AtCloseRange a écrit :
La déception du mois, c'est Les Dimanches de Ville d'Avray. C'est beau mais Bourguignon ne s'est pas vraiment dépêtré de son sujet risqué.
Nous serons au moins deux à avoir été déçu par ce film. Content pour le Richard Quine également.
Je le trouve au contraire d'une sensibilité remarquable. Aussi brillant visuellement que dans le traitement de son sujet.
Un de mes films préférés tout simplement.
Par curiosité, comment auriez-vous traité un tel sujet ?
Père Jules a écrit :
Par curiosité, comment auriez-vous traité un tel sujet ?
Je ne me pose pas la question car je n'ai jamais voulu être cinéaste ni scénariste ni quoi que ce soit d'autre. Disons néanmoins plus sobrement. Seulement, le traitement qu'en fait Bourguignon ne m'a absolument pas touché alors que je m'attendais à être ému par une telle histoire.
En gros, comment faire compliqué quand on veut faire simple ? J'aurais peut-être accroché à l'histoire si Bourguignon ne recherchait pas l'originalité à tout prix et à chaque plan. Son film m'a semblé presque pensé plus fortement sur la forme que sur le fond (qui est passionnant je l'avoue) ; et ça m'a très vite gonflé ce manque de sobriété. Et puis je dois avouer n'avoir pas accroché à l'interprétation de Hardy Kruger pas plus qu'à celle de la petite fille. Et là tu avoueras que ça peut être assez rédhibitoire.
Tout ceci est éminemment subjectif car le culot de l'histoire est bien là : tout à fait appréciable et respectable.
Je n'ai pas vu Les Dimanches de Ville d'Avray mais sur un sujet plus ou moins similaire (d'après ce que j'ai compris du film, une relation d'amitié entre un adulte déphasé et une enfant livrée à elle-même), je conseil le très beau (et unique) film de Raphaële Billetdoux, La Femme enfant.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Kevin95 a écrit :Je n'ai pas vu Les Dimanches de Ville d'Avray mais sur un sujet plus ou moins similaire (d'après ce que j'ai compris du film, une relation d'amitié entre un adulte déphasé et une enfant livrée à elle-même), je conseil le très beau (et unique) film de Raphaële Billetdoux, La Femme enfant.
C'est bien ce qui m'ennuie dans le Bourguignon. ce n'est pas de l'amitié et ça joue sur une ambiguïté malsaine.
Je ne connais pas de façon simple ou idéale de traiter le sujet mais au-delà de la beauté des images (belle photo de Decae), je ne peux pas être touché par un tel film.
Le film de Bourguignon "joue" sur un amour sincère et totalement platonique, pas sur une amitié me semble-t-il. C'est comme cela que je l'ai toujours ressenti. Je ne vois pas plus casse-gueule comme sujet et le réalisateur s'en tire à mon avis admirablement.
Kevin95 a écrit :Je n'ai pas vu Les Dimanches de Ville d'Avray mais sur un sujet plus ou moins similaire (d'après ce que j'ai compris du film, une relation d'amitié entre un adulte déphasé et une enfant livrée à elle-même), je conseil le très beau (et unique) film de Raphaële Billetdoux, La Femme enfant.
C'est bien ce qui m'ennuie dans le Bourguignon. ce n'est pas de l'amitié et ça joue sur une ambiguïté malsaine.
Mais c'est pourtant vrai que ça reste très platonique au niveau de la relation sentimentale, un peu dans la même lignée que Les Amitiés Particulières de Delannoy, qui traite de la pédérastie. Si tu cherches du malsain, je te conseille La Petite Sirène de Roger Andrieux, où Philippe Léotard, se fait draguer par une petite collégienne. Un très beau film en plus, que l'on ne voit hélas pas assez souvent.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
AtCloseRange a écrit :
C'est bien ce qui m'ennuie dans le Bourguignon. ce n'est pas de l'amitié et ça joue sur une ambiguïté malsaine.
Mais c'est pourtant vrai que ça reste très platonique au niveau de la relation sentimentale, un peu dans la même lignée que Les Amitiés Particulières de Delannoy, qui traite de la pédérastie. Si tu cherches du malsain, je te conseille La Petite Sirène de Roger Andrieux, où Philippe Léotard, se fait draguer par une petite collégienne. Un très beau film en plus, que l'on ne voit hélas pas assez souvent.
J'ai justement préféré le Delannoy qui, s'il est moins ambitieux formellement (je reconnais ça au Bourguignon) est plus convaincant.
Jeremy Fox a écrit :
* Persona : Ingmar Bergman 1966 : 4/10
Le massacre continue
Jeremy fonctionne beaucoup au coup de coeur et à l'aune du plaisir ressenti et sa note ne m'étonne donc pas. Pour ma part, bien qu'ayant des réserves sur Bergman en général, je dois admettre que Persona est un film assez exceptionnel.