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Publié : 19 févr. 08, 22:15
par Tancrède
santiago a écrit :Eh bien c'est un excellent film, avec un coeur gros comme ça. Deux réserves : une vision des italiens bourrée de clichés et une Gene Tierney BLONDE !!!
C'est un crime de lèse majesté !
c'est vrai que c'est une
belle découverte.
ça pourrait peut-être rentrer dans la liste des joyaux cachés de Stagger Lee.
Re:
Publié : 27 mars 08, 14:15
par Jeremy Fox
-Kaonashi Yupa- a écrit :Si j'ai bien lu dans le dernier numéro de Positif, un dossier sera consacré à Henry King dans la livraison de la revue de mars 2008.

Effectivement et le dossier se révèle sacrément interessant et opère un vaste panorama de l'oeuvre du cinéaste.
Re: Henry King
Publié : 27 mars 08, 22:42
par Droudrou
Bizarre ! J'avais cru avoir effectué une intervention sur le fil de ce topic consacré à Henry King, évoquant "Le Capitaine King" avec Tyrone Power et Michaël Rennie, film flamboyant des années 1953 utilisant les possibilités du cinémascope et contant une aventure qui se passait aux Indes...
J'ai peut-être dit quelque chose qui ne plaisait pas...
Re: Re:
Publié : 28 mars 08, 05:33
par someone1600
Jeremy Fox a écrit :-Kaonashi Yupa- a écrit :Si j'ai bien lu dans le dernier numéro de Positif, un dossier sera consacré à Henry King dans la livraison de la revue de mars 2008.

Effectivement et le dossier se révèle sacrément interessant et opère un vaste panorama de l'oeuvre du cinéaste.
Je me demande si cette revue est disponible dans mon coin de pays, mais je ne me rappele pas l'avoir vu en kiosque...

Publié : 31 déc. 08, 14:02
par Nestor Almendros
L'INCENDIE DE CHICAGO (1938)
Un King mineur, pour moi, qui se rapproche ici d'un gros fourre-tout populaire avec histoire familiale, romance parfois opportuniste, ascension sociale, drame historique, film catastrophe et même divertissement de music-hall (on ne nous épargne pas 2-3 numéros chantés et dansés). On essaye ici de contenter le plus grand nombre en racontant une histoire à gros trait, avec des personnages archétypaux mais attachants, et avec un casting enlevé (j'aime toujours Tyrone Power).
Les élans familiaux (chers à la nation Américaine) sont plus que respectés ici, et le tout est porté avec un rythme soutenu. Le plus intéressant réside sans hésiter dans les 20 dernières minutes: l'incendie. Les images spectaculaires sont toujours efficaces (les effets spéciaux n'ont pas vraiment vieilli), la reconstitution est réaliste, le traitement teinté de panique, d'apocalypse, est très prenant et a probablement inspiré la vague de films des 70's.
Master pas très récent mais honnête, piqué correct sans plus, mais beaucoup de grain. La bande-annonce est encore pire (noir ultra-profonds et blancs brûlés) mais on aperçoit pendant l'avant-première quelques figures connues ainsi que le réalisateur (en coup de vent, et encore!).
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 31 déc. 08, 15:35
par Droudrou
Il y a un film de 1936 que j'aime beaucoup et qui est bâti de semblable façon : San Francisco avec Clark Gable, Janet McDonald et Spencer Tracy. Le cinéma de cette époque ne dispose pas de nos moyens mais réussit à faire des choses formidables dans le spectaculaire et la preuve formelle nous en est fournie par Autant en Emporte le Vent avec le formidable incendie d'Atlanta.
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 28 janv. 09, 09:23
par Nestor Almendros
Posté par Melmoth le 26 avril 2005
Bravados (1958) de Henry King
Surprise et (légère) déception.
