Merci pour le lien. Intéressant la distinction qu'il fait entre Carpenter et Spielberg/Jordan Peele. Et il n'est toujours pas convaincu par "Ghosts of Mars"
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 15 juin 23, 12:10
par nunu
Il est Paris a la boutique Potemkine aujourd'hui je crois, ou c'était hier je sais plus
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 18 juin 23, 17:09
par tenia
El Dadal a écrit : ↑5 juin 23, 12:52
Assez grosse déception devant Michael Cimino : Un mirage américain, qui avait tout pour être l'œuvre ultime sur de nombreux sujets. Or, Thoret n'en traite réellement qu'un (le visage d'une certaine Amérique tiraillée, qui cherche encore son identité, et qui hanta Cimino toute sa carrière), et encore en s'éparpillant. Si certains spectateurs ont trouvé We Blew It mal foutu (ce qui n'est pas mon cas), alors que dire de ce dernier ? Ne pas s'attendre à un film sur Cimino déjà, c'est plutôt un portrait en creux donc.
Je l'ai finalement préféré à We Blew It, auquel je reprochais une certaine publicité mensongère, analyse sociopolitique qui ne vient finalement jamais car en vrai, on est surtout dans un film de fanboy tentant de transposer dans le réel son Amérique fantasmée à travers le visionnage d'un petit pan limité du cinéma. Ca tenait la route 1h, puis le film étant incapable de réellement en faire plus que ça, s'effondrait sur lui-même face à un certain vide analytique, et de s'éparpiller comme pour mieux cacher la misère.
Là, s'il faut toujours composer avec une durée totalement aberrante (2h10 dont 30 minutes de plans National Geographic totalement accessoires), et que la structure du film est quand même gentiment flinguée (on peut regarder les 45 1eres minutes comme un doc' sur Mingo Junction et couper le film là, alors que non, en fait, le film parle ensuite AUSSI des autres films de Cimino ), ça m'a semblé plus fluide, plus équilibré. Certes, Thoret continue de partir de ces films, de ce réal' pour tenter de dire quelque chose sur l'évolution de l'Amérique entre alors et aujourd'hui, mais le film se concentre finalement plus, passées ces 45 minutes, sur les films eux-mêmes, sur Cimino, sur les paysages utilisés dans les films, et reste plus dans le making of indirect (pour faire simple) que la pseudo-analyse politique qui-ne-vient-jamais de We Blew It.
En cela, ça m'a paru bien plus efficace et passionnant.
El Dadal a écrit : ↑5 juin 23, 12:52À noter dans les suppléments un moment un peu gênant où JB interprète Bad Moon Rising de Creedence à la guitare avant une séance organisée pour les habitants de Mingo Junction
Bonus absolument mirifique, sorte d'évènement local organisé par l'assoc' locale du coin et filmée par ses soins. Tout le début est fabuleux, de l'extrait de JT local où on se gargarise de la venue de "Jay Bee Torray" jusqu'à l'évènement en lui-même, cadré n'importe comment (les gens sont appelés mais on ne les voit pas venir, et on a à la place le dos d'un spectateur qui masque un tiers de l'écran pendant 5 minutes), où Thoret est décrit comme acteur réalisateur ayant joué dans et réalisé 5 films, et qui part ensuite dans tous les sens.
Ca m'a semblé moins gênant que surtout très candide, le genre de truc que les organisateurs ont du absolument vouloir enregistrer pour la postérité (et les archives) mais qui n'avait aucunement pour vocation de finir sur une édition vidéo grand public. Finalement, le passage musical est presque professionnel tant le reste tient de la captation de kermesse municipale par l'adjoint au maire.
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 28 août 23, 09:30
par Boubakar
nunu a écrit : ↑15 juin 23, 12:10
Il est Paris a la boutique Potemkine aujourd'hui je crois, ou c'était hier je sais plus
La captation se trouve ici :
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 18 nov. 23, 21:45
par Cedric Gibbons
Hello,
Le long format Alain Delon sur BFM TV est ponctué de courtes interventions de Jean-Baptiste Thoret.
Le long format Alain Delon sur BFM TV est ponctué de courtes interventions de Jean-Baptiste Thoret.
Thoret est fan de Delon, il a toujours dit qu'il voudrait faire un livre sur lui. Pour l'interviewer, il faudrait qu'il se dépêche, hélas...
