Commentaires à propos de votre film du mois

[Rick Blaine]

J'attends avec impatience Le Monde d'Apu demain.

Mon préféré des trois. Sublime - la fin est bouleversante. Attention à ne pas lire maintenant la critique du film que Thaddeus vient juste de poster dans ce topic, qui raconte la fin du film.

C'est bien noté.

[Federico]

Drôle de drame (Marcel Carné, 1937)
Film de patrimoine. La formulation en souligne autant l’attrait historique (qui permet au spectateur de tilter sur ce qu’il connait d’emblée de réputation) que le périmètre d’un comique de boulevard assez décati. On conserve toujours quelque amusement devant cette mécanique ubuesque, transposition plutôt originale (recontextualisée dans son époque) du loufoque anglo-saxon, et l’inventaire de situations marinées à l’humour noir, de répliques absurdes et de personnages farfelus pris dans d’inextricables quiproquos identitaires, prête gentiment à sourire. Reste qu’il ne vaut mieux pas comparer ce remue-ménage faubourien à ce qu’un Hawks, pour ne citer que lui, proposait à la même époque – et pardon pour le blasphème. 3/6

Il n'y a pas blasphème. Juste dommage que tu aies été bloqué par l'aspect boulevard. Pour l'avoir revu récemment, il m'éclate toujours autant et la moindre apparition de Jouvet me met en joie avec sa tronche de faux derche de concours (sa mine piteuse quand il se fait enguirlander par son épouse ! On dirait Oliver Hardy passé entre deux camions !! ). La screwball comedy façon Hawks, Capra, Sturges ou La Cava a plus de pèche et fait mieux oublier le canevas théâtral par son dynamisme ininterrompu et ses répliques-mitraillettes mais ça reste pour moi un chef-d'oeuvre d'humour anglais à la sauce froggy.

[feb]

Dodsworth - William Wyler (1936)

[Thaddeus]

C'est vrai que Louis Jouvet se fait plaisir et nous fait plaisir avec. Son kilt invraisemblable à la fin, c'est assez drôle également. Lui et Michel Simon sont à l'origine du plus gros de l'intérêt que j'ai porté à cette comédie. Je le répète, ce n'est pas que je me sois ennuyé mais bon... sitôt vu, sitôt oublié pour ma part, hélas.

[Federico]

Si je peux me permettre d'en rajouter une couche en faveur de Drôle de drame et toujours vis-à-vis de ce qui se faisait alors aux USA, le jeu trépidant et athlétique de Jean-Pierre Aumont n'a pas à rougir de la comparaison avec les dynamiques jeunes premiers des screwball comedies. De même que la charmante Nadine Vogel que j'aurais tout à fait vue à son aise chez Capra & Co. Aumont fera d'ailleurs par la suite une petite carrière américaine de french lover (sur et hors-écran, le coquin ).

[Père Jules]

La Baie des anges - Jacques Demy : 3/10

Ça, ça sent le mec qui au début trouvait ça plutôt pas mal et qui pense finalement que ça tombe à plat comme une vieille crotte.

[NotBillyTheKid]

La Baie des anges - Jacques Demy : 3/10

Ça, ça sent le mec qui au début trouvait ça plutôt pas mal et qui pense finalement que ça se tombe à plat comme une vieille crotte.

Il va falloir que je ressorte ma théorie habituelle pour défendre la fin de ce formidable film.

[7swans]

La Baie des anges - Jacques Demy : 3/10

Ça, ça sent le mec qui au début trouvait ça plutôt pas mal et qui pense finalement que ça tombe à plat comme une vieille crotte.

Très rapidement :
- Le film fait clairement du sur place voire tourne en rond dans sa succession d'événements, alors oui ça tombe à plat (je n'évoque même pas la toute dernière séquence, qui vient tuer le peu de cohérence psychologique du film...)
- C'est une étude de caractères/de personnages à peine esquissée ou grossiérement esquisée. Les acteurs n'ont pas vraiment l'air de jouer la même partition, Jeanne Moreau d'une totale liberté, joue d'un certain naturel contrairement à son camarade (je-sais-pas-qui-c-est) complétement constipé, toujours à côté de ses répliques.
- Pour un film de 62, le film fait déjà bien vieillot. Par comparaison le travail de Godard ou Truffaut commençaient déjà à l'époque à dynamiter avec plaisir certains codes.

Je crois, de toute façon, que le cinéma de Demy, ça n'est pas "mon cinéma".

[Federico]

Comme prévu à l'idée de le revoir enfin, voici un concurrent des plus sérieux :

Déjà, d'un simple point de vue esthétique, on frôle la perfection avec un New York filmé comme jamais, des plans à couper le souffle et un trio d'acteurs canons. Ajoutez-y des idées de mise en scène héritées du top de la série B. Et un alliage très réussi de plusieurs genres : SF, drame social voire mélodrame, film noir, thriller... et même comédie musicale avec les excellentes séquences de balades chantées par Belafonte et son jeu de danse avec son ombre façon Gene Kelly.
Un seul léger bémol, symptomatique de l'époque : son happy end trop gentillet.
Et puis je suis une fois encore retombé sous le charme complètement fou de la délicieuse Inger Stevens et de son sourire triste à fossettes. Ahh... la séquence où elle se laisse couper les cheveux par Belafonte, je me la passerai...en boucle(s)...

