Dvdclassik : cinéma et DVD

ed a écrit :Je m'abstiendrai, parce que je n'ai vu qu'un film (First Blood, évidemment)

la grande cuisine est une très bonne comédie policière plein d'humour et d'entrain, à découvrir impérativement.

Mais ça ne vaut pas la scène finale de Rambo

Hal ASHBY (1929-1988):



1970 : Le Propriétaire (The Landlord)
1971 : Harold et Maude (Harold and Maude)
1973 : La Dernière Corvée (The Last Detail)
1975 : Shampoo
1976 : En route pour la gloire (Bound for Glory)
1978 : Le Retour (Coming Home)
1979 : Bienvenue, Mister Chance (Being There)
1981 : Cœurs d'occasion (Second-Hand Hearts)
1982 : Lookin' to Get Out
1983 : Let's Spend the Night Together
1984 : Solo Trans (vidéo)
1985 : Match à deux (The Slugger's Wife)
1986 : Huit millions de façons de mourir (8 Million Ways to Die)
1988 : Jake's Journey (TV)

SPOILERS



La toute fin de Being There (Bienvenue, Mister Chance), aussi étrange que fabuleuse, puissamment ironique et douce-amère.

Dis, mannhunter, tu n'avais pas dit choisir les réalisateurs en fonction de leur actu ciné ou dvd? En l'occurrence, il y a un truc spécial Ashby quelque part?

Bon, sinon, j'adore toute sa première partie de carrière (jusqu'à Bienvenue Mister Chance en fait), mais mon cœur se porte, et je sais que je serai en minorité ici, sur son dernier long, 8 millions de façons de mourir. L'interprétation de Jeff Bridges est au sommet, Rosanna Arquette n'a jamais été aussi belle, et je sur-adore la partition 80's de James Newton Howard. Délicat de choisir un moment en particulier dans ce film qui sous ses abords de polar de série B développe beaucoup de thématiques. Mais je dirai tout de même cette scène (il est dommage que la vidéo coupe si vite, puisque juste après ce plan final, l'atmosphère change et la partition évolue avec classe dans les tonalités du film noir):



Etant particulièrement amateur de génériques d'intro, je me dois de citer celui de ce même film:

James Newton Howard qui développe le superbe thème du film, titrage par Pablo Ferro, vue d'hélicoptère de east L.A. avec ces moments d'apesanteur quand la caméra bascule vers l'arrière... miam (réfractaires aux 80's, passez votre chemin ).

El Dadal a écrit : Etant particulièrement amateur de génériques d'intro, je me dois de citer celui de ce même film:

Spoiler (cliquez pour afficher)

James Newton Howard qui développe le superbe thème du film, titrage par Pablo Ferro, vue d'hélicoptère de east L.A. avec ces moments d'apesanteur quand la caméra bascule vers l'arrière... miam (réfractaires aux 80's, passez votre chemin ).

J'y peux rien mais chaque fois que j'entends ce type de muzak, j'ai une furieuse envie d'envahir la Principauté de Monaco ou de me faire une boîte de miettes de dauphins mayonnaise...
Quant à la police de Pablo Ferro, elle est pour moi symptomatique de l'oxydation de certains grands artistes dans cette décennie (où tout n'est pas à jeter bien sûr). Ce qui me rassure, c'est de voir depuis quelques années à quel point on copie-colle sa fameuse police Skinny des 60's. Même si c'est pour tout et n'importe quoi puisque je l'ai vue sur des bouquins de cuisine .

El Dadal a écrit :Dis, mannhunter, tu n'avais pas dit choisir les réalisateurs en fonction de leur actu ciné ou dvd? En l'occurrence, il y a un truc spécial Ashby quelque part?

La dernière corvée sort en DVD chez Wild Side après-demain

ed a écrit :

El Dadal a écrit :Dis, mannhunter, tu n'avais pas dit choisir les réalisateurs en fonction de leur actu ciné ou dvd? En l'occurrence, il y a un truc spécial Ashby quelque part?

La dernière corvée sort en DVD chez Wild Side après-demain

Ah c'est vrai. Tellement une non-news à mes yeux que j'avais zappé. Je leur souhaite bien de la chance pour vendre à 15€ un film disponible sur le même format depuis 10 ans avec VF et STF pour 3€...

Federico a écrit : J'y peux rien mais chaque fois que j'entends ce type de muzak, j'ai une furieuse envie d'envahir la Principauté de Monaco ou de me faire une boîte de miettes de dauphins mayonnaise...
Quant à la police de Pablo Ferro, elle est pour moi symptomatique de l'oxydation de certains grands artistes dans cette décennie (où tout n'est pas à jeter bien sûr). Ce qui me rassure, c'est de voir depuis quelques années à quel point on copie-colle sa fameuse police Skinny des 60's. Même si c'est pour tout et n'importe quoi puisque je l'ai vue sur des bouquins de cuisine .

