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Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 4 mars 21, 17:50
par Flol
Promising Young Woman : 5/10
Ça se veut incisif mais c'est surtout gentillet et assez lourdaud dans son message asséné ("les hommes, tous des salauds !"). Excellente Carey Mulligan, qui porte tout le film sur ses jolies épaules. Film par ailleurs pas désagréable à suivre, la mise en scène étant assez soignée.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 4 mars 21, 21:10
par tenia
Flol a écrit :Promising Young Woman : 5/10
Ça se veut incisif mais c'est surtout gentillet et assez lourdaud dans son message asséné ("les hommes, tous des salauds !").
Je n'ai pas particulièrement adoré le film (problème de rythme, notamment), mais il m'a semblé que son propos est bien plus complexe et profond que ça.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 4 mars 21, 21:34
par G.T.O
tenia a écrit : ↑4 mars 21, 21:10
Flol a écrit :Promising Young Woman : 5/10
Ça se veut incisif mais c'est surtout gentillet et assez lourdaud dans son message asséné ("les hommes, tous des salauds !").
Je n'ai pas particulièrement adoré le film (problème de rythme, notamment), mais il m'a semblé que son propos est bien plus complexe et profond que ça.
Exact. Je trouve le film plutôt habile à transformer ce thème sociétal de "culture du viol", ses éléments constitutifs (viol maquillé, euphémisation, inversion de la parole de la victime, impunité de classe) en base d'un récit vengeur inversé, d'où la femme serait en un sens la prédatrice justicière. C'est à la fois dans le prolongement du genre de rape&revenge avec la vengeance d'une victime mais aussi et plus étrangement dans la veine de la comédie sentimentale, un film qui s'amuse à prendre à revers son héroïne obsédée : capable de tomber amoureuse (énième victime de l'amour), et dont la quête de justice voisine l'auto-destruction.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 4 mars 21, 22:03
par tenia
J'ai surtout un film totalement désespéré sur la quête vaine d'une vengeance mâtinée de culpabilité de la survivante et dont personne ne ressort indemne, y compris effectivement son héroïne.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 5 mars 21, 12:51
par Flol
Et le fait qu'absolument aucun homme ne soit à sauver (excepté le daron), y compris celui qui apparaissait comme étant LE good guy du film qui se révèle lui aussi être évidemment un gros salaud ? Non ?
Et je ne parle même pas de la caractérisation des gros beaufs de la bachelor party.
Mais au-delà de ça (parce qu'en vrai, je m'en fous un peu de tout ça), c'est surtout le fait que le film reste assez gentillet dans sa forme et son propos, qui m'a un brin dérangé. J'aurais souhaité et j'espérais quelque chose de plus radical que ça.
Tant pis, ça reste un film moyen mais pas désagréable.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 5 mars 21, 18:31
par Karras
Un prince à New York 2 (Amazon Prime) (4/10) : Scénario vraiment faiblard
Sentinelle (Netflix) (2,5/10) : Un revenge movie à la sauce metoo qui frise le ridicule.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 5 mars 21, 19:12
par Alexandre Angel
Qui a vu First Cow, de Kelly Reichardt ?
Flol, il me semble..
C'est un des films que j'attends le plus. Je suis fan de Certain Women.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 5 mars 21, 23:05
par Watkinssien
Zone hostile = 1/10... A peu près tout est à jeter dans cet étron filmique. Personnages insupportables joués par des acteurs très mauvais, écriture totalement inepte, mise en scène brouillonne et illisible, morale ridicule, fin cul-cul la praline.
Håfström confirme sa médiocrité encore et encore.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 07:26
par Flol
Alexandre Angel a écrit : ↑5 mars 21, 19:12
Qui a vu
First Cow, de Kelly Reichardt
Grand film auquel je ne cesse de repenser.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 08:05
par Alexandre Angel
Flol a écrit : ↑6 mars 21, 07:26
Alexandre Angel a écrit : ↑5 mars 21, 19:12
Qui a vu
First Cow, de Kelly Reichardt
Grand film auquel je ne cesse de repenser.
Ah oui merci! J'ai regardé la BA et c'est en effet alléchant.
Je n'ai pas vu grand chose de la réalisatrice. En salle
Meek's Cutoff que j'avais aimé mais je ne l'ai pas revu.
Mais
Certain Women est très bon et je perçois chez elle un côté Jarmusch en plus minimaliste et pratiquement sans maniérismes. Il y a dans ce film à la fois une tristesse, une douceur et un humour très discret mais réel (le petit chien dans le ranch). Les quatre actrices sont exceptionnelles et j'ai adoré revoir René Auberjonois qui n'a pas tellement changé. Le segment dont il fait partie (sur les trois du film) est énigmatique mais au bon sens du terme.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 08:24
par G.T.O
Flol a écrit : ↑5 mars 21, 12:51
Et le fait qu'absolument aucun homme ne soit à sauver (excepté le daron), y compris celui qui apparaissait comme étant LE good guy du film qui se révèle lui aussi être évidemment un gros salaud ? Non ?
Et je ne parle même pas de la caractérisation des gros beaufs de la bachelor party.
Mais au-delà de ça (parce qu'en vrai, je m'en fous un peu de tout ça), c'est surtout le fait que le film reste assez gentillet dans sa forme et son propos, qui m'a un brin dérangé. J'aurais souhaité et j'espérais quelque chose de plus radical que ça.
Tant pis, ça reste un film moyen mais pas désagréable.
Tu oublies un détail de taille mon Flol, j'en suis tout surpris que tu ne l'ais pas mentionné. Le film est une satire, dont les traits sont sciemment exagérés. Rien que l'esthétique ne dupe pas, le ton acidulé, les personnages de sitcom, que l'on croit échappé d'un Solonz. Difficile dans ce contexte de lui faire un procès, d'aller y trouver une exactitude, une quelconque fidélité sociologique, voire l'existence d'une thèse sexiste. C'est une fantaisie vengeresse capitalisant sur la culture du viol, et qui en montre ces lieux de rencontres (bars, boites de nuit), sa forme nouvelle (viol mondain, convivial, contexte de fête), notamment le point de bascule quand la drague devient abus de faiblesse. Ce n'est pas la ruelle mal famée, mais des hauts lieux de convivialité, où sous le prétexte de l'alcool, à la maison, on en profite. Où commence la banalisation du viol, où débute cette culture ? On se situe pleinement dans une déclinaison pop actualisée du rape and revenge. C'est une façon plutôt astucieuse de le voir sans recourir à la démonstration didactique.
Sinon, pour Alexandre Angel,
First Cow, est effectivement un beau film, habituel de la manière Reichardt. Cette façon qu’elle de faire apparaître un drame dans la chronique, par petite touches, d’y opposer des forces extérieures. Les films de Reichardt s’apparentent à des bulles, décrivent des parenthèses, qu’un hors champ menace à tout moment d’éclater. Ici, et comme dans
Old Joy on a affaire à un récit d’amitié. Une bulle sur laquelle plane une menace. En plus de se doter d’une circularité qui semble rattacher la petite histoire à la grande, ce qui veut dire chez Reichardt, traduisons, une anti-mythologie : le récit rêvé de millions d’anonymes.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 09:55
par Flol
G.T.O a écrit : ↑6 mars 21, 08:24
Tu oublies un détail de taille mon Flol, j'en suis tout surpris que tu ne l'ais pas mentionné. Le film est une satire, dont les traits sont sciemment exagérés. Rien que l'esthétique ne dupe pas, le ton acidulé, les personnages de sitcom, que l'on croit échappé d'un Solonz. Difficile dans ce contexte de lui faire un procès, d'aller y trouver une exactitude, une quelconque fidélité sociologique, voire l'existence d'une thèse sexiste. C'est une fantaisie vengeresse capitalisant sur la culture du viol, et qui en montre ces lieux de rencontres (bars, boites de nuit), sa forme nouvelle (viol mondain, convivial, contexte de fête), notamment le point de bascule quand la drague devient abus de faiblesse. Ce n'est pas la ruelle mal famée, mais des hauts lieux de convivialité, où sous le prétexte de l'alcool, à la maison, on en profite. Où commence la banalisation du viol, où débute cette culture ? On se situe pleinement dans une déclinaison pop actualisée du rape and revenge. C'est une façon plutôt astucieuse de le voir sans recourir à la démonstration didactique.
On est quand même super loin de Solondz.

