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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 09:54
par Père Jules
daniel gregg a écrit : enfin un film religieux de Preminger qui a su combler l'agnostique que je suis.
Film que j'adore également. Widmark en Charles VII cabotine un max mais il est génial, quant à Jean Seberg, elle est juste sublime.

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:00
par daniel gregg
Père Jules a écrit :
daniel gregg a écrit : enfin un film religieux de Preminger qui a su combler l'agnostique que je suis.
Film que j'adore également. Widmark en Charles VII cabotine un max mais il est génial, quant à Jean Seberg, elle est juste sublime.
Jean Seberg est la plus belle femme que j'ai jamais vu sur un écran de cinéma. :oops:

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:02
par Père Jules
C'est pas con c'que tu dis.

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:09
par magobei
Nous disons donc:
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Le trou (Jacques Becker, 1960)

Puis:
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L'assassin habite au 21 (Georges-Henri Clouzot, 1942)

Et:
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Harold and Maude (Hal Ashby, 1971)

Mention également à Drums Along the Mohawk et A perdre la raison, ainsi qu'à la géniale série danoise Borgen.

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:37
par Major Tom
47 films vus ce mois-ci. Peu mieux faire, mais c'est déjà pas mal. 8) Avec de beaux et grands gagnants:

Film du mois de septembre: LA FUGUE, d'Arthur
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Numéro 2: LE FANFARON, de Dino Risi
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Numéro 3: LA CHEVAUCHÉE DE LA VENGEANCE, de Budd Boetticher
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Numéro 4: NEVADA SMITH, d'Henry Hathaway
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Numéro 5: POLISSE, de Maïwenn
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Détail:

Films découverts / Films revus / Film(s) du mois :
(Par ordre de découverte)

● Millénium - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (Män som hatar kvinnor, 2009) de Niels Arden Oplev: Image
Je tenais à voir le film suédois avant de voir (éventuellement) le Fincher. Je n'ai pas lu les romans de Stieg Larsson mais j'ai trouvé le film plutôt très réussi à tous les niveaux, assez trash (rien que pour la comparaison, j'aimerais voir le Fincher qui a tout de même fait couler beaucoup d'encre), je suis plus réservé sur la fin un peu tirée par les cheveux, qui doit certainement mieux passer en lecture, mais je ne sais pas. Hâte de découvrir les deux suites. Noomi Rapace est excellente! Marrant qu'ils aient pris Daniel Craig pour pour reprendre le rôle de Michael Nyqvist à qui il ressemble beaucoup (juste en plus beau, plus connu), il doit être bien décrit physiquement dans le livre...

● Zombie (Dawn of the Dead, version réalisateur, 1978) de George Romero: Image
Je ne sais pas trop s'il faut mettre cette "Director's cut" en revu ou découvert puisque je connaissais déjà très bien le film dans son montage par Dario Argento. J'ai d'ailleurs été un peu perturbé au début puisque je ne savais plus quelle était la "bonne" version du coup... Bref, j'ai surtout été surpris de m'apercevoir que Danny Boyle avait beaucoup plus pioché dedans que je ne l'imaginais pour son 28 jours plus tard, film que j'aime bien au passage... Certes, c'est un peu mal fichu (même pour l'année de sa production), ce n'est pas super bien joué, c'est bourré de faux raccords, mais on s'en fout. C'est un film culte enthousiasmant, bourré de scènes marquantes, avec ces zombies trèèès leeents et vraiment effrayants. L'excellente scène introductive (reprise dans "Hip Albatross" de Gorillaz) nous fiche d'emblée dans le ton... Mon préféré de Romero. Indispensable.

Polisse (2011) de Maïwenn: Image
Alors là, chapeau. Je ne m'attendais pas à grand-chose, surtout que je sais Maïwenn désintéressée du cadre, de l'aspect esthétique qui lui est complètement étranger, mais finalement c'est une très bonne surprise et elle a tout de même, quoi qu'elle en dise, un regard de cinéaste. Ce n'est pas un chef-d'œuvre, c'est sûr, mais son film est diablement efficace. Le générique sur la chanson de "L'Île aux enfants" et certains passages comme celui de la boîte de nuit sont, au choix, de trop (et insupportables musicalement) ou mal faits, mais c'est anecdotique. Le film est très bon, et toute la distribution, dont Joey Starr, excellente (je n'aurais jamais pensé dire ça un jour)...

Le Maître-nageur (1979) de Jean-Louis Trintignant: Image
Un film complètement surréaliste, alternant entre humour burlesque et passages fantastiques. Bilan logiquement très mitigé, toutefois Trintignant s'offre une bonne distribution (interprétant lui-même un petit rôle de jardinier). Guy Marchand et Jean-Clade Brialy sont excellents.

Hostel (2005) d'Eli Roth: Image
Réessayer un film qu'on n'a pas aimé, en général, c'est pour lui offrir une seconde chance. Dans le cas d'Hostel, je me demande si je ne suis pas un peu pervers au fond. Quelques années après la découverte de ce film qui m'avait "un peu" écœuré sur tous les points de vue, rien ne change: ça démarre comme un vrai porno (des acteurs-mannequins et actrices siliconées tout le temps à poil, tout ce monde joue très mal), puis on se rend compte qu'il n'y a pas d'histoire, c'est raciste et ça devient gore en un claquement de doigt. Au final: "tout ça pour ça"...

Genesis (court-métrage, 1998) de Nacho Cerdà: Image
Le réalisateur est connu pour un autre de ses courts, le controversé Aftermath qui m'avait un peu irrité personnellement, moins pour sa violence que par sa médiocrité cinématographique. Ici, non seulement il y a une idée (ah!), mais en plus elle n'est pas mauvaise même si elle sonne un peu "film d'étudiant": un sculpteur reproduit sa femme défunte en statue, celle-ci prend vie peu à peu tandis que lui se transforme en statue. Une idée hélas trèèèès étirée. Ce court-métrage dure au moins trois fois trop longtemps, et surtout c'est réalisé comme un mauvais clip.

Ne réveillez pas un flic qui dort (1988) de José Pinheiro: Image
Alors pourquoi ils l'ont réveillé, bordel? Après le formidable Monsieur Klein, Alain Delon, génial rappelons-le à l'époque de Visconti, de Clément, d'Antonioni et j'en passe, semble avoir décidé d'éviter de rivaliser avec ses anciens rôles, tant au niveau du choix de sujets que du talent. C'est le moins que l'on puisse dire. Comme son pote Bébel, il nous sort le grand jeu du super-flic invincible. Qu'est-ce que c'est con et mal joué! À ce sujet, Michel Serrault écrase toute concurrence niveau cabotinage. J'en ai vu des daubasses dans ma vie mais celle-là, elle est collector.

● Zack et Miri font un porno (Zack and Miri Make a Porno, 2008) de Kevin Smith: Image
C'est amusant quand on connaît un tant soit peu Kevin Smith (matez une de ses conférences geekesques sur YouTube où il s'en prend aux blockbusters de super-héros, à Tim Burton, etc.), car on a l'impression de le voir et de l'entendre parler pendant tout le film. Les dialogues "sonnent" Kevin Smith, les personnages (Seth Rogen mais aussi les autres personnages masculins) ressemblent à Kevin Smith... Un film qui comporte des moments un peu drôles, oui mais... surtout des longueurs. Puis ça se transforme finalement en une comédie romantique tout à fait banale. Dommage.

