Alexandre Angel a écrit : ↑24 janv. 21, 09:05
Seule exception (mais qui est bien sûr discutable), la merde de Salo dont l'idée est tellement insoutenable qu'elle s'attaque à l'esprit avant le viscéral et c'est à mettre au crédit du génie de l'auteur. A l'image, je ne "vois" que du chocolat avec lequel les comédiens et figurants ont du bien se marrer : ce qui serait confirmé par les témoignages.
Mince, j'aimais bien ce film avant de te lire (je n'aime pas tellement le chocolat).
Désolé
Bon oublie, c'est vraiment de la merde
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 24 janv. 21, 18:01
par Truffaut Chocolat
J'aime pas quand dans une comédie, on fait un contrechamp sur la réaction d'un personnage atterré/stupéfait pour montrer que ce qui se passe est super drôle, tu vois.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 24 janv. 21, 18:20
par Jean-Pierre Festina
Truffaut Chocolat a écrit : ↑24 janv. 21, 18:01
J'aime pas quand dans une comédie, on fait un contrechamp sur la réaction d'un personnage atterré/stupéfait pour montrer que ce qui se passe est super drôle, tu vois.
Ha oui, c'est fréquent dans le cinéma français, ça ! La présence d'un personnage qui roule des yeux et qui incarne "le bon sens". Comme si depuis quelques décennies, nos films comiques ne visaient plus que des publics de patronage.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 24 janv. 21, 21:16
par -Kaonashi-
Camille Cottin.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 24 janv. 21, 23:25
par MJ
Les ralentis de post-prod'.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 00:10
par Zelda Zonk
Major Tom a écrit : ↑24 janv. 21, 11:09
La première chose qui me vient, ce sont les chansons en guise de bandes originales (quand il ne s'agit pas de comédies musicales, ou lorsqu'elles n'ont pas été écrites spécifiquement pour le film bien sûr), surtout quand je connais déjà le(s) titre(s).
Autant les bandes originales comme celles de Forrest Gump ou de Reservoir Dogs ont permis de faire redécouvrir et de me donner envie d'écouter de très chouettes morceaux, et marchent bien dans les films, autant lorsque je connais déjà le titre et que j'estime qu'il n'a rien à faire là, ça me sort totalement de l'histoire.
Pire quand il s'agit d'un film français qui utilise des musiques anglaises. Ça doit dater de Mauvaises fréquentations avec Lou Doillon, film (je pensais que c'était un téléfilm) découvert sur Arte à la fin des années 90, sorte de Christiane F du pauvre dans le milieu scolaire, où la BO était constituée de morceaux de groupes émos british à la hype du moment, genre Placebo (dont leur tube "Pure Morning"), pour appuyer la mélancolie des personnages de la façon la plus facile et caricaturale possible.
Parfois on a d'incroyables surprises. Il y a quelques années, je ne pensais jamais apprécier un film se voulant mélancolique et qui utiliserait en fond un best-of d'Erik Satie... et puis j'ai découvert Le Feu follet, sidéré.
Il y a aussi (toujours) des exceptions. Pour évoquer une fois encore mon idole, "Space Oddity" marche bien avec l'introduction de Valerian (d'ailleurs la seule chose que je retienne du film de Besson), ou Mauvais sang de Carax. Et beaucoup moins dans The Martian ou Inglorious Basterds ("Putting Out the Fire" de Cat People) où on a l'impression d'être devant une pub.
Très étonnant cette aversion pour les chansons dans les bandes originales, tant ce procédé est courant, y compris chez les plus grands cinéastes. Ca implique que tu n'aimes pas, par exemple, les films de Scorsese qui en regorgent, ceux de Wes Anderson (tiens ben, justement, les reprises de Bowie, par exemple, dans La Vie Aquatique), sans parler de Tarantino qui en a quasiment fait une marque de fabrique.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 00:26
par Major Tom
Zelda Zonk a écrit : ↑25 janv. 21, 00:10
Très étonnant cette aversion pour les chansons dans les bandes originales, tant ce procédé est courant, y compris chez les plus grands cinéastes. Ca implique que tu n'aimes pas, par exemple, les films de Scorsese qui en regorgent, ceux de Wes Anderson (tiens ben, justement, les reprises de Bowie, par exemple, dans La Vie Aquatique), sans parler de Tarantino qui en a quasiment fait une marque de fabrique.
Non, ce n'est pas ça, et ce n'est pas une aversion mais quelque chose qui me "gêne" : quand je connais déjà trop le morceau (ou qu'il est déjà trop connu/trop entendu --je connais rarement les morceaux des BOs de Scorsese ou de Woody Allen avant de voir leurs films) ...ou que ça manque de cohérence ("Mais qu'est-ce que ce titre fout là?"), chez des cinéastes peu inspirés (ça n'inclue pas les grands cinéastes donc) ...ça me sort du film.
