Californacation, saison 1 (2007)
Avec une idée du genre "Je ne veux pas mourir idiot", et le fait que j'avais du temps libre l'été dernier, j'ai voulu voir. J'ai vu. Pas de saison 2, ça ira.
The Walking Dead, saison 7 (2016-2017) -- pas de spoilers --
Addictif sur 6 saisons, la 7 permet de lâcher enfin le truc...
L'avantage, quand on a démarré une série où les saisons sont déjà très avancées, c'est que quand on s'emmerde ou qu'on n'a rien à faire dans sa vie comme ça peut arriver en vacances, on peut enchaîner les épisodes à un rythme effréné. Du coup l'été dernier encore, quand j'ai démarré
The Walking Dead, j'ai beau avoir systématiquement pensé à chaque épisode que c'était pas terrible, je suis resté scotché. Non seulement parce que, même avec rien, en matière de relance du suspens en fin d'épisode, les Ricains sont doués, mais surtout grâce à cette opportunité de pouvoir les enchaîner et de vite connaître la suite, donc. Si je les avais découvert entrecoupés de pubs et à devoir attendre une semaine (ou plusieurs mois entre chaque saison), j'aurais décroché dès le deuxième ou troisième épisode.
Ça m'a permis d'atteindre rapidement les saisons bien meilleures que furent la 4, et surtout la 6.
Enfin, si je ne me trompe pas. Un des deux inconvénients d'enchaîner autant d'épisodes, c'est que je commence forcément à les mélanger un peu tous.
Le deuxième inconvénient, c'est qu'après un enchaînement pareil, on prend l'habitude de les regarder aussitôt après l'épisode précédent (et de gâcher sa vie).
Quand j'ai fini par rattraper le moment où les épisodes sortaient un par un, c'était lors du tout premier de la saison 7, en octobre dernier. C'était peut-être un des meilleurs, bien qu'inégal (ils le sont quasiment tous sans exception) mais noir et plus violent qu'à l'accoutumée. C'est ballot : jamais je n'avais autant envie de voir la suite et cette fois il fallait attendre...
... et malheureusement, ce n'était pas franchement pour le meilleur. Je me sens arnaqué. Après ce premier épisode, je crois qu'on tient avec la saison 7 une des plus agaçantes avec celle où ils cherchent Sophia (la 2, si je ne me trompe pas), mais en pire. Ça parle, il y a 2, 3 trahisons à peine, ça parle, ça déambule, ça "scavenge" (je cherche un terme français adéquat, à part "faire les poubelles", je ne vois pas) pour trouver des armes et des vivres, mais ça parle, ça parle, ça parle, ça parle, ça parle... Plus ça avance, moins le thème du zombie apparaît. Ils sont là, ils rôdent comme la mort... mais on s'en fout, ils ne sont plus l'histoire principale. Même le dernier épisode (
toujours pas de spoilers, rassurez-vous) est à l'image des épisodes "de transition". C'est-à-dire rempli de leur vide caractéristique conçu pour nous faire poireauter, en attendant "le meilleur pour la fin", et c'est bourré de lenteurs. On regarde le compteur, on s'aperçoit qu'on est déjà au milieu et on se dit à soi-même : "Putain, ils n'en sont encore que là ! Mais battez-vous, bordel." Malgré les efforts pour essayer de nous arracher des larmes, l'émotion ne vient pas. Aucun rebondissement, c'est juste prévisible. Une petite scène de bataille où des figurants attendent sagement de se faire tirer dessus, et puis, comme promis à l'avance, ils mettent plus ou moins un terme à la saison, évidemment pas à l'histoire, mais au moins à une chose importante : mon addiction. À force de faire traîner l'action au maximum, à un point où en vient à espérer qu'ils meurent tous pour être remplacés par de nouveaux personnages intéressants (et à qui il arrive des trucs, par exemple liés au thème du mort-vivant, tant qu'à faire), j'ai fini par perdre la curiosité de savoir ce qui va arriver. Je n'attends plus rien de
The Walking Dead, ouf, libéré, délivré.