Dans une Amérique en voie d'urbanisation, une classique histoire de vengeance qui prend soin de menager de belles surprises dans le traitement de ses personnages. Dommage que la fin soit aussi ambigue moralement (SPOILER : le héros regrette son aveuglement mais se trouve légitimé par une foule vengeresse.... et par le réalisateur) et que le rythme retombe quelque peu parfois. Restent énormément de bonnes choses à commencer par les acteurs, tous excellent.
Si j'osais la capilotraction (SPOILER : tout cela fait fait un peu trauma post Ed Gein : les monstres ne sont pas les grosses brutes types mais le "gentil voisin", l'adjuvant des "méchants" n'est finalement autre que le débonnaire voyageur en col blanc... Il faudrait voir comment dans les années qui ont immédiatement suivies cette affaire, ce fait a pu influencer les scénaristes)
Jeremy Fox a écrit :Belle déception en ce qui me concerne.
Après une première demi-heure tendue, mystérieuse et assez prenante, le film devient plutôt ennuyeux dès que la course-poursuite s'engage. Le portrait des 4 bandits est assez terne, le rythme se fait languissant et l'on finit par trouver le temps long surtout que le scénario n'apporte plus grand chose d'original. Je trouve que Henry King, poète élégiaque d'une grande sensibilité se sent peu concerné par son histoire qui manque singulièrement d'ampleur et d'émotion. Le final est même assez gênant comme l'explique Melmoth et achève de rendre ce film beaucoup trop lourd et finalement plutôt indigeste dans l'ensemble.
Pourtant King n'a pas son pareil en tant que paysagiste et les lieux sont magnifiquement photographiés et filmés (le DVD rend d'ailleurs un bien bel hommage à la photo). Pour le reste, la déception est d'autant plus grande que j'admire sans réserves ces chefs d'oeuvres que sont Jesse James ou La Cible humaine. Dommage
O'Malley a écrit :J'avoue avoir ressenti exactement la même chose lorsuqe je l'ai revu il y a 3 ou 4 ans à la TV (première partie très prenante et seconde partie terne et lourde)... J'en gardais pourtant un très bon souvenir d'une première vision, dans le cadre de La dernière séance...Donc, grande déception aussi...
bogart a écrit :A l'inverse de vous trois, Bravados demeure un très bon souvenir : point de déception au re visionnage de ce western.
Posté par Jeremy Fox le 4 décembre 2005
La Folle parade (Alexander's Ragtime Band) de Henry King 1938
L'histoire d'un groupe de musicien de musique populaire au début du siècle, à l'orée de la Première Guerre Mondiale et après. Utilisant une trentaine de standards de Irving Berlin, Henry King rend un vibrant hommage à l'époque et à sa musique à travers 3 portraits très justes d'un chef d'orchestre (Tyrone Power qui n'est jamais si bon que chez King), un pianiste (touchant Don Ameche) et une chanteuse (Alice Faye qui supplante ses partenaires par son immense talent méconnu : un personnage féminin très riche et complet superbement écrit et admirablement joué). Autre chanteuse de talent : Ethel Merman dans un registre totalement différent. On ne s'ennuie pas une seconde même si le film ne compte pas parmi les réussites majeurs du cinéaste.
Posté par Héni le 27 décembre 2005
-
échec à Borgia d'Henry King.
Un film que j'ai adoré.Welles y est sublime (comme dans tous les films) , il a une classe impériale.
Quand on regarde les premières scènes, on se demande d'ailleurs si Welles n'a pas mis sa patte à la caméra.
Les dialogues, les costumes et le casting sont fabuleux.Par contre la musique n'est pas à mon goût.
Tyrone Power est franchement superbe et Wanda Hendrix est vraiment

.
La fin du film par contre m'a vraiment déçu.Je sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment qu'elle ne devait pas plaire à Welles.
Il reste tout de même un superbe film qu'il me faudra dans ma dvdthèque.
Posté par O'Malley le 14 janvier 2006
Lloyd's of London de Henry King (1936): Ce film est une jolie biographie, qui vaut en grande partie par la beauté de sa reconstitution historique et de ses décors (le début, essentiellement nocturne, est superbe). Certes, c'est un peu mièvre mais le charme des acteurs emporte l'adhésion, surtout George Sanders, il me semble à ses débuts, et déjà éclatant de prestance et de... muflerie.