Bien entendu je parle de la bande son extradiégétique, pour parler Classikien. Je n'inclue pas la musique qu'on entend lorsqu'il y a une chaîne hi-fi ou un juke-box.
Le choix des chansons et la façon dont elles sont utilisées ont leur importance. Chez Scorsese c'est parfait (*), pour Tarantino que j'ai cité (pour Reservoir Dogs), c'est très bien... sauf pour ses films post-Kill Bill mais ça s'arrange à partir des 8 salopards. Mais c'est vrai que les cinéastes que je préfère ont souvent leur compositeur (attitré ou non) qui créé une musique originale, conçue pour le film. Ça reste l'idéal pour moi...
(*) En y repensant, je réalise que mon film préféré de lui, After Hours, en dehors de l'Ouverture de Bach et de la Symphonie de Mozart, c'est un des rares à posséder une musique originale (de Howard Shore) sur toute la durée.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Présenter des personnages avec des dialogues lourdingues, du style "tu sais John, tu es mon frère et mon meilleur ami, et depuis la mort de ta femme dans un accident de la route l'année dernière, tu n'es plus le même" etc... et globalement, tout ce qui est (mal) dit plutôt que montré.
Les méchants tellement méchants (même avec leurs propres hommes) qu'on peine même à comprendre leur but/enjeu/motivation
Dans un film d'horreur, comprendre assez vite que personne ne va s'en sortir
En petits trucs qui me saoulent, les plans drones totalement gratos mais "jolis", les b-rolls inutiles, les séries/films d'horreur qui s'ouvrent sur le survol d'une forêt (SALUT NETFLIX), les CGI dégueulasses et pourtant inutiles, en photo la mode du bleach bypass, du red and teal puis du flat, les mecs qui filment en scope sans rogner les bords, les incohérences grossières (quand un film s'ouvre sur "nous utilisons à peine 10% de notre cerveau" merci mais non)
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 01:52
par Major Tom
Pacaya a écrit : ↑25 janv. 21, 01:14
les mecs qui filment en scope sans rogner les bords,
C'est-à-dire, je ne comprends trop ? Rogner quoi au juste ?
Sinon, ce soir (enfin cette nuit), j'ai vu un film de SF français récent (il y en a), Arès de Jean-Patrick Benes, pas mal du tout et pourtant il cumule à peu près tout ce qu'on dit dans ce topic (à part Léa Seydoux et Camille Cottin), avec message surligné, introduction en voix off pour présenter ce qu'on peut deviner par l'image, cri de Wilhelm, musique américaine (en l'occurrence une reprise de "Mad World" de Tears For Fears façon Gary Jules mais par une chanteuse, oui je parle bien d'un film français), effets d'images bleach ou saturées, quasi la totale.
Malgré tout, j'ai passé un sympathique moment. Comme quoi, hein, Zelda, je ne suis pas si difficile quand même.
Elle commence à se faire connaître en Angleterre a priori, elle vient de donner un interview à l'excellent Graham Norton Show (meilleur talk du monde). On est bien représentés.
Excellente vignette.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 07:43
par odelay
J’aime bien Timothée Chalamet et Camille Cottin. C’est dit.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 08:55
par Papus
Major Tom a écrit : ↑25 janv. 21, 01:52
j'ai vu un film de SF français récent (il y en a), Arès de Jean-Patrick Benes, pas mal du tout
Tu es vraiment un mystère
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 09:21
par Commissaire Juve
L'absence -- ou la quasi absence -- d'étoiles dans les films se passant dans l'espace.
Hier... Ad Astra m'a bien énervé sur ce plan !
Parti pris d'autant plus osé avec un titre pareil ! J'ai eu l'impression d'être revenu 45 ans en arrière à l'époque de Cosmos 1999 ! ('tain, certains soirs, quand on se promène dehors par temps clair, il y a plus d'étoiles dans le ciel que dans ce film)
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 11:23
par Wile E.
J’ai une forme de plus ou moins rejet - cela dépend du traitement et de la qualité de l’écriture - sur le principe narratif du quiproquo.
Lorsqu’un film, ou une série, repose essentiellement sur ce postulat en plongeant son ou ses personnages dans une spirale infernale inextricable, mais que le récit n’a absolument rien d’autre à proposer que cela.
Effet exacerbé lorsque le quiproquo en question est d’une simplicité affligeante, qui pourrait se résoudre par un mot ou un partage d’information, mais que le récit décide que le personnage va rejeter systématiquement toute aide qui se présente à lui, que plusieurs personnages décident volontairement de ne pas communiquer entre eux ou que le personnage devient complètement gauche, ne sachant plus s’exprimer correctement, ne finissant jamais ses phrases, prenant systématiquement la mauvaise décision…
En tant que spectateur nous sommes, évidemment, omniscient et avons accès à plus d’informations que le personnage à ce sujet, ce qui peut rendre ses pérégrinations et ses gesticulations pour s’en sortir parfois fortes agaçantes.
