Cannes 2013

[Supfiction]

re

J'ai tellement pas aimé ce film (en particulier la fin ridicule), que je noircie peut-être le tableau pour Nicholson qui ne m'a pas laissé un grand souvenir lui qui est habituellement mémorable dans tous ses rôles..

[Supfiction]

Incident sur le plateau du Grand Journal qui invitait Auteuil et Waltz. Il y a eu subitement un mouvement de panique dans toute l'assistance que je n'ai pas compris, et la chaîne a coupé la retransmission sur la voix de quelqu'un qui disait qu'on avait tiré à l'arme à feu. Après une demi-heure, Denisot a repris l'antenne en expliquant qu'un gars avait fait irruption en brandissant une grenade et avait fait feu en l'air ; en réalité, il tirait à blanc et la grenade était factice. Il a été arrêté par la police cannoise.

http://www.ozap.com/actu/coups-de-feu-a ... nal/447125

Surréaliste!
Au moment où le fin critique Mouloud Achour finit sa chronique "on veut du vice et de la baston", un mec tire et là c'est la débandade sur le plateau.. En général, on voit ce genre de truc qu'aux États-Unis!

[Banane]

Il est souvent bon et mène sa carrière avec intelligence. Mais à titre personnel, je trouve qu'il lui manque, pour être un grand acteur, une voix suffisament particulière ou reconnaissable pour remplir l'espace sonore, de celles que les grands acteurs ont tous (celle qui fait qu'on les reconnait entre mille). La voix de Di Caprio est, je trouve, un peu nasillarde et aigrelette. En outre, je ne suis pas certain que son physique assez lisse lui permette d'incarner avec la présence brute nécessaire certains rôles intenses qu'il a choisis dernièrement (il m'a paru assez grimaçant, comme s'il forçait sa nature, dans les Scorsese auxquels il a participé). Au contraire, il était fabuleux dans Attrape moi si tu peux, rôle qui convenait parfaitement à son physique et où il ne surjouait pas.

Copine
C'est un de mes Spielby préférés et pour moi, de loin le meilleur rôle de DiCaprio.
Je pensais être la seule à ne pas me prosterner devant chaque Scorsese/DiCaprio, et à trouver l'acteur fatiguant à force de fronçage de sourcils. Je suis pourtant de la génération DiCaprio, mais pour moi rien dans sa collaboration avec Scorsese n'approcheen qualité et en fascination les collaborations du même Marty avec De Niro, dont j'ai vus les films en différé et en vidéo car trop jeune ou pas encore née pour les voir en salle.
Je ne dis pas que DiCaprio est mauvais, loin de là, et j'apprécie son professionnalisme. Mais par exemple, je trouve le jeu d'un James McAvoy (lui aussi dans la catégorie juvénile qui fait 10 ans de moins que son âge réel) ou un Michael Fassbender (dans le genre gossebô) bien plus fins et denses à titre de comparaison.

[Supfiction]

Pour ceux qui ont twitter, ça ressemble à un plébiscite critique pour Le passé :
https://twitter.com/search?q=%22Le%20Pa ... 2&src=tren

[Thaddeus]

Supfiction je ne sais pas, mais moi je vais le voir demain matin. Et j'ai plutôt très hâte, ayant littéralement adoré ses 2 films précédents (et j'ai enregistré les 2 d'avant, diffusés mercredi soir sur Cine+ Club, que j'ai très hâte de voir aussi).

adoré les 4, et bizarrement pas motivé par celui-là, peut-etre l'effet "film français d'un auteur etranger" à la Kiarostami ou HHH, bref, j'attends ton avis pour me decider

Tu peux y aller les yeux fermés. C'est un film aussi intense que les précédents, aussi haletant dans son déroulé dramatique, aussi surpuissant dans son expression, aussi nuancé dans son propos. Farhadi rules.

Sinon, à en croire le tableau des étoiles des Inrocks, ils ont déjà trouvé leur Palme (toutes sections confondues), voire leur film de l'année : L'Inconnu du Lac d'Alain Guiraudie, présenté à Un Certain Regard.

[Demi-Lune]

Tu peux y aller les yeux fermés. C'est un film aussi intense que les précédents, aussi haletant dans son déroulé dramatique, aussi surpuissant dans son expression, aussi nuancé dans son propos. Farhadi rules.

Aaaaah voilà qui est appétissant. J'avais adoré A propos d'Elly. Hâte de le découvrir !

[7swans]

Sinon, à en croire le tableau des étoiles des Inrocks, ils ont déjà trouvé leur Palme (toutes sections confondues), voire leur film de l'année : L'Inconnu du Lac d'Alain Guiraudie, présenté à Un Certain Regard.

Oui, sur twitter, les retours sont unanimes: C'est un chef d’œuvre (les avis sont rarement mesurés à Cannes).

Guiraudie rules.

[Thaddeus]

Aaaaah voilà qui est appétissant. J'avais adoré A propos d'Elly. Hâte de le découvrir !

C'est le quatrième film de Farhadi que je découvre au cinéma, c'est la quatrième claque. Ce bonhomme est l'une des meilleures choses qui soient arrivées au cinéma depuis dix ans (bon, je suis encore sous le choc du film et je m'enflamme peut-être un peu, mais en fait non).