Posté par Professeur Sato le 8 février 2006
Le brigand bien-aimé (Jesse James) de Henry King (1939)
La vie du célèbre hors-la-loi Jesse James et de son frère Franck, interpétés par Tyrone Power et Henry Fonda. J'ai été très agréablement surpris par ce western. J'ai pensé au début que j'allais avoir droit à une vision bien romancée et bourrée d'action de ce Robin des bois du Far-West, mais il n'en a rien été. En effet, le film ne se concentre pas sur les exploits du gang des frères James mais plutôt sur la psycologie des personnages. On assite bien à une attaque de train au début et à une attaque de banque par la suite, mais l'histoire s'intéresse plus aux problèmes rencontrés par les protagonistes dans leur vie de fugitifs. J'y ai donc retrouvé pas mal d'éléments que l'on retrouvera plus tard dans
Bonnie and Clyde. La relation entre Jesse et Zee (Nancy Kelly) est assez similaire à celle des personnages du film cités, avec quelques différences tout de même.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Zee accepte de suivre Jesse James dans sa vie de hors-la-loi et l'épousera même par la suite. Mais elle ne peut supporter de devoir se cacher continuellement et finit par détesté cette nouvelle vie. A la naissance de leur enfant, elle décide de quitter Jesse et de retrouver son ancienne vie.
A noter la présence de Randolph Scott dans le rôle d'un shériff et John Carradine dans celui du "traître".
En 1940, une suite de ce film se concentre sur le personnage de Franck James, avec Henry Fonda reprenant son rôle (
Le retour de Franck James de Fritz Lang).
Un excellent film.
Posté par Blaisdell le 22 juin 2006
Gros enthousiasme aujourd'hui en découvrant The Bravados de Henry King.
Un scénario magnifique: le thème de la vengeance a rarement été aussi intelligemment traité. Une vraie tragédie, qui ne va pas là où on l'attendait, véritable fable sur le doute et les errances de la certitude.
La structure du film est d'une grande intelligence: une moitié du film nous montre la préparation d'une éxécution capitale, la seconde moitié nous expose une terrible chasse à l'homme.
Tout s'achève sur un sentiment de malaise, d'amertume et d'incompréhension. Et si THE BRAVADOS n'est pas LA FLECHE BRISEE c'est un indien, incarné par l'excellent Henry Sylva qui apportera la clé de l'énigme.
Je ne suis pas fan de Gregory Peck, acteur rigide et moins charismatique que les Fonda, Douglas, Wayne, Lancaster, Widmark, Quinn, etc..
Mais il est ici magnifiquement utilisé en tueur inhumain, plus effrayant que les bandits qu'il poursuit. On pense à Eastwwod ici, surtout que comme ce dernier dans ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS, Peck a ici une montre avec une photo de sa femme disparue, qu'il exhibe à ses futures victimes.
Un autre aspect étonnant du film: la façon dont la religion chrétienne intervient dans le film, notamment pour guider et surtout consoler le personnage de G.Peck.
Après une telle découverte, j'ai très envie de (re) voir d'autres films de Henry King. Je ne tarderai pas à regarder LA CIBLE HUMAINE.
Un film d'une richesse extraordinaire: un de mes chocs westerns de 2006, c'est certain !!
Kurwenal a écrit :Gros enthousiasme aujourd'hui en découvrant The Bravados de Henry King....
...Un film d'une richesse extraordinaire: un de mes chocs westerns de 2006, c'est certain !!