● Tueurs de flics (The Onion Field, 1979) d'Harold Becker: Image
Une belle distribution qui reste le principal intérêt de ce film de procès comme les Américains adorent. J'ai trouvé celui-ci un peu froid, longuet, mais néanmoins assez réaliste (inspiré de faits réels comme c'est souvent le cas). À la fin, il n'y a vraiment pas grand-chose à en dire... Pour les interprétations de James Woods et John Savage, très impressionnants, ça vaut quand même le détour.

Comédie érotique d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Sex Comedy, 1982) de Woody Allen: Image
Le cinéaste new-yorkais, ici sorti de sa ville chérie et encore loin des capitales européennes, est plus intéressant lorsque ses références (Shakespeare, Bergman) sont distillées ou détournées, que lorsqu'il cherche à imiter son fétiche cinéaste suédois comme avec Intérieurs que je trouve pas terrible. C'est la 3ème fois que je vois Comédie érotique... en 5 ans et je passe toujours un bon moment. Belle photographie de Gordon Willis. Bien sûr Woody a déjà fait ou fera mieux, mais il y a toujours beaucoup de talent notamment dans ses dialogues inimitables ("J'ai inventé une machine qui peut retirer les arêtes de poissons et aussi, bien que ça n'en ait aucune utilité, qui peut en mettre."). Une comédie de mœurs légère et agréable.

● Millénium 2 - La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette (Flickan som lekte med elden, 2009) de Daniel Alfredson: Image
Le premier partait dans plein de sens différents tandis que celui-là est prévisible, plat et tourné comme un téléfilm. Certaines scènes sont vraiment ridicules comme la bagarre dans l'entrepôt, ou le flash-back sur une plaque d'immatriculation, aïe aïe aïe. Heureusement, il y a encore Noomi Rapace qui sauve un peu les meubles mais ça ne suffit pas... En gros, Millénium 1: vachement bien, Millénium 2: vachement moins bien.

Chaplin (1992) de Richard Attenborough: Image
Je suis déçu, même si je savais que le film ne cassait pas des briques. Chaplin est quand même le héros de ma petite enfance! Le seul point positif est que ça m'a donné envie de les revoir (d'ailleurs le film en oublie beaucoup). Pas surpris par la manière de raconter, car en dehors de quelques accélérés ridicules, ça reste une biographie filmée dans ce ce que ça a de plus basique, de plus plat. On a même droit aux encarts "que sont-ils devenus" à la fin (évoquant aussi ce qu'ils n'ont pas eu les moyens ou le temps de filmer). Restent les très bonnes interprétations (Downey Jr. bien sûr), la zic de Barry, mais je me demande si j'ai déjà aimé un film de "Sir (excusez du peu) Attenborough" en tant que cinéaste? Je ne crois pas.

Martyrs (2008) de Pascal Laugier: Image
"Repéré par Christophe Gans", peut-on lire sur la fiche wikipédia du cinéaste. Ça ne m'étonne pas. Quand l'ancien de Starfix a décidé de pourrir le cinéma, il ne le fait pas à moitié. Le talent de son poulain est d'une médiocrité assez semblable. Encore une fois, je n'ai rien contre les films hyperviolents, même quand le scénario est débile (enfin... ça n'aide pas non plus). Mais l'originalité elle est où? Caméra tout le temps à l'épaule, secouée (mais traitez bien votre outil de travail, ringards) et cris interminables obligent, le mal de tête qui en a résulté a failli me faire abandonner à plusieurs reprises. J'aurais dû, franchement. Tout ce mal pour un film sans intérêt, aussi intelligent que les propos du cinéaste en interviews.

RoboCop (1987) de Paul Verhoeven: Image
Le film qui m'a traumatisé quand j'étais gamin. L'humour noir est excellent. Je l'avais déjà revu il n'y a pas si longtemps (2 ou 3 ans?) et je ne me souvenais déjà plus des géniaux interludes publicitaires ou journalistiques malsains mais ô combien jubilatoires. Je suis moins emballé par la fin mais au moins ça a l'avantage de pas s'éterniser. Un des meilleurs Verhoeven, cinéaste qui en général ne me convainc pas beaucoup.

Fitzcarraldo (1982) de Werner Herzog: Image
Je pense qu'Herzog a voulu faire ce film rien que pour le défi technique incroyable, aussi immense que surréaliste, de faire passer un grand bateau sur une colline. Symbole de mégalomanie, elle peut se comparer à la réalisation d'un film. La scène des rapides, assez impressionnante également, est hélas gâchée par des coupes sur des plans de maquettes d'assez mauvais goût. Je ne comprends pas leur intérêt d'ailleurs, car les scènes originales à elles seules suffisaient. Un voyage au cœur d'une fabuleuse Amazonie traversée par l'impérial Klaus Kinski et son physique démoniaque. Un film très beau.

● Transgressing (Trasgedire, 2000) de Tinto Brass: Image
Le Tinto Brass du mois. Voilà voilà (bah non y a rien à dire)...

● La Nurse (The Guardian, 1990) de William Friedkin: Image
Friedkin au plus bas. J'ai cru qu'il s'agissait d'un téléfilm puisque je sais que le réalisateur de To Live And Die in L.A. et L'Exorciste a un peu cachetonné là-dedans... mais non. C'est bien un film de cinéma. Mais qu'est-ce qu'il est allé foutre là-dedans? Niveau distribution, la belle Carey Lowell, l'ex-James Bond girl de Licence to Kill, est super jolie, bien sûr, mais ni elle ni les autres acteurs ne relèvent par leur jeu plutôt médiocre le niveau de ce petit thriller horrifique commercial. Tout est raté, du scénario à l'imagerie fantastique. Si vous le croisez, passez votre chemin.

Malice (1993) d'Harold Becker: Image
Au début, je pensais que ce film serait au minimum honnête en voyant la distribution: Pullman, Kidman et Baldwin, et le nom du réalisateur, Harold Becker (surtout connu pour avoir sorti Pacino de sa traversée du désert des années 80 avec un honorable thriller érotique, Mélodie pour un meurtre). Mais la musique du générique (par Goldsmith, qui fait du sous-Danny Elfman par moments!) est tellement mauvaise que ça annonce finalement le ratage intégral à venir. Pur produit 90's, c'est un thriller faussement compliqué, tiré par les cheveux, mal joué, avec une B.O. emphatique et facile... Et en plus, même en étant complètement incohérents, les rebondissements arrivent à être prévisibles. 'Faut le faire...

L'Insoumis (1964) d'Alain Cavalier: Image
Ils ne sont pas nombreux les films français inspirés par la Guerre d'Algérie (c'est le moins qu'on puisse dire), évoquant l'OAS, les tortures... Inspiré d'un fait divers réel, sur un mutin de la Légion Étrangère qui a aidé une prisonnière à s'évader, le film d'Alain Cavalier suit un Alain Delon absolument excellent dans le rôle principal, aidant la belle Léa Massari à s'enfuir, non sans être blessé par balle, blessure qu'il traîne avec lui jusqu'au bout... Sorte de chronique de la fuite de cet homme qui ne pense qu'à rentrer chez lui, et de l'amour naissant avec l'ex-prisonnière, c'est un film rare, sorti amputé sur décision de tribunal (et dans seulement quelques salles). La télévision, comme le dira le cinéaste, lui donne une seconde chance malgré ses vingt minutes toujours manquantes. La photographie de Claude Renoir est fantastique.

