Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco
Publié : 10 janv. 13, 13:56
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PLUNDER ROAD. HOLD-UP. Hubert Cornfield. 1957
Avec Gene Raymond (Eddie Harris), Wayne Morris (Munson), Elisha Cook jr (Skeets), Steven Rich (Frankie) et Jeanne Cooper (Fran)

Par une nuit pluvieuse, 5 hommes, à bord de 2 camions approchent d'une voix ferré. Ils parviennent à immobiliser un train de marchandises, font sauter
la porte blindée d'un wagon et s'empare de 20 millions de dollars en lingots d'or.
Ils rejoignent rapidement un hangars situé à proximité du casse et répartissent les caisses de lingot à bord de 3 camions. Un camion de déménagement
remplis de meubles. Un autre chargé de cartons de café et enfin dans un camion citerne.
Ils reprennent la route, ayant convenu de se rejoindre en Californie. Commence alors le long trajet vers le point de rencontre...


Un début excellent....une suite plus routinière.....et un grand final.
Le début est totalement réussi. La tension régnant à bord des camions est très palpable. Pas un mot ne s'échange entre les hommes. Par contre, on entend les
voix feutrées des monologues intérieurs des membres du gang juste avant qu'ils ne passent à l'action, exprimant leurs doutes ou pestant contre les conditions
météorologiques déplorables qui peuvent contrarier leur plan.
L'action proprement dite commence déjà par cette approche tendue...puis, dès que les hommes rentrent en action, on voit une équipe parfaitement préparée et
très efficace. La technicité du groupe est aussi bien montrée par la façon qu'ils ont amenés sur place l'explosif qui fera sauter le blindage du train...(voir photo)

On pense évidemment à "The wages of fear", enfin, pour les non anglophones, le "salaire de la peur" . D'ailleurs, le rapprochement avec le film de Clouzot est
aussi valable pour la suite du récit. Le danger pour ces hommes n'est plus alors représenté par la nature des chargements mais par les multiples aléas qui peuvent
contrarier une équipe proche du but et donc sous tension ou au contraire chez qui la tension retombant, la vigilance et la prudence commence aussi à baisser.
Ces éléments là du film de Cornfield sont plus routiniers. En effet, on ne compte plus les récits nous montrant des équipes de cambrioleurs extrêmement efficaces
dans l'action mais maladroits ou malchanceux, voir qui causent leurs propres pertes par bêtise ou par cupidité au moment ou il devraient ne plus avoir qu'à profiter
du butin.
Ici, on a qu'une partie de ces lieux communs du genre car le principal obstacle sera tout de même surtout représenté par tous ces barrages policiers qu'ils doivent
réussir à passer sans encombre.
Dans ce film, dans lequel on suit les aventures des équipages des camions, le son revêt d'ailleurs une grande importance. Dans chaque camion les malfrats se sont
branchés sur la fréquence de la police dont on suit les recherches et la traque. Et lorsque les membres de la bande veulent écouter la radio, une grande partie du
temps d'antenne est lui aussi occupé par la relation du casse du siècle. Le contrepoint aux actions des membres du gang est par conséquent essentiellement sonore.
En dehors de cette tension qui est maintenu à l'intérieur du récit, on a également évidemment les conversations de ces hommes qu'on apprend à connaitre peu à peu.
Les 2 plus intéressants sont les plus âgés du groupe. L'un d'eux est joué par le vétéran Elisha Cook jr. La aussi, on n'évite pas les lieux communs sur les rêves plus ou
moins démesurés qui s'expriment selon les personnalités des membres du gang.
Enfin, à l'approche du final, l'un des équipages contactera la petite amie de l'un d'eux et un ingénieux et ultime changement de véhicule aura lieu. Je ne vais pas en
dire plus mais à l'évidence, même si au premier abord les univers semblent totalement différents, je prend le pari que Gérard Oury s'est souvenu plus tard de l'inventivité
des casseurs du film de Cornfield.




