The Thing (John Carpenter - 1982)
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
J'ai dit que c'était une fin ouverte, et j'ai aussi dit que c'était évident qu'on pressentait la mort des deux survivants, voire même une transmutation de l'Alien, mais je n'ai pas cette sensation de malaise ! Comme je l'ai dit je suis sans doute un vieux crocodile ou je ne suis plus le public visé par ce style de film, mais je n'ai pas eu peur, je n'ai pas été angoissée, justement, car quand l'angoisse pouvait commencer à monter, on te montre tout de suite le monstre ou les attaques ou on change de scène ! Carpenter ne joue pas sur l'imagination du spectateur, il te donne tout de suite la solution de l'énigme, à savoir que l'entité prend n'importe quelle forme, du coup plus de suspense réel !
la séquence du chenil ne m'a pas fait trembler un seul instant ! Tu vois trop de choses, tu vois trop la transformation du monstre ! Rien n'est laissé à ton imagination !
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je ne connais absolument pas le film donc mon avis est biaisé, mais en découvrant la scène postée par Major Tom au dessus, j'ai ressenti exactement la même chose que toi. J'imagine que l'angoisse doit-être due à l'ambiance créée par le film, mais sur cette scène isolée... On voit tout, c'est assez gore, mais ça ne m'a pas du tout impressionné.Cathy a écrit : la séquence du chenil ne m'a pas fait trembler un seul instant ! Tu vois trop de choses, tu vois trop la transformation du monstre ! Rien n'est laissé à ton imagination !
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Imaginer le pire ou le meilleur ?Cathy a écrit :Quant au final effroyablement désespéré, ah bon, vu que nous sommes dans une fin ouverte, on peut imaginer le pire ou le meilleur !
Les deux survivants sont seuls, au fin fond de l'antarctique, sans la moindre possibilité de se protéger du froid et seront probablement décédés au matin.
Et si l'un d'eux s'avérait infecté, la chose se remettrait en hibernation, jusqu'à ce qu'elle soit à nouveau découverte par quelqu'un.
Il n'y a pas de "meilleur" dans cette situation. Il n'y a que "le pire". Et rien d'autre.
EDIT: ah, d'autres l'ont dit avant moi... mea culpa.
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Oui, disons que tu ne dois pas être dans les bonnes conditions de visionnageRick Blaine a écrit :Je ne connais absolument pas le film donc mon avis est biaisé, mais en découvrant la scène postée par Major Tom au dessus, j'ai ressenti exactement la même chose que toi. J'imagine que l'angoisse doit-être due à l'ambiance créée par le film, mais sur cette scène isolée... On voit tout, c'est assez gore, mais ça ne m'a pas du tout impressionné.Cathy a écrit : la séquence du chenil ne m'a pas fait trembler un seul instant ! Tu vois trop de choses, tu vois trop la transformation du monstre ! Rien n'est laissé à ton imagination !

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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Oui, ça reste une vidéo YouTube en plus de mauvaise qualité, je viens de la regarder en entier.Père Jules a écrit :Oui, disons que tu ne dois pas être dans les bonnes conditions de visionnage

Bien sûr que c'est gore, mais ça ne l'empêche pas d'être effrayant.