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 8 déc. 23, 09:11
par innaperfekt_
El Dadal a écrit : ↑5 juin 23, 12:52
Assez grosse déception devant Michael Cimino : Un mirage américain, qui avait tout pour être l'œuvre ultime sur de nombreux sujets. Or, Thoret n'en traite réellement qu'un (le visage d'une certaine Amérique tiraillée, qui cherche encore son identité, et qui hanta Cimino toute sa carrière), et encore en s'éparpillant. Si certains spectateurs ont trouvé We Blew It mal foutu (ce qui n'est pas mon cas), alors que dire de ce dernier ? Ne pas s'attendre à un film sur Cimino déjà, c'est plutôt un portrait en creux donc.
À noter dans les suppléments un moment un peu gênant où JB interprète Bad Moon Rising de Creedence à la guitare avant une séance organisée pour les habitants de Mingo Junction
Quelles sont les différences notables avec le 52 minutes de Arte, par curiosité ? C'était un condensé pour la télé ou le DVD n'est que des images inédites ?
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 8 déc. 23, 22:17
par El Dadal
Je n'ai volontairement pas vu le 52min d'Arte pour me préserver d'une déception potentielle. J'imagine que ça se rapporte plus à Cimino et son cinéma et que ça fait l'impasse sur la première partie avec les habitants de Mingo Junction mais peut-être me trompe-je complètement.
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 9 déc. 23, 10:13
par innaperfekt_
D'accord. Je vais essayer d'attendre une version disponible. Cette séquence malaisante à la guitare m'intrigue beaucoup, car figure-toi que j'ignorais que Thoret était musicien et qu'à la fin du 52 minutes susmentionné, on se rend compte que c'est lui l'auteur de la BO de son doc et que la musique est tout sauf déplaisante. C'est même assez beau et touchant.
C'est vrai que c'est long mais c'est intéressant comme du thoret avec ses qualités et ses defauts habituels
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 12 janv. 24, 09:43
par innaperfekt_
nunu a écrit : ↑11 janv. 24, 23:58
C'est vrai que c'est long mais c'est intéressant comme du thoret avec ses qualités et ses defauts habituels
Je pensais pas qu'il était réellement possible de retranscrire des échanges oraux avec Thoret. J'en suis au début sur l'état du cinéma et de la critique actuelle, la bataille suprême de sa vie de cinéphile et ça commence à être tellement lassant.
Je comprends pas qu'un mec aussi intelligent que lui n'arrive pas à saisir la normalité et l'évidence des différences sociétales et éducationnelles entre les publics se rendant dans des salles de cinéma. Quelle est encore l'utilité de chialer sur la qualité des Marvel, de certains blockbusters ou des comédies françaises populaires au cinéma ? Y a une forme d'égocentrisme incroyable à penser que ton cinéma, tes gouts, ton attachement propre à une forme artistique devrait passer au-dessus de celles des autres dans le jugement critique globale de ce qu'est le cinéma. Le gars est entrain de chialer parce qu'un français lambda ne réussit pas à faire le pont intellectuel entre Fast & Furious et un Win Wenders ? Et ça serait bien sûr de la faute de la critique. Ou du méchant marché capitaliste de certaines formes de productions. Mon Dieu mais je n'ose même pas imaginer l'univers du cinéma que voudrait nous imposer Jean-Baptiste Thoret. Cette forme de dictature à la qualité, à l'intellectualisation, à l'élévation des spectateurs (selon ses propres idées), c'est un peu à vomir. Qu'il existe des formes de divertissement cinématographique pour des gens n'ayant pas l'intérêt de pousser des réflexions et de l'intérêt envers d'autres oeuvres plus défiantes, où est le problème ? Il faudrait fermer sa gueule et avoir l'humilité de dire que tout cela reste malgré tout, du cinéma.
Je passe sur l'obsession complètement délirante que la critique (littéraire ou audiovisuelle) ne s'intéresserait que à l'actualité et pas à la naphtaline. Y a plein d'exemples contre-disant ce propos fumant, même dans des magazines ultra populaires.