[Supfiction]

Et puis je suis une fois encore retombé sous le charme complètement fou de la délicieuse Inger Stevens et de son sourire triste à fossettes. Ahh... la séquence où elle se laisse couper les cheveux par Belafonte, je me la passerai...en boucle(s)...

Je ne connais pas bien Inger Stevens encore. Uniquement dans le Eastwood, à priori.. A approfondir..

[Federico]

Et puis je suis une fois encore retombé sous le charme complètement fou de la délicieuse Inger Stevens et de son sourire triste à fossettes. Ahh... la séquence où elle se laisse couper les cheveux par Belafonte, je me la passerai...en boucle(s)...

Je ne connais pas bien Inger Stevens encore. Uniquement dans le Eastwood, à priori.. A approfondir...

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Sa carrière fut hélas trop courte et elle a davantage travaillé pour le petit que le grand écran (je crois que pour les Américains, son nom est surtout associé à la sitcom The farmer's daughter qui fit un tabac dans les années 60).
Donc, si tu connais déjà le Eastwood (enfin plutôt le Ted Post ), il y a le chouette polar de série B Cry terror! (avec en kadobonux une toute jeune Angie Dickinson), le solide Madigan de Don Siegel (où elle excelle en épouse un peu délaissée du flic joué par le formidable Widmark) et le sympathique et bien cool Five cards stud d'Hathaway où Mitchum renfila le costard noir d'un pasteur à qui on ne donnerait pas le bon Dieu sans confession.
Par contre, évite Les boucaniers, médiocre film d'aventures réalisé par Anthony Quinn propulsé directeur par son beau-papa qui était tombé malade (un certain Cecil B. de Mille).
Je n'ai malheureusement vu pour l'instant que six de ses films. J'aimerais bien découvrir le western de Phil Karlson (A time for killing) et surtout sa première apparition, déjà chez MacDougall (Man on fire).

A voir absolument aussi : le super flippant épisode The hitch-hiker de la 1ère saison de la Twilight Zone.

[Supfiction]

Five Cards Studs/5 cartes à abattre et Madigan sont justement dans mon programme à voir pour les prochaines semaines .

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Quant à La Poursuite des tuniques bleues, il est actuellement dans un promo 5pour30 si ça t'intéresse (http://www.amazon.fr/Poursuite-Tuniques ... ues+bleues).
Brion parle justement d'Inger Stervens dans cette vidéo, à 4'45" :


Je ne sais pas si Jeremy Fox a déjà parlé de ce western, en tous cas j'adore cette affiche. A noter, Harrisson Ford inside d'après Brion!

[Profondo Rosso]

Déjà vu il y a longtemps mais plus aucun souvenir donc complètement redécouvert après avoir lu récemment le roman de Thomas Hardy. Pas complètement convaincu par certains choix d'adaptation de Polanski mais une sacrée claque visuelle (blu ray somptueux) et puis elle, elle...

[Jeremy Fox]

Five Cards Studs/5 cartes à abattre et Madigan sont justement dans mon programme à voir pour les prochaines semaines

Je ne sais pas si Jeremy Fox a déjà parlé de ce western, en tous cas j'adore cette affiche. A noter, Harrisson Ford inside d'après Brion!

Pas vu la Poursuite des tuniques bleues mais Julien Leonard ne m'en a pas donné envie non plus

La poursuite des tuniques bleues, je l'ai vu très récemment. J'ai eu le sentiment de regarder un film qui aurait pu (dû) être grandiose, mais qui reste en l'état très médiocre sur de nombreux points. Certaines scènes (rares) sont très belles, mais la plupart du temps gâchées par une réalisation indigente et morne. Glenn Ford n'est pas très présent, même s'il est toujours aussi bon, et les personnages souffrent tous d'une écriture insuffisante.

Le type même de ce que j'appelle (pardonnez cette facilité) un film gâché. Sur le papier pourtant, tout donnait envie.

5 cartes à abattre est assez médiocre lui aussi ; en revanche, Madigan, c'est du grand Don Siegel.

Je te conseille instamment aussi 5 hors la loi, l'un des meilleurs westerns des années 60 et qui existe en zone 2 français.
.

[Supfiction]

Merci Fox.
Au passage, je viens de découvrir que Sidonis/calysta avait créé sa propre chaîne Youtube où l'on trouve des interventions de Brion & Tavernier (normalement en bonus des dvds):
http://www.youtube.com/user/Sidoniscaly ... ture=watch