● Le Village des damnés (Village of the Damned, 1995) de John Carpenter: Image
Carpenter a un indéniable talent, et même si parfois ce film sombre dans le ridicule grand-guignolesque, il ne méritait cependant pas sa nomination au Razzie du pire remake en 1996 (Sabrina de Pollack pouvait, lui). Il n'y a absolument aucune surprise dans la succession des évènements, je ne suis pas fan de l'histoire, mais la mise en scène reste la chose que je sauverai. Dernier rôle à l'écran de Christopher "Superman" Reeve avant son accident. Il n'a jamais été un excellent acteur, certes, mais je ne l'ai pas trouvé mauvais du tout dans celui-ci.

● Le Village des damnés (Village of the Damned, 1960) de Wolf Rilla: Image
Le jeu de George Sanders est évidemment largement supérieur à celui de Christopher Reeve (puisque j'ai vu le remake avant celui-ci), mais la qualité du film tient surtout à ses premières minutes pour moi. En effet cette séquence de l'endormissement de la ville reste le meilleure passage du film (et ça l'était également dans le Carpenter). Après, le scénario est exactement le même, et tout classique qu'il est, ça reste tiré par les cheveux et très mou.

Les Moissons du ciel (Days of Heaven, 1978) de Terrence Malick: Image
Le chef-d'œuvre de Terrence Malick, du moins à mes yeux qu'il fallait laver des précédentes découvertes de cette liste (excepté L'Insoumis). Il faut savoir se tourner vers des valeurs sûres parfois... Son précédent, La Balade sauvage, était déjà assez exceptionnel. Dommage qu'au fur et à mesure de sa petite filmographie, le goût de Malick pour la métaphysique et la contemplation ont pris davantage le dessus sur l'écriture d'intrigue. Son cinéma philosophico-intello-maniériste post-Ligne Rouge (son dernier bon film) me désintéresse totalement. Les idées remarquables dans Les Moissons du ciel se comptent par milliers, et puis bien sûr, excellente musique de Morricone inspirée du Carnaval des animaux.

Jackie Brown (1997) de Quentin Tarantino: Image
Finalement, c'est peut-être mon film préféré de Tarantino, avec Reservoir Dogs et enfin Pulp Fiction. Comme vous le savez, je n'aime pas le reste. Cette redécouverte de Jackie Brown m'a fait du bien. Malgré ses longueurs, le film compte de sacrées qualités: la distribution, le scénario et la mise en scène restent formidables.

L'Aventurier du Texas (1953) de Budd Boetticher: Image
Découverte de mon cinquième western de Budd Boetticher (les quatre autres figurent parmi mes films favoris!) et verdict... c'est toujours aussi bon! Un western qui a de la gueule avec pour la première fois de l'humour (d'habitude c'est très sérieux, très viril). Randolph Scott a la classe. Il n'a jamais été aussi cool, évoquant déjà un peu le futur personnage décontracté qu'incarnera Eastwood chez Leone. Excellent scénario, dans le style dépouillé et "droit au but" de Boetticher. Hâte de découvrir le reste.

● Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World, 1971) de Kevin Billington: Image
J'ai été plutôt agréablement surpris par ce film de pirates, où les personnages tourmentés s'en prennent plein la tronche pendant presque tout le film. Le scénario prend nos attentes à contrepied, notamment sur l'histoire d'amour, voguant parfois dans un certain onirisme. Quelques longueurs ponctuent le film, et puis c'est vrai que dans le genre il y a mieux, mais il comporte en tout cas quelques scènes de violence parfois bien sadiques (arrachage de chair humaine, grand viol collectif...), alors que je m'attendais plutôt à un film enfantin pour cette adaptation finalement assez libre du roman de Jules Verne. Kirk Douglas est évidemment formidable. Et puis il y a la divine Samantha Eggar.

La Mort dans la peau (The Bourne Supremacy, 2004) de Paul Greengrass: Image
Comme le parodierait AtCloseRange: "J'aime bien les films d'action, mais pendant les scènes d'action je zappe car ça m'ennuie". C'est ça ici, car j'aime bien ce film, mais il n'y a rien à faire pour me réconcilier avec la réalisation. Pour éviter le mal de crâne, j'ai préféré faire autre chose pendant les dernières poursuites et les bagarres, comme lire mes mails, ou aller sur Facebook (j'avais l'ordi à côté de la télé). Je connaissais déjà ce film, alors ça va. J'ai été surpris de constater que finalement cette histoire, que j'avais trouvée prévisible la première fois, n'était pas si mal, juste faussement compliquée par la mise en scène et le sur-découpage qui va avec, auxquels je ne peux physiquement pas adhérer.

● Si douces, si perverses (Così dolce... così perversa, 1969) de Umberto Lenzi: Image
Un des principaux intérêts (avec Trintignant) est d'utiliser un lieu que j'avais moi-même utilisé pour un de mes tournages: le square Rapp à Paris, même si je pense que les intérieurs du film ont été tournés en Italie. Je trouvais que ça pouvait servir de fantastique décor pour un giallo (bien vu donc). La première moitié de ce film reste la plus réussie. Le film perd presque tout intérêt dans la deuxième, quand Trintignant sort de l'histoire (il était dans tous les plans jusque là, encore une référence à Psychose dans un giallo donc). Cela devient un thriller horrifique assez basique, avec vrais/faux rebondissements... Après, Lenzi se lâche pas mal sur les gimmicks propres au genre: filtres bleus, rouges, jaunes, jeunes filles en nuisette...

● La Chevauchée de la vengeance (Ride Lonesome, 1959) de Budd Boetticher: Image
Comme l'avait judicieusement évoqué Jeremy Fox dans son excellente critique sur le site, la première chose qui marque dans ce film, c'est l'emploi d'un Cinémascope splendide. Dès le premier plan, Brigade arrêtant Billy, on est à la fois frappé par cette installation brillamment filmée et mise en scène, et par cette intrigue qui démarre illico, sans attendre. Pour le reste, à défaut de devenir mon Boetticher préféré (je pense que, parmi ceux avec Randolph Scott, Sept hommes à abattre gardera ce titre), on a affaire à un très, très bon western avec une excellente distribution (Scott, Coburn, Van Cleef, et puis Karen Steele), et on ne s'ennuie à aucun moment. Excellent!

Le Fanfaron (Il sorpasso, 1962) de Dino Risi: Image
Un film puissant dont il est impossible d'en décrocher une fois commencé. Sorte de road movie italien, le film montre une tranche de vie d'un duo de personnages rencontrés par hasard, un duo formé de magnifiques géants du 7ème art: Gassman et Trintignant, tout en racontant une autre histoire, celle de l'Italie du début des années 60. Une comédie au ton très pessimiste et mélancolique qui est ma grande claque du mois.

Le Sexe qui parle (1975) de Claude Mulot: Image
Je passe d'un extrême à un autre, de Dino Risi à Claude Mulot. Pardon pour ce blasphème. C'est la première fois que je découvre un film dont le titre doit représenter également le scénario à lui seul. C'est très fort. Il fallait que je vois ce célèbre porno dit "de l'âge d'or" tant ça m'avait l'air... con. Ce n'est évidemment pas excitant du tout, imaginez un peu les gros plans, c'est donc... un sexe féminin... poilu (oh je n'ai rien contre, au contraire je déteste l'antihygiénique rasage intégral, mais... on est en 1975 quoi)... et qui parle. C'est imbandable!... Bon. Je décide quand même de repasser à un autre extrême, histoire de sauver mes derniers neurones:

Nevada Smith (1966) d'Henry Hathaway: Image
Magnifique western partant du bon vieux thème de la vengeance cher au genre, mais très bien réalisé et avec beaucoup de sensibilité. Un jeune homme part à la recherche des trois hommes qui ont massacré ses parents. D'une ville inhospitalière aux déserts des grands parcs américains, d'un bagne dans les bayous au Mississippi, il ira également de rencontres en rencontres, gaillards virils ou moines, prostituées ou tribus indiennes... ces rencontres de hasard représenteront chacune une étape et une leçon dans sa vie. Très beau film réservant de grands moments (la bagarre au milieu d'un troupeau de bétail, la baignade avec Naissa la prostituée indienne, l'évasion du bagne avec la jeune femme des rizières...) et McQueen est immense.

