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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 22 avr. 16, 11:29
par Kevin95
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HEAVENLY BODIES (Lawrence Dane, 1984) découverte

Le cinéphile est faible et l'idée de voir un pauvre rip-off de Flashdance produit par Playboy devient une priorité devant la tonne de chef d’œuvres à (re)voir. Une image, placée dès le générique, résume l'ambition de cette série B : l’héroïne rêvasse devant les affiches de Star 80 et de Flashdance. Heavenly Bodies sera donc la combinaison racoleuse entre le film clipesque d'Adrian Lyne et le ton erotico-chic de son mécène. Réalisée par un acteur de troisième plan (on le voit furtivement dans Videodrome) dont c'est le seul film, cette péloche sucrée se savoure en ricanant c'est certain mais aussi (avouons-le) avec un plaisir coupable, très coupable. Les clichetons se ramassent à la pelle, tu vois je m'en souviens et notre Jennifer Beals discount va devoir batailler dur pour imposer la fitness dans ce monde injuste des années 80 où la méchante à une choucroute, le hot guy un brushing californien et où il est difficile de compter plus de deux minutes de silence tant la bande son est saturée de hits F.M. (enfin hits... on a ce qu'on peut se payer). Pour conserver sa salle de sport, notre midinette va devoir organiser un marathon de stretching façon They Shoot Horses, Don't They ? par la néo Jane Fonda, pendant que le spectateur se demande s'il faut rire ou pleurer. Arrivé au générique de fin, on crève d'envie de se lever, de se dandiner et de manipuler difficilement des membres jusque là endormis car hypnotisés par l'écran. Autant dire que le film marche, court, saute en l'air (ah non merde, ça c'est Flashdance) tout en distillant une ambiance cul l'air de rien, au point de faire le lien entre deux scripts de Joe Eszterhas : Flashdance et Showgirls. Heavenly Bodies c'est comme un bandana fluo, on ne le métrerait pas tous les jours car le ridicule tue, mais seul à l'abri des regards ou accompagné de copains hilares, on ne se fait pas prier pour l'arborer.

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 24 avr. 16, 14:32
par gnome
Blood freak (Steve Hawkes & Brad F. Grinter) 5/10 TV VO

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La drogue, c'est mal, la bible c'est mieux ! Hershell, ancien du Vietnam devenu accro aux morphiniques après avoir été soigné pour de graves brûlures, on l'apprendra, rencontre sur la route Angel la bien nommée, jeune femme relativement prosélyte qui le ramène chez elle. Il débarque ainsi en plein milieu d'un happening où de nombreuses drogues circulent et fait la connaissance de Anna, la soeur de notre chrétienne prosélyte, nettement plus délurée que cette dernière. Elles lui décrochent un poste dans l'élevage de dindes de leur père où deux savants fous font des expérimentation sur la viande chimique. Après avoir été détourné du droit chemin par Anna qui lui a fait fumer un joint amélioré au LSD et avoir servi de cobaye aux deux savants fous en goûtant leur viande de dinde chimique, le pauvre Hershell se transforme en homme dinde et commence à décimer les femmes de passage pour boire leur sang saturé de drogues. C'est assez ahurissant et pour tout dire consternant et assez mauvais d'autant que le film est entrecoupé d'intervention d'un narrateur qui déblatère une discours pseudo-philosophique en grillant cigarettes sur cigarettes, . On a l'impression que le monteur son appuie à répétition sur la touche play pour répéter à l'envie le même cri d'horreur. Le gore se limite à des effusions de sang et une amputation de jambe à vif et le "monstre... comment dire... :mrgreen: Il faut le voir pour le croire. Mais pour le côté nanar, ça se laisse regarder...
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Pour ceux qui voudraient connaître la fin sans avoir à supporter les 1h17 de ce film (qui n'est évidemment pas à mettre sous les yeux d'un allergique du nanar) :
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On apprend à la fin que tout ça n'était qu'une hallucination et que notre bon Hershell ne s'est jamais transformé en dinde. Comme quoi, la drogue c'est mal.

