation dans ce troisième opus, j'en disais ça après mon dernier visionnage pourtant :

Cela reste un beau film, quoi qu'on en dise. Mais, et sans le comparer aux deux œuvres fondamentales qui l'ont précédé, j'y ai décelé de nombreux défauts qui ne m'avaient jamais sauté aux yeux par le passé. Dans un premier temps, le caractère très inégal de l'interprétation. Personne n'y échappe, pas même Pacino. Andy Garcia, Diane Keaton... beaucoup sont dans la pose, la recherche du moment iconique et la prestation estampillée actor's studio. John Savage, Helmut Berger... ces noms viennent gonfler le générique mais jamais Coppola ne fait appel à leurs talents d'acteur. Un gros souci du film qui ne m'avait jamais frappé non plus est sa sur-utilisation de la post-synchronisation, associée à une spatialisation du son (mixage) parfois étrange, et pourtant on évoque ici Walter Murch. Une sorte de fausseté se dégage ainsi de l'ensemble. Associée à sa face opératique, on pourrait comprendre l'orientation du film si seulement elle était tenue de bout en bout. Les seconds rôles sont beaucoup plus justes dans le cas présent (les figurants de luxe italiens), Raf Vallone en pape de septembre, avec mention à Talia Shire et Eli Wallach, dont je n'avais jamais goûté les prestations lors de mes précédents visionnages, mais qui s'adaptent bien à l'évolution du style de Coppola. Et Sofia, qui avait été si décriée qu'elle avait gagné son Razzie m'a beaucoup touché avec son interprétation guillerette de jeune fille qui cherche son envol.

Pour résumer, tout le monde ou presque est ici dans l'acting assez voyant. Sensation fort désagréable me concernant. Et, douce ironie, celle qui s'est faite lapider en place publique, Sofia, me semble ainsi donner une des interprétations les plus justes et sensibles de tout le cast.

[Barry Egan]

Complètement d'accord avec toi El Dadal, particulièrement concernant Sofia Coppola, qui est nature peinture dans son rôle et le joue aussi "droit" que possible.

Ce qui me turlupine le plus concernant ce troisième volet, cependant, c'est le changement total de photographie, alors que c'est le même directeur. Perdre ce grain 70s et cette forme de poussière nacrée, c'est vraiment dommage, l'atmosphère change un peu trop. D'accord que ça puisse se justifier par l'avancement dans le temps (et la première séquence avec la maison engloutie sous les eaux du lac semble être une chute du second film), mais esthétiquement c'est tellement moins hypnotique, c'est limite impardonnable...

[Thaddeus]

Vous me brisez le coeur avec ces jugements cruels sur le troisième volet.

[Barry Egan]

[odelay]

Vous me brisez le coeur avec ces jugements cruels sur le troisième volet.

Pareil.

[shubby]

N'étant pas fan de la saga, pour moi le meilleur c'est le 3. Andy Garcia y est excellent et tout ce qui conduit au fameux cri silencieux de Pacino est magnifique. Faut que je vois le recut.
Sujet intéressant, ce type de réaction au ciné. Souvent ça hurle à la mort en tombant à genoux, les bras levés au ciel - Charlize Theron ds Fury Road etc. La réaction qui m'a le plus marqué, c'est celle de Max Von Sydow ds La source. Rien, pas même un clignement de paupières, juste son regard bleu porté au loin.

[The Eye Of Doom]

Revu Le Parrain à la theque (dans le cadre d’un cycle Brando).
D’abord, quel plaisir cette salle Henri Langlois: ça nous chance de ces salles riquiqui ou mal foutues. Et on se tape pas 1/2h de pubs et BA…
Sur le fond, 3 heures de cinéma particulièrement impressionnant avec un casting incroyable. Je ne me souvenais pas que Brando et Pacino étaient si bons…
Robert Duval n’est pas en reste.
Plaisir de voir Richard Conte….
Vite un cycle De Niro ou Pacino pour voir le 2….