● Josey Wales hors-la-loi (The Outlaw Josey Wales, 1976) de Clint Eastwood: Image
Je ne pensais pas enchaîner aussitôt sur un autre western après Nevada Smith, qui plus est encore avec le thème d'un homme voulant venger sa famille. Toutefois c'est un second film également réussi mais très différent sur le sujet. Nevada Smith était un jeune naïf qui s'endurcissait progressivement, humain, commettant des erreurs et se blessant, tandis que Josey Wales devient presque aussitôt une figure de démon qui fait parler les armes, invincible même seul face à cinquante tueurs, un "suppôt de Satan" comme dira la vieille femme. Eastwood signe un western brutal et cruel (il y a je ne sais combien de morts, tous les personnages féminins se font violer ou y échappent de peu) et très bien réalisé.

La Colline des hommes perdus (The Hill (1965) de Sidney Lumet: Image
Un des meilleurs Lumet qui représente un dépucelage dans ma cinéphilie. Je l'ai vu très jeune, à l'époque où je regardais beaucoup de divertissement du style James Bond, Belmondo, Indy, etc., très en-dessous de l'âge requis (à l'époque il était interdit aux moins de 16 ans, le premier film "interdit" que je voyais d'ailleurs) et c'est à ce moment-là que je découvrais tout ce que le cinéma d'auteur pouvait m'apporter. Par la même occasion je découvrais Sean Connery dans un rôle dramatique, et quel choc de le voir dans une interprétation aussi intense, sensible. Le film, sans aucune musique, est très proche dans son traitement de The Offence que Lumet réalisera plus tard avec encore Sean Connery (et Ian Bannen). Un signe qui ne trompe pas: il m'est arrivé de revoir Goldfinger trois fois par jour quand j'étais enfant, et pourtant il m'arrive encore de mélanger des scènes. Je n'avais vu qu'une seule fois The Hill et, pendant des années et encore aujourd'hui en le revoyant, je me rends compte qu'il est resté totalement imprimé dans ma tête.

Poulet au vinaigre (1985) de Claude Chabrol: Image
Il passe et repasse en ce moment. Je vais finir par le connaître par cœur, ce bon petit polar où Chabrol remet évidemment le couvert sur la petite bourgeoisie provinciale pas très irréprochable, avec une très bonne distribution (comme Michel Bouquet, Caroline Cellier, ou la regrettée et très sexy Pauline Lafont), surtout Jean Poiret, le héros qui n'apparaît qu'à la moitié du film, comme dans un Colombo.

● Fondu au noir (Fade To Black, 1980) de Vernon Zimmerman: Image
Un geek solitaire, victime de brimades, passant son temps à regarder des vieux films, s'inspire du cinéma pour tuer ceux qui se moquent de lui. Amoureux de Monroe, il tombe sous le charme de son sosie (Linda Kerridge, sosie dans la vraie vie). Un film-hommage au cinéma jusqu'à l'excès et présentant un fan caricatural. C'est bien gentil de citer des centaines de films, mais il ne faut pas oublier d'être cohérent: le geek tue ses victimes en se déguisant en cow-boy, en Dracula, en momie ou en Cody Jarrett (il choisit de changer de nom pour celui-là), tue avec une vieille mitraillette des années 40 trouvée on ne sait où (??), touche parfois ses victimes avec ses mains nues, et toujours dans des lieux publics où personne ne se rue pour le désarmer même quand il leur tourne le dos (scène où il tue un producteur). Quant aux flics, malgré les indices énormes, ils n'interviennent qu'à la fin. Ah ils ont le sens du suspens, contrairement au réalisateur.

La Fugue (Night Moves, 1975) d'Arthur Penn: Image
J'étais quasiment conquis d'avance. Le point de départ est un classique du genre: un privé est chargé de retrouver la fille d'une ancienne star de cinéma alcoolique, cachant une sombre histoire d'argent. Il faut voir comment Arthur Penn le traite. Le schéma en trois parties est au fond assez classique également. Les deux premiers tiers sont très faciles à suivre, le premier installant l'histoire, le second montrant notre héros blasé (magnifique Gene Hackman) musardant, en proie au doute et à la mélancolie. La dernière partie, relançant l'histoire de polar, vient compliquer les choses. Mais ce qui intéresse en réalité le cinéaste, ce sont moins les péripéties que les relations entre les protagonistes. Dans le livre de Brion sur l'Héritage du film noir, il y a un extrait d'un interview d'Hackman qui dit n'avoir lui-même toujours pas compris l'histoire. Comme le rappelle Brion, c'est avant tout un film de personnages. Hackman incarne le sien à la perfection, son jeu est formidable. Penn le montre très humain, commettant des erreurs, se faisant avoir y compris dans sa vie privée, et il en est très touchant. Excellent concurrent face au Fanfaron, c'est dire.

Une Affaire d'hommes (1981) de Nicolas Ribowski: Image
Un polar franchouillard des années 80 loin d'être honteux à défaut d'être un grand film. Le scénario manque de rebondissements (et qu'on devine très vite le vrai coupable) mais tous les défauts sont relativement balayés par l'interprétation du duo d'acteurs principaux, Claude Brasseur et Jean-Louis Trintignant, parfaits. À propos de ce dernier je commence à en être de plus en plus fan, après une découverte ce mois-ci d'un giallo mineur (pléonasme) qui ne vaut quasiment que pour lui (Si douces, si perverses), et d'un chef-d'œuvre (Le Fanfaron). Acteur exceptionnel... Le film de Ribowski comprend aussi une bonne distribution de seconds rôles (dont Jean Carmet et Roland Giraud).

Le Solitaire (Thief, 1981) de Michael Mann: Image
J'ai enfin réussi à le voir d'une seule traite. Avant, ce film m'ennuyait tellement que je m'arrêtais au milieu pour le reprendre plus tard. Il est vrai qu'il a des longueurs, et je ne suis pas particulièrement ému par les situations et les personnages, mais cette fois-ci j'ai plus accroché à leurs états d'âmes que les précédentes fois. Pour le reste, c'est un très honnête polar, bien mis en scène, assez inspiré et très bien interprété (Caan, Weld, Prosky, Belushi). Quant à la musique, rien à faire c'est une horreur.

S.O.S Fantômes (Ghostbusters, 1984) d'Ivan Reitman: Image
Pas revu depuis un bail. Un film que je matais en boucle quand j'étais petit, fan de la série animée et possesseur de figurines. C'est parfois amusant (heureusement qu'il y a Bill Murray), pas trop mal fichu (sauf les scènes des bestioles qui poursuivent Super Seb qui me gênaient déjà quand j'étais gamin), mais c'est très chiant sur la durée. J'ai toujours eu un mauvais souvenir de la fin: ça m'a toujours gavé de voir la centaine de personnes, réunies en bas d'un immeuble qui menace de s'écrouler, crier "Ghostbusters!" en applaudissant leurs héros. Je me suis arrêté peu avant, histoire de louper le happy end et la chanson. Première fois que je le voyais en VO d'ailleurs...