Ça, je sais que ce film et son esthétique ultra typée sont bien polarisants et paraissent volontiers ringards. Mais je l'aime sincèrement moi, cette esthétique déjà d'un autre temps. Je m'y sens à mon aise, que voulez vous mon bon monsieur! C'est même pour ça que j'avais aimé Drive, qui pour moi n'était en fin de compte qu'un revival nostalgique pour vieux fans de Walter Hill et Michael Mann. Avec 8 Millions de façons de mourir, je vais m'abreuver à la source

8 millions de façons de mourir, ça avait sur le papier tous les ingrédients pour me plaire : la chaleur de L.A., Jeff Bridges en flic pas très clean, des filles peu avares de leurs charmes... Et au final, au risque de me faire lyncher par El Dadal, j'ai trouvé ça imbuvable. Même au énième degré, pas de plaisir régressif. La qualité du casting et les noms derrière le scénar' n'estompent pas l'impression de regarder un Hollywood night, réalisé et scénarisé comme tel. On dirait que Stone a voulu réitérer les ingrédients de Scarface, mais il s'est planté. Le concours entre Bridges et Garcia (et sa p'tite queue de cheval de mafieux hyper dangereux) à celui qui cabotinera et injuriera l'autre le plus est franchement fatigant... j'ai encore souvenir de la scène du hangar, à la fin, où ils s'invectivent tous les deux pendant dix minutes : insupportable.

Concernant Ashby, dans les limites de ce que j'ai vu de son œuvre, je crois que ça ne me parle pas trop en fait. Rien compris au statut outre-Atlantique de Shampoo, notamment, qui ne vaut pour moi que pour deux ou trois scènes salaces (dont la fameuse réplique cash de Julie Christie à table). J'aime bien Le Retour, ceci dit. Mes souvenirs ne sont plus de première fraîcheur mais Voight et Jane Fonda y sont merveilleux et le film, très émouvant, plus réussi à mon avis que Né un quatre juillet. A découvrir.

Je trouve presque Ashby monteur plus intéressant qu'Ashby cinéaste :

Le symbolisme côtoie pourtant franchement le ridicule dans cette scène.

Père Jules a écrit :Le symbolisme côtoie pourtant franchement le ridicule dans cette scène.

Peut-être mais c'est le montage qui est intéressant : le tempo, les ruptures d'échelle, les très gros plans, la manière dont ça épouse la déstabilisation du personnage de McQueen et la tension érotique autour du jeu. Une scène très sensuelle, je trouve.

J'aime plutôt le film, mais cette scène m'est apparue franchement insupportable la première fois. Bon maintenant, je n'y fais plus trop attention, mais je trouve toujours que ça plombe plutôt le film.

Père Jules a écrit :J'aime plutôt le film, mais cette scène m'est apparue franchement insupportable la première fois. Bon maintenant, je n'y fais plus trop attention, mais je trouve toujours que ça plombe plutôt le film.

Moi c'est ce que je sauve du film avec ses costumes et sa B.O : comme quoi.

Demi-Lune a écrit :... j'ai encore souvenir de la scène du hangar, à la fin, où ils s'invectivent tous les deux pendant dix minutes : insupportable.

Tiens, ça c'est justement la scène que j'aurais retenu de l’œuvre d'Ashby. Quant au plan, je citerais tout comme El dadal celui d'ouverture de ce même film.

Je sais que 8 millions ways to die a beaucoup de détracteurs - il me semble que même Stone le renie - mais, tout comme le camarade Dadal, et sans pourtant être féru d'esthétique eighties, je ne me lasse pas de ce film.

Un titre que j'associe en tout cas automatiquement à To live and die in L.A. et 52 pick-up, pour leur vision complémentaire / commune du Los Angeles des années 80.

Une autre séquence que j'adore dans l’œuvre d'Ashby, c'est le générique de fin de Being there, dans sa version entrecoupée d'extrait de cartoons. Je ne sais d'ailleurs toujours pas si ce montage est celui de la version US ou européenne. Je ne l'ai vu qu'une seule fois, lors de la diffusion du film sur La 5 à la fin des années 80. A chaque révision, je suis tombé sur un plus classique générique de fin...

Un réalisateur sympathique pour le peu de films que j'ai vus. Je me souviens en bien d'Harold & Maud et du Retour mais celui qui m'avait le plus marqué est Bienvenue Mr Chance avec un étonnant Peter Sellers à contre-emploi, aussi sobre et zen qu'il a pu en faire des kilotonnes (parfois géniales) ailleurs.
Et j'aimerai bien découvrir - ou revoir, je ne sais plus - La dernière corvée (because Jack-la-malice) et Shampoo (because Julie Christie & Goldie Hawn).
Comme noté plus haut, c'est vrai qu'il fut aussi un excellent monteur chez d'autres. Outre Thomas Crown, il bossa sur des films aussi velus et rythmés que Dans la chaleur de la nuit et Le Kid de Cincinnati.

Père Jules a écrit :Le symbolisme côtoie pourtant franchement le ridicule dans cette scène.