Dvdclassik : cinéma et DVD

Le Dossier Maldoror (2024) de Fabrice du Welz

Après « Un Ours dans le Jura », 2nd Film de l’Année en Salle avec « Le Dossier Maldoror » de Fabrice du Welz.

D’entrée dérangé par un son exclusivement frontal mais surtout trop faiblard à mon goût (la faute plus au projectionniste qu'à une prise Son d'origine - à confirmer par d'autres ???), cela m’a bloqué pour entrer pleinement dans cette « reconstitution » largement et librement inspirée par l’Affaire Dutroux donc rien de léger là-dedans.
Sergi Lopez, dans le rôle de Marcel Dedieu, est odieux à souhait et, malheureusement à mon goût, pas assez présent à l’écran malgré les 2h35 de Film…
La durée se fait clairement sentir par moment mais cela est du, en partie, à des personnages un peu caricaturaux (Laurent Lucas et Jacky Berroyer en tête) et manquant cruellement d’épaisseur et de consistance. Antho Bajon est un très bon comédien très prometteur bien que, il est vrai, peut-être trop jeune pour ce rôle de gendarme Belge qui va voir sa carrière et sa vie privée voler en éclat à cause de cette Affaire phare qui a fait exploser une partie de la Belgique dans les Années 90, provoquant ainsi une réforme du système judiciaire et juridique.
J’avoue, également, avoir un peu de mal avec la mise en scène de Fabrice du Welz qui, selon moi et c’est totalement personnel, ne sait pas filmer certaines scènes et ça ne « matche » pas avec moi.
(exemples :

Spoiler (cliquez pour afficher)

la scène de l'accrochage auto d'Anthony Bajon visuellement ratée et celle illisible des cochons dévoreurs

)
Il est (FdW), malgré tout, à sa place pour dépeindre certaines scènes et instaurer un climat sordide et crasseux inhérent à cette tragique et odieuse affaire et, ce, grâce à ses références au Cinéma de genre qu'il adore et qu'il tente de s'inspirer depuis son « Calvaire » de 2004. Je n'ai pas vu toute sa Filmo.

Ah oui...plus jamais vous n’écouterez le « Madame » de Claude Barzotti de la même manière après ce Film auquel je mets, un peu tristement, tout juste la moyenne.

5/10

Quentin Tarantino a écrit : ↑27 janv. 25, 14:08
Ah oui...plus jamais vous n’écouterez le « Madame » de Claude Barzotti de la même manière après ce Film

Que, soyons honnête, on écoute assez peu.

Joshua Baskin a écrit : ↑27 janv. 25, 16:30

Quentin Tarantino a écrit : ↑27 janv. 25, 14:08
Ah oui...plus jamais vous n’écouterez le « Madame » de Claude Barzotti de la même manière après ce Film

Que, soyons honnête, on écoute assez peu.

J'avoue !!
Du coup et pour délirer, je l'ai lancé sur Spotify !!

Jouer avec le feu (Delphine et Muriel Coulin) : 4/10

Jouer avec le feu (Coulin) : 6,5/10
Le film ne m'a pas paru ennuyeux, non, mais il manque incontestablement de tension dramatique.
Le sujet est traité mais avec beaucoup de retenue, du point de vue du père, donc sans jamais montrer les scènes violentes, choquantes.
L'avantage est qu'on garde un certain recul qui permet d'aborder le thème avec distance, avec ce côté très "reflexif", mais l'inconvénient c'est qu'on s'attache peu aux évolutions des personnages, on entre pas vraiment dans le film.
En caricaturant à peine, j'avais la vague impression de regarder sur France 2 un téléfilm sur la violence chez les jeunes.

Quentin Tarantino a écrit : ↑27 janv. 25, 14:08Ah oui...plus jamais vous n’écouterez le « Madame » de Claude Barzotti de la même manière après ce Film

Bien embarrassante cette scène à moins que Du Welz voulait rendre hommage à Tarantino? J'aurais aimé bien plus de sobriété dans le traitement de cette histoire!

Ballard73 a écrit : ↑27 janv. 25, 21:51 Jouer avec le feu (Coulin) : 6,5/10
Le film ne m'a pas paru ennuyeux, non, mais il manque incontestablement de tension dramatique.
Le sujet est traité mais avec beaucoup de retenue, du point de vue du père, donc sans jamais montrer les scènes violentes, choquantes.
L'avantage est qu'on garde un certain recul qui permet d'aborder le thème avec distance, avec ce côté très "reflexif", mais l'inconvénient c'est qu'on s'attache peu aux évolutions des personnages, on entre pas vraiment dans le film.
En caricaturant à peine, j'avais la vague impression de regarder sur France 2 un téléfilm sur la violence chez les jeunes.