Flesh and Bone (1993) de Steven Kloves: Image
Ce qui est étonnant avec ce polar, c'est que malgré l'intrigue (et l'intro) on n'a pas le sentiment justement d'être dans un polar pendant une bonne partie du film, plutôt dans un road-movie, une romance avec un suspens, avant la dernière partie attendue. J'ai beaucoup aimé en partie grâce aux interprétations. Le seul véritable point faible à mes yeux vient des répétitions ou des dialogues inutiles, un peu comme si le cinéaste s'adressait d'abord aux spectateurs les plus réactifs avant de redonner l'info pour le bouffeur de pop corn texan qui n'aurait pas suivi. Pour donner un exemple anodin mais parlant, Quaid caresse le visage de Meg Ryan et dit: "C'est vite parti." On a compris de quoi il parle puisqu'on a vu le même film jusque là... Puis il ajoute: "...ton œil au beurre noir." Chose un peu gênante quand ça se passe avec les rebondissements, mais ça ne gâche pas tant que ça le plaisir.

Monty Python: le sens de la vie (The Meaning of Life, 1983) de Terry Gilliam, Terry Jones: Image
Revision qui confirme le sentiment que j'en avais: c'est un film à sketches complètement inégal où les Monty Pythons se montrent parfois peu inspirés. On sent que Gilliam s'éloigne de plus en plus du groupe pour faire sa carrière solo (il apparaît deux ou trois fois et signe leur premier sketch un peu longuet mais qui s'avère être un des meilleurs). Pour le reste, je n'en retiens qu'à peine la moitié, dont le fameux match élèves contre professeurs.

Who? (1973) de Jack Gold: Image
Pauvre Elliott Gould. Qu'est-ce qu'il est allé faire là-dedans? Le début (un important savant Américain est gravement blessé, secouru par des Russes qui le transforment à moitié en robot pour le ramener à la vie, ce qui le rend méconnaissable) est déjà stupide, mais en plus pour un film de 1973 il paraît avoir 20 ans de retard! Le costume de robot est ridicule. Après, le suspense c'est juste: est-ce que celui qui est revenu à l'Ouest est le cher et bon savant ricain, ou un méchant et mauvais agent russe? Une chance sur deux.

Qui? (1970) de Leonard Keigel: Image
Ce film n'a absolument aucun rapport avec le précédent (heureusement), juste un pur hasard d'enregistrement. Ce giallo à la française vaut principalement pour les interprétations de Romy Schneider (et sa plastique) et Maurice Ronet, un de mes acteurs préférés. Rien que pour ce couple, je ne pouvais pas louper ce film. Un film pas mauvais, avec de jolies séquences, mais pas formidable non plus. Certains tics de thriller d'époque, un peu "too much", gâchent certains passages.

Thelma et Louise (Thelma And Louise, 1991) de Ridley Scott: Image
Ridley Scott aime les femmes. Il leur confie parfois le rôle principal comme dans ses films de SF (Alien ou dernièrement Prometheus), ou offre un meilleur rôle que celui du faire-valoir du héros, comme c'était souvent le cas dans le polar 80's (Traquée, qui inverse les rôles, où c'est la femme frappe le mari d'un coup de poing et c'est ce dernier -le héros!- qui pleure). Dans sa représentation de la femme, toujours forte de caractère, il est capable du pire (la daube militariste et dégueulasse de G.I. Jane) comme du meilleur avec ce fameux Thelma et Louise, road-movie féministe de grande qualité où les femmes donnent une bonne leçon aux hommes. Je regrette toujours ce dernier plan ridicule d'Harvey Keitel courant au ralenti derrière la voiture, comme s'il pouvait la rattraper.

La Chair et le sang (Flesh And Blood, 1985) de Paul Verhoeven: Image
Peinture d'un monde cruel baignant souvent dans la complaisance (Verhoeven aimant titiller le spectateur au risque de franchir la frontière du ridicule), qui évoque Bruegel, Bosch... Un film pas mauvais, très bien interprété, mais j'ai toujours eu beaucoup de mal avec la scène où un des protagoniste se libère de ses chaînes par électrocution avec la foudre. Impardonnable.

Dans ses yeux (El secreto de sus ojos, 2009) de Juan José Campanella: Image
Ce film se bonifie au fil des revisions et avec le recul, je me dis qu'il aurait pu être un des mes films du mois.

Comanche Station (1960) de Budd Boetticher: Image
Encore une bonne surprise venue du Far West et du duo Boetticher/Scott. Ce mois-ci, j'ai été gâté (merci TCM). Randolph Scott, hyper charismatique, et l'art de la concision de Boetticher fonctionnent toujours... J'ai pensé pendant une bonne partie du film que La Fugue était en danger mais je compte toujours retenir le formidable et donc indétrônable film d'Arthur Penn. Au terme d'un mois avec plusieurs découvertes formidables de sa filmo, c'est dommage de ne pas placer une seule de ses perles en film du mois (ça n'est jamais arrivé alors que j'adore ses films!). Octobre sera peut-être le mois de la triche à moins que ma prochaine découverte (Decision At Sundown -et après, il ne me restera plus que Westbound à découvrir du cycle Ranown) ne vienne bousculer les choses. Affaire à suivre.


Barème :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image : La mélodie du bonheur
Image : Un numéro du tonnerre
Image : La cité de la joie
Image : Le crime était presque parfait
Image : La vie est un long fleuve tranquille
Image : La loi du milieu
Image : Un pont trop loin
Image : L'ennui
Image : Danger immédiat
Image : Une raison pour mourir
Image : L'enfer est à lui

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:44
par Jack Carter
riqueuniee a écrit :Films découverts ou redécouverts en octobre (sauf sorties salles 2012 et films revus, trop connus pour être considérés comme une redécouverte)

Naphtas

Contemporains
tu comptes aller au bout cette fois ?

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:50
par Père Jules
Moi j'y crois.

Même si...
riqueuniee, en juillet, a écrit :Ne pouvant supprimer le message, j'efface tout.
riqueuniee, en août, a écrit :Comme en juillet, je ne vais pas aller au bout de ce classement. Inutile donc de garder les notes que j'avais commencé à mettre.
riqueuniee, en septembre, a écrit :Une fois de plus, ça sera sans moi.

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 10:59
par homerwell
Major Tom a écrit :La Colline des hommes perdus (The Hill (1965) de Sidney Lumet: Image
Un des meilleurs Lumet qui représente un dépucelage dans ma cinéphilie. Je l'ai vu très jeune, à l'époque où je regardais beaucoup de divertissement du style James Bond, Belmondo, Indy, etc., très en-dessous de l'âge requis (à l'époque il était interdit aux moins de 16 ans, le premier film "interdit" que je voyais d'ailleurs) et c'est à ce moment-là que je découvrais tout ce que le cinéma d'auteur pouvait m'apporter. Par la même occasion je découvrais Sean Connery dans un rôle dramatique, et quel choc de le voir dans une interprétation aussi intense, sensible. Le film, sans aucune musique, est très proche dans son traitement de The Offence que Lumet réalisera plus tard avec encore Sean Connery (et Ian Bannen). Un signe qui ne trompe pas: il m'est arrivé de revoir Goldfinger trois fois par jour quand j'étais enfant, et pourtant il m'arrive encore de mélanger des scènes. Je n'avais vu qu'une seule fois The Hill et, pendant des années et encore aujourd'hui en le revoyant, je me rends compte qu'il est resté totalement imprimé dans ma tête.
Le film qui a partagé le prix du meilleur scénario avec La 317éme Section de Schoendoerffer lors du festival de Canne de 1965.

