Je n'ai jamais été amateur du maquillage de Little big man - il me fait immanquablement penser au patriarche de Massacre à la tronçonneuse*. Il fait trop latex, trop faux. Pour moi, ce n'est véritablement qu'à partir du Parrain que Dick Smith se trouve dans sa technique de vieillissement réaliste, avec des prothèses discrètes.
Pour bien faire, je commence avec un trucage réalisé certainement avec la multiplane de Disney (*) que j'ai encore du mal à bien saisir totalement, puisqu'il se termine sur une image "matte-painting" avec nos héros qui arrivent en traineau.
Il s'agit de la séquence d'ouverture du Bal des vampires (1967), avec ce travelling arrière en partant de la lune en conclusion du générique. (Si vous avez le film sous la main, jetez-vous dessus parce que l'extrait sur YouTube est de très mauvais qualité.)
En outre, ça s'ouvre sur un "morphing" en dessin animé du logo MGM.
Demi-Lune a écrit :Je n'ai jamais été amateur du maquillage de Little big man ...Il fait trop latex, trop faux.
Ça sent un peu le caoutchouc, c'est vrai.
Mais enfin, on reconnaît Dustin Hoffman quand on le sait sachant qu'il est censé avoir 120 ans . C'est un boulot assez spectaculaire à regarder, je trouve.
Major Tom a écrit :On peut déborder sur les matte-paintings ?
La première fois que j'ai entendu ce terme, c'était à la sortie du Trou noir. Il y avait eu un reportage dans l'émission d'Igor et Grichka et on vantait le boulot de Peter Ellenshaw, maître ès painting mattes.
Major Tom a écrit :On peut déborder sur les matte-paintings ?
OK.
Je rendrai alors hommage, pour ma part, au travail de Michael Pangrazio.
Un nom qui n'évoquera probablement pas grand-chose à beaucoup d'entre vous, mais qui se cache pourtant derrière certains des matte-paintings les plus magiques, photoréalistes et emblématiques de la trilogie originale Star Wars (avec Harrison Ellenshaw), mais également de nombreux autres films de la même époque (le plan final dans le hangar des Aventuriers de l'arche perdue, c'est lui). Un des nombreux génies de la team ILM des débuts, mais qui souffre encore aujourd'hui d'un déficit de notoriété à l'inverse des Dykstra, Johnston, Tippett ou Muren.
Il travaille maintenant chez Weta Digital (il avait notamment été rappelé par Spielberg pour le rendu de la direction artistique de Tintin). Un cas finalement exemplaire - qu'on s'en navre ou non - du bouleversement vécu par cet artisanat de peintres, qui ont troqué leurs gouaches contre des logiciels d'ordinateur.
Un ouvrage absolument essentiel pour tous ceux qui s'intéressent à l'art du matte-painting à l'ancienne (pas sur ordinateur) : The Invisible Art: The Legends of Movie Matte Painting, par Mark Cotta Vaz et Craig Barron.
Demi-Lune a écrit :Un ouvrage absolument essentiel pour tous ceux qui s'intéressent à l'art du matte-painting à l'ancienne (pas sur ordinateur) : The Invisible Art: The Legends of Movie Matte Painting, par Mark Cotta Vaz et Craig Barron.
Bon conseil. Il me semblait l'avoir déjà conseillé sur ce forum (j'en suis même sûr) et pourtant mes recherches ne donnent rien. Je n'avais peut-être posté que l'image de sa couv'...
Quelques exemples...
Raiders of the Lost Ark (gosse, je croyais que c'était un vrai hangar avec des tas de caisses).
Je crois que parmi les plans qui m'ont le plus émerveillé au cinéma, il y en a un paquet qui sont "peints".
C'est un sujet qui me passionne depuis l'adolescence, j'y reviendrai sûrement plus longuement, mais pour ceux que ça intéresse et qui ne connaîtrait pas déjà, il y a ce site regorgeant d'infos, de photos, d'interviews : http://nzpetesmatteshot.blogspot.com/
Watkinssien a écrit :Je suis toujours scié par cette séquence de transformation, il ne s'agit que de trucages optiques et de montage, mais le résultat est époustouflant encore aujourd'hui.
Flol a écrit :
Ma référence ultime à moi dans le domaine, c'est le maquillage de Dick Smith pour Max von Sydow sur The Exorcist. Là encore, pendant longtemps, j'ai cru qu'il y avait aucun maquillage là-dedans et que Von Sydow était déjà pas mal vieux en 1973. Sauf qu'en fait non, il n'avait alors que 44 ans.
idem.
Flol a écrit :Sinon, toujours chez Dick Smith et toujours dans le domaine "effet-de-maquillage-complètement-bluffant-à-un-tel-point-que-j'y-avais-jamais-fait-gaffe", il y a le faux crâne rasé de De Niro dans Taxi Driver.
Je pensais jusqu'à aujourd'hui que De Niro s'était réellement rasé le crane pour les besoins du film...
Watkinssien a écrit :Je suis toujours scié par cette séquence de transformation, il ne s'agit que de trucages optiques et de montage, mais le résultat est époustouflant encore aujourd'hui.
THE version
Oui, c'est certain! Mais ce morphing de quelques secondes est totalement BLUFFANT!