C'est le plus décevant des sœurs Coulin. Trop de distance, le réflexif jouant sur les allégories des corps mâché par la haine et une couleur bien vive qui revient comme un leitmotiv. C'est très peu chaos, ça joue sur de la surface. En effet Ballard, c'est pas loin d'une commande France 2 ... mais c'est plus région, c'est France 3, mais ça fait quand même cinéma et mise en scène sur deux/trois séquences ^^. Au final, je me suis attaché au traitement documentaire des cheminots, au corps de haine et de mort filmé comme du Claire Denis. Ceci rattrape le film. Et surtout, ça montre que la politique est mort au cinéma, peux-être par pudeur. En tout cas, là, c'est vraiment timoré. C'est pas parce-que on entends à la radio deux fois sur la solitude de la jeunesse et la montée de l’Extrême-Droite dans le monde que ça va nous réveiller du problème. Mais j'ai bien capté que chez les sœurs Coulin, il y a un problème en terme de scénario. Au pire, la prochaine fois, au lieu d'être scolaire, ça serait bien de voir un film du duo proche de l'art contemporain, un film hybride, en recherche, sans explication. Parce-que la caution auteur, là, ça devient gênant (bon, pas pour te faire plaisir Ballard, vu que tu as pas aimé Les feux sauvages ^^)

Vol à haut risque 5/10

2 films vus aujourd'hui

Je suis toujours là : 8/10
totalement emballé par cette émouvante vie de famille dans l'adversité

La Chambre d'à Côté : 6/10
2 grandes actrices sur un sujet pas facile, mais j'ai toujours un peu de mal avec les personnages hors sol du type reporter de guerre ou grande écrivaine

mannhunter a écrit : ↑27 janv. 25, 21:59

Quentin Tarantino a écrit : ↑27 janv. 25, 14:08Ah oui...plus jamais vous n’écouterez le « Madame » de Claude Barzotti de la même manière après ce Film

Bien embarrassante cette scène à moins que Du Welz voulait rendre hommage à Tarantino? J'aurais aimé bien plus de sobriété dans le traitement de cette histoire!

Je ne l'avais pas vu ainsi pour l'hommage à QT mais pourquoi pas ?!
Bien d'accord avec ta seconde phrase mais sobre et modéré n'est pas le genre de la maison Du Welz.

Vus en salle en janvier :

UN OURS DANS LE JURA : 6,5/10
Autant je suis très réticent lorsque je vois sur une affiche Franck Dubosc en tant que simple acteur, autant je suis plutôt client de ses deux précédentes réalisations. Du coup nous étions pas mal tentés par cette nouvelle réalisation qui lorgne du côté de l’univers des Frères Coen (tendance « Fargo ») et qui réussit souvent son pari (non sans quelques longueurs). Les personnages sont plus ou moins idiots, et ils n’agissent pas souvent avec du bon sens, ce qui rend certaines situations souvent drôles. Le scénario ne se moque pas de ces habitants d’un trou perdu du Jura et porte souvent un regard bienveillant sur leurs défauts.
Car au-delà d’un film sur un magot chipé à des malfrats, c’est aussi une chronique sur un couple qui se délite, perdu entre des dettes et un enfant hors-normes. Et à ce titre ce couple incarné par Dubosc et Laure Calamy se révèle souvent attachant.

L'AMOUR AU PRÉSENT : 6,5/10
En compagnie du dernier Almodovar, le thème du cancer se trouve au centre de ce début d’année cinématographique. En l’occurrence ce “We Live in Time” (titre bien meilleur que sa traduction française moisie…) utilise une chronologie éclatée qui nous fait passer par divers stades de l’impact de cette maladie sur un couple. Le résultat est un mélo romantique plutôt réussi, les personnages sont attachants sans que ce soit gnan-gnan ou larmoyant.
Andrew Garfield et Florence Pugh sont, comme à leur habitude, excellents.

LA CHAMBRE D'A CÔTE : 7/10
Malgré son sujet, c’est loin d’être le tire-larmes que l’on pourrait craindre : le contexte est certes lourd mais est traité avec sobriété. Notre duo d’actrices est littéralement magistral, d’autant plus qu’elles sont servies par des dialogues ciselés voire parfois mémorables. J’ai également beaucoup apprécié le petit rôle joué par John Turturro, notamment son échange avec Julianne Moore dans le dernier quart qui nous ramène à l’actualité.

JE SUIS ENCORE LA : 6,5/10
Joli drame sur la lutte d’une femme pour obtenir la vérité sur la disparition puis le meurtre de son mari pendant la dictature militaire au Brésil. Je n’ai hélas pas été touché émotionnellement, à l’exception du tout dernier segment narratif.
Je comprends que ce film ait pu toucher le peuple brésilien mais j’ai l’impression d’avoir vu un sujet similaire mieux exploité précédemment (notamment le « Missing » de Costa-Gavras.

JOUER AVEC LE FEU : 7/10
Dans la famille « Vincent Lindon contre les maux de la société » je demande la carte « Vincent Lindon contre les effets de la montée du fascisme sur la jeunesse française ». Alors effectivement Vincent Lindon joue souvent ce type de rôle, mais c’est hélas l’un des rares dans le cinéma français et il incarne toujours ces personnages avec brio et intensité.
En l’occurrence voici un film bien angoissant pour tout parent non accroc aux chaines d’information populistes, il nous conte ce basculement d’un jeune homme sain vers l’innommable, et les conséquences de ses actes sur sa famille.
Pas de solution miracle apportée mais un très joli monologue d’un père et une scène finale très émouvante.

