Dvdclassik : cinéma et DVD

J'ai frôlé la narcolepsie. Passées les deux premières minutes vaguement intrigantes et drôles, Benayoun réussit à être constamment chiant sur 1h30. Même avec la meilleure bonne volonté du monde, je n'arrive pas à sauver le reste. Ah si : j'aimerai juste savoir où se trouve l'immeuble Art Nouveau où vit le lymphatique et monocorde anti-héros, immeuble hélas aussi maladroitement filmé que l'ensemble.
Même la b.o. de Vannier/Gainsbourg m'a laissé sur le pas de la porte (du psy ? de la concierge coincée dans l'escalier ? de l'imperception ?...)
Il y a pourtant bien au moins deux éléments totalement surréalistes : que ce laborieux essai ait été primé au prestigieux festival de Locarno puis qu'on ait eu l'idée de le ressortir 45 ans plus tard en DVD.

Ma daube du mois ce sera sans conteste le nullissime American Hustle de David O. Russell.
Un film de personnages mal écrits, peu intéressants, caricaturaux, tous recouverts de moumoutes ringardes, prisonniers d'une intrigue chiante et accompagnés d'une bande-son casse-bonbon. Le film patauge sans savoir s'il doit s'intéresser à son intrigue ou si ses personnages priment, dans une espèce de redite Scorsesienne sous lexomil, qui passe finalement à côté de tout ce qui aurait pu vaguement intéresser. Three Kings, le chef d'oeuvre moderne, puissant, novateur et radical de la fin des 90s semble désormais à des années-lumières du cinéma chiant à crever du David O. Russell du 21e siècle. Tristesse.

Une purge totale.Je me demande comment j''ai réussi à garder les yeux ouverts durant ce pensum de 102 minutes consternant de bout en bout,avec une intrigue sans intérêt,des personnages sans charisme et un mode narratif plutôt décousu.
J'ai eu la faiblesse de me fier aux commentaires des clients d'Amazon .J'aurais mieux fait de m'acheter pour 13 euros de moutarde,ça m'aurait fait plus de profit.

Ma daube du mois sera très certainement Sérénade au Texas de Richard Pottier, ou autrement dit Luis Mariano et Bourvil dans un western. Personnages et chansons insupportables, scénario plat, dialogues mal écrits, performances d'acteurs déplorables... Un très grand navet.

highly memorable, laisse moi rire...

gnome a écrit :

highly memorable, laisse moi rire...

Je n'aime pas trop poster dans le topic daube mais celui-là le mérite bien...

Profane Exhibit c'est de la merde. Et pas un peu!

Message posté au mauvais endroit, je rectifie le tir.

Après Caligula le mois dernier, je tiens la croûte du mois:



Film affligeant.
Le pouvoir hypnotisant du magnifique berger allemand est indéniable et constitue la force du film. L'interprétation des différents acteurs est convenable la plupart du temps. Formellement ça tient la route. On effleure la série B de temps en temps mais rien de rédhibitoire.
Sauf que Samuel Fuller nous impose une trame narrative binaire fainéante d'une naïveté suintant la connerie. À vouloir traiter la thématique du racisme de manière originale il en vient à enfiler que des embryons de mauvaises idées. Pour preuve, le personnage consternant de Keys le dresseur anthropologue.

Spoiler (cliquez pour afficher)

(reconditionnons les chiens devenus racistes pour annihiler le potentiel dressage raciste...)

Typiquement le genre de film où le propos se retourne contre l'auteur.

Lis le bouquin.

Ratatouille a écrit :Lis le bouquin.

J'ai pas le blu-ray, ça dit quoi?

Pas encore regardé le dernier épisode du coffret La Femme Scorpion chez Pathé mais il parait que le plus mauvais de la saga, c'est celui-ci et pour l'instant, je confirme. Le réalisateur est d'une médiocrité sans nom, même pas foutu de monter correctement l'image et le son (ne parlons pas de la musique qui tombe comme un cafard sur une boulette de riz fermenté).
La sublimissime Meiko Kaji était d'office irremplaçable mais la poupine Yumi Takigawa est vraiment un choix de troisième zone malgré ses vagues tentatives d'imiter le modèle. Au point que certaines autres protagonistes du film l'éclipsent par leur personnalité, ce qui aurait été inimaginable avec Meiko.

Dans la foulée, j'ai vu la suite, La nouvelle Femme Scorpion - Cachot X  (Shin joshuu sasori: Tokushu-bô X, 1977, Yutaka Kohira) et c'est à peine mieux... enfin disons, un peu moins pire. Mais bon, sans Meiko (et Itō aux commandes), point de salut.

Federico a écrit :Dans la foulée, j'ai vu la suite (...) Mais bon, sans Meiko (et Itō aux commandes), point de salut.

Le remake n'est vraiment pas terrible non plus, faut être très indulgent avec les films de prisons de femmes pour apprécier...et encore il y en a tellement de meilleur et surtout de plus intéressant niveau sexe et violence sadique. Mieux vaut en rester aux deux (ou trois) premiers films

Goodprettygood a écrit :

Ratatouille a écrit :Lis le bouquin.

J'ai pas le blu-ray, ça dit quoi?

Hein ?
Je te conseillais juste de lire le bouquin de Romain Gary, qui est vraiment excellent (et qui n'a finalement pas beaucoup de rapport avec le film que Fuller en a tiré...mais je l'aime bien quand même, son film).

Le film me semble pourtant moins "douteux" que ne peut l'être perçu le roman (excellent, au demeurant).

J'avais fait le rapprochement avec la sortie eureka et le petit fascicule qui accompagne leurs sorties.
Sinon pour le roman de Romain Gary, ouais bonne idée, je vais essayer de me le procurer sous peu.

C'est la première fois que je n'arrive pas à sauver grand chose dans un film d'Argento ! Une daube assez navrante mais il me reste ses autres films les plus récents...Je crains le pire ! Il y a moyen de chiper OPera par contre ?