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 11:30
par Boubakar
Premier film vu ce mois-ci et déjà un film magnifique en vue :

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 13:08
par Profondo Rosso
Film du mois

1 The We and The I de Michel Gondry

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2 César et Rosalie de Claude Sautet

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3 I Giovedi de Dino Risi

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4 Ma femme est un violon de Pasquale Festa Campanile

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5 Hangover Square de John Brahm

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 13:13
par semmelweis
Le mois de Septembre ne m'a pas permis de voir beaucoup de films mais que de la qualité. C'est donc un très beau mois en terme cinématographique avec la confirmation de deux auteurs (Gray et De Palma). J'ai pu découvrir un cinéaste scénariste intéressant (David Mamet) et continuer sur ma lancée des films noirs avec Anthony Mann et du néo noir avec Friedkin.
Donc un beau top :

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Little Odessa, James Gray FILM DU MOIS
Un film puissant, cafardeux, mortifère où l'absence d'issue se résume au regard vide de Tim Roth (Grand film).

2/Image
Obsession,Brian de Palma
Un des films les plus beaux plastiquement du cinéaste. Un rêve éveillé

3/Image
Homicide , David Mamet
Un film atypique sur un sujet difficile traitant de l'identité comme d'un questionnement et d'un enfermement

4/Image
T-Men, Anthony Mann
Un film âpre, sec faisant de Mann un grand du film noir

5/Image
Killer Joe, William Friedkin
Un film méchant qui dézingue la famille américaine.

Récapitulatif :

Film découverts:
T-Men,Anthony Mann(DVD) 7,5/10
Obsession, Brian De Palma(Blu Ray) 8/10
Killer Joe, William Friedkin(Ciné) 7/10
Homicide, David Mamet(DVD) 7,5/10
Little Odessa, James Gray(DVD) 8,5/10

Films revus:
Total Recall,Paul Verhoeven (Blu Ray) 7/10

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 13:46
par Gounou
Peu de grande découverte ce mois-ci... mon (très bon) film du mois sera donc :

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 14:20
par Vic Vega
Mois de septembre cinéphile très disputé. Sans sa première demi-heure à mon sens catastrophique, Moonrise Kingdom aurait pu être le chef d'oeuvre de Wes Anderson et mon film du mois. Le Départ de Skolimowski et son charme de premier film Nouvelle Vague, un Tourneur plus fascinant par son sens du cadre en Scope et sa photographie que par ce qu'il raconte (Wichita), le sacré morceau de cinéma d'action qu'est Mad Max 2 -même si je trouve que la direction d'acteurs des seconds rôles a mal vieilli- et un John Sayles d'excellente tenue -City of Hope, film choral remettant en jeu l'idée de communauté dans l'Amérique urbaine contemporaine-. Tous auraient pu aussi être film du mois. Mais c'est finalement Altman qui l'a emporté sur le fil. Ce n'est pas Nashville -pas plus que Short Cuts d'ailleurs- qui fera de moi un amateur passionné de la veine chorale du cinéaste. Il ne détrônera pas John McCabe et surtout Le Privé de mon Panthéon altmanien. J'ai trouvé ça narrativement virtuose, formellement très brillant, passionnant dans ce qu'il raconte de son époque mais parfois répétitif dans son propos et trop long. Surtout, je n'adhère pas totalement à la vision à mon sens excessivement misanthrope qu'a Altman de ses compatriotes -ça vaut aussi pour Short Cuts d'ailleurs-. Mais une fois le film achevé j'avais le sentiment d'avoir assisté à un sacré morceau de cinéma. Et quelle fin...

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 15:43
par Federico
Major Tom a écrit :Comédie érotique d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Sex Comedy, 1982) de Woody Allen: Image
Le cinéaste new-yorkais, ici sorti de sa ville chérie et encore loin des capitales européennes, est plus intéressant lorsque ses références (Shakespeare, Bergman) sont distillées ou détournées, que lorsqu'il cherche à imiter son fétiche cinéaste suédois comme avec Intérieurs que je trouve pas terrible.
100% d'accord.
je me demande si j'ai déjà aimé un film de "Sir (excusez du peu) Attenborough" en tant que cinéaste? Je ne crois pas.
C'est vrai qu'il a un côté David Lean-bis mais tu n'as pas aimé non plus Magic ?
RoboCop (1987) de Paul Verhoeven: Image
je ne me souvenais déjà plus des géniaux interludes publicitaires ou journalistiques malsains mais ô combien jubilatoires.
Et ils n'ont pas pris une ride, bien au contraire, hélas. Ceci dit, un autre film d'anticipation (bien moins connu et en plus réalisé pour la TV allemande) utilisa déjà ce procédé d'interludes pub promettant un futur "meilleur" : Das Millionenspiel (1970), 1ère adaptation de la fameuse nouvelle de Robert Sheckley The prize of peril (qui connaîtra au moins deux autres adaptations par la suite, bien moins réussies soit dit en passant).
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● Le Village des damnés (Village of the Damned, 1995) de John Carpenter: Image
Carpenter a un indéniable talent, et même si parfois ce film sombre dans le ridicule grand-guignolesque, il ne méritait cependant pas sa nomination au Razzie du pire remake en 1996 (Sabrina de Pollack pouvait, lui). Il n'y a absolument aucune surprise dans la succession des évènements, je ne suis pas fan de l'histoire, mais la mise en scène reste la chose que je sauverai. Dernier rôle à l'écran de Christopher "Superman" Reeve avant son accident. Il n'a jamais été un excellent acteur, certes, mais je ne l'ai pas trouvé mauvais du tout dans celui-ci.