BETTER MAN : 7,5/10
Ecartons tout de suite l’éléphant dans la pièce (d’ailleurs habilement mis à l’écart sur l’affiche française) : oui, dans ce biopic Robbie Williams est incarné par un singe en image de synthèse. La bonne nouvelle c’est que les effets de motion capture ont fait des progrès énormes et arrivent clairement à retransmettre les émotions des personnages. La très bonne nouvelle c’est que ça fonctionne ici impeccablement, ce gimmick ne nous sort jamais du film et amplifie le côté hors-normes de Robbie.
Loin d’entrer dans la case « biopic suivant consciencieusement la fiche Wikipedia » en gommant toutes les aspérités d’une star de la musique, ce film réussit à nous faire entrer dans la tête de cet homme constamment affligé du syndrome de l’imposteur et en quête d’un amour paternel. D’autant plus que la narration brise le moule « ascension / chute liée à une addiction / retour en grâce » puisque notre cher Robbie s’est retrouvé accro à l’alcool et aux diverses drogues dès sa phase d’ascension.
Formellement c’est le réalisateur de « The Greatest Showman » derrière la caméra et ça cela se ressent, les séquences musicales sont très réussies et font avancer l’histoire. Le résultat est à la fois drôle et émouvant, belle réussite du genre donc !

NETFLIX :

WALLACE ET GROMIT : LA PALME DE LA VENGEANCE : 7/10
Après la déception que fut la suite de « Chicken Run » (mise en ligne fin 2023 par Netflix), je n’attendais pas grand-chose de ce nouveau long-métrage mettant en scène notre mémorable duo amateur de crackers et de fromage.
Si son introduction laisse penser que le studio Aardman va se contenter de nous offrir un nouveau recyclage (même nemesis et diamant issus de l’excellent moyen-métrage « The Wrong Trousers »), cette crainte a rapidement disparu devant le plaisir de découvrir l’inventivité de nouvelles situations et l’humour qui fait toujours mouche.

zemat a écrit : ↑28 janv. 25, 11:56UN OURS DANS LE JURA : 6,5/10
Autant je suis très réticent lorsque je vois sur une affiche Franck Dubosc en tant que simple acteur, autant je suis plutôt client de ses deux précédentes réalisations. Du coup nous étions pas mal tentés par cette nouvelle réalisation qui lorgne du côté de l’univers des Frères Coen (tendance « Fargo ») et qui réussit souvent son pari (non sans quelques longueurs). Les personnages sont plus ou moins idiots, et ils n’agissent pas souvent avec du bon sens, ce qui rend certaines situations souvent drôles. Le scénario ne se moque pas de ces habitants d’un trou perdu du Jura et porte souvent un regard bienveillant sur leurs défauts.
Car au-delà d’un film sur un magot chipé à des malfrats, c’est aussi une chronique sur un couple qui se délite, perdu entre des dettes et un enfant hors-normes. Et à ce titre ce couple incarné par Dubosc et Laure Calamy se révèle souvent attachant.

Egalement A Simple Plan de Sam Raimi.

zemat a écrit : ↑28 janv. 25, 11:56 BETTER MAN : 7,5/10
Ecartons tout de suite l’éléphant dans la pièce (d’ailleurs habilement mis à l’écart sur l’affiche française) : oui, dans ce biopic Robbie Williams est incarné par un singe en image de synthèse. La bonne nouvelle c’est que les effets de motion capture ont fait des progrès énormes et arrivent clairement à retransmettre les émotions des personnages. La très bonne nouvelle c’est que ça fonctionne ici impeccablement, ce gimmick ne nous sort jamais du film et amplifie le côté hors-normes de Robbie.
Loin d’entrer dans la case « biopic suivant consciencieusement la fiche Wikipedia » en gommant toutes les aspérités d’une star de la musique, ce film réussit à nous faire entrer dans la tête de cet homme constamment affligé du syndrome de l’imposteur et en quête d’un amour paternel. D’autant plus que la narration brise le moule « ascension / chute liée à une addiction / retour en grâce » puisque notre cher Robbie s’est retrouvé accro à l’alcool et aux diverses drogues dès sa phase d’ascension.
Formellement c’est le réalisateur de « The Greatest Showman » derrière la caméra et ça cela se ressent, les séquences musicales sont très réussies et font avancer l’histoire. Le résultat est à la fois drôle et émouvant, belle réussite du genre donc !

J'avais lu ton avis dans ta newsletter et je me demandais quand tu en parlerais ici. Je suis totalement en phase avec tout ça. On a d'ailleurs mis la même note. Ça m'arrive rarement de verser ma petite larme en salle mais là ça a été très dur de me retenir à la fin (ma compagne aussi). Une vraie belle surprise. Je suis étonné qu'on soit si peu à s'être déplacé pour le voir.

Better Man = 7/10!

Désolé Karras, je vais monter ma note pour Wallace & Gromit: Vengeance Most Fowl = 7.5/10!!