Dvdclassik : cinéma et DVD

Il y a vraiment à boire et à manger sur Paramount Channel qui semble proposer ses fonds de tiroirs (un peu à l'image de la Warner avec ses "Archives"). Après le médiocre Kid en kimono, voici l'encore plus dispensable...
Sorti aux USA sous le titre de Those daring young men in their jaunty jalopies, histoire de rameuter ceux qui s'étaient rués sur Those magnificent men in their flying machines (1965) du même Annakin. Autre point commun : un générique animé signé Ronald Searle.

Bref, un greatraceploitation de plus et à oublier vite fait tellement c'est piteux, cartoonesque mais à l'image des Hannah & Barbera défraichis des 60's, avec des gags pour un public encore à l'âge du pot de chambre. La séquence d'ouverture semble carrément décalquée sur celle de The party de Blake Edwards mais - est-ce utile de le préciser ? - en 1000 fois moins drôle.
Cette co-production internationale du malin et pas très regardant Dino de Laurentiis fait se côtoyer/bousculer sans queue ni tête Tony Curtis, Susan Hampshire, Bourvil, Mireille Darc, Marie Dubois et quelques mercenaires tout-terrain comme Gert Fröbe et Terry-Thomas (déjà dans TMMITFM) ou encore Walter Chiari.

Pas grand chose à sauver... euh en fait, quasiment rien sinon que cette potacherie dans la neige coûta fort cher, que Susan Hampshire a un joli nez en trompette et qu'il parait que ce fripon de Curtis la trouva tout à fait à son goût (on évitera de demander son avis à Pierre Granier-Deferre, alors époux de cette mutine Anglaise, d'autant qu'il n'est plus là pour répondre).

Incontestablement la daube la plus sympathique du mois (je lui ai mis un 5/10 because cinématographiquement nul mais 10/10 pour le fun) :
C'est toujours facile de se gausser d'un nanar aussi sidérant que sidéral mais quand c'est torché avec une aussi flagrante bonne volonté et qu'on en ressort avec une banane maousse... Acteurs en bois, décors en polystyrène, effets euh... oui, c'est ça : "spéciaux" (je cherchais l'adjectif), scénario (ah bon, parce qu'il en faut un ?)... Luigi Cozzi n'aurait pas du se cacher sous un pseudo, gloire à lui d'avoir animé son coffre à jouets déballé sur un tas de sable. Et puis quelle distribution, mes aïeux ! Le spectateur est gâté et ne sait plus où donner de la tête (et du fou-rire) entre les airs perpétuellement enjoués (injections de caféine ?) de la pneumatique Caroline Munro, saucissonnée dans des bandes de latex, la tronche de glam-rocker allumé de Marjoe Gortner (à la bio aussi hallucinante que le nom), le pauvre gars qui s'est retrouvé coincé sous le costard d'aluminium du C3PO de 3ème zone (une pensée pour lui car vu qu'il était le mari de la pulpeuse Caro, l'ingénieur du çon a du entendre sonner l’Angélus), Christopher Plummer réellement à l'état d'ectoplasme (effet spécial à lui seul), David Hasselhof (no comment) et le pompon avec Joe Spinell qui outrancie comme c'est pas permis (à croire qu'il voulait battre Tim Carey sur cet improbable terrain).

Federico a écrit :Starcrash : Le choc des étoiles (Scontri stellari oltre la terza dimensione, 1978, Lewis Coates)[/center]

C'est toujours facile de se gausser d'un nanar aussi sidérant que sidéral mais quand c'est torché avec une aussi flagrante bonne volonté et qu'on en ressort avec une banane maousse...

Pour moi c'est très plaisant, de la bonne série B ficelée avec des bouts de ficelles mais pas mal d'invention. Un hommage manifeste aux serials des années '30 à la Flash Gordon / Buck Rogers qui se regarde avec plaisir, ne serait-ce que pour les acteurs (Caroooooooooooooline!) et les sfx en stop motion complètement dépassés mais encore bien foutu. Je récuse complètement daube et en grande partie nanar pour celui là

Federico a écrit :Joe Spinell qui outrancie comme c'est pas permis (à croire qu'il voulait battre Tim Carey sur cet improbable terrain).