Ça se rêve effectivement en film pop et acidulé mais, et ça rejoint ce que je disais un peu plus haut, c'est au final plutôt très propre et gentillet, ça manque foncièrement de radicalité formelle.
C'est en ce sens que pour moi, le film passe à côté de son sujet : s'il voulait faire dans la charge satirique, alors il fallait y aller plus fort, plutôt que ce truc petit bras.
Mais parlons plutôt de Kelly Reichardt, c'est tout de même bien plus passionnant.

Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 11:02
par G.T.O
Flol a écrit : ↑6 mars 21, 09:55
G.T.O a écrit : ↑6 mars 21, 08:24
Tu oublies un détail de taille mon Flol, j'en suis tout surpris que tu ne l'ais pas mentionné. Le film est une satire, dont les traits sont sciemment exagérés. Rien que l'esthétique ne dupe pas, le ton acidulé, les personnages de sitcom, que l'on croit échappé d'un Solonz. Difficile dans ce contexte de lui faire un procès, d'aller y trouver une exactitude, une quelconque fidélité sociologique, voire l'existence d'une thèse sexiste. C'est une fantaisie vengeresse capitalisant sur la culture du viol, et qui en montre ces lieux de rencontres (bars, boites de nuit), sa forme nouvelle (viol mondain, convivial, contexte de fête), notamment le point de bascule quand la drague devient abus de faiblesse. Ce n'est pas la ruelle mal famée, mais des hauts lieux de convivialité, où sous le prétexte de l'alcool, à la maison, on en profite. Où commence la banalisation du viol, où débute cette culture ? On se situe pleinement dans une déclinaison pop actualisée du rape and revenge. C'est une façon plutôt astucieuse de le voir sans recourir à la démonstration didactique.
On est quand même super loin de Solondz.

Ça se rêve effectivement en film pop et acidulé mais, et ça rejoint ce que je disais un peu plus haut, c'est au final plutôt très propre et gentillet, ça manque foncièrement de radicalité formelle.
C'est en ce sens que pour moi, le film passe à côté de son sujet : s'il voulait faire dans la charge satirique, alors il fallait y aller plus fort, plutôt que ce truc petit bras.
Mais parlons plutôt de Kelly Reichardt, c'est tout de même bien plus passionnant.
Prouve-le, crée le topic.

Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 11:30
par Flol
Done.
Re: Classement des sorties VOD/DTV/Cinéma 2021
Publié : 6 mars 21, 12:03
par Alibabass
Biggie - I got a story to tell (NetPOOPflix) - 5,5/10
- La conception Docu-Drama pour faire pleurer, c'est une obsession chez les Low-Coast ou quoi ? Dommage, car il y a des bons moments dans la conception du phrasé de Biggie, de par son passé en Jamaïque enfant à regarder les Sound-Systems ; le fin parallèle entre la technique de Biggie et le batteur Max Roach, sinon, le reste, c'est dans la conception et l'écriture du doc d'un consensuel qui dépasse jamais son sujet. Le doc en ce moment sur OCS sur le chanteur d'INXS est bien plus réussi.