Stupéfaction ! J'ai découvert en faisant quelques recherches sur le film que Jeanne Cooper qui interprète le rôle de Fran, la seule fille de la bande, est un des piliers des
interminables "Feux de l'amour". Elle est la dedans depuis 1973 ! Je sais bien qu'il faut manger mais quand même Jeanne, va falloir penser à décrocher...J'en demande
pardon à ma grand-mère qui me regarde peut-être de là haut, mais j'en doute, puisqu'il était impossible de la joindre à l'heure de ce feuilleton...Comme beaucoup de nos
amies à cheveux violets (y'en a plus), elle était accro à ce feuilleton.
Vu en VO. A ma connaissance film inédit en France.
PLUNDER ROAD. HOLD-UP. Hubert Cornfield. 1957
Avec Gene Raymond (Eddie Harris), Wayne Morris (Munson), Elisha Cook jr (Skeets), Steven Rich (Frankie) et Jeanne Cooper (Fran)

Par une nuit pluvieuse, 5 hommes, à bord de 2 camions approchent d'une voix ferré. Ils parviennent à immobiliser un train de marchandises, font sauter
la porte blindée d'un wagon et s'empare de 20 millions de dollars en lingots d'or.
Ils rejoignent rapidement un hangars situé à proximité du casse et répartissent les caisses de lingot à bord de 3 camions. Un camion de déménagement
remplis de meubles. Un autre chargé de cartons de café et enfin dans un camion citerne.
Ils reprennent la route, ayant convenu de se rejoindre en Californie. Commence alors le long trajet vers le point de rencontre...


Un début excellent....une suite plus routinière.....et un grand final.
Le début est totalement réussi. La tension régnant à bord des camions est très palpable. Pas un mot ne s'échange entre les hommes. Par contre, on entend les
voix feutrées des monologues intérieurs des membres du gang juste avant qu'ils ne passent à l'action, exprimant leurs doutes ou pestant contre les conditions
météorologiques déplorables qui peuvent contrarier leur plan.
L'action proprement dite commence déjà par cette approche tendue...puis, dès que les hommes rentrent en action, on voit une équipe parfaitement préparée et
très efficace. La technicité du groupe est aussi bien montrée par la façon qu'ils ont amenés sur place l'explosif qui fera sauter le blindage du train...(voir photo)

On pense évidemment à "The wages of fear", enfin, pour les non anglophones, le "salaire de la peur" . D'ailleurs, le rapprochement avec le film de Clouzot est
aussi valable pour la suite du récit. Le danger pour ces hommes n'est plus alors représenté par la nature des chargements mais par les multiples aléas qui peuvent
contrarier une équipe proche du but et donc sous tension ou au contraire chez qui la tension retombant, la vigilance et la prudence commence aussi à baisser.
Ces éléments là du film de Cornfield sont plus routiniers. En effet, on ne compte plus les récits nous montrant des équipes de cambrioleurs extrêmement efficaces
dans l'action mais maladroits ou malchanceux, voir qui causent leurs propres pertes par bêtise ou par cupidité au moment ou il devraient ne plus avoir qu'à profiter
du butin.
Ici, on a qu'une partie de ces lieux communs du genre car le principal obstacle sera tout de même surtout représenté par tous ces barrages policiers qu'ils doivent
réussir à passer sans encombre.
Dans ce film, dans lequel on suit les aventures des équipages des camions, le son revêt d'ailleurs une grande importance. Dans chaque camion les malfrats se sont
branchés sur la fréquence de la police dont on suit les recherches et la traque. Et lorsque les membres de la bande veulent écouter la radio, une grande partie du
temps d'antenne est lui aussi occupé par la relation du casse du siècle. Le contrepoint aux actions des membres du gang est par conséquent essentiellement sonore.
En dehors de cette tension qui est maintenu à l'intérieur du récit, on a également évidemment les conversations de ces hommes qu'on apprend à connaitre peu à peu.
Les 2 plus intéressants sont les plus âgés du groupe. L'un d'eux est joué par le vétéran Elisha Cook jr. La aussi, on n'évite pas les lieux communs sur les rêves plus ou
moins démesurés qui s'expriment selon les personnalités des membres du gang.
Enfin, à l'approche du final, l'un des équipages contactera la petite amie de l'un d'eux et un ingénieux et ultime changement de véhicule aura lieu. Je ne vais pas en
dire plus mais à l'évidence, même si au premier abord les univers semblent totalement différents, je prend le pari que Gérard Oury s'est souvenu plus tard de l'inventivité
des casseurs du film de Cornfield.




Stupéfaction ! J'ai découvert en faisant quelques recherches sur le film que Jeanne Cooper qui interprète le rôle de Fran, la seule fille de la bande, est un des piliers des
interminables "Feux de l'amour". Elle est la dedans depuis 1973 ! Je sais bien qu'il faut manger mais quand même Jeanne, va falloir penser à décrocher...J'en demande
pardon à ma grand-mère qui me regarde peut-être de là haut, mais j'en doute, puisqu'il était impossible de la joindre à l'heure de ce feuilleton...Comme beaucoup de nos
amies à cheveux violets (y'en a plus), elle était accro à ce feuilleton.
Vu en VO. A ma connaissance film inédit en France.