● Le Village des damnés (Village of the Damned, 1960) de Wolf Rilla: Image
Le jeu de George Sanders est évidemment largement supérieur à celui de Christopher Reeve (puisque j'ai vu le remake avant celui-ci), mais la qualité du film tient surtout à ses premières minutes pour moi. En effet cette séquence de l'endormissement de la ville reste le meilleure passage du film (et ça l'était également dans le Carpenter). Après, le scénario est exactement le même, et tout classique qu'il est, ça reste tiré par les cheveux et très mou.
Je ne crains pas la version Carpenter (même si il a fait autrement mieux) mais je reste un indécrottable admirateur du Wolf Rilla, mon plus grand souvenir de terreur enfantine. :roll:
Les Moissons du ciel (Days of Heaven, 1978) de Terrence Malick: Image
Le chef-d'œuvre de Terrence Malick, du moins à mes yeux qu'il fallait laver des précédentes découvertes de cette liste (excepté L'Insoumis). Il faut savoir se tourner vers des valeurs sûres parfois... Son précédent, La Balade sauvage, était déjà assez exceptionnel. Dommage qu'au fur et à mesure de sa petite filmographie, le goût de Malick pour la métaphysique et la contemplation ont pris davantage le dessus sur l'écriture d'intrigue. Son cinéma philosophico-intello-maniériste post-Ligne Rouge (son dernier bon film) me désintéresse totalement. Les idées remarquables dans Les Moissons du ciel se comptent par milliers, et puis bien sûr, excellente musique de Morricone inspirée du Carnaval des animaux.
Tout simplement une merveille (panthéiste, poétique, sensuelle etc.) de bout en bout. :oops:
Jackie Brown (1997) de Quentin Tarantino: Image
Finalement, c'est peut-être mon film préféré de Tarantino, avec Reservoir Dogs et enfin Pulp Fiction. Comme vous le savez, je n'aime pas le reste. Cette redécouverte de Jackie Brown m'a fait du bien. Malgré ses longueurs, le film compte de sacrées qualités: la distribution, le scénario et la mise en scène restent formidables.
Sans parler de la b.o. 5 étoiles et des comédiens, tous plus fantastiques les uns que les autres. Également mon Tarantino préféré (son affiche - pourtant assez anodine - trône depuis 14 ans dans mon salon). :wink:
● Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World, 1971) de Kevin Billington: Image
J'ai été plutôt agréablement surpris par ce film de pirates, où les personnages tourmentés s'en prennent plein la tronche pendant presque tout le film. Le scénario prend nos attentes à contrepied, notamment sur l'histoire d'amour, voguant parfois dans un certain onirisme. Quelques longueurs ponctuent le film, et puis c'est vrai que dans le genre il y a mieux, mais il comporte en tout cas quelques scènes de violence parfois bien sadiques (arrachage de chair humaine, grand viol collectif...), alors que je m'attendais plutôt à un film enfantin pour cette adaptation finalement assez libre du roman de Jules Verne. Kirk Douglas est évidemment formidable. Et puis il y a la divine Samantha Eggar.
Là, j'avoue que je me souviens surtout de Samantha Eggar, sublime rousse que j'aurais bien vue en Emma Peel si la non moins divine - et sans doute aussi meilleure actrice - Diana Rigg n'avait pas existé. Pardon pour ce fantasme à deux guinées... :oops:
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● La Chevauchée de la vengeance (Ride Lonesome, 1959) de Budd Boetticher: Image
Comme l'avait judicieusement évoqué Jeremy Fox dans son excellente critique sur le site, la première chose qui marque dans ce film, c'est l'emploi d'un Cinémascope splendide. Dès le premier plan, Brigade arrêtant Billy, on est à la fois frappé par cette installation brillamment filmée et mise en scène, et par cette intrigue qui démarre illico, sans attendre. Pour le reste, à défaut de devenir mon Boetticher préféré (je pense que, parmi ceux avec Randolph Scott, Sept hommes à abattre gardera ce titre), on a affaire à un très, très bon western avec une excellente distribution (Scott, Coburn, Van Cleef, et puis Karen Steele), et on ne s'ennuie à aucun moment. Excellent!
Découvert hier. C'est plus que chouette malgré quelques détails croquignolets.
Poulet au vinaigre (1985) de Claude Chabrol: Image
Il passe et repasse en ce moment. Je vais finir par le connaître par cœur, ce bon petit polar où Chabrol remet évidemment le couvert sur la petite bourgeoisie provinciale pas très irréprochable, avec une très bonne distribution (comme Michel Bouquet, Caroline Cellier, ou la regrettée et très sexy Pauline Lafont), surtout Jean Poiret, le héros qui n'apparaît qu'à la moitié du film, comme dans un Colombo.
Beaucoup aimé à sa sortie et... plus trop envie de le revoir, malgré la poo-poo-pee-doo Pauline et le bien inquiétant inspecteur joué par Poiret avec une délectation non feinte et même assez dérangeante.
Le Solitaire (Thief, 1981) de Michael Mann: Image
J'ai enfin réussi à le voir d'une seule traite. Avant, ce film m'ennuyait tellement que je m'arrêtais au milieu pour le reprendre plus tard. Il est vrai qu'il a des longueurs, et je ne suis pas particulièrement ému par les situations et les personnages, mais cette fois-ci j'ai plus accroché à leurs états d'âmes que les précédentes fois. Pour le reste, c'est un très honnête polar, bien mis en scène, assez inspiré et très bien interprété (Caan, Weld, Prosky, Belushi). Quant à la musique, rien à faire c'est une horreur.
Mann fera mieux mais j'ai une certaine tendresse pour ce premier essai. Et si j'ai tendance à conchier facilement les nappes de synthé qui encombrent les b.o. de cette époque, je trouve que celle-ci tient par moment plutôt bien la route (c'est peut-être ce qui explique que j'aime beaucoup celle de Drive). :roll:
S.O.S Fantômes (Ghostbusters, 1984) d'Ivan Reitman: Image
Pas revu depuis un bail. Un film que je matais en boucle quand j'étais petit, fan de la série animée et possesseur de figurines. C'est parfois amusant (heureusement qu'il y a Bill Murray), pas trop mal fichu (sauf les scènes des bestioles qui poursuivent Super Seb qui me gênaient déjà quand j'étais gamin), mais c'est très chiant sur la durée. J'ai toujours eu un mauvais souvenir de la fin: ça m'a toujours gavé de voir la centaine de personnes, réunies en bas d'un immeuble qui menace de s'écrouler, crier "Ghostbusters!" en applaudissant leurs héros. Je me suis arrêté peu avant, histoire de louper le happy end et la chanson. Première fois que je le voyais en VO d'ailleurs...
Oui, comme tu dis, heureusement qu'il y avait Murray... et puis quand même un peu Sigourney Weaver, non ? :oops:
Who? (1973) de Jack Gold: Image

Qui? (1970) de Leonard Keigel: Image
Et, dans la foulée, tu n'en as pas profité pour regarder...
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:uhuh:
Sinon, rien à redire sur tes choix du Fanfaron et de La colline des hommes pendus. :D

Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Publié : 1 oct. 12, 16:50
par Federico
En préambule, je dois avouer que je n'ai pu m'empêcher de revoir pour la 3ème fois en quelques mois Le convoi des braves de Ford et ce bijou méritant une notation spinaltap-ienne (si vous voyez ce que je veux dire) je le place hors-concours. Idem concernant La poursuite impitoyable d'Arthur Penn que j'ai revu pour la ixième fois et qui est un de mes films préférés donc inutile de le rajouter en film du mois puisqu'il est en quelque sorte un peu mon film du moi. :wink:

FILM DU MOIS
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Films découverts

Five (1951, Arch Oboler) 8,5/10 Antérieur, précurseur et bien moins connu que Le monde, la chair et le diable, ce B-movie post-apocalyptique n'en est pas moins bouleversant et étonnant dans sa forme "indé". Et puis, pour la 6325ème fois, je suis encore tombé amoureux d'un visage d'actrice, celui de Susan Douglas. :oops:

La ballade de Bruno (Stroszek, 1977, Wernher Herzog) 8,5/10 Déprimant mais magnifique (et inversement). Avec l'incomparable doux freak Bruno S. et un documentaire terrible sur la RFA puis l'Amérique des déclassés, aussi grises et mornes l'une que l'autre.

L'homme de l'Arizona (The Tall T, 1957, Budd Boetticher) 7,5/10 Étonnant western, cru et plein d'humour noir.

La chevauchée de la vengeance (Ride lonesome, 1957, Budd Boetticher) 7,5/10 Encore un grand Boetticher malgré une interprétation inégale... et la mise en pli de Karen Steele ! :roll: :mrgreen:

La mission du capitaine Benson (7th Cavalry, 1956, Joseph H. Lewis) 7,5/10 La patte de Lewis donne du corps et de chouettes idées. Superbe séquence du cheval de Custer. :D

Sherlock Holmes (2009, Guy Ritchie) 7/10 Relecture maligne et habile avec un Robert Downey de concours.

