Dvdclassik : cinéma et DVD

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Découvert hier : splendide

Scope éblouissant, deux grands numéros d'acteur, quelques scènes de haute volée (la scène des mannequins, que je trouve formidable ) et d'une belle audace (la première scène dans le parking, long plan séquence d'une viole,ce noire), et un script que je trouve personnellement plutôt bien foutu : Fata ne s'était pas trompé, et je le remercie bien de m'avoir donné envie de découvrir ce film

Experiment in Terror (Allô, brigade spéciale) (Blake Edwards, 1962) :


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Etrange ressenti, après avoir vu ce film j'étais partagé. Est-ce que le film aborde un sujet moderne, qui rappelle les polars dirty harriens d'Eastwood ou les tensions aigres des films de revenge de Charles Bronson? Ou le film fait-il preuve de naïveté? Bref, comment concilier ces deux sensations? Difficile.

La manière de filmer excelle. Le noir et blanc est impeccable. Edwards maîtrise ses jeux d'ombre et lumière, ses cadrages. Mancini offre une partition classique mais flippante.

Des comédiens, je retiens l'apparition de Ross Martin, l'Artemus Gordon des Mystères de l'Ouest, en serial killer nocif. Mais plus encore Glenn Ford retient davantage l'attention reprenant pourtant la pose massive de ses meilleurs rôles dans le noir. La jolie Lee Remick et la trop jeune Stefanie Powers ont dégoté là des rôles de femmes effrayées et somme toute ordinaires.

Au final, on se retrouve avec un petit polar de Blake Edwards et si le film ne casse pas trois pattes à un canard, le cinéaste comique s'en tire à bon compte. Il parvient à instaurer une tension, un suspense prenants bien que d'une intensité mesurée.

ALLO BRIGADE SPECIALE (1962) (Cinépolar)

Sortant du succès de BREAKFAST AT TIFFANY'S, Blake Edwards choisit cette fois le polar noir avec ce film à la patte étrange. On n'est pas dans les codes du documentaire mais on privilégie le réalisme en observant avec minutie le travail d'un agent du FBI: toutes les étapes sont consignées, des entretiens aux enquêtes, aux rapports, aux aides "techniques" (reconnaissances vocales électroniques). Il y a visiblement une volonté de crédibilité qui, pourtant, parait un peu lisse: Glenn Ford campe un agent bien sous tout rapport, honnête et confiant, provoquant l'empathie et la confidence. Il est un peu trop "politiquement correct" pour vraiment convaincre, comme l'ensemble du film qui a aujourd'hui sensiblement vieilli. Blake Edwards ne rentre pas vraiment dans le jeu du polar, gardant ses propres astuces. Peu de musique, par exemple, ce qui n'est pas plus mal, mais rythme très lent et trop posé, impression bavarde qui va avec, nervosité de la situation qui manque à l'appel. On se raccrochera parfois à des cadres un peu travaillés (certaines contre-plongées étant malheureusement exagérées) et à une structure qu'on sentira un peu différente, parfois.
Mais rien qui m'ait suffisamment motivé, à mon grand regret. Ce n'est pas la présence de Lee Remick (qu'Edwards retrouvera juste après dans LE JOUR DU VIN ET DES ROSES) qui changera la donne.

Notre très modeste hommage à Blake Edwards avec cette critique d'un film peu évoqué avec la mort du réalisateur que l'on limite trop à ses comédies...

http://www.1kult.com/2011/01/07/allo-br ... e-edwards/

Je viens de voir ce film. J'ai eu un peu l'impression de voir un préquel de l'inspecteur Harry, sans les sarcasmes et le "numéro" de Clint Eastwood. Ce film constitue également les prémices du film d'horreur moderne. Un film glaçant. Six ans plus tard, il y aura L'étrangleur de Boston.

Car c'est un film d'une grande modernité pour son époque (1962!). Mais le problème, c'est que 50 ans après, le film ne fait plus le même effet qu'il a surement du produire à l'époque. Et Glenn Ford est très peu présent à l'écran finalement. Dommage mais c'est un choix qui a du sens: le réalisateur se concentre sur l'enquête, sur la victime et l'assassin. Pas sur la vie du flic.

Lee Remick n'a jamais été aussi belle selon moi. Je viens de voir coup sur coup trois de ses films (avec Le detective et Le sillage de la violence) et elle me plait de plus en plus.
Sinon, je ne pourrais plus jamais regarder un épisode des Mystères de l'Ouest de la même façon maintenant.

Le 24 Avril Blu Ray région B :



INDICATOR LIMITED EDITION SPECIAL FEATURES:
• 2K restoration from the original negative
• Original mono audio
• Audio commentary by film critic Kim Morgan
• New and exclusive filmed interview with actor Stefanie Powers (2017, tbc mins)
• Isolated score
• Original theatrical trailer
• TV spots
• Image gallery
• New and improved English subtitles for the deaf and hard-of-hearing
• Limited edition exclusive booklet with a new essay by critic Kim Morgan
• UK Blu-ray premiere
• Limited Dual Format Edition of 3,000 copies
• More TBC

Tout ça est un peu mou du genou malgré un début prometteur. En résumé on s'ennuie ferme !!

Beule a écrit : ↑13 juin 03, 03:29mazette, quel thriller .
Le titre original rend bien mieux compte de l'impact de la formidable tension ménagée: une véritable expérience de la terreur. Découpage sec, grande économie de moyens jusque dans le recours à l'illustration musicale, minimaliste mais néanmoins ultra efficace de Mancini, le tout saupoudré de quelques séquences de terreur psychologique pure littéralement étouffantes (une fabuleuse séquence de suspense à faire dans un atelier de mannequins notamment).
Un formidable polar, d'une grande modernité.
7.5/10

Tu as tout dit, du très bon Blake Edwards.