Dvdclassik : cinéma et DVD

Les Feuilles mortes 8/10

Sentinelle : 4/10

The Creator : 7/10

Avant tout une réussite visuelle. Je n'ai jamais été pris par l'émotion du récit sauf à la toute toute fin. Tiens comme Rogue One en fait.

The wonderful story of Henry Sugar (Wes Anderson) : 6,5/10

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas vu de Wes Anderson (je n'ai toujours pas vu The French dispatch et Asteroid City) et malgré tous les reproches que je commence à faire son cinéma empêtré dans un maniérisme qui n'épate plus...et bien je dois dire que ces 40mn en compagnie d'Henry Sugar ne m'ont pas déplues, loin de là. C'est du Wes Anderson puissance 1000 mais la mise en scène m'a emporté. L'enchainement constant de décors sur la première partie du film sont franchement bluffants. Ca va vite, très vite (à un moment je me suis même demandé si je n'avais pas enclenché le x1,5 sans faire exprès), les dialogues vont à 100 à l'heure.
J'ai hâte de voir si les autres films suivent le même process de mise en scène où si au contraire, Wes Anderson va trouver autre chose. (Je crois malheureusement que j'ai déjà ma réponse).

Second tour d'A Dupontel est un film un peu hybride, entre comédie cartoonesque et récit mélodramatique selon le mélange initié avec Adieu les cons d'heureuse mémoire. La part comique fonctionne à plein régime avec le duo épatant associant C de France et N Marié (qui est vraiment un acteur fabuleux). L'autre facette du film me semble moins aboutie que dans le film précédent et j'avoue que, pour ma part, l'émotion a été quelque peu contrecarrée par certains choix de mise en scène. Cela reste bien mais je sens qu'au contraire d'Adieu les cons, les défauts ne seront pas gommés par les qualités à la longue. Et le message politique à la Capra ici me semble un peu trop basique pour pleinement emporter et indigner. Un détail: présence d'un moment de mise en scène à l'esbrouffe avec CGI assez gênants dont on pourra reparler.
Pour le moment 6.5/10

Coup de chance de W Allen loin d'être la catastrophe annoncée est un beau film au scénario bien écrit, assez élégant dans sa facture et bien dirigé malgré la difficulté de la langue écartée assez rapidement après un temps d'adaptation. Autant Rifkin's festival était objectivement moyen autant celui-ci pourra être revu avec profit sans perdre de ses qualités. Je me rappelle l'accueil du Rêve de Cassandre aussi mitigé qu'injuste et ai l'impression d'une même cécité redoublée ici par la non affaire Woody Allen, comme si les jugements médiatiques d'outre Atlantique avaient cette fois emporté le morceau contrairement à 2019 où Un jour de pluie à NY (certes supérieur) avait été bien accueilli. 7/10

The nocebo effect de Lorcan Finnegan est un bel exercice de style dans le domaine fantastique avec un crescendo intéressant et bien écrit. De belles idées de mise en scène et une interprétation solide notamment de notre chère Eva Green.un récit familial qui devient une chronique de la mondialisation ordinaire. 8/10

ballantrae a écrit : ↑3 oct. 23, 10:17 Un jour de pluie à NY (certes supérieur)

Je n'en suis même pas persuadé.

Match Point, oui, était supérieur. Mais on avait affaire à une tragédie.

À part Boubakar, moyennement emballé visiblement, par le Comte de Pablo Larraín, je ne trouve pas de retours alors qu'il ne manque qu'une note pour qu'il fasse son entrée dans la classement (une erreur maybe Karras ? il ne figure pas dans la liste du 24 septembre). Quoiqu'il en soit, s'il y en a qui l'ont vu mais qui ne l'ont pas noté, je suis donc fortement preneur d'un avis vu l'angle fantastique sous lequel est dépeint Pinochet.

Les rascals (Jimmy Laporal-Trésor) : 5/10
J'aurais aimé aimer ce film mais j'en suis ressorti avec un gros meeeeh.
Sur un sujet pareil et avec une affiche pareil, je m'attendais à ce que le film fasse des étincelles, or le film est fade. Pourquoi ? Parce que le réalisateur a choisi une mise en scène sans éclat : un format large 2,35 mais une réalisation toute terne. Il y a un paquet de scènes où il est impossible de se rendre compte que le film est censé se passer en 1984. Que ce soit les looks, les intonations, pas grand chose n'évoque les années 80. Alors évidemment, on voit quand même de temps en temps des téléphones à cadran, une vieille télé cathodique, mais tout semble artificiel à l'image du patron de café qui récite sagement la liste des joueurs français de l'euro 84.
Pour traiter un tel sujet, une approche cinéma-vérité où à l'inverse quelque chose d'ultra clinquant, presque onirique à la The Warriors aurait selon moi mieux convenu au film.
Là, malgré les bonnes intentions, j'ai vu un film tiède.

Dites, les copaings, y'a un topic Woody Allen pour causer de son dernier film, hein...
Surtout qu'il a l'air pas mal du tout pour un mauvais Woody Allen mineur.
(ce serait l'occasion d'y parler un peu plus de cinoche et un peu moins de Mia Farrow, pour changer)

Sinon, le plus beau film depuis Blade Runner version Villeneuve et Dune version Villeneuve, avec une super zik bien lourdingue de tonton Zimmer dedans :

The Creator (Gareth Edwards) 5/10
(Je ne ne sais plus où j'avais lu que les films de Gareth Edwards sont davantage un cinéma de sensations qu'un cinéma de scénario, privilégiant l'impact visuel d'une scène au détriment de la progression d'un récit solidement charpenté. Si on regarde dans la foulée Monsters, Godzilla, Rogue One et le petit dernier, on verra la constance d'un talent visuel bluffant, on y verra une vraie personnalité s'exprimer... mais je commence à y voir aussi des redites et une incapacité à corriger des faiblesses persistantes.
Ici l'Asie remplace les forêts de Monsters, les fantassins de Godzilla et Rogue One continuent d'y progresser sur des plages ou dans des bases secrètes, John David Washington confirme qu'il a le charisme d'une huître, Ken Watanabe a toujours besoin d'un coach en anglais, le sujet dans l'air du temps parle de rivalité USA/Asie et d'intelligence artificielle mais reste superficiel (son Tibet de carte postale pour Guide du Routard de la Spiritualité)... et ça a toujours autant de mal à m'impliquer et à me toucher sur sa durée. Ça a beau être beau, le compte n'y est pas.)