[Demi-Lune]

Guadagnino remonte dans mon estime (bon, je le laisse seul responsable de son avis sur Jack) :

Ce que je vais regarder, c'est Le Parrain, partie III. Pour moi, c'est le meilleur des trois. La deuxième partie est trop parfaite et Le Parrain est trop légendaire. Mais la troisième partie a l'ambition d'un homme qui a tout fait et la fragilité d'un homme qui va vers cette partie plus ancienne de son travail et de sa vie. Et c'est plein de cette mélancolie nostalgique. La scène où Diane Keaton écoute son fils chanter lors de la fête dans la villa, où elle erre dans son esprit et où le film revient sur le passé parce qu'il les relie, elle et Pacino, à leur amour perdu, est tellement incroyable. Et il y a des parallèles avec l'un des grands films que j'aime, The Dead [1987] de John Huston.

C'est un film merveilleux. Les films de Coppola que j'aime le plus sont celui-ci et Peggy Sue Got Married [1986]. Et Jack [1996] est l'un de ses chefs-d'œuvre. Pour moi, un grand réalisateur maîtrise invisiblement tout ce qu'il fait. Dans Jack, vous sentez la façon dont il prend ce genre d'histoire conventionnelle tout en y apportant de l'humanité, et la façon dont le monde est créé. C'est tellement beau.

Mais je reviens à La troisième partie du Parrain à cette période de l'année, parce qu'habituellement, mon Noël est assez silencieux : nous n'avons pas une grande famille, nous ne sommes pas très nombreux. C'est magnifique d'avoir le silence de l'hiver et de se plonger dans ce film. J'ai du temps. Plus d'appels téléphoniques, plus de travail. C'est un long film [2 heures et 42 minutes] et je veux m'y consacrer. Mais ne regardez pas la version rééditée par Coppola, regardez la version originale de 1990. C'est un chef-d'œuvre.

https://www.bfi.org.uk/sight-and-sound/ ... favourites

[halford66]

Pour rappel la version cinéma n'est proposée QUE en UHD et QUE dans le coffret trilogie.

[Mosin-Nagant]

La deuxième partie est trop parfaite et Le Parrain est trop légendaire.

Mais pu*ain, lol.

[El Dadal]

Problème de riches.

[Telmo]

Problème de cheucheux.

Corrigé !

[Alexandre Angel]

Bonjour à toutes et tous,
Il y a une remarque et une question qui me trottent dans la tête depuis à peu près 40 ans, dès mon premier visionnage du Parrain, 2ème partie à la télévision.
Je ne sais pas si j'en ai déjà parlé sur ce forum ou si cela a été abordé par d'autres sur ce fil ou ailleurs mais disons que j'ai envie de crever l'abcès là, tout de suite, maintenant.
Souvenez-vous de la scène de la chute de La Havane, dans laquelle on voit les gens se barrer, souvent avec des chapeaux pointus sur la tête vu que c'est le Nouvel An. On voit notamment des émeutiers s'en prendre aux parcmètres et aussi fracasser des machines à sous de casinos sur le trottoir (évocations que l'on retrouve peu ou prou dans Havana, de Sydney Pollack).

C'est là que je veux en venir. Ces plans de machines à sous que l'on fracasse se succèdent trois fois de suite, de mémoire, en un montage assez resserré.

Or, de tous temps, quelles qu'aient pu être les supports utilisés, que ce soit en télécinéma, en vhs, en dvd, puis en BR et bien sûr, en salle, invariablement, il y a sur un de ces trois plans une espèce de tache, une sorte de cache plutôt, noir, de traviole, qui vient barrer l'image. Toujours le même

Je me le suis toujours farci, à chaque révision du film. Pas un seul "restoreur " foutu de virer ce machin??

Voit-on, repère-t-on de quoi je parle ? En-a-t-on déjà parlé sur ce forum? Ceux qui n'ont jamais remarqué et qui possèdent le film peuvent s'amuser à aller voir.

Merci d'avance et de tout cœur

je rêve d'un monde où je pourrais enfin voir ce plan sans cette tache.