Re: Errol Flynn (1909-1959)
Publié : 27 févr. 11, 18:08
Mara Maru - Réalisé par Gordon Douglas / 1952 :

Dans une période où Errol Flynn est en perte de vitesse et où ses films demeurent prestigieux mais nettement moins marquants qu'auparavant, c'est à dire au début des années 1950, alors qu'il passe d'une firme à l'autre, prêté par le bon vouloir de la Warner (Kim à la MGM, A l'abordage à la Universal, La taverne de la Nouvelle Orléans à la Republic...), je n'attendais pas grand-chose d'un film totalement méconnu s'intitulant Mara Maru.
Erreur, car si l'on est loin du chef-d'oeuvre, le film demeure néanmoins un divertissement de série B réussi et fort bien rythmé. Cette histoire d'aventurier des mers tropicales, chercheur de trésor à ses heures et plongeant dans une sale affaire de meurtre, a de quoi réjouir les fans de l'acteur, et plus généralement les amateurs d'aventures exotiques. La qualité Warner est là, et le métier du réalisateur Gordon Douglas (l'un des papes de la série B à l'époque) se fait sentir. Ce dernier insuffle du mouvement à une histoire somme toute classique, assurant une mise en scène vraiment efficace. Bagarres, tempêtes en pleine mer, explorations aquatiques, échouage de navire et autres courses poursuites dans les catacombes d'une église constituent les points forts de l'ensemble. Les scènes immergées ne sont pas forcément parmi les meilleures de l'époque, surtout quand on pense à des films tels que Creature from the black lagoon, mais elles tiennent la route. Assez rapidement, on se sent pris par l'histoire et les rebondissements, et c'est avec plaisir que l'on suit le film jusqu'au bout.
Errol Flynn est en mode mineur, où disons plutôt en mode sombre. En effet, on ne notera chez lui quasiment aucun sourire, un tempérament souvent versatile, pour un personnage finalement ambigu, peu fréquentable et un peu triste. Le bien finira par triompher, et l'héroïsme de Flynn, plus discret qu'à l'accoutumée, montrera tout de même le bout de son nez. On sent bien que l'acteur cherche des personnages plus froids, moins sympathiques. Les effets d'une vie dissolue et vécue à 200 à l'heure se voient maintenant plus qu'avant sur son physique (notamment au niveau du visage), mais il reste bel homme et prompt à bouger dans l'action. A ses côtés, la distribution est bonne, avec entres autres un Paul Picerni jovial et agréable.
Sympathique, relevé par une réalisation soignée et jamais ennuyeux, Mara Maru est une jolie surprise qui doit être prise pour ce qu'elle est : une série B bien fichue et digne d'intérêt.
Merci à ma bienfaitrice pour m'avoir permis de découvrir ce film.

Dans une période où Errol Flynn est en perte de vitesse et où ses films demeurent prestigieux mais nettement moins marquants qu'auparavant, c'est à dire au début des années 1950, alors qu'il passe d'une firme à l'autre, prêté par le bon vouloir de la Warner (Kim à la MGM, A l'abordage à la Universal, La taverne de la Nouvelle Orléans à la Republic...), je n'attendais pas grand-chose d'un film totalement méconnu s'intitulant Mara Maru.
Erreur, car si l'on est loin du chef-d'oeuvre, le film demeure néanmoins un divertissement de série B réussi et fort bien rythmé. Cette histoire d'aventurier des mers tropicales, chercheur de trésor à ses heures et plongeant dans une sale affaire de meurtre, a de quoi réjouir les fans de l'acteur, et plus généralement les amateurs d'aventures exotiques. La qualité Warner est là, et le métier du réalisateur Gordon Douglas (l'un des papes de la série B à l'époque) se fait sentir. Ce dernier insuffle du mouvement à une histoire somme toute classique, assurant une mise en scène vraiment efficace. Bagarres, tempêtes en pleine mer, explorations aquatiques, échouage de navire et autres courses poursuites dans les catacombes d'une église constituent les points forts de l'ensemble. Les scènes immergées ne sont pas forcément parmi les meilleures de l'époque, surtout quand on pense à des films tels que Creature from the black lagoon, mais elles tiennent la route. Assez rapidement, on se sent pris par l'histoire et les rebondissements, et c'est avec plaisir que l'on suit le film jusqu'au bout.
Errol Flynn est en mode mineur, où disons plutôt en mode sombre. En effet, on ne notera chez lui quasiment aucun sourire, un tempérament souvent versatile, pour un personnage finalement ambigu, peu fréquentable et un peu triste. Le bien finira par triompher, et l'héroïsme de Flynn, plus discret qu'à l'accoutumée, montrera tout de même le bout de son nez. On sent bien que l'acteur cherche des personnages plus froids, moins sympathiques. Les effets d'une vie dissolue et vécue à 200 à l'heure se voient maintenant plus qu'avant sur son physique (notamment au niveau du visage), mais il reste bel homme et prompt à bouger dans l'action. A ses côtés, la distribution est bonne, avec entres autres un Paul Picerni jovial et agréable.
Sympathique, relevé par une réalisation soignée et jamais ennuyeux, Mara Maru est une jolie surprise qui doit être prise pour ce qu'elle est : une série B bien fichue et digne d'intérêt.
Merci à ma bienfaitrice pour m'avoir permis de découvrir ce film.