J'ai l'impression de me revoir à 14 ans, quand je disais à mes parents que mes copains comprenaient rien à la musique parce qu'ils écoutaient des trucs qui passaient à la radio et que moi, j'avais tout saisi parce que je connaissais la vraie forme artistique de la musique écoutée par trois pélos, que c'était ça la musique, et que les autres étaient bien trop cons pour aller creuser et chercher ces choses là et que les médias étaient des salauds à ne pas les mettre en évidence.
nunu a écrit : ↑11 janv. 24, 23:58
C'est vrai que c'est long mais c'est intéressant comme du thoret avec ses qualités et ses defauts habituels
Je pensais pas qu'il était réellement possible de retranscrire des échanges oraux avec Thoret. J'en suis au début sur l'état du cinéma et de la critique actuelle, la bataille suprême de sa vie de cinéphile et ça commence à être tellement lassant.
Je comprends pas qu'un mec aussi intelligent que lui n'arrive pas à saisir la normalité et l'évidence des différences sociétales et éducationnelles entre les publics se rendant dans des salles de cinéma. Quelle est encore l'utilité de chialer sur la qualité des Marvel, de certains blockbusters ou des comédies françaises populaires au cinéma ? Y a une forme d'égocentrisme incroyable à penser que ton cinéma, tes gouts, ton attachement propre à une forme artistique devrait passer au-dessus de celles des autres dans le jugement critique globale de ce qu'est le cinéma. Le gars est entrain de chialer parce qu'un français lambda ne réussit pas à faire le pont intellectuel entre Fast & Furious et un Win Wenders ? Et ça serait bien sûr de la faute de la critique. Ou du méchant marché capitaliste de certaines formes de productions. Mon Dieu mais je n'ose même pas imaginer l'univers du cinéma que voudrait nous imposer Jean-Baptiste Thoret. Cette forme de dictature à la qualité, à l'intellectualisation, à l'élévation des spectateurs (selon ses propres idées), c'est un peu à vomir. Qu'il existe des formes de divertissement cinématographique pour des gens n'ayant pas l'intérêt de pousser des réflexions et de l'intérêt envers d'autres oeuvres plus défiantes, où est le problème ? Il faudrait fermer sa gueule et avoir l'humilité de dire que tout cela reste malgré tout, du cinéma.
Je passe sur l'obsession complètement délirante que la critique (littéraire ou audiovisuelle) ne s'intéresserait que à l'actualité et pas à la naphtaline. Y a plein d'exemples contre-disant ce propos fumant, même dans des magazines ultra populaires.
J'ai l'impression de me revoir à 14 ans, quand je disais à mes parents que mes copains comprenaient rien à la musique parce qu'ils écoutaient des trucs qui passaient à la radio et que moi, j'avais tout saisi parce que je connaissais la vraie forme artistique de la musique écoutée par trois pélos, que c'était ça la musique, et que les autres étaient bien trop cons pour aller creuser et chercher ces choses là et que les médias étaient des salauds à ne pas les mettre en évidence.
Sans parler de Thoret (que je ne connais pratiquement pas), je suis sinon assez - même parfaitement - en phase avec toi sur le sujet que tu abordes. Qu'on soit intolérant et un peu snob concernant la culture à l'adolescence et un peu après, je suis aussi passé par là ; mais voilà, comme toi j'en suis revenu et ce n'est pas plus mal. L'élitisme, ça va un moment. On a aussi le droit de vouloir se divertir sans intellectualiser de temps en temps, voire même souvent. Ne pas dénigrer le goût des autres en pensant détenir la vérité.
Re: Jean-Baptiste Thoret
Publié : 12 janv. 24, 10:12
par Alexandre Angel
Après, c'est toujours le même problème : sans qu'il s'agisse de dénigrer le goût des autres, on peut s'inquiéter du formatage, cyniquement orchestré, qui neutralise ce goût plus qu'il ne le stimule.
Tout dépend comment les choses sont présentées.
Quant à Thoret, garçon brillant et captivant que j'aime écouter, il enfonce parfois des portes ouvertes.
), ça m'a semblé plus fluide, plus équilibré. Certes, Thoret continue de partir de ces films, de ce réal' pour tenter de dire quelque chose sur l'évolution de l'Amérique entre alors et aujourd'hui, mais le film se concentre finalement plus, passées ces 45 minutes, sur les films eux-mêmes, sur Cimino, sur les paysages utilisés dans les films, et reste plus dans le making of indirect (pour faire simple) que la pseudo-analyse politique qui-ne-vient-jamais de We Blew It.