TheGentlemanBat a écrit : ↑3 oct. 23, 13:17 À part Boubakar, moyennement emballé visiblement, par le Comte de Pablo Larraín, je ne trouve pas de retours alors qu'il ne manque qu'une note pour qu'il fasse son entrée dans la classement (une erreur maybe Karras ? il ne figure pas dans la liste du 24 septembre). Quoiqu'il en soit, s'il y en a qui l'ont vu mais qui ne l'ont pas noté, je suis donc fortement preneur d'un avis vu l'angle fantastique sous lequel est dépeint Pinochet.

J'avais prévu de me le faire hier soir.
Mais j'étais trop fatigué, du coup j'ai préféré regarder un petit film de genre australien pas terrible mais d'une durée de 1h15 sans le générique.
Alors il est possible que je me le fasse ce soir.
Sauf si je suis faible et que je préfère me lancer dans le potentiellement moins demandeur d'énergie mentale The Nun II.

Au cas où tu aurais raté mon retour sur cette merveille de suite, je te le remets, ça devrait t'aider à faire ton choix

TheGentlemanBat a écrit : ↑27 sept. 23, 19:10 La Nonne : La Malédiction de Sainte-Lucie : 3/10

Sans être une grande réussite, le 1er film de Corin Hardy avec sa chouette atmosphère gothique teintée de bis remplissait de mémoire plutôt correctement son contrat. Évidemment, comme c'est très/trop souvent le cas, la loi impitoyable des séquelles fait qu'on se retrouve ici face à un métrage qui a perdu absolument tout semblant d'attrait. Les apparitions de la fameuse nonne démoniaque se succèdent ainsi toutes les 10 min environ sans qu'on ne frémisse un seul instant, tant tout est archi prévisible/déjà vu. À défaut d'originalité au niveau de l'écriture, on pourra à la rigueur trouver une certaine recherche sur le plan visuel (je retiendrai en particulier la séquence du kiosque à journaux et un grand méchant bouc au design que l'on imagine superbe mais malheureusement plongé, comme pratiquement tout le film, dans l'obscurité). Rythmé par d'incessants cris d'effroi de comédiens réalisant sans doute un peu tard qu'ils jouent dans un navet d'un ennui mortel, le final parachève du reste le désastre en virant carrément au grotesque, notre entité maléfique grimée en Marilyn Manson se transformant soudain grâce au pouvoir d'une mystérieuse relique en fuckin' nonne 2.0, lévitant dans les airs et irradiant de puissance, telle un super-héros de l'Enfer

Spoiler (cliquez pour afficher)

(vu son potentiel, je n'ai pas trop compris comment la petite Taissa Farmiga, qui toute mignonne qu'elle est n'a pas grand chose à défendre, et sa copine de couvent parviennent à la faire rôtir).

Bref, vivement Conjuring 4 dont on se croit obligé, impatients que nous sommes, de nous annoncer l'arrivée à l'issue du générique de fin. #thanksbutnothanks

TheGentlemanBat a écrit : ↑3 oct. 23, 17:24 Au cas où tu aurais raté mon retour sur cette merveille de suite, je te le remets, ça devrait t'aider à faire ton choix

Oh tu te doutes bien que l’éventualité de découvrir n’importe quel film d’horreur, même le plus médiocre, ne m’a jamais arrêté.

Divertimento : 6,5/10

TheGentlemanBat a écrit : ↑3 oct. 23, 13:17 À part Boubakar, moyennement emballé visiblement, par le Comte de Pablo Larraín, je ne trouve pas de retours alors qu'il ne manque qu'une note pour qu'il fasse son entrée dans la classement (une erreur maybe Karras ? il ne figure pas dans la liste du 24 septembre). Quoiqu'il en soit, s'il y en a qui l'ont vu mais qui ne l'ont pas noté, je suis donc fortement preneur d'un avis vu l'angle fantastique sous lequel est dépeint Pinochet.

Perso ça m'a bien plu. J'ai failli stopper après 2/3 images inutilement gores mais qui s'arrêtent une fois les premières minutes passées.
Je trouvais le sujet un peu casse gueule (il aurait été mal venu que le spectateur se mette à s'attendrir sur le dictateur mais le film évite cet écueil). J'ai bien aimé les personnages, la fratrie venue pour se partager l'héritage d'un père qui ne meurt jamais, la bonne sœur dont on ne sait jamais quelle part de comédie elle joue, la femme de Pinochet ou son majordome qui sont dans un rôle plus classique. J'ai un peu plus de mal avec le narrateur en voix off durant 80% du film qui finit par intégrer inutilement le récit (mais je ne spoile pas plus). Surtout que les quelques retournements de situation me semblaient suffisants pour ponctuer l'histoire. De belles images aussi par ci par là si on est sensible au noir et blanc. 7/10

les feuilles mortes : 7/10
Le procès Goldman : 7/10
Coup de chance : 7/10

Un bien beau trio du mois de septembre....