Sherlock -- pas de spoilers --
Très bonne découverte, qui date déjà un peu (ça a dû commencer en 2015). Certes, le style visuel saccadé et tremblant rend parfois les épisodes difficiles à suivre, mais nos deux héros incarnés magistralement par Benedict Cumberbatch et Martin Freeman représente l'idée du Siècle pour une série. Dorénavant, ces deux-là sont devenus indissociables des personnages qu'ils incarnent, autant que pouvaient l'être au cinéma Basil Rathbone et Nigel Bruce dans les années 40. Bien sûr les aventures sont modernisées, mais j'ai lu que les puristes (coucou Demi-Lune) ont eux-même reconnu que le travail de modernisation et de réécriture était exceptionnel. C'est vrai. C'est perché comme il se doit, bien écrit, il ne faut pas lâcher l'écran dix secondes de peur de rater un truc, etc.
Saison 1 (2010) :
Une étude en rose (en référence bien sûr au premier livre d'aventures du détective,
Une Étude en rouge, que les Holmésiens auront reconnu) ouvre superbement la (courte) saison de trois excellents épisodes (bien que l'épisode central soit un poil inférieur), et reste le meilleur du lot. Il m'arrive de le revoir par extraits. Globalement je pense que c'est la meilleure saison, la 2 pas loin...
Saison 2 (2012) : Encore trois épisodes réussis, bien que le second (et certainement le plus attendu),
Les Chiens des Baskerville, reste légèrement en-dessous du lot. Le premier,
Scandale à Buckingham, introduit un des personnages importants de la vie de Sherlock : "la femme" avec la très charmante Lara Pulver.
Saison 3 (2014) : Cette saison commence à montrer quelques signes de fatigue, où l'humour commence à prendre le dessus. Je retiendrai l'épisode central, pour une fois. Le dernier n'est pas très bon.
*
L'Effroyable Mariée (épisode spécial du Nouvel An 2016) : Je sais que les critiques étaient mitigées, mais j'ai bien aimé cette version alternative à l'époque victorienne, et je n'en veux même pas aux scénaristes pour l'argument un peu bidon pour justifier cet épisode.
Saison 4 (2017) : Premier (et peut-être dernier ?) vrai faux-pas. Le premier épisode, où Sherlock Holmes est devenu un ringard super agaçant, est franchement mauvais. J'ai moyennement apprécié le troisième. Au final, je ne sauve une fois encore que l'épisode central, bien qu'inférieur au niveau instauré par les saisons précédentes...
Stranger Things, saison 1 (2016) -- pas de spoilers --
Après avoir terminé cette saison 1 l'an dernier, je pensais qu'en revenant sur le forum j'allais trouver des fans. Et bien pas du tout. J'ai lu beaucoup de mauvaises critiques, au mieux mitigées. Personnellement, ça m'a plu (même si je n'ai pas trouvé ça non plus exceptionnel), et j'ai hâte de connaître la suite. Voilà.
Fargo, saison 1 (2014) : Très bonne surprise. Festival de comédiens talentueux, de Martin Freeman, excellent et qui parvient à faire oublier William H. Macy, à Billy Bob Thornton ou Keith Carradine dans un second rôle, et surprise de découvrir un certain Colin Hanks (fils de), vraiment très bon. Et puis les références à l'univers des frères Coen fait toujours plaisir.
Saison 2 (2015) : Difficile de relever le défi de faire mieux. Hélas, je dirais même que c'est carrément moins bien, même malgré le jeu extraordinaire des interprètes (Kirsten Dunst et Patrick Wilson en tête). L'ennui pointe souvent, à vrai dire...
Mais terminons par le meilleur :
True Detective, saison 1 (2014) -- pas de spoilers --
Ma grande découverte en matière de séries l'an dernier fut celle-là. Tout ce qui manque au cinéma de polar actuellement, se trouve ici. Menée par le duo (génial) formé par Matthew McConaughey et Woody Harrelson, cette série arrive à rendre floue la limite entre série et cinéma. On a constamment l'impression d'être devant un polar de dix heures qui ne compte pratiquement pas de fausse note. L'intrigue criminelle et sa mise en place, les allers-et-retours en flashbacks, la présentation des personnages, le jeu hallucinant des comédiens, la photographie, la mise en scène... bref, tout est parfait. Vrai coup de génie (la série "parfaite" ?) et furieuse envie de la revoir. La réputation de la saison 2 m'est parvenue et je passerai mon tour, histoire de ne rien gâcher...