Ned Kelly (2003, Gregor Jordan) 7/10 Vu en VONST, pas toujours évident avec l'accent local. Encore un western australien assez original (le combat final en armures de fortune) avec le toujours étonnant Heath Ledger et la charmante Naomi Watts qui apparaît dans une séquence euh, comment dire ?... borowczyk-ienne. :fiou:

711 Ocean Drive (1950, Joseph M. Newman) 6,5/10 Plein de belles idées mais malgré Joanne Dru (une de mes chouchoutes), pas la pépite noire selon St Philippe Garnier que j'attendais. :?

Le cavalier de la mort (Man in the saddle, 1951, André De Toth) 6,5/10 Un de Toth moyen mais comme c'est lui, il y a toujours du bon à prendre (des personnages féminins pas gnan-gnan, le gimmick des lumières éteintes, la rage soudaine sur le visage marmoréen de Scott...)

Les fantômes de Goya (Goya's Ghosts, 2006, Milos Forman) 5/10 Académique comme du Forman avec le manichéen Carrière qui se répète. A voir pour Natalie Portman et parce que Goya était un génie (belle séquence de la gravure).

Le limier (Sleuth, 2007, Kenneth Branagh) 2/10 Remake indigent et indigeste d'un joyau. :evil:

Police Fédérale Los Angeles (To live and die in L.A., 1985, William Friedkin) 2/10 Atroces synthés 80's, image à l'avenant, scénario bancal. Impression de suivre un mauvais épisode de Miami Vice.


Films revus

Les flics ne dorment pas la nuit (The New Centurions, 1972, Richard Fleischer) 9/10 Un grand Fleischer donc un très grand film sur la vie de flics dans East L.A. Scott et Keach mo-nu-men-taux. :D

To be or not to be (Jeux dangereux en stupide VF, 1942, Ernst Lubitsch) 8,5/10 Et dire que Lubitsch fit encore mieux... Pour les mines de Jack Benny ("So they call me Concentration Camp Ehrhardt?") et les dialogues incroyablement salés entre Lombard et Stack ("Lieutenant, this is the first time I've ever met a man who could drop three tons of dynamite in two minutes.") :uhuh: :uhuh: :uhuh:

L'empire contre-attaque (The Empire strikes back, 1980, Irvin Kershner) 8/10 Un classique pour tester son âme de môme. Et puis, même si Yoda et les grognements de Chewy commencent à lasser, la décontraction de Ford m'éclate toujours autant et Vador reste un des plus insurpassables vilains de l'histoire du cinoche.

Un crime dans la tête (The Manchurian candidate, 2004, Jonathan Demme) 8/10 Un des rares remakes réussis des années 2000 (avec Ocean's Eleven, Point limite et Solaris). Même si l'original était encore plus puissant.

La porte du Paradis version longue (Heaven's gate, 1980, Michael Cimino) 6/10 Car 10/10 pour la splendeur de l'ouverture à Cambridge et des extérieurs, 2/10 pour l'ennui devant l'étirement sans fin des séquences. :?

Nosferatu, fantôme de la nuit (Nosferatu: Phantom der Nacht, 1979, Wernher Herzog) 6/10 Kinski toujours aussi étonnant et puis le rire dément de la gargouille Topor mais la lenteur et les teintes anémiées de cette version du mythe me font bailler. Dans leur cercueil, Murnau et Dreyer dorment tranquilles.

Le grand Silence (Il grande Silenzio, 1968, Sergio Corbucci) 6/10 Un spaghetti un peu au-dessus de la moyenne même si il baisse au fil des visions. Pour Kinski davantage que pour Trintignant. Et aussi pour la magnifique et regrettée Vonetta McGee.

Le Zinzin d'Hollywood (The errand boy, 1961, Jerry Lewis) 4/10 Quelques séquences restées fameuses au milieu d'un patchwork trop décousu.

Jerry souffre-douleur (The patsy, 1964, Jerry Lewis) 2/10 Là, il n'y a plus grand chose à sauver. Lewis en roue libre devient insupportable. Dommage pour la charmante Ina Balin et la cohorte de guests venus panouiller.


séries TV

Cambridge Footlights Revue (BBC - 1982) 9/10 Pas une série mais une émission spéciale traditionnellement proposée par les comédiens de Cambridge. Une série de sketches menés par the cream de la crème anglaise à l'orée de la consécration dont les géniaux Stephen Fry et Emma Thompson ainsi que le jeunot Hugh Laurie.
Un régal !! Devrait être obligatoire en cours d'anglais. :D

Superminds (Misfits of science) épisode Impair et passe (1985) 1/10 Ringard, nul et pas drôle une seconde. A fuir, même pour les plus indécrottables nostalgiques des 80's.


Documentaires

REVUS

Face aux téléspectateurs, le 1er homme sur la Lune (Antenne 2 - 1979) 9/10 Je triche encore en sortant une archive télé exhumée par l'INA. 10 ans après Apollo XI, le discret Neil Armstrong était venu parler plus de 2h sur le plateau des Dossiers de l'écran. Un moment aussi rare que passionnant (même si il se trompa pour le crash de Skylab).


DECOUVERTS

Rencontres au bout du monde (Encounters at the End of the World, 2007, Wernher Herzog) 8/10 Une station de l'Antarctique vue par l'aventurier Herzog. Des séquences stupéfiantes et aussi pas mal d'humour. Même si il filme (un peu) manchots et phoques, rien à voir avec les gentils docus rassembleurs vendeurs de b.o.

Incident au Loch Ness (Incident at Loch Ness, 2004, Zak Penn) 6/10 Mockumentary distrayant mais mal ficelé.



Courts-métrages

REVUS

Animation - quelques Looney Tunes vintage grand cru dont les meilleurs Beep-Beep & Coyote ainsi que Cheese chasers et Mouse wreckers, deux autres dingueries du génial Chuck Jones mettant en scène Claude, le paisible matou psycho-torturé par les souriceaux Hubie & Bertie. Dans le second où ils lui font croire qu'il s'était endormi au plafond en installant tout le mobilier upside-down, on atteint les sommets d'inventivité et d'expressivité de Feed the kitty (l'étalon-or définitif). :lol: :lol: :lol:


DECOUVERTS

Sáiva (2009, Tuva Synnevåg) Animation 9/10 Splendeur norvégienne en noir et blanc sur les mythes du peuple Sami (qui m'a rappelé le ravissant Inukshuk de Camillelvis Théry)

Que puis-je te souhaiter avant le combat ? (2012, Sofia Babluani) 8,5/10 Histoire d'une jeune fille tchétchène adoptée et mutique. Avec une actrice d'une grâce absolue et le grand Jean-Louis Coulloch' dans le rôle du père. Ce que l'héroïne parvient à prononcer à la fin est aussi bouleversant que Karina dans celle d'Alphaville. :oops:

Fleuve rouge, Sông Hông (2012, Stéphanie Lansaque & François Leroy) Animation 8/10 Le duo amoureux du Vietnam propose une nouvelle merveille sur leur pays d'adoption (après Bonsoir Mr Chu et Mei Ling)

Tennis Elbow (2012, Vital Philippot) 7/10 Un père un peu à l'Ouest se fait torcher au tennis par son ado de fils. Trame super simple mais excellemment joué.

Une dernière cigarette (2009, Géraldine Maillet) 6/10 Deux couples mal assortis se croisent au restau. Enième petit précis germanopratin sauvé par l'interprétation. Et la présence de Julie Gayet suffit à rendre heureux. :)