Désolé mais avis franchement opposé pour ma part (et dans mon souvenir)
Si le film peut séduire au début par sa tonalité mordoré et un sujet intéressant, je considère que King se révèle irrégulier, et sa conduite du récit manque de pulsation. Avec un début tendu et une mise en place d'une grande sobriété, on attend quelque chose qui ne vient pas. Malheureusement la rigueur stylistique fait long feu, apparaissent entre autres défauts des personnages insupportablement schématiques, la fiancée, le curé, le père...et une histoire amoureuse inopportune avec le personnage de Joan Collins, plutôt inutile. Sans évoquer quelque scène religieuse qui ne fait pas dans la dentelle! Le risque de caricature n'est pas bien loin et ça tourne à vide.
S'il y a bien quelques moments assez forts, la poursuite des pseudo assassins peut prendre l'aspect d'un catalogue un peu lassant malgré une direction de King assez affutée (par moments) et on a hâte que cela se termine. C'est ainsi que cette codification et cette redondance tendent à agir de manière négative dans
ce film. Il est dommage que
The Bravados ne réussisse pas à tenir la distance que promet le début [ faute du scénario? ou réalisateur trop peu concerné? ou les deux?]. En somme, une esquisse de qualité mais un développement forcé qui nuit singulièrement au produit fini, lequel est assez indigeste. Je ne cache pas que j'avais été très déçu en le découvrant. Heureusement,
The Gunfighter (La Cible Humaine) est largement plus réussi et efficace.
L'étranger... a écrit :Personnellement, je pense l'inverse, je trouve Bravados plus réussi que La cible humaine. Le scénario de Bravados est beaucoup plus riche que celui de La cible humaine, j'ai l'impression que King a eu dû mal a remplir le film, une histoire (déjà vu à plusieurs reprise dans les "films noirs" entre autre) qui pouvait facilement tenir sur une heure et qui s'étire un peu trop, mais le pire pour moi, c'était le fait de deviner dix minutes avant tout ce qui allait se passer, ce qui fait que j'ai du mal à comprendre que ce film plaise autant. Alors que dans Bravados, (qui est une histoire de vengeance archi-vue pourtant), je me suis pris au jeu de cette longue chasse vengeresse qui est le seul but dans le semblant de vie qu'à Gregory Peck et ma surprise fut tout aussi grande que celle de son personnage, à la découverte de certains éléments, j'ai trouvé ça plutôt bien amené et ça permet (assez simplement en fait) une bonne remise en question de la vengeance.
Posté par Cathy le 20 août 2006
Margie nous montre le portrait d’une jeune fille devenant femme dans les années 30. Devenue mère de famille, elle évoque à sa fille, comment une culotte bouffante a marqué toute sa vie de jeune fille. Henry King réalise là un magnifique portrait empli de tendresse, de romantisme, sans oublier une note critique politique avec la crise du Nicaragua ! On y trouve tous les ingrédients de films estudiantins avec la bimbo blonde, le frimeur tombeur, le jeune homme timide, le professeur qui fait tourner la tête à toutes les filles de l’Ecole. Nous avons droit à une comédie romantique, bien menée, même si le running gag de la culotte devient lassant.
Posté par Sybille le 3 janvier 2007
Beloved Infidel / Un matin comme les autres
Henry King (1959) :
Film biographique sur le célèbre écrivain américain F. Scott Fitzgerald. Non pas l'homme jeune, aimant boire et s'amuser avec son épouse Zelda dans l'atmosphère riche et libérée de l'Amérique de 1920, mais les dernières années de sa vie, celle de l'homme ruiné et perdu, accomplissant pour survivre un travail de scénariste qui ne semble pas vraiment lui convenir. C'est à cette époque qu'il rencontre la journaliste mondaine Sheilah Graham, avec qui il partage sa vie, entre déclarations d'amour passionnées et conflits violents, essentiellement dù à sa passion dévorante pour l'alcool.
Bénéficiant de l'excellente interprétation de Gregory Peck et Deborah Kerr (qui comptent parmi mes acteurs préférés), "Un matin comme les autres" est une très bonne réalisation d'Henry King. Un film juste et sensible, loin d'être larmoyant, qui s'appuie largement sur un scénario solide à la progression dramatique classique, s'articulant autour de la chronologie de la vie du couple Fitzgerald / Graham, de l'instant où ils font connaissance lors d'un dîner jusqu'à la mort de l'écrivain. Un Technicolor aux tons doux et neutres (les couleurs flamboyantes sont très rares) met bien en valeur les visages de Gregory Peck et Deborah Kerr.
