I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !
Ces jours-ci, TCM programme The Legend of Lylah Clare de Robert Aldrich. Pour y avoir jeter un oeil, le film est toujours aussi formidable; en revanche, je n'en dirais pas autant de l'interprétation de Kim Novak.
Boy's night out - Une garçonnière pour quatre (1962) - Michael Gordon
Quatre amis, un célibataire et trois hommes mariés se rejoignent tous les soirs dans un bar puis dans un train pour rejoindre leur ville de banlieue new yorkaise. En ayant marre de leur vie 'plan-plan", ils décident de louer une garçonnière en ville et d'y mettre une jeune femme qui changerait de partenaire chaque soir, mais celle-ci n'est pas forcément celle qu'ils croient .
Le sujet est grivois et totalement dans l'esprit de "libération" sexuelle qui règne à cette époque-là aux USA. Mais ce qui peut paraître grivois ne l'est jamais, au contraire, nous sommes dans la plus pure tradition des comédies américaines avec les quiproquos, les portes qui claquent, les faux semblants. D'ailleurs chaque fois que l'un des quatre hommes raconte une histoire que l'on devine basée sur le sexe, les dialogues sont inaudibles car le train fait trop de bruit. Le rythme de cette comédie réside aussi dans l'alchimie qui fonctionne particulièrement entre les cinq interprètes principaux, Kim Novak et James Garner en tête. Kim Novak joue une fois de plus l'aguicheuse de service, mais avec classe, James Garner est comme d'habitude fort séduisant et tout à fait à l'aise dans ce registre. On retrouve aussi Tony Randall totalement à l'aise dans ce style de comédies. Bref sans être un chef d'oeuvre, ce film se trouve être une charmante comédie, drôle et qui fait passer un agréable moment.
Jeremy Fox a écrit :Michael Gordon (Pillow Talk), Tony Randall et l'hilarant James Garner ; ça existe dans un coffret DVD que j'aurais laissé passer par hasard ?
J'ai regardé l'enregistrement que j'en avais fait sur TCM, il y a plusieurs années maintenant ! Je ne sais donc pas si cela existe en DVD, mais en tous cas le film est très sympa.
UN SEUL AMOUR (Jeanne Eagels) de George SIDNEY - 1957
Avec Kim NOVAK, James CHANDLER, Agnes MOOREHEAD
Jeanne Eagles, danseuse de carnaval, rêve de devenir comédienne. Après avoir pris des cours, elle concrétise ses aspirations en triomphant sur scène; cependant, sa réussite a un goût amer, car l’actrice n’a pas hésité à voler une pièce qui lui avait confié une actrice vieillissante, qui se sentant trahie s’est suicidée. Rongée par les remords et par ses déboires sentimentaux, la star sombre dans l’alcool puis la drogue sans parvenir à sortir de cet engrenage.
Jeanne Eagles est un bipic hollyoodien, avec tous les défauts et les clichés que comporte ce type d’exercice. Néanmoins contrairement à l’ennuyeuse biographie consacrée la même année à Helen Morgan, le film capte constamment l’attention et son coté camp le rend parfois délectable. Kim Novak, avec son maquillage à la Jean Harlow semble vraiment sortir d’un film des années 20. Elle a assurément beaucoup de présence et sa froideur colle bien avec ce personnage assez antipathique. Hyper sexy dans les scènes de carnaval (avec une tenue pseudo oriental très moulante bien audacieuse pour un film des années 50), la comédienne est surtout étonnante dans les scènes d’ivresse , notamment lors de la première d’un spectacle où elle s’écroule sur scène , ivre morte.
La séquence, d’ailleurs fort bien filmée par Sidney , où l’actrice se fait faire une injection de drogue par un médecin véreux pour essayer d’être présentable sur scène est d’une grande cruauté, et d’un réalisme courageux pour l’époque . Il m’a fait penser à la destinée cruelle d’autres stars comme Piaf ou Garland qui ont connu les mêmes galères. La scène du décès de l’actrice , qui déambule les yeux agards, avant de tomber est admirablement mise en scène par Sidney. Même si le film est inégal, et qu’il a sans doute peu de chose à voir avec la vie réelle de l’actrice Jeanne Eagles, il est fort curieux qu’il n’ait pas vu le jour encore en DVD, car avec son esthétisme entre couchers de soleils sur la plage, paillettes et luna park au clair de lune, une dramaturgie poussée dans ses moindres limites (Kim rend visite à Virginia Grey, alors qu’elle vient tout juste de se défénestrer et a laissé sa chaussure sur le recoin de la fenêtre, déchéance de la star victime de ses démons), ainsi qu’une certaine cruauté, le film possède un fort coté camp (ce qui n’est nullement négatif pour moi) qui en fait un excellent divertissement.
merci Music Man, pour cette excellente critique, pour un film méconnu, mais qui reste un des fleurons dans la filmographie de l'actrice.
Et peut-être cette critique donnera-t-elle envie à d'incorrigibles irréductibles de s'interresser un temps soit peu à Kim Novak, à l'incontestable présence, et au talent sous-estimée !
Oui, cet avis de Music Man donne vraiment en vie de découvrir le film (mais il ne semble pas exister en DVD, alors comment faire?). Si George Sydney est aux manettes, de toutes façons... Ça risque d'être une révélation (réévaluation ?). C'est drôle, sur la très belle affiche, Kim ressemble à une actrice de Bergman et ils ont par erreur inversé les noms des deux stars au-dessus de leurs visages.
Kimm a écrit :Et peut-être cette critique donnera-t-elle envie à d'incorrigibles irréductibles de s'interresser un temps soit peu à Kim Novak, à l'incontestable présence, et au talent sous-estimée !
Mais à qui fait-il allusion ?!
Encore un peu et il va nous chanter les louanges de Jennifer Jones...
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
Kimm a écrit :Et peut-être cette critique donnera-t-elle envie à d'incorrigibles irréductibles de s'interresser un temps soit peu à Kim Novak, à l'incontestable présence, et au talent sous-estimée !
Mais à qui fait-il allusion ?!
Encore un peu et il va nous chanter les louanges de Jennifer Jones...
Mon filet de voix ne me permet guère de chanter; je vais donc épargner mon auditoire!