Dvdclassik : cinéma et DVD

Bon ce fim est fascinant mais je pense que l'une des raisons de cet état de fait est la perfection des cadrages et la remarquable interprétation des acteurs dont bien sûr Jack Nicholson possédé par son rôle.
Or, certaines personnes trouvent ce film "trop" parfait, dans le sens où le film est à leurs yeux froid, clinique et sans émotion. Stephen King était furieux du traitement qu'avait fait Kubrick de son roman original au point d'en dénigrer le résultat ( chose qu'il ne fit pas pour Carrie dont il adore aujourd'hui encore l'adaptation). Stanley Kubrick a apporté une vision différente où l'on sait dès le début que Nicholson va devenir fou ce qui semble-t-il n'a pas plu à l'écrivain.
Deux visions je crois s'opposent entre les fans ardents du film dont je fais partie pour qui ce film est un cauchemar incroyable, d'une beauté mystérieuse et dont la qualité technique n'est pas le seul critère de réussite - utilisation magistrale de la Steadycam bien avant Eyes Wide Shut- et celle des détracteurs ou des personnes sceptiques devant tant de débauche de savoir-faire voire de génie mais sans aucun ressentiment pour le film, comme s'ils y étaient étrangers, spectateurs ne rentrant pas dans le film.
Qu'en pensez-vous ?

Jordan White a écrit :Or, certaines personnes trouvent ce film "trop" parfait, dans le sens où le film est à leurs yeux froid, clinique et sans émotion.

Cette tarte à la crème est l'apanage des Anti-Kubrickiens en manque d'arguments solides. Sinon, j'pense que ceux qui n'aiment pas le film n'ont aucun goût.

A noter que le remake de "Shining" est sorti aujourd'hui et qu'il est très très bien.

Jordan White a écrit :Or, certaines personnes trouvent ce film "trop" parfait, dans le sens où le film est à leurs yeux froid, clinique et sans émotion.

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Qu'en pensez-vous ?

Je suis de cette catégorie, à mon grand regret C'est le Kubrick qui m'a le moins touché, bien que je le trouve assez fascinant...

bon,je me tais alors parce que j'ai l'impression de faire partie de ces "gens qui n'ont aucuns goûts"!!

PS: ce qui ne m'empêche pas d'être impressionné par la mise en scène de SHINING!

ce film me laisse glacé...






























d'effroi
jamais réussi à le voir en entier d'ailleurs.

mannhunter a écrit :bon,je me tais alors parce que j'ai l'impression de faire partie de ces "gens qui n'ont aucuns goûts"!!

PS: ce qui ne m'empêche pas d'être impressionné par la mise en scène de SHINING!

Si vas-y explique, je me rappelle que tu en étais ressorti mitigé.

bah voilà,je suis plutôt dans le 2ème cas que tu mentionnes au début de ton thread...je suis impressionné par la mise en scène du film,la direction artistique (quels décors!) mais le film ne m'inspire pratiquement pas d'attachement,pas d'émotion,il ne me prend pas aux tripes ni ne me fait peur (hormis 1 ou 2 scènes glaçantes)...en bref,je me désintéresse du sort de cette petite famille...mais bon je crois que c'est général cette impression que je peux avoir en regardant un Kubrick,celle d'un cinéaste qui recherche tellement la Forme parfaite,le plan millimétré (symétrie and co!),que cela me parait étouffer l'histoire,les personnages...
mais c'est personnel et bien évidemment des quelques films de Kubrick que j'ai vu il y en a qui échappent à la règle!

ben je me sens moins seul,je n'ai jamais accroché à ce Kubrick,les scénes avec le barmen sont lourdes et ridicules.la mise en scéne est sublime,et certains passages impressionnants,mais le film me laisse à chaque fois sur ma faim,tout comme le bouquin d'ailleurs,qui est pourtant fort différent.comme quoi...
j'ai presque préfèré le téléfilm

je n'accroche pas ...la mise en scéne est superbe mais non ! ...