Cette dernière est particulièrement resplendissante, dans ce rôle où elle évolue de la chroniqueuse hollywoodienne un rien superficielle, à une femme aimante et attentive, tout en conservant son amour-propre, presque son instinct de survie, en regard des frasques incontrôlées de son amant.
Un film très agréable (édité en dvd chez Fox). 8/10
Posté par Francesco le 2 février 2008
Je viens de voir
This Earth is mine (grand prix du titre un peu tarte

) : malgrè la copie pourrie (merci Joe classic

) j'ai pu apprécier quelques très beaux mouvements de caméra signés Henry King (l'annonce de la mort du patriarche joué par Claude Rains est particulièrement réussie à cet égard) et l'interprétation de Rock Hudson, Jean Simmons et surtout Dorothy MacGuire, remarquable dans un rôle pas facile de semi-méchante pas réellement flamboyante. Du mélo très fin des années 50 avec la marque de fabrique Universal. Mais encore une fois la qualité de la copie m'a empéché de profiter d'un technicolore qu'on imagine volontier flamboyant. Ca date de 1959 pour les curieux.
Posté par Jeremy Fox le 5 avril 2008
Carrousel : Carousel (1956) de Henry King 20TH CENTURY FOX
Enorme succès à Broadway, cette histoire est tirée d'une oeuvre de Ferenc Molnar déjà portée à l'écran par Fritz Lang avec
Liliom. Cette comédie musicale de Rodgers et Hammerstein bénéficie d'une superbe partition (un peu en deçà cependant de leurs deux chefs-d'oeuvre,
Oklahoma et
The Sound of Music) et peut être de la plus sublime mélodie de Richard Rodgers, "
You'll Never Walk Alone". Mais idem que pour
Oklahoma : Henry King semble, comme son prédécesseur Fred Zinnemann, complètement anesthésié et semble ne pas savoir quoi faire du scope. Rien de plus ennuyeux qu'une mise en scène statique en écran large ! Alors quant en plus, les séquences s'éternisent toutes avec bavardages inconséquents à l'appui débités par des acteurs aussi insignifiants que le couple vedette, nous n'attendons plus qu'une chose, l'arrivée de la musique. Mais même les numéros musicaux sont platement filmés par un cinéaste dont on a du mal à reconnaitre la patte et la sensibilité. Bref, couple fade n'arrivant pas à nous émouvoir, scénario mollement étiré, mise en scène inexistante, il ne nous reste plus que quelques rares plans magnifiques en extérieurs, ceux au cours desquels Gordon McRae chante l'amour de son futur enfant au bord de la mer et un merveilleux ballet dansé par Susan Luckey et Jacques d'Amboise, "
Louise's Ballet". Car heureusement , si à peu près tous sont de piètres acteurs, ce sont néanmoins d'excellents danseurs et chanteurs.
Oklahoma avait beau être médiocre lui aussi, il avait deux très bons seconds rôles, Gloria Grahame et Eddie Albert qui apportaient quelques touches d'humour bienvenu. Rien de ce style dans
Carrousel 
Posté par Ducdame le 22 février 2008
Alexander's ragtime Band La Folle Parade (Henry King 1938)
Il y a des films que l'on glisse dans le lecteur avec le sentiment fugace d'avoir un devoir à faire. Pour deux raisons, que je croyais bonnes, ça a été mon cas: je suis amateur de musicals mais ceux de cette époque ne m'ont jamais beaucoup convaincu et, de plus, mes rapports avec King sont, dirons- nous, plutôt dans l'expectative au regard de mes dernières découvertes. Eh bien ce fut une sacrément bonne initiative car n'écoutant que mon courage, j'ai découvert un petit joyau du genre qui m' a totalement séduit.