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 24 avr. 16, 19:31
par odelay
Kevin95 a écrit :Image

HEAVENLY BODIES (Lawrence Dane, 1984) découverte

Le cinéphile est faible et l'idée de voir un pauvre rip-off de Flashdance produit par Playboy devient une priorité devant la tonne de chef d’œuvres à (re)voir. Une image, placée dès le générique, résume l'ambition de cette série B : l’héroïne rêvasse devant les affiches de Star 80 et de Flashdance. Heavenly Bodies sera donc la combinaison racoleuse entre le film clipesque d'Adrian Lyne et le ton erotico-chic de son mécène. Réalisée par un acteur de troisième plan (on le voit furtivement dans Videodrome) dont c'est le seul film, cette péloche sucrée se savoure en ricanant c'est certain mais aussi (avouons-le) avec un plaisir coupable, très coupable. Les clichetons se ramassent à la pelle, tu vois je m'en souviens et notre Jennifer Beals discount va devoir batailler dur pour imposer la fitness dans ce monde injuste des années 80 où la méchante à une choucroute, le hot guy un brushing californien et où il est difficile de compter plus de deux minutes de silence tant la bande son est saturée de hits F.M. (enfin hits... on a ce qu'on peut se payer). Pour conserver sa salle de sport, notre midinette va devoir organiser un marathon de stretching façon They Shoot Horses, Don't They ? par la néo Jane Fonda, pendant que le spectateur se demande s'il faut rire ou pleurer. Arrivé au générique de fin, on crève d'envie de se lever, de se dandiner et de manipuler difficilement des membres jusque là endormis car hypnotisés par l'écran. Autant dire que le film marche, court, saute en l'air (ah non merde, ça c'est Flashdance) tout en distillant une ambiance cul l'air de rien, au point de faire le lien entre deux scripts de Joe Eszterhas : Flashdance et Showgirls. Heavenly Bodies c'est comme un bandana fluo, on ne le métrerait pas tous les jours car le ridicule tue, mais seul à l'abri des regards ou accompagné de copains hilares, on ne se fait pas prier pour l'arborer.
Je me rappelke très vaguement de ce film quand il est sorti. Je me demande comment tu as réussi à le voir alors qu'il doit être oublié de tous.

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 16:12
par Kevin95
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KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK (Gordon Hessler, 1978) découverte

We want Kiss ! We want Kiss ! Hurlent une horde de figurants sur près d'un quart du film. Les bougres ont raison de crier au loup car le groupe se la joue diva et il faut attendre une bonne demi-heure de film - si l'on excepte le générique embarrassant - avant qu'ils daignent monter leur maquillage. Étaient-ils en pourparler avec Hanna-Barbera (co-producteurs) pour envoyer Scooby-Doo à leur place ou étaient-ils en train de se rendre compte que ce téléfilm allait les pourrir pendant des années ? On ne le saura jamais mais qu'importe, on n'est pas venu pour pleurer sur les épaules cloutées du groupe mais pour se faire du bien devant une connerie SF paillettes et Rock FM. Dans un parc à la Westworld, une ordure de réac prépare son plan pour faire chier les jeunes et saloper le super concert de Kiss. So Uncool alors le groupe va voler dans les airs comme dans un pauvre rip-off italien de Superman (calme toi Homme puma, ton heure viendra !), lancer des rayons lasers, se battre avec des boots montantes d'un mètre ou mettre leur misère à des types (alcoolisés) déguisés en chat, le tout avec ralentis et rebobinages avec le bruit qui va bien. Je la fait courte car le scénario est à peine compréhensible, uniquement composé d'un sous Frankenstein bavard, de scènes de bagarre avec les membres des Kiss (une idée du bonheur), pas mal de scènes de concert (faut vendre les disques) et des scènes de remplissage pour caler les chansons en plus. A qui le film était destiné ? Aux mômes sans doute pas car Gene Simmons n'arrête pas avec sa langue et sa ceinture au cul. Aux fans non plus, les pauvres fondent en larme lorsqu'on cite le titre du film. A personne donc à tout le monde. Vous êtes tous invités, c'est Kiss qui régale. I wanna rock and roll all night and party every day.

