Re: La critique aujourd'hui
Publié : 12 mars 17, 16:39
Il n'est pas journaliste.
Grave.pol gornek a écrit :Il n'est pas journaliste.
Oui, Rata m'a signalé ça (il a changé sa bio depuis la dernière fois que j'ai regardé son profil). Il est enseignant surtout.7swans a écrit :Grave.pol gornek a écrit :Il n'est pas journaliste.
Même si lui le pense très fort.
Un bon résumé de la plupart des critiques aujourd'huiRatatouille a écrit : Mais s'il préfère rester dans son petit pré carré constitué uniquement de gens qui l'adulent et boivent ses paroles...
On peut aussi considérer qu'il voit son rôle pour plus important qu'il n'est réellement.Jack Carter a écrit :Edito de Fabien Bauman dans le Positif d'avril, en rapport avec ce topic, sur un "un atelier de critouites (critique + tweet)" avec de jeunes lyceens![]()
http://www.revue-positif.net/n674_files/edito.pdf.
Ouh que c'est moche comme mot...Jack Carter a écrit :Edito de Fabien Bauman dans le Positif d'avril, en rapport avec ce topic, sur un "un atelier de critouites (critique + tweet)" avec de jeunes lyceens![]()
http://www.revue-positif.net/n674_files/edito.pdf.
Reconnaissons au moins que l'édito de Fabien Baumann est beaucoup plus rigolo que les 128 derniers éditos de Michel Ciment.AtCloseRange a écrit :On peut aussi considérer qu'il voit son rôle pour plus important qu'il n'est réellement.Jack Carter a écrit :Edito de Fabien Bauman dans le Positif d'avril, en rapport avec ce topic, sur un "un atelier de critouites (critique + tweet)" avec de jeunes lyceens![]()
http://www.revue-positif.net/n674_files/edito.pdf.
Je défends la critique mais pas quand elle se prend pour belle qu'elle n'est.
TwittosCiné_02 n'existe pas.Ratatouille a écrit :Reconnaissons au moins que l'édito de Fabien Baumann est beaucoup plus rigolo que les 128 derniers éditos de Michel Ciment.AtCloseRange a écrit : On peut aussi considérer qu'il voit son rôle pour plus important qu'il n'est réellement.
Je défends la critique mais pas quand elle se prend pour belle qu'elle n'est.
Après, quand on voit qu'un distrib n'éprouve aucune gêne à orner fièrement l'affiche de son film d'un "Angoissant de ouf !!" signé TwittosCiné_02 , plus rien ne m'étonne.
Oui, il exagère. C'est dommage car cette prétention qui prédomine sur la fin de l'édito altère la portée de ce qui précède, qui est effectivement marrant tout en dénonçant l'assujettissement presque obscène à l'air du temps.AtCloseRange a écrit :On peut aussi considérer qu'il voit son rôle pour plus important qu'il n'est réellement.Je défends la critique mais pas quand elle se prend pour belle qu'elle n'est.
Thoret a écrit :En étant à peine provocateur, je dirai même qu'il faut maintenant réhabiliter Antonioni plus qu'Argento, lequel fait l’objet de nombreuses rétrospectives et autres numéros spéciaux dans les revues… On est à front renversé, ce qui pose donc d’autres problèmes. Je suis pour ce renversement lorsqu'il permet d'inclure Argento, Peckinpah et Romero dans la cartographie du cinéma, et de les faire converser avec d'autres. Mais quand le « bis » d'hier devient aujourd'hui majoritaire, il faut à nouveau lutter pour faire redécouvrir les classiques !
il n'est plus possible d'avoir une connaissance encyclopédique du cinéma. Des gens comme Bogdanovich ou Tavernier, par exemple, sont la dernière génération qui a pu voir l’essentiel des films produits jusqu’aux années 70. Aujourd’hui, en 2016, on ne peut plus avoir une vision globale de l’histoire du cinéma, quelque soit les pays, les époques. Chacun se recentre alors sur une niche, un domaine, un genre.
Oui mais justement, attention ! Connaître tous les films de Jess Franco, ce n'est pas forcément connaître ou comprendre son cinéma. Exemple personnel : Dario Argento. Ce cinéaste m’a accompagné pendant toute ma vie de cinéphile. Je le trouvais important, mais autrefois il n’était pas reconnu en dehors de quelques revues de genre — pas d’ouvrage sur lui en France, silence des revues académiques. Pourtant, des gens grattaient des pages et des pages sur Argento. Mais ces mêmes personnes, la plupart du temps, n’avaient vu aucun film d’Antonioni ou de Murnau… Et ils ne s’intéressaient pas non plus à l’architecture ou à la musique.
c'est le texte qui doit aller vers le lecteur, qu'on suppose le plus aculturé possible. Alors citer Lang, Murnau, Ford... ne parlons même pas de Boetticher !... Votre rédacteur en chef va vous dire : "on" (le lecteur) ne sait pas qui c'est. En fait, la "vraie" critique ça emmerde tout le monde. Je l’ai directement vécu à la radio : « Ne commence pas à parler de Ford, Anthony Mann, Fellini, Bunuel, Visconti… » En effet les médias ont tellement peur de donner un complexe d'infériorité intellectuelle au spectateur. On ne fait plus le pari que l’auditeur a envie de s’élever, d’apprendre, de faire un effort. De comprendre l'histoire du cinéma pour comprendre le cinéma d'aujourd'hui. Donc on l'installe dans un culte de l'instantanéité, dénué de toute réflexion. C'est la dictature de "l'actu-promo".