Au désespoir de sa famille, le jeune violoniste classique Roger Grant (Tyrone Power) réussit à former son propre orchestre de ragtime où chante, dans un contexte de défiance réciproque, Stella Kirby (Alice Faye). Bien évidemment , ils s'aiment mais ne le savent pas encore! Charlie Dwyer ( Don Ameche), le compositeur du groupe, est lui aussi amoureux de la piquante blonde platinée et lui donne l'occasion de rencontrer un grand producteur de Broadway. Ce dernier engage la chanteuse, le band se sépare en mauvais termes. Lorsqu' éclate la Première Guerre, Roger/Alec s'engage, Charlie et Stella se marient et deviennent célèbres. A la fin du conflit Alec revient de France et Stella se rend compte qu'elle n' a jamais cessé de l'aimer.
Alexander´s Ragtime Band est sans doute le musical le plus important produit par la Fox au cours des années 30 (2 millions de $ en 1938), lequel rend hommage au compositeur le plus célèbre qui a donné ses lettres de noblesse à la musique légère: Irving Berlín. On y trouve plus d'une vingtaine de ses morceaux les plus populaires auxquels il faut rajouter les 3 chansons spécialement écrites pour la réalisation du film. Le scénario s'articule autour du personnage interprété par le jeune Tyrone Power (excellent) et l'histoire d'amour qui l'unit à l'autre protagoniste Stella Kirby. Beaucoup moins conventionnelle qu'on pourrait s'y attendre, cette histoire est jalonnée par toutes les mélodies qui se succèdent en créant une trame musicale parfaitement intégrée au récit. Ce qui fait qu'au delà de ces transports amoureux complexes on a le droit au charme de chansons comme Alexander´s Ragtime Band, Blue Skies, Easter Parade et tant d'autres d'une inspiration qui couvre 23 années de plaisir musical.
Moi de mon côté , je dois rendre l'hommage qui se doit à Henry King qui maîtrise un film à la vigueur constante, illustrant à la perfection l'excitation du swing et du ragtime aussi bien dans les cabarets les plus louches que sur les scènes les plus conventionnelles y entremêlant une suite de ruptures amoureuses et la très curieuse relation, à la fois successive et simultanée, de la jeune chanteuse avec deux hommes. La capacité de synthèse dont fait preuve King imprime au film un rythme captivant, fait de trouvailles aussi décoiffantes que brillantes dans leur simplicité. Des séquences, que je ne dévoilerai pas ici, sont tout simplement tellement magnifiques et abouties qu'elles laissent chez le spectateur un sentiment de bonheur diffus mais constant. C'est une des réussites indiscutables.
Il convient d'y ajouter le trio superbe qu'il dirige acompagné d'une Ethel Merman dans un rôle subtilement émouvant. Tyrone Power et surtout Don Ameche livrent des compositions adorables mais la palme revient à Alice Faye qui passe , avec ce petit air égaré de distraction qui m'émeut, de la cocotte emplumée et vulgaire à la Lady policée puis à la femme simple et douloureuse face à un amour qu'elle croit à jamais perdu. Autant de retenue et de délicatesse éblouissent.
Conquis , je suis! Et j'espère que d'autres le sont ou le seront également.
Jeremy Fox a écrit :Ducdame a écrit :
Alexander's ragtime Band La Folle Parade (Henry King 1938)
Conquis , je suis! Et j'espère que d'autres le sont ou le seront également.[/justify]

Grâce aussi au scénario de Lamar Trotti. Tu devrais essayer
L'incendie de Chicago avec le même trio

Du coup, je vais vite me le prendre même sans stf car ma VHS commence à s'user
Ducdame a écrit :Jeremy Fox a écrit :

Grâce aussi au scénario de Lamar Trotti. Tu devrais essayer
L'incendie de Chicago avec le même trio
C'est exactement ce que je me disais en postant, car dans un jour sans doute peu réceptif, j'avais dû laisser tomber je crois bien

Posté par Joe-Ernst le 19 juin 2008
La folle parade (Alexander's Ragtime Band, 1938), de Henry King.