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 18:55
par Rockatansky
WE WANT KISS !!! ImageImageImage

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 19:10
par Alexandre Angel
Kevin95 a écrit :Image

KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK (Gordon Hessler, 1978) découverte

We want Kiss ! We want Kiss ! Hurlent une horde de figurants sur près d'un quart du film. Les bougres ont raison de crier au loup car le groupe se la joue diva et il faut attendre une bonne demi-heure de film - si l'on excepte le générique embarrassant - avant qu'ils daignent monter leur maquillage. Étaient-ils en pourparler avec Hanna-Barbera (co-producteurs) pour envoyer Scooby-Doo à leur place ou étaient-ils en train de se rendre compte que ce téléfilm allait les pourrir pendant des années ? On ne le saura jamais mais qu'importe, on n'est pas venu pour pleurer sur les épaules cloutées du groupe mais pour se faire du bien devant une connerie SF paillettes et Rock FM. Dans un parc à la Westworld, une ordure de réac prépare son plan pour faire chier les jeunes et saloper le super concert de Kiss. So Uncool alors le groupe va voler dans les airs comme dans un pauvre rip-off italien de Superman (calme toi Homme puma, ton heure viendra !), lancer des rayons lasers, se battre avec des boots montantes d'un mètre ou mettre leur misère à des types (alcoolisés) déguisés en chat, le tout avec ralentis et rebobinages avec le bruit qui va bien. Je la fait courte car le scénario est à peine compréhensible, uniquement composé d'un sous Frankenstein bavard, de scènes de bagarre avec les membres des Kiss (une idée du bonheur), pas mal de scènes de concert (faut vendre les disques) et des scènes de remplissage pour caler les chansons en plus. A qui le film était destiné ? Aux mômes sans doute pas car Gene Simmons n'arrête pas avec sa langue et sa ceinture au cul. Aux fans non plus, les pauvres fondent en larme lorsqu'on cite le titre du film. A personne donc à tout le monde. Vous êtes tous invités, c'est Kiss qui régale. I wanna rock and roll all night and party every day.
Y en avait pas eu deux de films avec Kiss ?

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 19:17
par Rockatansky
Y a eu un dessin animé Kiss contre scooby doo, un autre film je ne sais pas

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 19:30
par 7swans
Un film (très sympa) avec presque KISS :

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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 19:33
par Rockatansky
Oui avec pleins de chansons de kiss dedans 8)

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 19:34
par Alexandre Angel
Rockatansky a écrit :Y a eu un dessin animé Kiss contre scooby doo
..et en plus, c'est vrai! :mrgreen:

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 19:41
par Rockatansky
On ne rigole pas avec Kiss :mrgreen:
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Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 29 mai 16, 23:54
par Kevin95
Family Guy avait imaginé un troisième film.


Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 30 mai 16, 11:54
par hellrick
Rockatansky a écrit :On ne rigole pas avec Kiss :mrgreen:
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Je l'ai vu c'était fun avec pas mal d'autodérision des Kiss qui vendent tout et n'importe quoi labellisé du groupe pour se faire plus de pognon

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 14 juin 16, 11:07
par Kevin95
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ARRÊTE DE RAMER, T'ATTAQUES LA FALAISE ! (Michel Caputo, 1979) découverte

Auriez vous l'obligeance de me donner la balayette pour que je ramasse mon cerveau en décomposition. 4h du mat j'ai des frissons, je n'arrive pas à trouver le sommeil donc une petite comédie pouet pouet en vitesse n'est pas de refus. Arrête de ramer, t'attaques la falaise ? C'est parti mon kiki. Parodie du Cid tout comme un an plus tard, l'indispensable Rodriguez au pays des merguez de Philippe Clair (Corneille c'te déconneur), le film de Michel Caputo, réalisateur de X la semaine, est un bordel de chez bordel. Au bout de cinq minutes on sait qu'on va avoir droit soit à une purge conne comme les fraises soit à un petit bijou d'avant-garde. Je vote 2 et je fais bien car le film est arrivé à me faire décrocher la mâchoire, un sourire quelques fois et même un ou deux rires (je ne sais plus, j'étais crevé). Une récré géante donc, où tout le monde fait absolument n'importe quoi entre deux répliques du Cid. Ça attaque le cerveau à l'acide mais voir Daniel Gélin hurler "tu lui embrasseras le minou", Bernadette Lafont aussi hystérique et mauvaise que dans le Canicule de Boisset, Bernard Haller dans un jeu abracadabrantesque ou le maitre Galabru mettre dix minutes à finir ses répliques, relèvent du grandiose. On en sort avec des caries mais ce n'est pas rien ce film, c'est du rien qualité supérieure. Deux messieurs en blanc sonnent à ma porte, j'ouvre ou bien ?