Oui, sur twitter, les retours sont unanimes: C'est un chef d’œuvre (les avis sont rarement mesurés à Cannes).

Je n'ai vu que Le Roi de l'évasion, que j'avais trouvé assez rafraîchissant. L'auteur se situe, je crois, sur la ligne Bozon-Ropert-Léon très prisée par une mouvance de la presse. Pas forcément celle avec laquelle je me sens le plus d'affinités a priori... mais je ne demande qu'à être surpris.

[Jack Carter]

adoré les 4, et bizarrement pas motivé par celui-là, peut-etre l'effet "film français d'un auteur etranger" à la Kiarostami ou HHH, bref, j'attends ton avis pour me decider

Tu peux y aller les yeux fermés. C'est un film aussi intense que les précédents, aussi haletant dans son déroulé dramatique, aussi surpuissant dans son expression, aussi nuancé dans son propos. Farhadi rules.

vendu !

et j'ai hate de decouvrir ce nouveau Guiraudie !

[ed]

Moi aussi fan des Farhadi iraniens, je confirme qu'il n'a rien perdu de sa qualité d'écriture lors du passage au français ; c'est dramatiquement très dense et hyper élégant dans la construction dramaturgique (en tout cas dans la première partie). Je trouve la mise en scène un peu moins forte que celle d'Une séparation ou d'A propos d'Elly, mais c'est un très beau film.

[Thaddeus]

c'est dramatiquement très dense et hyper élégant dans la construction dramaturgique (en tout cas dans la première partie).

C'est le seul petit bémol que j'émettrais : le recours un peu systématique, sur la fin, aux relances de l'intrigue. C'est ce que certains reprochaient à Une Séparation, le côté sur-écrit. A cet égard, l'ultime "twist" auquel se livre le scénario du Passé me semble de trop : on sent qu'il est là pour ouvrir une nouvelle perspective à un film qui en regorge, mais Farhadi n'a pas besoin de ça, ça m'a paru un poil artificiel. Mais bon, c'est vraiment une broutille comparé à cette acuité de regard, à cette justesse des situations, à la complexité de ces caractères, à cette émotion filtrée (et d'autant plus prégnante) qui serre à la gorge tout du long. Et l'interprétation est en tout point remarquale. Ali Mosaffa, particulièrement, est d'un magnétisme, d'une douceur incroyables. J'ai trouvé son rôle de médiateur magnifique. Dès le début, lorsqu'il calme le jeu avec le petit Fouad, la façon dont il parvient à la faire parler, à l'apprivoiser... Ça m'a bouleversé. Quel beau personnage, ce Ahmad. Enfin tout le reste est à l'avenant... Y a pas à dire, après Mud, ça confirme que le plus fort au cinéma, c'est quand même ça : des beaux personnages, et la nature du regard avec lequel ils sont filmés.

[ed]

c'est dramatiquement très dense et hyper élégant dans la construction dramaturgique (en tout cas dans la première partie).

C'est le seul petit bémol que j'émettrais : le recours un peu systématique, sur la fin, aux relances de l'intrigue. C'est ce que certains reprochaient à Une Séparation, le côté sur-écrit. A cet égard, l'ultime "twist" auquel se livre le scénario du Passé me semble de trop : on sent qu'il est là pour ouvrir une nouvelle perspective à un film qui en regorge, mais Farhadi n'a pas besoin de ça, ça m'a paru un poil artificiel. Mais bon, c'est vraiment une broutille comparé à cette acuité de regard, à cette justesse des situations, à la complexité de ces caractères, à cette émotion filtrée (et d'autant plus prégnante) qui serre à la gorge tout du long. Et l'interprétation est en tout point remarquale. Ali Mosaffa, particulièrement, est d'un magnétisme, d'une douceur incroyables. J'ai trouvé son rôle de médiateur magnifique. Dès le début, lorsqu'il calme le jeu avec le petit Fouad, la façon dont il parvient à la faire parler, à l'apprivoiser... Ça m'a bouleversé. Quel beau personnage, ce Ahmad. Enfin tout le reste est à l'avenant... Y a pas à dire, après Mud, ça confirme que le plus fort au cinéma, c'est quand même ça : des beaux personnages, et la nature du regard avec lequel ils sont filmés.

Voilà, tu as tout compris à ce que voulait dire ma parenthèse (y compris sur Ali Mosaffa)

[Thaddeus]

Désolé, j'ai fait une petite sortie de route. En fait, ton "surtout dans la première partie" me faisait réagir sur la (très relative) faiblesse de la toute fin, voilà tout. Après, j'ai développé un peu dans tous les sens.

[ed]

Ah non, mais mon message n'est (pour une fois ?) pas du tout ironique. Je pense à la virgule près ce que tu as écrit.

[Thaddeus]

Ah... je pensais que tu sous-entendais quelque chose du genre "je veux bien mais... quel rapport avec ce que je dis ?" Ce qui n'aurait pas été infondé.

Bref, content qu'on soit sur la même longueur d'onde.