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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je me demande si ton écran télé n'est pas réglé au maximum de la luminosité car on ne voit pas grand-chose, justement. Les formes, les chairs sanguinolentes de la Chose restent de l'ordre de l'inimaginable, car cela échappe totalement à notre faculté de compréhension cartésienne. Il y a un énorme travail de mise en scène, d'ombres, pour terrifier le spectateur par cet indicible organique. On voit des transformations mais il est rigoureusement impossible de déterminer une forme corporelle pour la Chose. Elle est insaisissable. C'est formidable que tu ne te sois pas sentie mal à l'aise car je crois que c'est la première fois que je constate ça sur ce film qui est pourtant formidablement malsain. Et le suspense provient précisément de la faculté de la Chose de s'approprier les formes humaines. Le huis-clos n'en est que plus refermé car on sait (cela n'affaiblit absolument pas le suspense et l'angoisse de le savoir, au contraire, on lui ouvre une nouvelle dimension) désormais que certains humains ne sont pas forcément ce qu'ils prétendent. Cela a pour effet de ménager un formidable suspense paranoïaque. Le monstre n'est pas montré systématiquement, et Carpenter ne coupe pas court à son suspense en le montrant. Les exemples sont nombreux. Il suffit par exemple de revoir toute la séquence où on perd sciemment Russell dans la tempête de neige, et qu'il revient s'enfermer à l'intérieur. Il n'y a pas de manifestation de la Chose car elle sait que c'est dans son intérêt de laisser les humains douter et s'entretuer. Ce n'est qu'au terme d'une longue séquence que la Chose apparaît, sans qu'elle l'ait d'ailleurs vraiment cherché (son enveloppe charnelle peine et fait un malaise).Cathy a écrit :J'ai dit que c'était une fin ouverte, et j'ai aussi dit que c'était évident qu'on pressentait la mort des deux survivants, voire même une transmutation de l'Alien, mais je n'ai pas cette sensation de malaise ! Comme je l'ai dit je suis sans doute un vieux crocodile ou je ne suis plus le public visé par ce style de film, mais je n'ai pas eu peur, je n'ai pas été angoissée, justement, car quand l'angoisse pouvait commencer à monter, on te montre tout de suite le monstre ou les attaques ou on change de scène ! Carpenter ne joue pas sur l'imagination du spectateur, il te donne tout de suite la solution de l'énigme, à savoir que l'entité prend n'importe quelle forme, du coup plus de suspense réel !
la séquence du chenil ne m'a pas fait trembler un seul instant ! Tu vois trop de choses, tu vois trop la transformation du monstre ! Rien n'est laissé à ton imagination !
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Bien sur, en aucun cas ce que j'ai vu là ne peut me donner une idée du film, ni même de la scène vue dans de bonnes conditions. Mais il est vrai que compte tenu de mes gouts habituels, une scène comme celle là me ferait sans doute plus d'impression en ne voyant pas la mutation, en imaginant la bête plutôt qu'en la voyant, même de façon un peu indéfinissable comme le dit Demi-Lune.Major Tom a écrit :Oui, ça reste une vidéo YouTube en plus de mauvaise qualité, je viens de la regarder en entier.Père Jules a écrit :Oui, disons que tu ne dois pas être dans les bonnes conditions de visionnage![]()
Bien sûr que c'est gore, mais ça ne l'empêche pas d'être effrayant.
Bon, malgré tout il faudrait que je vois ce film quand même, histoire d'avoir un avis qui tient la route, et de voir les tenants et aboutissants de cette scène. Cette discussion a éveillé une certaine curiosité chez moi, même si je ne suis vraiment pas sur d'aimer ce genre de film.
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Discussion d'ailleurs émaillée de quelques importants spoilers... désolé !Rick Blaine a écrit :Bon, malgré tout il faudrait que je vois ce film quand même, histoire d'avoir un avis qui tient la route, et de voir les tenants et aboutissants de cette scène. Cette discussion a éveillé une certaine curiosité chez moi, même si je ne suis vraiment pas sur d'aimer ce genre de film.