Re: Le Potager : la rubrique nanar de classik !

Publié : 8 juil. 16, 00:51
par bruce randylan
1 pièces de choix !


Le liquidateur / Mr deathman (Michael D. Moore - 1977)
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En pleine vague blaxploitation, l'inconnu David Broadnax veut sa part du gâteau. Et pour être sûr de tenir le haut de l'affiche, il décide d'écrire lui-même le scénario qui lui donnera le bon rôle.
Aussitôt dit, aussitôt fait, des producteurs (?) accepte le défi pour un tournage qui se déroulera en Afrique du Sud.

Ce brave David Broadnax est donc le super agent Geoffrey Graves qui résoud une intrigue sans queue ni tête dont on ne comprend absolument rien. Le peu qu'on arrive à suivre est quand même très couillon avec un scientifique qui a inventé un vaisseau solaire (!?) qui semble créer quelques convoitises. Chaque séquences semble oublier ce que racontait la précédente et on abdique de bon cœur pour profiter d'une version française savoureuse qui se permet le luxe de couper/raccourcir vraisemblablement plusieurs séquences pour être sûr et certain que le public soit vraiment perdu.
Au moins on ne s'ennuie pas, même s'il ne se passe pas grand chose au final. Précisons quand même que Geoffrey Graves doit être l'un des agent secrets les plus mauvais de cinéma (du moins dans un registre sérieux) puisqu'il passe son temps à se être prisonnier. Ca donne d'ailleurs un sublime moment où il chute comme une grosse loque dans un piège (un trou dans le sol en fait). :lol:
Comme il n'est pas trop nul quand même, il arrive régulièrement à s'échapper (pour mieux se faire avoir deux séquences plus loin) ou à botter quelques fesses comme dans un téléphérique.
Et puisqu'on parle du caractère de ce Geoffrey Graves, on ne peut pas dire que ce sont les scrupules ou la moralité qui l'étouffent. Lors d'un voyage en train, il n'hésite pas à inter-changer sa boisson avec celle d'un prêtre pour vérifier qu'elle est bien empoisonnée ! Et le pauvre ecclésiastique innocent décède bel et bien :mrgreen: :shock:



Sinon, tout le budget semble être passer dans le final où le héros affronte une semi-armée avec un avion (cloué au sol, faut pas exploser le budget non plus !) tout seul comme un grand. Tellement seul qu'il charge lui-même tranquillement les missiles dans les lance-roquettes. Ca a l'air assez simple en fait.
Et comme le cinéaste est malin, il utilise les plans non utilisés de ce final pour composer une ouverture/générique qui fait croire que Graves sort d'une première mission très fugace au début du film !
Michael D. Moore était alors et restera d'ailleurs un solide et incontournable réalisateur de seconde équipe (notamment sur les Indiana Jones !).

Le côté surréaliste du scénario, la personnalité "atypique" de son protagoniste, sa narration flegmatique, la musique funky et le tripatouillage français en font un un vrai plaisir coupable assez fun. Mais pas assez pour le public de l'époque qui ne se déplaça pas des masses pour aller célébrer ce nouvel agent secret. Les aventures de Geoffrey Graves s'arrêteront donc sur l'un des cliffhanger les plus bâclées et expédiées du cinéma d'exploitation. Pouf. Fin. Rallumez les lumières. Z'êtes sûr qu'on a pas oublié une bobine les gars ?