Voilà : partie 5 à 11 min 30 : le grand feu sacré de l'apocalypse...
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 3 août 11, 17:13
par Major Tom
Cathy a écrit :je pense que cela serait de même sur ce fameux Loup garou que je n'ai pas vu !
Disons que c'est autre chose que ça (à 0:38) :
Je précise qu'autrement je n'ai rien contre les trucages dans les vieux films, je suis même très rétro. Pour moi, le "King Kong" de 33 atomise le Jackson.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 3 août 11, 17:20
par Bugsy Siegel
Ce qu'il y a de fort avec la transformation de Fredric March dans le Docteur Jekyll de Mamoulian c'est qu'elle est (quasiment) entièrement faite avec les éclairages. March portait un maquillage invisible car éclairé avec une certaine couleur, et le changement de couleur l'a fait apparaître. Il n'y a que de très courts fondus enchaînés pour rajouter les prothèses. Le genre de choses impossibles à faire dans un film en couleurs donc.
Sinon, Abbott & Costello Meet Frankenstein est un de mes films préférés.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 3 août 11, 20:59
par Wagner
Le but de The Thing est de donner un nom à l'innommable, de représenter ce qui ne peut qu'à peine être imaginé parce que radicalement différent, autre que ce qu'est l'homme et ce qu'il connait. D'où l'incroyable impact des créatures conçues par Rob Bottin. Il fallait en montrer le plus possible, et le montrer avec génie, l'idée de suggestion n'a rien à voir avec le propos. L'idée de souffrance n'est en outre pas absente des métamorphoses de la créature, ce qui ne fait qu'ajouter au malaise, et le parallèle avec les ultimes transformations de Brundle dans La mouche se justifient. La scène du hurlement de la créature dans la neige résume tout ça. Je ne vois pas comment on aurait pu faire beaucoup mieux.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 3 août 11, 21:13
par Federico
Pour revenir sur le débat "montrer ou suggérer", je pense que l'important, dans un cas comme dans l'autre, c'est de le faire avec talent, même si je suis plutôt partisan du talent pour suggérer (avec, pour reprendre l'exemple de Tourneur*, la scène impressionnante de Cat people où une gamine hurle derrière la porte que sa mère refuse d'ouvrir alors qu'elle se fait attaquer). Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier énormément The thing version Carpenter, à mon avis autant voire davantage un cinéaste de la paranoïa que de la peur stricto sensu.
(*)Quant au sublime Night of the demon, l'ajout du monstre est effectivement ridicule et casse complètement le climat alors que pendant tout le film, Tourneur avait su comme personne installer une atmosphère terrifiante avec trois fois rien (des regards, un phrasé et un bout de papier !).
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 3 août 11, 21:25
par CrankyMemory
Oui, ce sont des créatures extraordinaire parfaitement envisageable d'un point de vue scientifique ou exobiologique et je ne parle même pas des civilisation n'ayant pas été conçu selon la chimie du carbone, The Thing a surement été envisagé en tant qu'arme biochimique utilisée à des fins guerrières, là on peut déceler assez rapidement un lien tout petit avec Alien de Scott, notamment au niveau de ce magnifique Space Jockey à jamais figé pour l'éternité, sa cargaison? Des bestioles pourvu d'acide en guise de sang, mais la comparaison peut s'arrêter ici, The Thing se déroule dans un univers crédible, outre un prologue se déroulant dans l'Espace 100000 années avant les événements que l'on connait, cette chose, ce magma instable de je ne sais quoi en état permanent de transition ne semble pas vraiment être si belliqueux que cela, elle ne comprend pas la nature humaine, n'assimile pas vraiment ce qu'est l'humanité, elle se réplique et se duplique à loisir mais dans un but pas encore tout à fait découvert..Dans l'hypothèse d'une arme biochimique on peut déduire que.. mais pour le cas d'un animal exotique venu d'une quelconque planète, on peut largement en déduire que son agressivité est dû à l' extraction de son environnement primitif...