On ne peut pas dire que ce film brille par son scénario. On assiste en effet à un chassé-croisé amoureux sur près de 20 ans entre Alice Faye et Tyrone Power. Ce n'est d'ailleurs pas le moindre mérite de ces acteurs que d'arriver à transmettre autant d'émotion avec aussi peu de moyens, secondés il est vrai par Don Ameche, très touchant, et Ethel Merman, déjà pleine d'aplomb. Les héros ne prennent pas une ride et on peine à voir des changements de décors ou de costumes pendant toutes ces années. Les numéros musicaux ne sont pas géniaux non plus. En revanche la musique et les chansons d'Irving Berlin sont superbes et sont presque la star du film. Ce pot-pourri est en même temps assez frustrant car on aurait aimé en entendre plus, d'autant plus qu'Alice Faye les interprète à la perfection et son duo avec la Merman, Blue Skies, avec leur timbre très différent mais se complétant admirablement, est un pur bonheur.
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 28 janv. 09, 20:07
par Cathy
Je reposte ici mon avis sur Carousel
Carousel - Henry King
Cette comédie musicale laisse un goût d'inachevé. Le film est un remake de Liliom. Un harangueur de manège tombe amoureux d'une jeune fille l'épouse et meurt. Arrivé au paradis, il doit revenir un jour sur terre pour aider son enfant.
Le problème de ce film est le cast, ni Gordon MacRae, ni Shirley Jones ne possèdent de charisme, ils n'émeuvent pas, ils ne sont pas sympathiques. On ne compatit pas des malheurs de la pauvre Julie trop naïve, trop simplette ! Les chansons ne sont plutôt pas terribles même si la scène de danse de "June" rappelle les meilleures scènes masculines de danse style Seven bride for seven brother, et la scène du rêve est une petite merveille chorégraphiquement parlant - ah ces danseuses portées évoluant au ralenti pour évoquer les chevaux du manège.... Ceci étant hormis le grand thème de Carousel, aucune mélodie ne reste dans l'oreille. Certes la réalisation est correcte, et si on ne s'ennuie pas vraiment, rien ne retient réellement l'oreille.
Bref un peu déçue par un film dont j'attendais sans doute trop !
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 3 avr. 09, 18:09
par bruce randylan
Les neiges du Kilimanjaro ( 1952 ).
Les quelques apprioris que j'avais sur l'aspect "aventures coloniales" ont vite disparus devant la beauté des images, la flamboyance des couleurs et le lyrisme discret.
C'est un film profondément romantique, très inspiré de la vie de Ernest Hemingway qui raconte par flash-back ce qui a conduit Gregory Peck à vivre en Afrique noyé dans la boisson et le cynisme...
Plus que Peck que je trouve une nouvelle fois un peu fade, ce sont surtout les personnages féminins qui émeuvent et marquent. Elle sont très bien interpretées par Ava Gardner et Susan Hayward et on s'identifie très vite à leur désarroi de vivre avec un tel homme.
La mise en scène de King se révèle tout autant à l'aise dans l'aspect dramatique que les parties aventures ou guerrières. Sa mise en scène se fait très discrète et fait oublier la longueur des plans pour permettre à ses personnages d'exister, de réagir et de vivre ( très joli moment où l'on sent la fin du couple Peck/Gardner à une table d'un restaurant espagnol ). Son utilisation de la couleur est également très maitrisé comme dans le premier flash-back qui rend irréel la situation tout en masquant dans l'ombre le visage de Harry Street.
Toutes ses qualités font oublier l'aspect artificiel de certains rebondissement et personnages secondaires ( les retrouvailles durant la Guerre d'espagne ; le rôle de la comtesse trop maigre ) et font des Neiges du Kilimanjaro un très beau mélo qui évite toute larmoyance opur préférer un souffle émotionelle retenue mais indéniable.