C’est affaire de dosage et de qualité d’écriture. C’est parfois ludique, prenant et bien maitrisé (Brazil de Terry Gilliam, le film et la série Fargo) et dans d’autres occasions un ratage et un calvaire à suivre (La mini série The Eddy)
Commencer un récit historique par un contexte contemporain - Present Day.
Toujours trouvé cela un peu problématique pour l’immersion dans le récit et « l’univers » du film que de montrer dans une introduction de 10 ou 15 minutes des gens utiliser des technologies, porter des vêtements, déambuler dans des lieux qui n’existaient pas durant l’époque où doit se situer le cœur de l’action qui prend donc la forme d'un long flashback. Dans le contexte du film de guerre je pense par exemple à Il faut sauver le soldat Ryan, Miracle à Santa Anna de Spike Lee et celui qui a surement été le plus loin dans le procédé La Bataille de la Montagne du Tigre de Tsui Hark - quelle étrange introduction que cette mégalopole toute en néons et reflets, ce jeune homme qui prend un taxi et regarde un film sur son smartphone pour nous compter un récit prenant place en 1946 dans les montagnes enneigées. Et bien d’autres exemples.
L’arrachage des ongles de la main. Une séance de torture très prisée au cinéma lorsque l’on cherche à faire parler un personnage.
Même si le film décide de ne pas plonger totalement dans la représentation graphique de la chose, je me retrouve systématiquement crispé, comme si je subissais moi même le sévice.
Les exemples ne manquent pas. Revu la semaine dernière The Longest Nite de Patrick Yau qui a le droit à son moment manucure forcée.
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 12:11
par Watkinssien
Il y a plein de choses, mais je dois préciser que ces éléments ne me font pas détester un film.
J'ai horreur d'entendre les dialogues suivants:
- "Arrête de me donner des ordres, tu n'es pas mon père" (et ses variantes)
- "You gotta be kidding me"
- "Elle sera toujours là, dans ton cœur"
- "Comment tu sais faire ça? - "Mon père était médecin" (remplacer médecin par scientifique, pompier, etc...)
- "Non, ne fais pas ça, tu n'es pas comme lui, montre que tu es plus fort que ça!"
Re: Les choses que vous n'aimez pas dans les films.
Publié : 25 janv. 21, 12:19
par Jean-Pierre Festina
Wile E. a écrit : ↑25 janv. 21, 11:23
J’ai une forme de plus ou moins rejet - cela dépend du traitement et de la qualité de l’écriture - sur le principe narratif du quiproquo.
Lorsqu’un film, ou une série, repose essentiellement sur ce postulat en plongeant son ou ses personnages dans une spirale infernale inextricable, mais que le récit n’a absolument rien d’autre à proposer que cela.
Effet exacerbé lorsque le quiproquo en question est d’une simplicité affligeante, qui pourrait se résoudre par un mot ou un partage d’information, mais que le récit décide que le personnage va rejeter systématiquement toute aide qui se présente à lui, que plusieurs personnages décident volontairement de ne pas communiquer entre eux ou que le personnage devient complètement gauche, ne sachant plus s’exprimer correctement, ne finissant jamais ses phrases, prenant systématiquement la mauvaise décision…
En tant que spectateur nous sommes, évidemment, omniscient et avons accès à plus d’informations que le personnage à ce sujet, ce qui peut rendre ses pérégrinations et ses gesticulations pour s’en sortir parfois fortes agaçantes.
C’est affaire de dosage et de qualité d’écriture. C’est parfois ludique, prenant et bien maitrisé (Brazil de Terry Gilliam, le film et la série Fargo) et dans d’autres occasions un ratage et un calvaire à suivre (La mini série The Eddy)
Bienvenue Wile E. ! Comme toi je suis abominablement crispé par les quiproquos, et en particulier dans les films comiques. Je sais d'ailleurs gré à un cinéaste comme Claude Zidi d'étirer ce principe dans les limites du raisonnable afin de ne pas plonger son spectateur dans la frustration ("ah, un quiproquo, ça y est c'est parti pour une heure...") ni dans l'inconfort qu'il finit par éprouver par sympathie pour le personnage qui s'enferre malgré lui.
Les seuls quiproquos que je trouve acceptables sont ceux où l'on guette la revanche de l'ancien béret-vert pris à tort pour un clampin, ou à l'inverse, ceux où le clampin est pris à tort par une machine à tuer (respectivement, Rambo et Le grand blond avec une chaussure noire), sans doute parce que le spectateur, sous l'influence des personnages qui déjouent tous les pièges possibles, croit entrevoir en lui-même des potentialités insoupçonnées.