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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Et si c'était seulement une question de génération qui fait qu'on n'est pas sensible à la même chose ! La scène du chenil se passe certes dans l'obscurité, mais tu devines les pattes et tu vois, la tranformation du chien, le truc qui s'enfuit... Bref si je n'ai pas eu peur, je n'ai pas eu peur. Autant j'ai eté très mal à l'aise avec la chose d'un autre monde parce qu'on ne montre strictement rien, autant je me suis sentie très bien devant cette Chose-là !
J'ai besoin de mon imaginaire pour avoir peur, si on te dit ce qui va se passer et c'est bien ce qu'on te dit, tu attends juste que ça arrive et ça arrive exactement quand cela doit arriver avec des scènes gore qu'on te montre et qui ne font pas peur, vu que tu sais que c'est du cinéma. Le pouvoir de l'imagination est bien plus fort.
Je suis plus sensible à la science fiction des années 40-50 qui ne montre rien mais qui te fout la trouille comme jamais comme la Féline ou Rendez vous avec la Peur (sauf la fin avec ce monstre ridicule) ou tu es mal à l'aise tout le temps. Voir une scène gore pour une scène gore, ouais bof, c'est pas mon truc !
J'ai besoin de mon imaginaire pour avoir peur, si on te dit ce qui va se passer et c'est bien ce qu'on te dit, tu attends juste que ça arrive et ça arrive exactement quand cela doit arriver avec des scènes gore qu'on te montre et qui ne font pas peur, vu que tu sais que c'est du cinéma. Le pouvoir de l'imagination est bien plus fort.
Je suis plus sensible à la science fiction des années 40-50 qui ne montre rien mais qui te fout la trouille comme jamais comme la Féline ou Rendez vous avec la Peur (sauf la fin avec ce monstre ridicule) ou tu es mal à l'aise tout le temps. Voir une scène gore pour une scène gore, ouais bof, c'est pas mon truc !
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Re: La chose d'un autre monde (Christian Nyby - 1951)
Donc si ce n'est pas un problème de "public féminin"Cathy a écrit :Et si c'était seulement une question de génération qui fait qu'on n'est pas sensible à la même chose !

... alors c'est une question de "génération".Miss Nobody a écrit :En tout cas, moi, je suis un public féminin, et j'adore ce film.![]()
Au point que c'est sans doute l'un de mes films de science-fiction/horreur/alien préféré.

Ce n'est simplement pas ta sensibilité et c'est tout, voyons.

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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Voilà. Tu devines.Cathy a écrit :La scène du chenil se passe certes dans l'obscurité, mais tu devines les pattes, la tranformation du chien, le truc qui s'enfuit...