mannhunter a écrit :bah voilà,je suis plutôt dans le 2ème cas que tu mentionnes au début de ton thread...je suis impressionné par la mise en scène du film,la direction artistique (quels décors!) mais le film ne m'inspire pratiquement pas d'attachement,pas d'émotion,il ne me prend pas aux tripes ni ne me fait peur (hormis 1 ou 2 scènes glaçantes)...en bref,je me désintéresse du sort de cette petite famille...mais bon je crois que c'est général cette impression que je peux avoir en regardant un Kubrick,celle d'un cinéaste qui recherche tellement la Forme parfaite,le plan millimétré (symétrie and co!),que cela me parait étouffer l'histoire,les personnages...
mais c'est personnel et bien évidemment des quelques films de Kubrick que j'ai vu il y en a qui échappent à la règle!

Cette sensation de "désattachement", de désintéressement c'est dû sans doute aussi à l'immensité du décor, dans lequel vient se perdre la famille. Les décors vides représentent une certaine forme d'abandon où aucun contact humain extérieur n'est envisageable, d'autant plus que c'est en Hiver. Le seul personnage qui rentre en contact avec la famille est celui du noir qui perçoit les pouvoirs du gamin. Seule touche d'humanité dans un océan de vide et de silence, qui sous la caméra de Kubrick est glaçant.
La force du film réside là-dedans, dans le millimétrage parfait des plans, dans la beauté visuelle de ces espaces qui semblent infinis, dans le déroulement de l'intrigue avec ses longs plans à la steadycam, l'apparition des deux soeurs étant une sorte "d'inquiétante étrangeté" dans le récit et la personnalisation même du terme fantastique, de ce qui surgit dans le quotidien et qui le bouleverse, avec cette idée aussi des images fantasmagoriques comme la scène de la baignoire.
Bon Dieu, quel film !

Pour moi, y'a du très bon (on est tous d'accord) et du moins bon. Les pouvoirs du gamin, le voir parler avec son pouce, le black qui sert pas à grand chose sinon dire au petit "tu sais moi aussi j'avais des pouvoirs"... Ca casse un peu l'ambiance du film je trouve. Mais le reste est très bon. La scène du bain...

sur un sujet assez similaire (demeure maudite,le père qui devient fou et essaie de tuer son fils,l'idée des portraits avec les différents proprios...),je préfère le BURNT OFFERINGS de robert Marasco (brillamment adapté en 76 par dan Curtis),oeuvre qui a très probablement inspiré le SHINING de King/Kubrick (King avoue d'ailleurs être un grand fan de dan Curtis...).

La scène de la machine à écrire avec Jack Nicholson qui explique ce qu'il attend de sa femme - en clair qu'elle lui fiche la paix - puis quand il fait rebondir la balle sur le mur sont parmi les plus effrayantes, parce que inscrites dans le quotidien le plus banal, ce qui en devient effrayant à cause du syndrome de la page blanche.

J'avais été très décu lors de ma première vision du film. Je venais juste de lire le livre et je ne retrouvais pas du tout l'ambiance du film et effectivement je l'ai trouvé très froid. De plus le scénario avait été largement modifié; un élément primordial du film, qui modifiait d'ailleurs le scénario, à savoir cette chaudière qui menace d'exploser et qui maintenait la tension pendant 500 pages est tout simplement absente du film.
Mais il y a 2 ans, j'ai pu redecouvrir le film sans avoir le livre à l'esprit, je ne me souvenais plus d'ailleurs parfaitement de l'histoire, et c'est que j'ai pu enfin apprécier le film à sa juste valeur; si le film continue de donner cet aspect clinique, il n'en demeure pas moins fascinant de bout en bout, pas forcement à cause de son scénario mais de la réalisation qui emporte tout sur son passage.

Il ne fait pas partie de mes Kubrick favoris, mais je l'aime vraiment beaucoup.