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 3 août 11, 22:56
par jacques 2
Federico a écrit :Pour revenir sur le débat "montrer ou suggérer", je pense que l'important, dans un cas comme dans l'autre, c'est de le faire avec talent, même si je suis plutôt partisan du talent pour suggérer (avec, pour reprendre l'exemple de Tourneur*, la scène impressionnante de Cat people où une gamine hurle derrière la porte que sa mère refuse d'ouvrir alors qu'elle se fait attaquer). Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier énormément The thing version Carpenter, à mon avis autant voire davantage un cinéaste de la paranoïa que de la peur stricto sensu.
(*)Quant au sublime Night of the demon, l'ajout du monstre est effectivement ridicule et casse complètement le climat alors que pendant tout le film, Tourneur avait su comme personne installer une atmosphère terrifiante avec trois fois rien (des regards, un phrasé et un bout de papier !).
On parle souvent - et à juste titre - de suggestion à propos de Tourneur ...
Mais, AMHA, le "maître étalon" en la matière, c'est "La maison du diable" de Robert Wise : un film authentiquement terrifiant, malsain, qui ne fait que suggérer et se clôt sur des incertitudes totales ...
Je crois sincèrement que ce film est insurpassable en la matière : mais on s'attache souvent moins à Wise, cinéaste protéiforme et donc pas "auteur" ...
"Auteur", peut être pas, car il ne refaisait pas le même film ad libitum mais quel savoir faire ...
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 4 août 11, 09:26
par gnome
Le film de Wise est un chef d'oeuvre absolu. Un des films qui m'ait fait le plus flipper dans ma vie de cinéphile !!! Aucun doute là dessus.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 4 août 11, 12:39
par Major Tom
CrankyMemory a écrit :Oui, ce sont des créatures extraordinaire parfaitement envisageable d'un point de vue scientifique ou exobiologique et je ne parle même pas des civilisation n'ayant pas été conçu selon la chimie du carbone, The Thing a surement été envisagé en tant qu'arme biochimique utilisée à des fins guerrières, là on peut déceler assez rapidement un lien tout petit avec Alien de Scott, notamment au niveau de ce magnifique Space Jockey à jamais figé pour l'éternité, sa cargaison? Des bestioles pourvu d'acide en guise de sang, mais la comparaison peut s'arrêter ici, The Thing se déroule dans un univers crédible, outre un prologue se déroulant dans l'Espace 100000 années avant les événements que l'on connait, cette chose, ce magma instable de je ne sais quoi en état permanent de transition ne semble pas vraiment être si belliqueux que cela, elle ne comprend pas la nature humaine, n'assimile pas vraiment ce qu'est l'humanité, elle se réplique et se duplique à loisir mais dans un but pas encore tout à fait découvert..Dans l'hypothèse d'une arme biochimique on peut déduire que.. mais pour le cas d'un animal exotique venu d'une quelconque planète, on peut largement en déduire que son agressivité est dû à l' extraction de son environnement primitif...
"Veux-tu te joindre à nous pour manger thaï en regardant l'intégrale des films Superman?" Penny: "Wow, l'intégrale, il y a combien de films Superman?
"... Tu plaisantes, n'est-ce pas?" Penny: "J'aime celui où Loïs Lane tombe de l'hélicoptère et Superman vole à son secours et la rattrape. C'est dans lequel?" (Tous ensemble:) "Le un."
"Tu réalises que cette scène est pleine d'incohérences scientifiques?" Penny: "Oui, je sais que les hommes ne peuvent ne peuvent pas voler..."
"Non, non, admettons qu'ils peuvent... Loïs Lane est en train de tomber, avec une accélération initiale de 10 mètres, seconde par seconde... Superman vole à son secours en tendant ses deux bras d'acier... Miss Lane, qui va maintenant à une vitesse approximative de 200km/heure, les percute, et se retrouve découpée en trois morceaux égaux."
