Mulholland Drive (David Lynch - 2001)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
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Cette formulation "Machin fait du Machin" ne me gêne pas lorsqu'elle exprime le fait qu'un réalisateur fait, soit ce que la critique attend de lui consciemment (pour les cinéastes chéris de la critique), soit ce que le public attend(pour les chouchous du public).
Et puis si certains cinéastes "reconnus" reproduisent les mêmes "défauts" (selon l'appréciation du critique) de film en film, là encore, je ne vois pas où est le mal d'utiliser cette formule. On ne peut pas pour autant dire qu'ils ont des préjugés sur leur oeuvre.
Quand je dis que je pense que dans "Twin Peaks: Fire Walk With Me", Lynch fait du Lynch, c'est que je considère que Lynch jette volontairement des scènes absurdes et sans aucun sens caché (là encore, c'est mon point de vue), juste pour le plaisir de voir ses exégètes l'interpréter à leur sauce. Et je le vois bien se marrer en lisant toutes les interprétations qui ont pu être faites de ce film...
Et puis si certains cinéastes "reconnus" reproduisent les mêmes "défauts" (selon l'appréciation du critique) de film en film, là encore, je ne vois pas où est le mal d'utiliser cette formule. On ne peut pas pour autant dire qu'ils ont des préjugés sur leur oeuvre.
Quand je dis que je pense que dans "Twin Peaks: Fire Walk With Me", Lynch fait du Lynch, c'est que je considère que Lynch jette volontairement des scènes absurdes et sans aucun sens caché (là encore, c'est mon point de vue), juste pour le plaisir de voir ses exégètes l'interpréter à leur sauce. Et je le vois bien se marrer en lisant toutes les interprétations qui ont pu être faites de ce film...
Si je comprends bien, le style de Lynch réside dans sa capacité à jeter des scènes absurdes et sans aucun sens dans ses films ...AtCloseRange a écrit : Quand je dis que je pense que dans "Twin Peaks: Fire Walk With Me", Lynch fait du Lynch, c'est que je considère que Lynch jette volontairement des scènes absurdes et sans aucun sens caché (là encore, c'est mon point de vue), ...
Je pense qu'il se pissera dessus de rire en lisant ton post aussiAtCloseRange a écrit : juste pour le plaisir de voir ses exégètes l'interpréter à leur sauce. Et je le vois bien se marrer en lisant toutes les interprétations qui ont pu être faites de ce film...
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Les films de lynch sont assez compréhensibles, subsistent des zones d'ombres mais c'est bien normal compte tenu des sujets abordés, névroses obsessionnelles, jalousie pathologique qui vire à la schyzophrénie, amour/haine et ambition....ce qui rend ces films passionnants c'est justement qu'ils sont suffisamments clairs pour que le spectateur attentif y trouve son chemin mais suffisamment complexes pour qu'on y replonge avec délices. Sans parler du mystère de chaque oeuvre qui refuse de se donner entièrement...les grands films ont leurs boîtes bleues...
- Coxwell
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Je ne trouve pas que la remarque précédente aussi risible que tu le crois. C'est vrai, que Lynch jouit d'une certaine côte, peut-être trop élevée, auprès d'un public intellectuel. L'homme est-il un artiste conscient de son produit, et surtout des mécanismes de son cinéma ?Billy Budd a écrit :Si je comprends bien, le style de Lynch réside dans sa capacité à jeter des scènes absurdes et sans aucun sens dans ses films ...AtCloseRange a écrit : Quand je dis que je pense que dans "Twin Peaks: Fire Walk With Me", Lynch fait du Lynch, c'est que je considère que Lynch jette volontairement des scènes absurdes et sans aucun sens caché (là encore, c'est mon point de vue), ...
Je pense qu'il se pissera dessus de rire en lisant ton post aussiAtCloseRange a écrit : juste pour le plaisir de voir ses exégètes l'interpréter à leur sauce. Et je le vois bien se marrer en lisant toutes les interprétations qui ont pu être faites de ce film...
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L'homme a le droit d'être intelligent et son dernier film est en ce qui me concerne son meilleur...ainsi je souhaite que son niveau de conscience s'élève encore un peu...Coxwell a écrit :Je ne trouve pas que la remarque précédente aussi risible que tu le crois. C'est vrai, que Lynch jouit d'une certaine côte, peut-être trop élevée, auprès d'un public intellectuel. L'homme est-il un artiste conscient de son produit, et surtout des mécanismes de son cinéma ?Billy Budd a écrit :
Si je comprends bien, le style de Lynch réside dans sa capacité à jeter des scènes absurdes et sans aucun sens dans ses films ...
