Dvdclassik : cinéma et DVD

J'ai beau avoir fait des études de cinéma et être censé reconnaître une mise-en-scène je dois bien dire qu'ici je n'en ai pas vu beaucoup. Ou si je pourrais dire que la mise-en-scène est discrète et pudique, qu'elle ne s'immisce pas, qu'elle reste à distance mais c'est le genre d'argument passe-partout qui ne m'ont pas frappés à la vision du film. Cette magie je le dois peut-être à l'écriture ou plutôt à la construction narrative du film. Enfin je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus, c'est bien pour ça que pour moi ça reste magique .

Ratatouille a écrit :Bon. Cela signifie-t-il que je devrais réessayer de tenir plus de 5mn devant un film de Rohmer ?

Ben c'est clair que si je me fiais aux 5-10 première minutes du film j'aurais arrêté tout de suite. Mais comme j'ai par principe de regarder tout les films que j'entame jusqu'au bout et bien au final j'ai été agréablement surpris. Maintenant ça doit dépendre du film en question et des sensibilités. C'est mon premier mais si je me fie aux extraits que j'ai pu voir (des scènes de dialogues très littéraires) il y a des chances pour que je n'aime vraiment pas certains de ses autres films. Comme toujours pour le cinéma je dis : soyons curieux .

Art Core a écrit :J'ai beau avoir fait des études de cinéma et être censé reconnaître une mise-en-scène je dois bien dire qu'ici je n'en ai pas vu beaucoup. .

Et pourtant quelle belle appréhension de l'espace, quelle respiration à l'intérieur des séquences, quelle façon inimitable de filmer les lieux et les errances (comme dans Ma nuit chez Maud) ! Et la construction narrative d'un film ne vient-elle pas aussi un peu du découpage et donc de la mise en scène et non seulement du scénario. L'histoire a beau t'avoir touché, sans mise en scène derrière, tu te serais très certainement ennuyé.

Mais je dois avouer que tu as commencé par l'une de ses plus totales réussites.

Jeremy Fox a écrit : Et pourtant quelle belle appréhension de l'espace, quelle respiration à l'intérieur des séquences, quelle façon inimitable de filmer les lieux et les errances (comme dans Ma nuit chez Maud) ! Et la construction narrative d'un film ne vient-elle pas aussi un peu du découpage et donc de la mise en scène et non seulement du scénario. L'histoire a beau t'avoir touché, sans mise en scène derrière, tu te serais très certainement ennuyé.

Mais je dois avouer que tu as commencé par l'une de ses plus totales réussites.

Tu as certainement raison mais je manque un peu de distance par rapport à ça pour m'en rendre compte. Et peut-être aussi que l'impression négative que j'ai eu au début du film a un peu conditionné ma vision.

Sinon c'est dommage d'avoir commencé par un des meilleurs. Voilà qui ne m'encourage pas beaucoup à en voir d'autres .

Art Core a écrit :

Jeremy Fox a écrit : Et pourtant quelle belle appréhension de l'espace, quelle respiration à l'intérieur des séquences, quelle façon inimitable de filmer les lieux et les errances (comme dans Ma nuit chez Maud) ! Et la construction narrative d'un film ne vient-elle pas aussi un peu du découpage et donc de la mise en scène et non seulement du scénario. L'histoire a beau t'avoir touché, sans mise en scène derrière, tu te serais très certainement ennuyé.

Mais je dois avouer que tu as commencé par l'une de ses plus totales réussites.

Tu as certainement raison mais je manque un peu de distance par rapport à ça pour m'en rendre compte. Et peut-être aussi que l'impression négative que j'ai eu au début du film a un peu conditionné ma vision.

Sinon c'est dommage d'avoir commencé par un des meilleurs. Voilà qui ne m'encourage pas beaucoup à en voir d'autres .

Il y a pourtant encore de belles découvertes.

Je te conseillerrais de poursuivre avec Conte d'été ; La collectionneuse (peu de gens déçus même parmi les détracteurs) ; Ma nuit chez Maud

Je n'ai jamais vu le film, mais j'aurais besoin de quelques précisions dessus :

si j'ai bien compris, le film est tourné avec des décors minimalistes dans un studio, ou sur une scène de théâtre, c'est ça ?
Est-ce que ce choix s'inscrit entre autres dans une "reconstitution" de l'imagerie propre au Moyen-Âge (enluminure, etc.) ?

-Kaonashi Yupa- a écrit :Je n'ai jamais vu le film, mais j'aurais besoin de quelques précisions dessus :

si j'ai bien compris, le film est tourné avec des décors minimalistes dans un studio, ou sur une scène de théâtre, c'est ça ?

Absolument dans des décors et avec accessoires en cartons pates avec même parfois des incrustations d'animaux en animation.

Jeremy Fox a écrit :

-Kaonashi Yupa- a écrit :Je n'ai jamais vu le film, mais j'aurais besoin de quelques précisions dessus :

si j'ai bien compris, le film est tourné avec des décors minimalistes dans un studio, ou sur une scène de théâtre, c'est ça ?

Absolument dans des décors et avec accessoires en cartons pates avec même parfois des incrustations d'animaux en animation.

Ok merci.
Par contre, dans ma seconde question, je suis à côté de la plaque ?

Pff... Rohmer a tout piqué aux Monty Python.

-Kaonashi Yupa- a écrit :

Jeremy Fox a écrit :
Absolument dans des décors et avec accessoires en cartons pates avec même parfois des incrustations d'animaux en animation.

Ok merci.
Par contre, dans ma seconde question, je suis à côté de la plaque ?

Je ne peux pas te répondre car pas revu depuis très longtemps et vient de recevoir le DVD : je ne vais pas tarder à le revisionner ça va être une totale redécouverte. Je te dis ça très rapidement d'autant plus qu'en bonus Rohmer parle du film.

rien à voir avec Kaamellott ?


OK...

Je n'ai vu aucun de ces deux films, mais il me semble que le Henry V de Laurence Olivier utilisait le même genre de dispositif quant au décor, effectivement en rapport avec les enluminures du Moyen-âge où les personnages apparaissent proportionnellement plus grands que les décors.

Max Schreck a écrit :Je n'ai vu aucun de ces deux films, mais il me semble que le Henry V de Laurence Olivier utilisait le même genre de dispositif quant au décor, effectivement en rapport avec les enluminures du Moyen-âge où les personnages apparaissent proportionnellement plus grands que les décors.

Absolument !

Alors Rohmer dit avoir voulu faire comme s'il nous présentait un spectacle théâtral du Moyen Age avec décors et objets stylisés à l'extrême. Il faut aussi signaler que le film est à moitié chanté par les protagonistes et une troupe de troubadours et que les dialogues sont en vieux français, ceux de Chrétien de Troyes.

C'est donc une imagerie propre au Moyen âge mais pas obligatoirement par rapport à l'art pictural de cette époque (donc peu de choses à voir avec les enluminures) mais ayant plutôt à voir avec l'art théâtral, le chant et une gestuelle particulière de ce temps là, la manière de conter aussi.

Merci énormément.
En fait j'en parle juste au détour d'une phrase dans mon mémoire (eh oui, toujours pas terminé ), et comme je l'ai pas vu, je préférais avoir des précisions.