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 4 avr. 09, 17:38
par villag
je n'ai vu ce film qu'une fois, au cinema, et il y a fort longtemps; je vais me commander le dvd ayant lu par ailleurs que ce dernier etait tres réussi.
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 7 avr. 09, 10:59
par bruce randylan
Fais juste gaffe de pas confondre avec l'affreux Bach Film

Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 9 avr. 09, 10:17
par villag
bruce randylan a écrit :Fais juste gaffe de pas confondre avec l'affreux Bach Film

Non, viens de le recevoir: edité Fox/fpe; un petit coup d'oeil: images tres bonnes!....
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 13 juin 09, 10:14
par Cathy
Love is a many splendoured Thing - La Colline de l'adieu (1955)
Adaptation du roman de Han Suyin, à Hong Kong sur fond de guerre civile en Chine et début de la guerre de Corée, une docteur eurasienne veuve et un journaliste américain marié s'éprennent l'un de l'autre et vivent leur amour en dépit de leur entourage.
D'abord critiquons ceux qui ont traduit le titre original en un joli titre spoiler, car dès le début, on sait que cette histoire d'amour se terminera tragiquement ! Mais bon ne boudons pas notre plaisir devant ce mélo flamboyant sur fond de guerre civile qui permet de donner un fond documentaire à cette histoire d'amour. Fond traditionnel avec l'évocation des rites et mythologie "chinois", le papillon, la lune, l'enterrement à Macao, mais aussi la colonisation de Hong Kong et le regard sino-chinois sur eux-mêmes, la valeur du 'Qu'en dira-t'on" qu'il soit anglais et relatif aux bonnes moeurs ou chinois et relatif à la mentalité que doit avoir tout chinois sur son peuple. On admire la beauté des plans, un côté sans doute traditionnel de' ces grands mélos, mais ce qui fait leur charme avec cette fameuse musique dégoulinante dont sort la chanson titre. Jennifer Jones et William Holden sont les héros de ce magnifique mélo, la première totalement crédible en jeune eurasienne et le second totalement à l'aise en journaliste américain reporter de guerre. Bref un mélo dans la tradition du genre, superbement filmé et interprété.
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 15 févr. 10, 22:06
par Music Man
L’HEURE SUPERME (Seventh heaven ) de Henry KING -1937
Avec Simone SIMON, James STEWART
Un balayeur des rues prend sous son aile une prostituée en détresse. Il l’héberge au dernier étage de son modeste foyer dans un quartier très pauvre près de Montmartre. La guerre 1914 survient mais l’amour le plus pur qui unit les deux personnages leur permettra de vaincre cette épreuve;
Remake peu connu d’un chef d’œuvre muet de Frank Borzage, cette heure suprême mérite vraiment d’être redécouverte et appréciée. Certes le film possède peut être un peu moins de magie que l'oeuvre initiale, et l’historiette naïve est si fragile qu’elle pourrait presque sembler démodée pour un film de 1937. Pourtant, le film gagne en grâce au fil du récit et finit par toucher en plein cœur.
James Stewart, toujours parfait , incarne un simplet au grand cœur qui annonce déjà ses futurs grands rôles (la vie est belle). La française Simone Simon à la frimousse chiffonnée (et à laquelle King réserve de magnifiques gros plans) est absolument adorable et très attachante, et ce film compte parmi ses meilleurs. Alors tant pis pour tous les clichés de ce Montmartre de studio avec le sacré-coeur en toile de fond et ses personnages au pittoresque facile. Tant pis aussi pour les dialogues très médiocres (le personnage joué par Stewart s'en tient à des moi Tarzan toi Jane) qui illustrent une réelle difficulté d'adapter l'oeuvre en version sonore....On se laisse prendre et avoir pas tant de bons sentiments, de simplicité et de tendresse, et on ressort charmé par tant de candeur et rêves (les sublimes scènes où les deux amoureux communient par la pensée de façon régulière, tout à fait dans la ligne de Peter Ibbetson).
Re: Henry King (1886-1982)
Publié : 1 mars 10, 22:20
par beb
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