Dvdclassik : cinéma et DVD

Joshua Baskin a écrit :

7swans a écrit : Le mec qui voulait absolument citer un Soderbergh, et qui place... Haywire.
*Pooooooooseur*

T'as L'anglais, Solaris, Out of Sight, Sex, Lies, and Videotape, etc...
Nop. Haywire.

Le gars a l'air d'avoir 12 ans.



Jeune con, va.

Dans le SoFilm de Février (vous savez, celui avec Twin Peaks en 1e de couv), Emmanuel Burdeau propose une opinion que je partage à mille pour cent.
C'est mot pour mot ce que je n'arriverais pas à formuler par écrit :

Il y aurait beaucoup à dire sur la critique consistant à expliquer un ratage par la complaisance ou par le cynisme, plutôt que par une tentative avortée, par une recherche qui n'a pas atteint son but : les efforts et les accidents, en somme, d'un travail. A lire les articles, on croirait que les choses sont simples au cinéma : les bons films sont animés de bonnes intentions, les mauvais sont ceux dont le cinéaste n'a rien voulu. Rien que mal faire ou tromper son monde. D'un bon film, on peut parler de l'intérieur, essayer de le comprendre; un mauvais film, on doit à l'inverse renoncer à le comprendre et n'en parler que de l'extérieur, comme d'un coup marketing. Le bon est honnête, le mauvais est malhonnête. Il est courant aujourd'hui de déplorer la disparition de la morale dans le cinéma et dans la critique. C'est l'inverse qui est vrai : la morale règne encore beaucoup trop.

Qu'est-ce que ça fait du bien de lire ça... et au-delà de la place de la critique, la notion de travail est chère à mes yeux.

C'est toujours rigolo, les critiques ciné des sites cathos :
Parents, protégez vos enfants de « Sausage Party » le film qui initie la jeunesse au sexe en groupe et à la pornographie

Ratatouille a écrit :C'est toujours rigolo, les critiques ciné des sites cathos :
Parents, protégez vos enfants de « Sausage Party » le film qui initie la jeunesse au sexe en groupe et à la pornographie

Les effets de la pornographie sur le cerveau sont comparables à ceux de l’héroïne !

10 ans de théologie pour en arriver à ce type de raisonnement, c'est à vous dégouter des études...

cinephage a écrit :

Ratatouille a écrit :C'est toujours rigolo, les critiques ciné des sites cathos :
Parents, protégez vos enfants de « Sausage Party » le film qui initie la jeunesse au sexe en groupe et à la pornographie

Les effets de la pornographie sur le cerveau sont comparables à ceux de l’héroïne !

10 ans de théologie pour en arriver à ce type de raisonnement, c'est à vous dégouter des études...

C'est pas tout cela, mais il y a des exceptions...
Voici comment j'ai traité le sujet de mon côté... !

Le site où la présentation du rédacteur commence par "Marié et père de 4 enfants" et continue sur "Vous avez craint pour vos libertés fondamentales avec l’adoption par la Commission des Affaires Sociales du délit d’entrave numérique à l’IVG." Un site comme je les aime.
On notera au passage que le rédacteur n'a visiblement même pas vu le film.

tenia a écrit :Le site où la présentation du rédacteur commence par "Marié et père de 4 enfants".

Oui, et donc c'est un protestant (probablement "évangélique") et pas un "catho" (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne racontent pas de c*nneries!).

Par ailleurs, j'ai été un peu prompt à juger, et l'article sur la campagne de prévention du SIDA est très con, mais pas pour les raisons que je pense : le mec trouve la campagne homophobe car il n'y a pas l'équivalent hétérosexuel et qu'elle réduit les relations homosexuelles au sexe.

De 1, sans le sexe, c'est dur de faire des campagnes de sensibilisation à l'utilisation du préservatif.
De 2, la sur-représentation des homosexuels dans les cas de transmission et donc le besoin de ciblage de la campagne sur la population la plus à risques lui passe des lieues, mais alors des lieues au-dessus de lui.

J'aimerais bien lui demander comment il aurait fait, lui (ou Jean-Fred, ça marche aussi), pour faire une campagne d'affiches de sensibilisation à la prévention de MST comme le SIDA en ciblant de façon principale les populations les plus à risques, chiffres des années passées à l'appui.

wontolla a écrit :

tenia a écrit :Le site où la présentation du rédacteur commence par "Marié et père de 4 enfants".

Oui, et donc c'est un protestant (probablement "évangélique") et pas un "catho" (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne racontent pas de c*nneries!).

La présentation indique en effet qu'il est pasteur depuis 10 ans, donc le protestantisme est indiqué (bien que ça ne change effectivement pas grand chose, il aurait pu être orthodoxe aussi).

tenia a écrit : La présentation indique en effet qu'il est pasteur depuis 10 ans, donc le protestantisme est indiqué (bien que ça ne change effectivement pas grand chose, il aurait pu être orthodoxe aussi).

De fait, et le film Le Disciple dénonce bien les dérives qui existent aussi dans ce courant!

Si je comprends bien, même le fait que les handicapés aient droit au sexe choque ces gens-là ?

Ratatouille a écrit :Si je comprends bien, même le fait que les handicapés aient droit au sexe choque ces gens-là ?

Mais enfin, sausage party, ce ne sont pas des handicapés qui ont droit au sexe, ce sont des saucisses qui partouzent...
Ce pauvre pasteur ne pourra plus manger de hot dog sans arrière-pensées, pas étonnant qu'il s'indigne.

Ratatouille a écrit :Si je comprends bien, même le fait que les handicapés aient droit au sexe choque ces gens-là ?

Il faudrait lui envoyer le DVD de The sessions histoire de lui ouvrir les yeux.

Ratatouille a écrit :C'est toujours rigolo, les critiques ciné des sites cathos :
Parents, protégez vos enfants de « Sausage Party » le film qui initie la jeunesse au sexe en groupe et à la pornographie

Je me suis décidé à cliquer et maintenant je me sens sale.

Dans l'édito du dernier Positif, Michel Ciment se livre à une analyse qui rejoint un peu ce qui se dit régulièrement en ces lieux :

L’heure est plus que jamais à l’hyperbole où la critique et le marketing se confondent dangereusement. Un quotidien sérieux et modéré comme Le Monde
analysant Moonlight, auquel Jean-Dominique Nuttens a consacré une recension bienveillante dans notre précédent numéro, a pu non seulement parler "d’un talent qui se révèle prodigieux" et d’une comédie musicale "d’une formidable originalité", mais aussi affirmer que "jamais film n’a été aussi incarné, sensuel et immédiat", et que "la mise en scène rendait proche [le protagoniste] comme peu de personnages de cinéma l’ont été". Ainsi l’histoire du cinéma est convoquée et Renoir, Bergman, Mizoguchi, Sternberg ou Kazan relégués dans l’expression de la sensualité derrière le second opus de Barry Jenkins. Tout comme la proximité qu’engendraient Gabin et Brando, Ingrid Bergman et Elizabeth Taylor. Le culte du présent et du nouveau n’a jamais été autant vivace même s’il a depuis longtemps fait florès et l’on garde en mémoire la phrase célèbre du facétieux Chabrol : "C’est le plus beau film que j’ai vu depuis... la semaine dernière".