Mais bien sûr qu'on sait ce qui va se produire. L'intérêt réside justement, pour moi, dans la faculté de surprise au sein de ces attentes. Dès le début, on sait que le chien n'est pas net... et l'angoisse provient dans mon cas du fait qu'on ne sait absolument pas quand l'horreur, que l'on sait pertinemment programmée, va montrer le bout de son nez. C'est également vrai pour des scènes comme l'ouverture du ventre ou le test sanguin où Carpenter parvient à me faire sursauter violemment, même si je suis parfaitement conscient que ce sont potentiellement des scènes où la Chose risque le plus d'intervenir.Cathy a écrit :J'ai besoin de mon imaginaire pour avoir peur, si on te dit ce qui va se passer et c'est bien ce qu'on te dit, tu attends juste que ça arrive et ça arrive exactement quand cela doit arriver !
The Thing ne repose pas sur une mécanique de "montrer pour montrer", comme je l'ai déjà dit... La transformation inachevée de la Chose, qu'on brûle promptement, est ainsi un sommet de malaise car le spectateur a toute latitude pour interpréter la nature du cri qu'elle pousse à ce moment-là, par exemple. De la même manière, le plan du chien qui s'approche de l'embrasure de la porte, avec l'ombre d'un personnage inidentifiable qui se retourne, est une idée puissamment suggestive car la contamination ne nous est pas montrée. En un plan, il y a création d'un double suspense : que s'est-il passé dans ce fondu au noir et qui est la personne dans la chambre ? Carpenter joue constamment sur les deux tableaux, celui de la suggestion et celui de la démonstration, qui ne reste jamais que frustrante car continuellement indéfinissable.Cathy a écrit :Je suis plus sensible à la science fiction des années 40-50 qui ne montre rien mais qui te fout la trouille comme jamais comme la Féline ou Rendez vous avec la Peur (sauf la fin avec ce monstre ridicule) ou tu es mal à l'aise tout le temps. Voir une scène gore pour une scène gore, ouais bof, c'est pas mon truc !
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Enfin quand je dis on devine, c'est on voit alors que dans d'autres films dont la fameuse Chose de 1951, tu ne vois rien, tu sais qu'il se régénère, mais on ne te le montre pas en train de se régénérer. Alors que là tu vois les pattes, on voit les chiens, quand je dis deviner, c'est dans le sens voir. C''est parce que tu parlais d'obscurité que j'ai utilisé le terme "devine", je me suis mal exprimée, on voit les pattes, on voit la bête partir.
Je ne sais pas, j'ai sans doute vu trop de films, mais franchement je n'ai jamais été saisie, et je ne serai pas saisie par le film car on montre tout, on sait tout ce qui doit se passer, on ne laisse aucune part à l'imagination. A partir du moment où tu sais qu'il y a transformation de la bête en homme ou en chien tu le sais, et tu sais que cela va frapper dans les scènes qui sont amenées pile poil au moment où elles doivent. Je n'ai pas été mal à l'aise, alors que vous semblez tous l'être ! Je n'ai rien vu de suggestif ! Tout est toujours affirmé. La suggestion ne réside que dans le fait que tu ne sais pas comment la chose contamine et prend la forme des autres, c'est la seule chose qui m'ait un peu frustrée, mais côté film d'horreur rien ne m'a fait peur, ne m'a fait sursauter, même le tigre dans Apocalypse now m'a fait plus peur que cette Thing !
Je ne sais pas, j'ai sans doute vu trop de films, mais franchement je n'ai jamais été saisie, et je ne serai pas saisie par le film car on montre tout, on sait tout ce qui doit se passer, on ne laisse aucune part à l'imagination. A partir du moment où tu sais qu'il y a transformation de la bête en homme ou en chien tu le sais, et tu sais que cela va frapper dans les scènes qui sont amenées pile poil au moment où elles doivent. Je n'ai pas été mal à l'aise, alors que vous semblez tous l'être ! Je n'ai rien vu de suggestif ! Tout est toujours affirmé. La suggestion ne réside que dans le fait que tu ne sais pas comment la chose contamine et prend la forme des autres, c'est la seule chose qui m'ait un peu frustrée, mais côté film d'horreur rien ne m'a fait peur, ne m'a fait sursauter, même le tigre dans Apocalypse now m'a fait plus peur que cette Thing !
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Tu surestimes ma mémoire, j'aurais oublié tout ce que j'ai lu à ce moment là.Demi-Lune a écrit :Discussion d'ailleurs émaillée de quelques importants spoilers... désolé !Rick Blaine a écrit :Bon, malgré tout il faudrait que je vois ce film quand même, histoire d'avoir un avis qui tient la route, et de voir les tenants et aboutissants de cette scène. Cette discussion a éveillé une certaine curiosité chez moi, même si je ne suis vraiment pas sur d'aimer ce genre de film.

J'avoue qu'à la lecture de tout ça, il est bien probable que le film ne me plaise pas beaucoup, mais il faut que j'en juge par moi même, et puis cela me fera l'occasion de voir un film de Carpenter, cinéaste dont j'entends parler mais dont je n'ai jamais rien vu.
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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Oui mais on est en 1951.Cathy a écrit :Enfin quand je dis on devine, c'est on voit alors que dans d'autres films dont la fameuse Chose de 1951, tu ne vois rien, tu sais qu'il se régénère, mais on ne te le montre pas en train de se régénérer.


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Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Sans l'appliquer directement au film dont il est question ici, je pense, de manière générale, totalement le contraire (mais je n'ai pas la prétention de me comparer à Polanski bien surMajor Tom a écrit :Pour citer mon chouchou, Polanski trouve que les réalisateurs qui ne "montrent pas" (ou le font hors champ) ce qu'il est censé se passer à l'image font montre de couardise.