"Sauf si Superman réduit sa vitesse à celle de Loïs."
"Dans quel intervalle, mon cher? Elle est à un mètre du sol. Franchement, s'il l'aimait vraiment, il la laisserait percuter le trottoir!"
(Le ton monte entre les geeks.)
"Désolé mais ton explication se base sur l'hypothèse que la capacité de Superman à voler est due à sa force."
"Tu t'écoutes parler?? Il est bien établi qu'elle est due à sa force. C'est lié à sa capacité à sauter au-dessus d'immeubles, capacité tirée de son exposition au soleil terrestre."
"Et comment vole-t-il la nuit??"
"Grâce à la réflexion du soleil sur la lune et à la capacité de stockage d'énergie de l'épiderme kryptonien."
... Penny: "Bon ben moi, je vais aller prendre une douche."
[quote="Major Tom"]
"Tu réalises que cette scène est pleine d'incohérences scientifiques?" Penny: "Oui, je sais que les hommes ne peuvent ne peuvent pas voler..."
"Non, non, admettons qu'ils peuvent... Loïs Lane est en train de tomber, avec une accélération initiale de 10 mètres, seconde par seconde... Superman vole à son secours en tendant ses deux bras d'acier... Miss Lane, qui va maintenant à une vitesse approximative de 200km/heure, les percute, et se retrouve découpée en trois morceaux égaux."
C'est à cause de ça d'ailleurs que Gwen Stacy meurt lors de sa chute du pont et même si Spiderman la rattrape
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 4 août 11, 14:20
par CrankyMemory
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 4 août 11, 14:28
par CrankyMemory
Je crois que je vais me faire la saison3 "The Big bang Theory"
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 4 août 11, 16:27
par Major Tom
CrankyMemory a écrit :Je crois que je vais me faire la saison3 "The Big bang Theory"
Excellente idée.
(Mais en anglais, hein!)
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Publié : 4 août 11, 18:55
par CrankyMemory
Major, le jour où tu me verras regarder une série ou un film tourné dans la langue de Shakespeare en français sous titré, il tombera du ciel des chariots en feu.
(Pour dire clairement les choses, je ne regarde les films tournés en anglais, qu'en anglais, et en comprenant bien sur..)
Federico a écrit :Pour revenir sur le débat "montrer ou suggérer", je pense que l'important, dans un cas comme dans l'autre, c'est de le faire avec talent, même si je suis plutôt partisan du talent pour suggérer (avec, pour reprendre l'exemple de Tourneur*, la scène impressionnante de Cat people où une gamine hurle derrière la porte que sa mère refuse d'ouvrir alors qu'elle se fait attaquer). Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier énormément The thing version Carpenter, à mon avis autant voire davantage un cinéaste de la paranoïa que de la peur stricto sensu.
(*)Quant au sublime Night of the demon, l'ajout du monstre est effectivement ridicule et casse complètement le climat alors que pendant tout le film, Tourneur avait su comme personne installer une atmosphère terrifiante avec trois fois rien (des regards, un phrasé et un bout de papier !).
On parle souvent - et à juste titre - de suggestion à propos de Tourneur ...
Mais, AMHA, le "maître étalon" en la matière, c'est "La maison du diable" de Robert Wise : un film authentiquement terrifiant, malsain, qui ne fait que suggérer et se clôt sur des incertitudes totales ...
Je crois sincèrement que ce film est insurpassable en la matière : mais on s'attache souvent moins à Wise, cinéaste protéiforme et donc pas "auteur" ...
"Auteur", peut être pas, car il ne refaisait pas le même film ad libitum mais quel savoir faire ...
Je suis 200% d'accord sur le fait que Wise est mésestimé (quand il n'est pas méprisé des cinéphiles à cause d'une fameuse histoire avec Welles) et il faut absolument que je glisse ma galette de La maison du diable dont j'ai trop peu de souvenirs.