Joli mot valise pour la rencontre entre Tim Curry et Jim Carrey

En voilà une belle, de daube, certes pas méchante mais c'est non seulement mauvais comme c'est pas permis mais difficilement sauvable :
Il s'agit du fameux (?) nudie avec Jayne Mansfield, en fait un genre de vaudeville d'exploitation avec star, co-écrit, co-produit et également joué par le binoclard Tommy Noonan et seule et unique réalisation cinéma de l'acteur de seconde zone King Donovan (dont le fait d'arme le plus connu est d'avoir joué l'ami de Kevin McCarthy dans L'invasion des profanateurs de sépultures).
Scénario indigent (deux couples sur un navire de croisière se lamentent de ne pas avoir d'enfants, le toubib du bord leur prescrit des pilules miracles et il y a un qui-pro-quo), mise en scène ultra-minimale (style épisode télé de base), acteurs cantonnés dans du sous-boulevard. Seule Marie McDonald semble avoir un brin de talent. Et puis bon, Noonan n'était pas Cary Grant sinon ça se serait su.
Il y a quelques dialogues un peu gratinés et bien sûr le clou (?) du film : 2-3 séquences (lourdement répétées tout au long du film sous le prétexte de rêves de Noonan) où la pulpeuse Jayne montre (presque) tout. Chacun ses goûts et je veux bien croire que cela pouvait faire grimper les thermomètres il y a 50 ans mais bon, il y a plus sexy que sa très forte charpente de calendrier pour camionneurs.
Non, La curiosité de ce micro-film, ce serait plutôt T.C. Jones, un acteur au physique plutôt massif parait-il très réputé pour ses numéros de travesti. Ce qu'il ne fait pas en l'occurrence (sauf lors d'une séquence d'essayage de perruques entre copines où il imite Mansfield herself) mais par contre, avec sa petite moumoute comique, il n'a pas peur d'en faire des caisses en coiffeur de ses dames prénommé... Babette.
Cette chose n'a beau durer qu'1h15, que c'est looooong...

Bon là, je crois (et surtout espère) que je ne verrai pas pire ce mois-ci :
C'est bête, piteux et surtout pas drôle un seul instant. Il parait que Lewis et Martin ne s'adressèrent pas la parole de tout le tournage en dehors de leurs scènes communes mais c'était surtout leur film de trop.
Reste LA question : qu'est-ce qui a pris à Arte de proposer cette nullité ? En fait de comédie pour les fêtes, ça donne envie de se pendre à un élastique avec une enclume aux pieds au-dessus du gouffre de Padirac.

Un giallo / polar consternant de nullité.

Ça tombe bien, c'est sortit pour noël.



Visuellement, le film en met plein la vue, avec un sens du rythme, de la direction d'acteur et de la réalisation très maîtrisé ; mais en fait de satire, le film se contente de n'être qu'une bête récréation, alignant pendant presque 3 heures les mêmes scènes sur l'avidité, le sexe à outrance et la drogue. C'est un peu maigre. Cela dit, ça divertira certainement les ados pour qui le film semble directement s'adresser. Ceux qui espéraient une véritable satire et un décryptage du monde de la finance passeront leur chemin et reliront l'Argent de Zola, qui montrait déjà, avec bien plus de tact et de férocité, la cupidité des boursiers et les dérives internes du système spéculatif.

Que Mocky ait voulu faire une "connerie" pour mieux fustiger le monde actuel d'accord, mais en une heure de film faire une daube aussi naze alors là... chapeau l'artiste. Du coup, je ne suis pas ultra pressé de découvrir ses films récents (en revanche, je salive à l'idée de revoir ses films des 60-70's).

Entre autres friandises, il doit y avoir quand même pas mal de fruits verts et vérolés dans ce coffret Mocky Intégral. Le pire c'est que j'ai l'impression, quand on visionne ces commentaires, que le gars semble les assumer tous.

C'est ce qui rend le personnage éminemment sympathique mais malgré cela, certaines choses piquent aux yeux.

J'avoue qu'en rangeant par ordre chrono les 56 films du coffret, je me suis un peu plus attardé sur ceux des années 90-2000...et je crains déjà de tomber sur de sacrés navets (rien que les affiches font super peur : Robin des Mers, Touristes ? Oh yes... ).
Mais bon, c'est aussi pour ça que je l'aime.
D'ailleurs, je me suis de nouveau régalé récemment en réécoutant l'émission que Mauvais genres lui avait intégralement consacré (émission toujours dispo en podcast, si ça vous intéresse).

J'ai vu dernièrement Buffy Tueuse de Vampires, le film écrit par Joss Whedon avant la série télé et que ce dernier a renié. Il n'y a probablement de mots assez forts pour qualifier ce truc tenant de l'expérience extra-sensorielle. C'est le genre de chose à vivre pour le croire. J'arrête d'ailleurs pas de repenser à la scène de mort de Paul Reubens dont je me demande encore comment elle a pu atterrir dans le montage final. ça donne un aperçu du niveau abyssal de ce machin (désolé pour la qualité) :

Ratatouille a écrit :D'ailleurs, je me suis de nouveau régalé récemment en réécoutant l'émission que Mauvais genres lui avait intégralement consacré (émission toujours dispo en podcast, si ça vous intéresse).

Le début de l'émission est culte:
- Alors vous, Jean-Pierre Mocky, d'habitude le samedi, qu'est-ce que vous faites ? Vous regardez des films ?
- Non, je baise.

En plus on apprend que Zidi a volé le scénar de la Zizanie à Mocky...

bronski a écrit :En plus on apprend que Zidi a volé le scénar de la Zizanie à Mocky...

Et que Vaneck lui a piqué le rôle dans Marianne de ma jeunesse...