Je pense qu'il se pissera dessus de rire en lisant ton post aussi
- AlexRow
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A propos d'un débat que j'ai eu sur un autre film et de ses incohérences, je me suis posé une question en mettant quelque peu à part ma subjectivité (j'aime beaucoup Lynch) : Pourquoi voit-on chez Lynch des films mystérieux, intellectuels, complexes alors que chez d'autres on ne verrait qu'incohérences, grossierté du scénario, malhonnêteté du spectateur, etc ?
Ce n'est pas une question naïve, mais plutôt la réflexion sur ce qui fait la différence de son cinéma, de ses qualités notamment... ?
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Je parle au-dessus du "mystère" de ses films, pas si mystérieux que ça quand même, n'exagérons rien...un peu comme 2001... certains ne vont rien y comprendre, d'autres vont trouver le film limpide.
Je pense que c'est plus la forme, le rythme qui est enthousiasmant, par exemple pour parler de MD, la fin du film où tout s'accélère est magnifique car tout s'éclaire...si tu rates ça alors on peut ne rien y comprendre...
Je pense que c'est plus la forme, le rythme qui est enthousiasmant, par exemple pour parler de MD, la fin du film où tout s'accélère est magnifique car tout s'éclaire...si tu rates ça alors on peut ne rien y comprendre...
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Je crois que dans ce domaine Lynch ne se différencie pas spécialement d'un Bergman, d'un Fellini, ou d'un Kieslowski. Ses films ne sont pas des collages incohérents, ce sont des histoires à zones d'ombres, qui contiennent des éléments inexpliqués. Et à partir du moment où on choisit ce type d'histoire, je pense que tout est une question d'équilibre: Garder suffisament d'éléments dans l'ombre pour entretenir le mystère, si cher à Lynch, tout en en mettant suffisament en lumière pour que ce ne soit pas non plus une fumisterie ou qu'on puisse faire dire au film n'importe quoi, ou tout simplement pour que le spectateur ait envie de chercher et de s'interroger, donc là encore pour conserver le mystère.Coxwell a écrit :A propos d'un débat que j'ai eu sur un autre film et de ses incohérences, je me suis posé une question en mettant quelque peu à part ma subjectivité (j'aime beaucoup Lynch) : Pourquoi voit-on chez Lynch des films mystérieux, intellectuels, complexes alors que chez d'autres on ne verrait qu'incohérences, grossierté du scénario, malhonnêteté du spectateur, etc ?
Ce n'est pas une question naïve, mais plutôt la réflexion sur ce qui fait la différence de son cinéma, de ses qualités notamment... ?
Après, si Lynch tient cet équilibre, c'est selon...
- AtCloseRange
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Tu as enfin exprimé clairement ce que je voulais dire...Philip Marlowe a écrit :Je crois que dans ce domaine Lynch ne se différencie pas spécialement d'un Bergman, d'un Fellini, ou d'un Kieslowski. Ses films ne sont pas des collages incohérents, ce sont des histoires à zones d'ombres, qui contiennent des éléments inexpliqués. Et à partir du moment où on choisit ce type d'histoire, je pense que tout est une question d'équilibre: Garder suffisament d'éléments dans l'ombre pour entretenir le mystère, si cher à Lynch, tout en en mettant suffisament en lumière pour que ce ne soit pas non plus une fumisterie ou qu'on puisse faire dire au film n'importe quoi, ou tout simplement pour que le spectateur ait envie de chercher et de s'interroger, donc là encore pour conserver le mystère.Coxwell a écrit :A propos d'un débat que j'ai eu sur un autre film et de ses incohérences, je me suis posé une question en mettant quelque peu à part ma subjectivité (j'aime beaucoup Lynch) : Pourquoi voit-on chez Lynch des films mystérieux, intellectuels, complexes alors que chez d'autres on ne verrait qu'incohérences, grossierté du scénario, malhonnêteté du spectateur, etc ?
Ce n'est pas une question naïve, mais plutôt la réflexion sur ce qui fait la différence de son cinéma, de ses qualités notamment... ?
Après, si Lynch tient cet équilibre, c'est selon...
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moi qui pensais que tu étais obscur juste pour rendre hommage à LynchAtCloseRange a écrit :Tu as enfin exprimé clairement ce que je voulais dire...Philip Marlowe a écrit : Je crois que dans ce domaine Lynch ne se différencie pas spécialement d'un Bergman, d'un Fellini, ou d'un Kieslowski. Ses films ne sont pas des collages incohérents, ce sont des histoires à zones d'ombres, qui contiennent des éléments inexpliqués. Et à partir du moment où on choisit ce type d'histoire, je pense que tout est une question d'équilibre: Garder suffisament d'éléments dans l'ombre pour entretenir le mystère, si cher à Lynch, tout en en mettant suffisament en lumière pour que ce ne soit pas non plus une fumisterie ou qu'on puisse faire dire au film n'importe quoi, ou tout simplement pour que le spectateur ait envie de chercher et de s'interroger, donc là encore pour conserver le mystère.
Après, si Lynch tient cet équilibre, c'est selon...
